AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,97

sur 2062 notes
5
71 avis
4
110 avis
3
40 avis
2
4 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Northanger Abbey est le premier roman de Jane Austen que je lis.

J'ai d'abord été très entraînée par cette atmosphère anglaise qui embaume le livre et que j'aime beaucoup, cependant cette atmosphère finit par s'essouffler car il ne se passe pas grand chose, mais surtout il ne se passe rien qui ne soit prévisible.

Je dois malgré tout admettre que pour l'époque à laquelle il a été écrite, ce roman fait preuve d'une grande modernité et de beaucoup d'humour.

Ce fut une lecture divertissante et agréable, à lire donc si c'est un genre que vous aimez.
Commenter  J’apprécie          491
Catherine Morland, ou comment une jeune fille anglaise apprend la vie... de l'enfance à l'état adulte. de la naïveté vers la réalité des choses.
Encore un magnifique roman de Jane Austen.
Commenter  J’apprécie          261
L'abbaye de Northanger se présente d'emblée comme une parodie des romans gothiques de l'époque, notamment ceux d'Anne Radcliffe, caractérisés par une prédilection pour le mystère et le sentimentalisme dans des décors effrayants (château hanté, cimetière, etc.) d'où le titre du roman. P. 236 « Aussi charmants que fussent les ouvrages de Mme Radcliffe, et même aussi charmants que fussent les ouvrages de tous ses imitateurs, ce n'était peut-être pas dans ces livres qu'on pouvait espérer trouver une exacte représentation de la nature humaine, du moins telle qu'elle existait dans les comtés du centre de l'Angleterre. » Mais paradoxalement, ce roman est l'occasion de défendre le genre romanesque et la profession de romancier, sous-estimée à l'époque : « Nous constituons une profession outragée. Bien que nos productions aient procuré à leurs lecteurs un plus grand plaisir que celles de toute autre corporation littéraire au monde, aucun genre n'a été autant décrié. » (p. 49)

Encore une petite déception ce mois-ci ; ce roman, sans être désagréable, ne m'a pas transportée comme Orgueil et préjugés. le titre, inscrit en caractères gothiques sur la couverture, laissait présager une dimension plus mystérieuse, de celle des romans d'Anne Radcliffe justement, que Jane Austen s'amuse à égratigner gentiment. Or, l'abbaye de Northanger n'apparaît d'ailleurs qu'à la page 166 de mon édition et ne tient pas toutes ses promesses à mon goût. Bref, je m'attendais à lire un roman gothique là où justement l'auteur en montre les ridicules.

L'héroïne, Catherine Morland, comme bien des héroïnes de Jane Austen, part à la découverte des subtilités de la vie mondaine et des méandres amoureux lorsque ses voisins, les Allen, lui proposent de les accompagner à Bath. Elle lit avec avidité Udolphe d'Anne Radcliffe et envisage de fait la vie sous un jour très romanesque, quêtant partout le mystère, les secrets et les destins brisés. Elle y fait alors la connaissance d'Isabella Thorpe, une coquette écervelée et de son insupportable frère, John, mais également celle d'Eleanor Tilney et de Henry, son charmant frère. Tous deux sont malheureusement affublés d'un père tyrannique, pompeux et ridicule.

Si on retrouve ce qui fait le charme de Jane Austen, la quête amoureuse, l'hostilité des nantis à l'égard de la gentry terrienne, les mêmes types de personnages (l'héroïne sympathique, la coquette, le séduisant capitaine, la voisine inconsistante qui ne s'intéresse qu'aux mondanités...), le manque de caractère d'Henry et le manque d'action m'ont empêchée d'adhérer à l'histoire. D'autre part, l'ironie omniprésente ne m'a pas permis de m'identifier aux personnages ni de m'attacher à eux.
Commenter  J’apprécie          210
J'aime les romans de Jane Austin notamment sa façon d'écrire sur la condition féminine du tout début du 19ème siècle.
J'ai toutefois été un peu moins séduite par "L'Abbaye de Northanger" également connu en français sous le titre "Catherine Morland" que je trouve assez déséquilibré comme l'indique son titre qui se cherche.
Il s'agit effectivement de la jeunesse de Catherine Morland découvrant l'amour et d'autres sentiments comme la jalousie et l'orgueil dans une Angleterre paternaliste où la bienséance et les mondanités bourgeoises obligent à une certaine hypocrisie.
Elle va avoir l'occasion de se confronter à la vie quand les Allen l'invite pour l'été dans la ville d'eau de Bath. La jeune fille dont le père est Pasteur est issue d'une famille aimante et c'est avec une certaine naïveté qu'elle se fait mener en bateau (au sens figuré) par Isabelle Thorpe et son frère.
Les filles et les femmes ne s'intéressant qu'à leurs tenues, parures, robes neuves de soie ou de mousseline pour aller au bal et plaire aux hommes, montrent un univers de frivolités à Catherine qui ne pense pas à ces choses-là. Elle s'intéresse davantage aux livres.
J'ai trouvé cette partie beaucoup trop longue (les deux premiers tiers) même si j'ai aimé le ton ironique et le règlement de compte de Jane Austen envers ceux qui méprisent le genre du roman avec des tirades bien envoyées.
Et puis arrive au dernier tiers du livre seulement, la proposition de son amie Eleanor (qui n'est pas fourbe comme Isabelle) de séjourner à L'abbaye de Northanger, la demeure familiale des Tilney. Cela enchante Catherine qui n'a d'yeux que pour son frère Henry. C'est un lieu qui l'incite pourtant à s'inventer des histoires d'épouvante comme l'autrice aime à parodier les romans gothiques.
Ce que je préfère pourtant c'est quand le lecteur est pris à partie et surtout quand l'amour sincère fait vibrer les coeurs.


Challenge Entre-deux 2023
Challenge Coeur d'artichaut 2023
Challenge Plumes féminines 2023
Challenge Multi-défis 2023
Challenge XIXème siècle 2023
Challenge ABC 2022-2023
Commenter  J’apprécie          120
Catherine Morland est une jeune fille charmante. Les amis de ses parents, les Allen, proposent de l'emmener avec eux pour six semaines à Bath. Bals et rencontres se succèdent. Catherine se lie d'abord d'amitié avec Isabelle, qui se fiancera à son frère aîné, avant de se rapprocher d'Eleanor, et surtout de son charmant frère Henry…

Catherine a de la chance, car nombreux seront ses ennemis ! le frère d'Isabelle, en premier lieu, qui n'hésite pas à s'ingérer dans ses relations avec Eleanor et Henry et à mentir à Catherine, lui faisant ainsi involontairement poser un lapin à ses amis. L'inconstante Isabelle aussi, qui aurait pu avoir une bien plus mauvaise influence sur son destin. le père d'Henry, enfin, le général, parfaitement abject d'hypocrisie !

Plusieurs ambiances se succèdent dans Northanger Abbey : après l'effervescence des sorties à Bath, l'arrivée à Northanger Abbey et les mystères autour de la défunte mère de Henry et Eleanor font presque croire que le roman va bifurquer vers le fantastique, mais non. La fin est parfaite, bien sûr, l'amour triomphe, comme dans tous les autres romans de Jane Austen, et les tourtereaux convoleront bien sûr en justes noces, mais encore une fois, la « solution » est expliquée « à froid », du coup, bon, je suis restée un peu sur ma faim tout de même.

Pas mon incursion préférée dans l'univers de Dame Jane, mais ça reste tout de même une lecture bien plaisante.
Commenter  J’apprécie          110
Aimer les livres et n'avoir jamais lu de Jane Austen, c'est un peu la honte! Cette faute est désormais réparée :) J'ai commencé avec Northanger Abbey dont le titre m'évoque quelque chose de gothique et mystérieux, et j'ai encore Orgueil et Préjugés dans ma PAL! Northanger n'est pas le roman le plus connu de l'auteur, mais il est court et comme je ne suis pas particulièrement fan de classiques, je voulais débuter avec quelque chose de digeste. Je suis contente de pouvoir enfin dire que j'ai lu du Jane Austen!

L'histoire est celle d'une adolescente, Catherine, qui est envoyée en séjour à Bath avec des proches de ses parents. Isolée au début, sa tutrice retrouve une amie d'enfance qui a une fille de l'âge de Catherine, Isabelle. Les deux jeunes filles deviennent rapidement très proches et, tandis qu'Isabelle se rapproche du frère de Catherine, cette dernière est intéressée par le jeune Tilney alors que le frère d'Isabelle semble avoir des vues sur elle. Il y a beaucoup d'éléments dans cette intrigue qui m'ont fait penser « some things never change« , notamment les relations entre les jeunes gens, cette envie de plaire à l'autre, les robes, les coiffures, finalement, ça reste très actuel!

J'ai apprécié que l'histoire se passe à Bath car c'est une ville que j'ai eu l'occasion de visiter (très rapidement) deux fois et que je trouve magnifique. J'avais le cadre en tête, ça a rendu ma lecture agréable. (Et puis, je trouve la couverture de cette édition vraiment super jolie!). J'ai lu que ce roman était un des plus « drôles » de Jane Austen, je cherche encore les passages comiques. Je savais très bien que ce n'était pas une comédie mais je n'ai pas particulièrement trouvé l'auteur ironique ou satirique. Peut-être que je n'ai pas assez de point de comparaison avec le reste de son oeuvre et que ça me sautera aux yeux après Orgueil et Préjugés? En tout cas, je n'ai pas été sensible à cet aspect-là du récit. Après, on reste dans un roman classique, et l‘écriture est lourde et assez empesée, et je n'ai pas trop accroché. C'est vraiment désuet, même si ce côté « campagne anglaise du XIXème siècle » a son charme, il faut le reconnaître. (D'ailleurs, une note de l'auteur au début du récit précise qu'il a été publié presque 15 ans après avoir été écrit et que l'auteur elle-même trouvait certains éléments démodés au moment de sa parution!). C'est quelque chose à laquelle on accroche ou pas. Pour moi, c'est plutôt non, mais encore une fois, je voulais lire Jane Austen, ça manquait à ma culture. Je l'ai fait, je continuerai avec Orgueil et Préjugés, mais ce n'est pas vraiment mon style de prédilection et je pense m'arrêter après ça.
Lien : http://totorosreviews.com/20..
Commenter  J’apprécie          104
Catherine, notre jeune héroïne innocente de bonne famille, quitte sa campagne pour partir à la découverte de Bath et de la vie en société.
Nous suivons ses espoirs et déceptions au fil de ses rencontres et des liens d'amitié qu'elle tisse.
Jane Austen nous rend compte, non sans dérision de tous ces jeux de dupes. Elle nous décrit avec réalisme tous les tourments intérieurs que peut connaître une jeune fille en proie aux émois.
De prime abord vulnérable, sa pudeur, la constance de ses sentiments, ainsi que son honnêteté seront récompensés.

Cette héroïne en apprentissage, bien que très attachante, pourra sembler manquer toutefois d'un soupçon de relief et l'intrigue d'un peu d'aventure.

Commenter  J’apprécie          90
Version abrégée, pour adolescents.
Catherine Morland a tout juste dix-sept ans quand Mr et Mrs Allen, les voisins et amis de ses parents, lui proposent de séjourner avec eux durant quelques semaines à Bath, ville thermale huppée fréquentée par la Bonne société – Monsieur « a une constitution encline à la goutte » –. Nous sommes à l'orée du dix-huitième siècle. La jeune fille qui n'a jamais quitté Fullerton, petite ville noyée dans la campagne anglaise est transportée d'aise à l'idée de découvrir le monde.
Quatrième d'une fratrie de dix enfants, des parents aimants et respectés, Catherine a passé une enfance plutôt heureuse mais très ordinaire. Ignorante, candide et rêveuse, ce voyage à Bath ne peut que l'enthousiasmer... elle s'imagine déjà en héroïne d'un roman face à son destin. Elle voue une grande passions aux romans gothiques qu'elle lit à longueur de journée.
Jane Austen prend beaucoup de plaisir à dresser le portrait de cette jeune fille se moquant gentiment de sa naïveté, à ridiculiser les élégantes et leur superficialité, à évoquer la cupidité et l'hypocrisie de la Bonne société anglaise. Parodiant le roman gothique, elle défend pourtant avec conviction le roman en général et les romancières, intervenant personnellement – en son nom – dans l'histoire à plusieurs reprises.
Roman d'apprentissage, Catherine va faire des rencontres plus ou moins heureuses, être confrontée à la bienveillance et à la sincérité avec Eleanor et son frère Henry Tilney dont elle tombera amoureuse et à la trahison avec Isabelle et John Thorpe. Les Tilney l'inviteront chez eux à Northanger Abbey avec la bénédiction de leur père, qui dissimule pourtant une part sombre.
Catherine évolue dans un monde qu'elle découvre au fur et à mesure. Influençable et l'esprit altéré par son goût du romanesque, elle se retrouve souvent dans des situations inconfortables. Comment va réagir la rêveuse et douce Catherine face à la réalité dure et implacable ?
Jane Austen a dessiné ici un personnage bien fade (à l'opposé d'Elisabeth Bennet dans Orgueil et Préjugés par exemple). Un parti pris assumé, je pense. L'histoire est ici un prétexte pour égratigner la société dans laquelle elle vit, et un vibrant plaidoyer pour la lecture.
Destiné aux adolescents, ce roman est une version abrégée de Northanger Abbey, une bonne introduction à l'univers austenien. Et la jolie couverture illutrée par Charlotte Gastaut leur plaira, assurément.

Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
Commenter  J’apprécie          70
Dans ce roman d'apprentissage où se distillent une critique de la société anglaise de l'époque savamment observée, Jane Austen nous livre une oeuvre tendre aux personnages attachants bien que volontairement caricaturaux. Ironique et engagé, ce roman se distingue des autres écrits de l'auteur par le sujet qu'il aborde et l'apparente naïveté de sa narratrice, son imagination débordante et son trop grand enthousiasme. Une écriture élégante et douce, vive et joyeuse pour un roman des plus attachants, construit avec la complicité du lecteur, sur les hauteurs de l'imagination. A découvrir ou redécouvrir !
Lien : http://art-enciel.over-blog...
Commenter  J’apprécie          70
Une fois n'est pas coutume, je découvre un autre roman de Jane Austen. Je continue dans ma lancée de lire plus de classiques et élargit un peu mes genres de prédilection. Jane Austen est sans doute l'autrice que j'affectionne le plus en classique et je ne pouvais donc absolument pas passer à côté avec la sortie de cette nouvelle édition en poche chez Hugo Roman ou encore celle de chez Romans Eternels.

Northanger Abbey ou L'abbaye de Northanger est une roman publié de façon posthume. Il nous retrace un petit bout de la vie de la jeune Catherine Morland, dix-sept ans, lectrice de romans (notamment gothiques). Jusqu'alors peu incline à se comporter comme une "demoiselle", la jeune Catherine va entrer dans le monde et se prêter au jeu des sorties mondaines. Mais toutes ses rencontres ne seront pas forcément de bonne augure.
Lorsque j'ai commencé ma lecture de Northanger Abbey, j'ai été assez dérouté par les choix pris par Jane Austen. En effet, le style de narration ne m'a pas tant convaincu que cela. Et après réflexion et recherches, tout cela s'explique par le fait qu'il s'agit de l'un de ses premiers romans. On sent alors que l'autrice n'a pas encore son propre style et s'essaye à plusieurs narrations. Ici, il lui arrive de prendre la parole dans son récit ou encore d'utiliser le discours indirect. Ce mélange peut parfois perturber le lecteur (du moins ça a été mon cas) et casser un peu le rythme de celle-ci.
Je ne vous cache pas que la première partie du roman m'a paru assez lente. Premièrement par le style de narration mais aussi par l'arrivée tardive d'un certain personnage (Henry Tilney). Catherine Morland va faire ses premiers pas à Bath sous la houlette d'Isabelle et John Thorpe, qui eux, ont bien l'habitude des subterfuges et manigances en tout genre. Sans entrer dans les détails, cette première partie de l'histoire met en avant le fait que Catherine, tout juste 17 ans est assez naïve et va devoir ouvrir les yeux sur le monde qui l'entoure. Fort heureusement, elle va faire des rencontres bien plus intéressantes et épanouissantes notamment pour elle.

Fan de littérature, elle va défendre ses goûts et montrer que l'imaginaire est tout aussi important. D'autant qu'à l'époque, les romans ne sont pas très bien vus et encore moins le genre qu'elle lit. Mais Jane Austen, à travers le personnage de Catherine va mettre en avant les biens-faits de la lecture et prouver que cela peut aider à s'émanciper de l'influence des autres et faire ses propres choix.

Northanger Abbey se veut assez humoristique. Les notations de Jane Austen bien sur mais aussi et surtout en se moquant des mondanités et de leur côté superficiel. C'est aussi un bon moyen de montrer que Catherine est encore jeune et naïve et se croit - parfois - en plein roman gothique et cherche l'étrange là où il n'y en a pas.

Northanger Abbey c'est aussi un récit qui met en avant les différences sociales et notamment avec le Général Tilney et Henry. Ainsi, il y a toute une opposition entre le moderne et riche Général et les choix de vie d'Henry et son presbytère en pleine campagne. D'ailleurs, l'argent est au coeur des pensées de bon nombre de personnages alors que Catherine n'y pense pas une seconde.

Globalement, Northanger Abbey est une lecture agréable. Les pages défilent sans problème, malgré un début assez déroutant. Catherine est une héroïne qui gagne en intérêt au fil des pages tout en s'émancipant des idées des autres. Ce n'est en revanche pas mon préféré de Jane Austen car il me manquait ce petit truc en plus qu'ont les autres romans.
Lien : https://my-bo0ks.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (6641) Voir plus



Quiz Voir plus

Mr Darcy fan club quiz

Elizabeth Bennet est immédiatement conquise par le charme et l'intelligence de Mr Darcy.

Vrai
Faux

10 questions
2412 lecteurs ont répondu
Thème : Orgueil et préjugés de Jane AustenCréer un quiz sur ce livre

{* *}