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Denise Getzler (Traducteur)
EAN : 9782264024701
510 pages
10-18 (17/04/1996)
3.86/5   1651 notes
Résumé :
Sans richesse ni éducation, la jeune Fanny Price n'a rien pour séduire la bonne société anglaise. Pourtant, dans la faste demeure de Mansfield Park où l'a recueillie son oncle, il lui faut faire bonne figure. Entre frustrations et vexations, que sera-t-elle prête à sacrifier pour être acceptée dans le monde enjôleur de ses cousins ? Roman d'apprentissage précurseur, Mansfield Park est le plus surprenant des romans de Jane Austen.
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Critiques, Analyses et Avis (165) Voir plus Ajouter une critique
3,86

sur 1651 notes
Fanny Price, 10 ans à peine, est recueillie par son oncle et sa tante comme acte de charité envers ses parents. Arrivée à Mansfield Park, Fanny est traitée comme une personne négligeable de la famille. Ses cousines Marie et Julia étant persuadées de leur supériorité limitent leur contact avec elle. Son cousin Tom est bien trop occupé à profiter de sa vie pour avoir une pensée pour elle. Heureusement, Edmond, son second cousin prend le temps de la connaître, de l'éduquer et au fil des années, de se faire aimer par Fanny.
Quelques années plus tard, alors qu'elle vient d'atteindre ses 16 ans, Mr et Mlle Crawford font leur entrée dans ce cercle très fermé pour le chambouler à jamais...


J'ai envie en ce moment de me replonger dans les oeuvres de Jane Austen. Après Orgueil et Préjugés qui a été un vrai bonheur à dévorer, voilà que je me lance dans Mansfield Park. Je vous avoue que j'avais oublié les grandes lignes de l'histoire avant de le commencer. Après lecture, je comprends. Lire Mansfield Park après Orgueil et Préjugés c'est comme passé brutalement d'un bateau de croisière à un vieux rafiot. C'est vraiment DÉROUTANT.


Mansfield Park se compose de trois parties relatant la vie de Fanny Price. Bon après avoir dit cela, que dire de plus sur cette "heroïne" trop naïve, trop timide, manquant de tonus, bref... d'un ennui mortel ? Fanny Price en tant que personnage principal se démarque des autres personnages de Jane Austen. Ici, nous avons un petit être fragile, docile, discrète, effacée. Tout le contraire d'Élisabeth Bennett. Son histoire est fait d'atermoiements, de non-dit pour ne pas peiner, de secrets sentiments, le tout noyer dans une intrigue familiale des plus mouvementée. Franchement, ce n'est pas mon roman préféré.


En ce qui concerne l'intrigue, vous avez de quoi vous rendre marteau. Entre la société patriarcale incarnée par Sir Thomas dans sa manière de mener sa famille ; les résultats provoqués sur ses enfants avec un fils ainé égoïste, une fille adultérine, une autre se sauvant avec un prétendant et un dernier fils captivé par une demoiselle qui ne cesse de se moquer de lui....


Malgré toutes ces critiques, il faut reconnaître que Jane Austen au travers de ce roman atteint son but. En effet, en tant que lectrice j'ai détesté cette société anglaise aux prétentions morales, sociales et charitables hypocrites. Jane Austen désirait se gausser de cet aspect social et c'est réussi avec Mansfield Park. Orgueil et Préjugés en définitive parait bien frivole voire comique face à Mansfield Park.🕍


👉Au final, un classique à lire ou relire afin de vous en faire votre propre opinion.
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"Mansfield Park" a toujours été l'un de mes romans préférés de Jane Austen. La jeune Fanny, son héroïne, est un être frêle peu sûr de lui, socialement et physiquement fragile. A la vérité, Fanny est la quintessence de l'être qu'en tant que lecteur on a envie d'aimer, de protéger et d'assister. Son statut est quasiment celui d'une orpheline puisqu'elle est très tôt retirée à sa famille pour être élevée avec ses riches cousins, sur la décision arbitraire de ses tantes, trouvant là matière à satisfaire leur devoir de charité chrétienne. Fanny, être dépendant, solitaire, mal-aimé voire méprisé, pourrait être vouée à un avenir absolument sinistre et sans issue sans son intelligence et la douceur de son caractère.

Depuis l'enfance secrètement amoureuse de l'un de ses cousins, amour qui est voué à l'échec en raison de la différence flagrante qui existe entre leurs espérances respectives, elle devient, à l'âge adulte, la spectatrice muette et torturée de son affection pour une autre, tellement plus affirmée et "accomplie" qu'elle ! La pauvre Fanny ne pouvant rien revendiquer, étant la parente pauvre de la famille nantie à qui elle doit son éducation et les habits qu'elle porte, va devoir endurer, pratiquement sans possibilité d'exprimer sa révolte, bien des épreuves psychologiques et subir bien des désappointements. Avec une infinie patience et un amour qui ne l'est pas moins, notre héroïne restera fidèle à son mode de pensée et à l'objet de son dévouement...

J'ai lu ce roman trois fois depuis mon adolescence et j'ai développé une petite théorie personnelle le concernant. Une théorie pas exactement centrée sur l'oeuvre en elle-même mais plutôt sur la façon dont elle aurait inspiré à Charlotte Brontë quelques unes des scènes d'intérieur de Thornfield Hall dans son légendaire "Jane Eyre". En effet, bien que je ne m'aventure que très rarement à établir des comparatifs entre les oeuvres d'une même période, ce n'est pas un crime de lèse-majesté (victorienne!) que de supposer que des auteurs aient pu être influencés (ou inspirés si cela est plus politiquement correct) par d'illustres précurseurs. Or, à ceux qui ont lu les deux romans, je demande s'ils ne trouvent pas une troublante similitude entre la personnalité courageuse et humble de Fanny et celle de Jane ? ou encore un émouvant reflet de Mansfield Park dans la scène de divertissements mondains de Thornfield Hall (vous remarquerez au passage la toponymie voisine des lieux). Tout ça bien sûr n'est qu'une hypothèse personnelle, une espèce d'intuition de lectrice passionnée par la période, mais elle vaut bien certaines extrapolations de professeurs de français.

Au final, l'important est sans doute que l'atmosphère qui se dégage de telles oeuvres parvienne à totalement capter l'attention du lecteur pour l'entraîner dans un voyage dans le temps dont il ne ressort jamais tout à fait indemne.
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Je le savais, je n'en attendais pas moins, mais maintenant que j'ai refermé ce livre, je ne peux que soupirer d'aise, de plaisir et d'incertitude, confirmant mes attentes. Que lire, suite à ça? Oui, Mansfield Park appartient à cette catégorie rare et et si précieuse d'oeuvres qu'on ne peut quitter sans de douloureux regrets.
Imaginez, dans la campagne anglaise, un presbytère à quelque distance d'une grande demeure victorienne, les deux séparés par un grand parc, et deux familles, les Bertram et les Grant.
Les Bertram, sur le conseil de Madame Norris - la soeur de Lady Bertram et forte de sentiments charitables- accueillent l'une de leurs nièces élevée jusqu'alors dans une famille nombreuse et désargentée, Fanny Price (quelle ironie!).
Fanny a tout de l'héroïne de la littérature victorienne: humble, d'origine modeste, innocente et sensible mais dotée d'une volonté qu'on ne saurait briser, très éloignée de la suffisance qui caractérise le milieu dans lequel elle se trouve projetée contre son gré.
De leur côté, les Grant accueillent durant plusieurs mois les jeunes frère et soeur de Lady Grant, les Crawford.
Bientôt, Sir Thomas Bertram doit s'absenter plusieurs mois pour remettre de l'ordre dans son entreprise implantée dans les Colonies anglaises. Tous les ingrédients sont alors réunis pour éveiller l'enthousiasme et les ardeurs des jeunes Bertram et Crawford, délivrés de l'autorité paternelle, et ceux-ci atteignant l'âge de se marier, Lady Grant et madame Norris ne sont pas en reste dans l'agitation générale, désireuses qu'elles sont de fomenter les meilleurs alliances.
Ce roman psychologique est surtout celui de la jeunesse - les adultes y tiennent une place secondaire, même si rien ne peut se faire concrètement sans eux, ou avec eux d'ailleurs- et c'est ce qui fait son intérêt, sa fraîcheur, sa richesse. Jane Austen prend un soin et un plaisir sans pareil à dépeindre une ronde de relations dont les personnages principaux sont le fils cadet des Bertram, Edmond, sa cousine Fanny, et monsieur et mademoiselle Crawford.
Son regard va et vient de l'un à l'autre, avec une préférence pour Fanny, et se concentre sur ces fluctuations émotionnelles qui effleurent nos jeunes héros au gré des gestes, regards et paroles de chacun. Avec la narratrice, qui se fait jour à certains points du récit par un "je" réservé qui se dévoile explicitement à la fin pour nous céder la suite de cette histoire, nous pénétrons dans ces âmes qui pourtant ne se dévoilent jamais tout-à-fait. le mot "amour" ne saura être prononcé, même pour nous, par Fanny lorsqu'elle songe à cet être si cher à son coeur.
Parlons-en, justement, de cet amour. Quelle ironie Jane Austen met dans ce récit! le fait que Fanny et ses cousins grandissent côte-à-côte comme frères et soeurs ne les prémunira-t-il pas d'une attirance amoureuse, pensent madame Norris et Sir Bertram lorsqu'ils décident de prendre Fanny chez eux?
Et puis, ces jeunes gens si bien élevés qu'ils n'élèveraient pas la voix, ne se laisseraient pour rien au monde aller aux effusions - à part Fanny, qui rougit et pleure régulièrement, ce qui ne la rend que plus touchante - qui prennent soin à ne pas heurter les sentiments de l'autre, qui se protègent mutuellement - les deux cousins d'un côté, les frère et soeur de l'autre - ne cherchent-ils pas, sous couvert d'affection, à manipuler l'être qu'ils disent aimer pour arriver à leur propre fin? Tout n'est ici, finalement, que manigances et égoïsme, et même notre douce Fanny n'est pas en reste.
Mansfield Park est un roman passionnant que j'ai retrouvé chaque soir avec beaucoup d'impatience et de plaisir, et je suis rassurée à l'idée qu'Emma, un des autres romans de Jane Austen, m'attend patiemment.
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Doucement mais sûrement je continue ma découverte de l'oeuvre de Jane Austen. Lisant ses romans dans l'ordre de parution, je me suis attaquée à MANSFIELD PARK il y a deux semaines. Attaqué est le mot juste car j'avais tellement aimé les deux précédents romans de l'auteur que je me suis jetée sur celui-ci comme une affamée.

À la fin de ma lecture je suis arrivée au constat que Jane Austen est un grand écrivain qui dépeint parfaitement la société dans laquelle elle vit. Cependant je dois reconnaître avoir moins aimé ce roman que les précédents.

J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire car, au début du récit, Jane Austen nous présente de nombreux personnages sans réellement s'appesantir sur leur caractère. Elle va à l'essentiel ce qui m'a déstabilisée car le récit va très vite. La profusion des personnages ne m'a pas aidée non plus. Si un jour j'envisage de lire GUERRE ET PAIX, il me faudra un bloc note et un tube d'aspirine ! ;)

Ensuite, le personnage de Fanny m'a agacée : elle est recueillie par son oncle et sa tante car ses pauvres parents n'ont pas les moyens de subvenir à son éducation ni à son alimentation. Son oncle, qui a bien envie de se faire mousser en commettant une bonne action, décide de la prendre totalement en charge. Effacée, timide, silencieuse, très conservatrice, Fanny est un petit oiseau tombé du nid qui ne peut pas marcher deux heures sans manquer de s'évanouir et qui frôle la mort si elle ne fait pas sa promenade quotidienne à cheval. Elle est incapable de s'exprimer, a peur de tout et de tout le monde, et a un perpétuel besoin d'être rassuré par son cousin Edmund. C'est une petite chose sans personnalité ou presque que j'avais envie de secouer un peu et qui a bien eu du mal à m'intéresser. Je pense que s'il n'y avait pas eu d'autres personnages plus colorés, j'aurais eu du mal à terminer le roman.

En outre, si j'avais trouvé Jane Austen particulièrement mordante et drôle dans ses deux premiers romans, ça n'est pas le cas avec MANSFIELD PARK. Certes elle se montre corrosive à l'égard de Mme Norris et ce personnage lui permet quelques saillies bien senties mais dans l'ensemble, le ton est sérieux et pas très piquant. le traitement amer et conservateur de l'histoire la rend quelque peu indigeste.

Enfin j'ai eu du mal à m'intéresser aux différentes intrigues amoureuses qui me sont apparues palotes. Il n'était pas difficile de deviner la fin et les deux tourtereaux manquent de saveur. J'ai trouvé la rivale de Fanny bien plus sympathique, vivante et enthousiasmante même si elle n'est pas sans défaut. Pour la première fois, j'aurais aimé voir la rivale l'emporter et l'héroïne rester assise au coin du feu.

Cependant, j'ai aimé la variété des personnages : ils sont nombreux et aucun d'eux n'a le même caractère ni ne s'exprime de la même manière. La psychologie des personnages est très développée ce qui permet au lecteur de pleinement les cerner.
J'ai également aimé la description des moeurs de l'époque et le style de l'auteur qui écrit décidément très bien.

MANSFIELD PARK est une petite déception qui ne m'a pas refroidie puisque je me suis déjà procurée EMMA !
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Rien ne devait manquer pour ce rendez-vous avec l'un des six romans de Jane Austen : l'attrait pour l'époque géorgienne, les personnages toujours si bien ciselés par l'autrice, aussi subtile que fine observatrice des moeurs de ses contemporains, qu'elle décrit avec un humour jamais corrosif et la découverte d'une intrigue qui aurait dû me passionner.


Hélas, l'édition libre de droits pour laquelle j'ai opté pose un énorme problème : la traduction.On y reconnaît des formules idiomatiques anglaises, et on a l'impression de lire en anglais avec des mots français. C'est très étrange, et de ce fait parfois incompréhensible. C'est comme si « as far as I am concerned » était traduit « aussi loin que je suis concernée » .

Il me reste comme ressource, soit de le relire directement en anglais, soit de trouver une autre traduction…
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Citations et extraits (96) Voir plus Ajouter une citation
[...] le lien conjugal lui-même est ici en dessous du lien fraternel. Les enfants d’une même famille, d’un même sang, ayant les mêmes premières associations et habitudes ont en leur pouvoir certaines sources de joie auxquelles aucun apport nouveau ne peut suppléer. Et ce ne peut être que par un long éloignement contre nature, par une séparation que nul changement ne peut justifier, que de tels précieux souvenirs des plus précoces attachements peuvent être entièrement détruits.
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-Mais pourquoi pasteur? Je croyais que c’était toujours le lot du plus jeune, lorsqu’ils étaient beaucoup à choisir avant lui.
-Pensez-vous donc que l’église pour elle-même n’est jamais l’objet d’un choix?
-Jamais est beaucoup dire. Mais si c’est le jamais de la conversation, qui signifie pas très souvent, alors oui je le pense. Que faire, en effet, au-dedans de l’église? Les hommes aiment à se distinguer et, en l’une ou l’autre des professions que vous avez nommées, on peut espérer y réussir. Mais dans l’église c’est impossible. Un pasteur n’est rien.
-Le rien de la conversation a ses nuances, j’espère, tout comme le jamais. Un pasteur ne peut s’élever dans l’État, ni régner sur la mode.
Il n’a pas vocation à conduire les foules, ni à donner l’exemple du bon ton dans le costume. Mais je ne puis dire qu’elle n’est rien d’une position qui donne la charge de tout ce qui est pour l’homme de la plus haute importance, que ce soit individuellement ou collectivement, qu’il s’agisse d’affaires temporelles ou de bien éternels. Le pasteur veille à préserver religion morale ainsi que, par voie de conséquence, les manières que règle leur influence. Personne ici ne peut dire que pareille fonction compte pour rien. Si l’homme qui l’exerce ne vaut pas mieux que cela, c’est qu’il néglige les obligations que cette fonction implique, oublie sa véritable importance et quitte sa place pour paraître autre chose que ce que son devoir lui impose.
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"S'il est une faculté de notre nature de laquelle on puisse dire qu'elle est plus merveilleuse que les autres, c'est bien, à mon avis, la mémoire. Il y a, semble-t-il, dans les facultés, les défaillances et les incertitudes de la mémoire, quelque chose à l'évidence de bien plus incompréhensible que dans toute autre faculté de notre intelligence. La mémoire est parfois si fidèle, si si serviable, si obéissante; parfois si confuse et si faible, et parfois encore si tyrannique, si ingouvernable! Nous sommes sans contredit le fruit d'un miracle, tout bien considéré, mais les raisons pour lesquelles nous oublions et nous rappelons semblent particulièrement difficiles à comprendre.
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"J'eusse cru", dit Fanny, après s'être fait violence un instant et avoir rassemblé ses esprits, "que toutes les femmes pouvaient comprendre qu'il était possible à une personne de mon sexe de ne point accepter, ni aimer un homme, fût-il infiniment aimable. Et si même cet homme avait toutes les perfections, on n'en devrait pas pour autant considérer comme chose établie que le devoir d'une femme est de l'accepter, sous prétexte qu'il se trouve éprouver à son égard quelque affection. Mais à supposer même qu'il en soit ainsi, en admettant que monsieur Crawford a tous les droits que ses soeurs semblent vouloir lui accorder, comment pouvais-je être en mesure de répondre à ses sentiments ? Il m'a prise entièrement par surprise. Je n'avais pas la moindre idée auparavant qu'il y eût dans son comportement envers moi une signification particulière; et faudrait-il donc que j'apprenne à l'aimer seulement parce qu'il me prêtait une attention, en apparence, bien vaine. Dans la situation où je me trouve, c'eût été faire preuve de la plus extrême vanité que d'avoir formé des espérances à l'égard de monsieur Crawford. Je suis certaine que se soeurs, qui le portent si haut, ont jugé les choses différemment, et supposé qu'il n'avait aucun dessein sur moi. Etait-il donc possible que je sois... que je sois amoureuse de lui à l'instant où il me déclarerait son amour ? Fallait il que je garde en réserve pour lui un attachement à son service, dès l'instant où il le réclamerait ? Ses soeurs devraient aussi songer à moi. Plus grands sont ses mérites, plus il est inconvenant pour moi d'avoir jamais songé à lui. Et, et... notre opinion sur la nature des femmes diffère grandement si, ainsi que cela semble le donner à entendre, elles imaginent qu'une femme puisse aimer en retour si promptement."
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La cérémonie s'accomplit selon les règles. La mariée était fort élégante, les deux demoiselles d'honneur dûment inférieures; son père la conduisit à l'autel et sa mère garda tout le temps qu'elle fut debout un flacon de sels à la main, dans l'attente de quelque manifestation d'émotion; sa tante essaya de pleure, et le docteur Grant lut le service de façon fort convaincante. On ne trouva rien à redire à la cérémonie quand on en discuta dans le voisinage, hormis une chose, à savoir que la voiture qui emmenait Julia et les mariés de l'église jusqu'à Sotherton était ce même cabriolet que monsieur Rushworth avait utilisé une année durant. Pour tout le reste, l'étiquette de la journée supportait qu'on l'examinât avec la plus sévère minutie.
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