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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La lamentation du prépuce ou la lamentation du nombril géant de l'auteur ? J'avoue que j'hésite entre amusement et agacement après cette lecture...

Amusement, parce qu'il y a du Woody Allen dans cette autobiographie ironique et angoissée d'un homme "normal" obligé de grandir dans une famille juive très orthodoxe et sous le regard implacable de son Dieu.

Agacement, à cause de l'égocentrisme forcené de l'auteur, qui nous raconte en détails la moindre de ses névroses et de ses failles, sans donner l'impression de s'intéresser à son entourage : même son fils à naître se réduit au prépuce du titre, générateur de longues tergiversations sur ce que l'auteur (lui, pas son fils) pourrait ressentir ou non lors de la circoncision... En outre, il semble absolument convaincu que son Dieu n'a rien d'autre à faire que de l'observer (lui spécifiquement) absolument tout le temps. Un chouia mégalomane, le lamenteur, non ?

Après, au-delà de l'amusement et de l'agacement, j'ai été intéressée par l'impact que peut avoir une religion, quelle qu'elle soit mais interprétée de manière très stricte, sur la construction de la personnalité : ici, pas de développement d'un sentiment de bienveillance ou de tolérance, mais une culpabilité et une anxiété quasi-permanentes et un abonnement à vie chez le psy... Politiquement incorrect, pas forcément généralisable à toutes les éducations religieuses strictes mais sans aucun doute intéressant.
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Ce livre va faire mal à Dieu, ce grand oppresseur. Si le peuple juif est l'élu de Dieu, au fond il l'a bien mérité et surtout que personne n'aille revendiquer la place parce que cette place semble être le pire des fléaux de la bible. Pour Shalom Auslander (né dans une famille juive ultra orthodoxe) ce sera un vrai calvaire de faire cohabiter Dieu omnipotent, omniscient, et son libre-arbitre. Dieu est partout, évidemment il voit tout, dicte toutes les conduites mais surtout juge du droit de vivre ou de mourir. Ce pauvre Shalom va passer son enfance à apprendre par coeur toute les prières pluriquotidiennes qu'il faut savoir pour éviter le courroux de Dieu, (sans comprendre pourquoi aucune ne fonctionne), son adolescence à culpabiliser face à ses pulsions et à émotions et l'âge adulte à essayer de se défaire de cette paranoïa que représente la peur de la sanction divine. Tout cela en vain, Dieu habite, surveille, martyrise, se moque de Shalom qui devenu père aimerait bien pouvoir se libérer de cette obsession maladive. La lamentation du prépuce, c'est avec humour et férocité la description de la construction, par des hommes pour eux-même, d'une prison haute sécurité avec de toutes petits trous pour voir le reste du monde, et les juifs ultra orthodoxe n'ont pas le seul privilège de ces prisons haute-sécurité. La caverne de Platon, sans la caverne et sans Platon !
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Shalom a été élevé dans la plus pure tradition juive orthodoxe : on respecte tous les interdits alimentaires, et les prescriptions du Shabbat à la lettre. On lui apprend dès son plus jeune âge que Dieu surveille tous ses faits et gestes, et qu'il sera puni tôt ou tard pour ses transgressions. On évoque même que cela pourrait tuer ses parents, puisque les fautes des enfants retombent sur le père avant ses treize ans. Pourtant, Shalom va transgresser une à une les règles qu'on lui a si soigneusement inculquées : il va "travailler" pendant le Shabbat, regarder des magazines porno, consommer de la nourriture non-cachère, du porc et de la drogue.

Malgré tout, l'image du Dieu vengeur et sadique est ancrée définitivement dans sa tête. À chaque transgression, Shalom est persuadé qu'il va retrouver sa maison en feu, ou ses proches morts dans un terrible accident. S'enchaînent alors les phases de défi des commandements divins, de culpabilisation et de strict respect des règles, et des tentatives de négociation. le doute se fait de plus en plus aigü sur la question de la circoncision de son fils : faut-il sacrifier à une tradition à laquelle il ne croit plus, ou prendre le risque de déchaîner la colère divine sur sa famille ?

À la fois drôle et terrifiant, ce livre constitue un blasphème à lui tout seul.
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Très drôle. Les relations de l'auteur, élevé dans une famille juive américaine ultra pratiquante, avec Dieu. Ses tentatives de rupture d'avec Lui, ses chantages, ses révoltes. Sa paranoïa profonde, ses angoisses existentielles, sa famille dysfonctionnellle, ses efforts de survie dans notre monde hostile et délétère. Et puis l'annonce d'un enfant mâle a venir et la question qui torture : faut-il le circoncire ou non, au cours d'une cérémonie ou non... Récit de survie d'un homme angoissé muni de la seule arme à sa disposition pour résister : l'humour. 


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Au début de ce livre autobiographique nous apprenons que la femme de Shalom est enceinte de leur premier enfant, mais que va-t-il leur arriver ? Il a peur que Dieu se venge encore…
Shalom Auslander nous raconte en longue et en large son enfance dans sa famille juive ultra-orthodoxe à New York. Avec humour il raconte comment il a fait face aux règles strictes imposées par la religion et comment il a essayé de débarrasser de ce Dieu et ses « lois » sans y parvenir.

Bien que le ton soit humoristique, j'ai trouvé qu'à un moment donné il devenait hystérique et lassant. Ça tourne un peu en rond et cela ne m'amusait plus.

Néanmoins l'histoire d'Auslander donne aussi une idée comment la religion et ses soi-disant « règles » peuvent influencer et conditionner l'être humaine pendant toute sa vie.

Challenge Multi-défis
Challenge ABC
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Aie aie aie
La religion juive en prend pour son grade et c'est assez drôle.
Qu'en ont pensé les purs et durs à la sortie de ce livre ? Pas du bien je pense...

Pauvre Shalom, quel dilemme permanent : ce n'est pas une vie ! Mais son humour est sa sauvegarde. Et on rit de sa révolte.
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Conseillé par mon libraire à qui je confiais avoir besoin de rire, je dois bien admettre qu'il a misé juste en me conseillant ce livre.

J'ai passé de très bon moments en compagnie de ce héros que l'on ne sait pas trop s'il est à plaindre ou à gifler! Les blasphèmes sont délectables et l'écriture plutôt agréable. Sans rire aux larmes, j'ai quand même secoué mon fauteuil à plusieurs reprises!

J'y ai appris beaucoup de choses sur cette religion que je connaissais finalement assez peu. Loin de Popeck ou de Marthe Villalonga (et donc de certains clichés), le héros nous fait comprendre le poids de la religion bien sur mais aussi celui que la famille vous pose sur les épaules dès votre premier cri.

Je reconnais toutefois qu'au trois quart j'avais hâte d'en finir. Il m'a semblé tourné un peu en rond sur les derniers chapitres mais j'ai tout de même beaucoup aimé le ton et la qualité d'écriture de ce roman.
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Un brin d'humour, une sacrée dose d'auto-dérision, une obsession face au Divin et l'arrivée d'un enfant qui fait tout remonter à la surface. Comment se reconstruire, en donnant la vie et en voulant nier l'ultra-orthodoxie dans laquelle Shalom a baigné, sur laquelle son éducation était basée ? Fabuleux cas pour un psychiatre, divertissant pour le lecteur mais j'espère que la V.O. était plus amusante car la V.F. manque de peps tout de même...
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Quand il était petit, le jeune Shalom croyait dur comme fer à la parole des adultes. S'il allumait la télé pendant le shabbat, il allait fâcher Dieu qui pouvait faire perdre les Rangers, son équipe favorite. S'il mangeait du porc, il périrait sur le champ dans d'horribles souffrances. Et puis, en grandissant, Shalom a commencé à douter. de son rabbin de père qui se saoule au vin casher et qui fait du shabbat un véritable enfer. de sa mère qui l'oblige à porter la kippa à la piscine. Et de Dieu lui-même qui, télé allumée ou pas, s'obstine à faire perdre les Rangers. Alors Shalom a fini par se rebeller. Il s'est régalé de hot-dogs, a lu en cachette des magazines porno, a fumé de l'herbe et a jeté son dévolu sur de blondes goyim à fortes poitrines. Il a fini par se marier avec Orli, une juive de famille plus libérale. Ils attendent un bébé. Une question cruciale se pose : vont-ils faire circoncire leur enfant ?
Sur le ton de l'humour et de l'autodérision, Shalom Auslander nous propose une plongée dans le monde assez mal connu des juifs intégristes qui s'évertuent à appliquer la quantité inimaginable des principes du Zohar, cette interprétation rigoriste de la Thora. Toute la vie du juif qui veut la respecter est codifiée et le moindre écart est puni de sanctions terribles. Les interdictions et obligations sont tellement nombreuses qu'elles en deviennent absurdes et traumatisantes. En lisant ce livre, on comprend d'où viennent l'humour, mais aussi la paranoïa ou les complexes de persécution du peuple juif. Ce livre est un vrai morceau de bravoure contre l'absurdité du fondamentalisme religieux. Plus émouvant que franchement drôle…
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Pour un agnostique pratiquant , un livre fascinant et une plongée dans le monde inconnu des fake-news bibliques, théories religieuses complotistes et autres fadaises religieuses. Shalom Auslander montre ici la difficulté pour un enfant de se sortir de cet enfer de croyances, d'interprétations littérales, d'interdits impossibles, de péchés inévitables; enfin de tout ce qui rend inhumain le strict exercice de religions datant d'époques où la terre était plate et Eve un morceau de côtelette.
C'est iconoclastiquement drôle !
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