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sur 15776 notes
Mr & Mrs Bennet ont bien du souci à se faire : ils ont cinq filles à marier et dans la bourgeoisie anglaise figée du 19e siècle, le mariage est une affaire qui ne s'embarrasse pas de sentiments. Mrs Bennet a cinq filles à marier, et une seule raison de vivre, les « caser » à (presque) n'importe quel prix.
Les cinq filles de Mr. Bennet n'ont en effet aucun droit à hériter de la propriété de leur père, car celle-ci lui a été transmise sous le régime de l'entail. La propriété reviendra donc après sa mort à un lointain cousin, qui aura dès lors le droit d'expulser la veuve et les cinq filles, d'où l'obligation pour Mrs Bennet de trouver rapidement des maris, riches si possible, à ses filles !
Oui, mais Elisabeth, que sa mère voudrait caser à Mr Darcy, nouveau venu fortuné dans la région, Elisabeth donc, n'est pas la dinde obéissante et effacée que l'on attendrait d'une future épouse, et goûte assez peu l'arrogance ténébreuse de M. Darcy : ce qui bien entendu va pimenter une relation qui s'annonce pour le moins houleuse.
Au-delà de la comédie romanesque, Orgueil et préjugés est un féroce pamphlet contre une société percluse de préjugés et d'hypocrisie qui admet que le salut des femmes de la petite gentry campagnarde, pour s'assurer sécurité économique et statut social passe obligatoirement par le mariage…
Avec des personnages extrêmement bien campés, Mrs Bennet, par exemple, qui conjugue à merveille un manque total de finesse et une bêtise insondable, ou bien Wickham qui incarne en même temps le gendre idéal et le mauvais garçon…, pleine d'humour, d'ironie et de rebondissements, l'oeuvre de Jane Austen est un pur bonheur de lecture dont j'ai vu deux adaptations très réussies, à la télévision, avec un Darcy/Colin Firth et au cinéma avec une Elisabeth/Keira Knightley (dommage qu'on ne les aie pas réunis dans la même adaptation…)
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Dans un éther embrumé, discutent deux Muses, enfin plutôt deux Allégories (on les confond toujours un peu, souvent à leur désavantage, ce qui a le don de les tendre, les pauvres). Les pauvres humains que nous sommes n'ont généralement pas l'occasion de pouvoir capter ce qu'elles disent, à part quelques poètes chanceux, alors profitons de leur petit dialogue…

« — Il n'y a pas à dire, cher Orgueil, aucun autre roman qu'Orgueil & Préjugés ne nous rend meilleure grâce, ne fait une meilleure promotion du cocktail explosif que provoque notre alliance…
Regarde cher ami, prends ce joli petit couple que forment Jane Bennet et Charles Bingley. Ils pourraient être heureux facilement et rapidement, sans cette bande de proches et d'amis qui sèment la zizanie : Caroline Bingley, la soeur, et Fitzwilliam Darcy, le meilleur ami, qui décident que cette union ne peut pas être puisqu'elle serait désastreuse socialement, Charles se déshonorant en allant chercher une femme de rang inférieur ; ce même Darcy qui lui-même se fera éconduire par Elizabeth Bennet, la cadette de Jane, qui ne voudra pas d'un prétendant aussi imbu de lui-même, elle-même aveuglée par les idées préconçues qu'elle se fait du personnage (enfin, on ne peut pas dire qu'il l'aide beaucoup, en étant aussi hautain et désagréable la majeure partie du roman !), et qui peut-être, réussira à lui faire changer ses conceptions ?
« — Tu as raison Préjugés, grâce à nous, Jane Austen parvient à montrer grâce à ce roman intelligent et pétri d'ironie, dans quelle société rigide et structurée par les rapports de classe les femmes doivent évoluer, et surtout quel épineux problème représentait le mariage : ne valait-il pas mieux oublier les sentiments, cette notion petit-bourgeoise voire vulgaire, pour nouer plutôt une union assurant sécurité et protection financières comme sociales ? Tenter de briguer la meilleure alliance possible en fonction de on statut social de base, ou jouer son all in sentimental, quitte à risquer la banqueroute ? Vraiment, quelle héroïne moderne pour son siècle que cette Elizabeth Bennet ! Dommage que Charlotte Brontë ne pouvait pas piffrer Jane Austen, elles auraient peut-être eu des choses à se dire… enfin si elles avaient été contemporaines, mais c'est encore un autre sujet…
« — ah, Jane Eyre… une autre sacrée femme !… »

La tentation de continuer à écouter nos Allégories, ne serait-ce que pour savoir si elles allaient se déclarer team Elisabeth Bennet ou team Jane Eyre était trop belle, mais ce sera pour une prochaine fois. Ici, on se concentre sur un sujet à la fois, dans le pacifisme le plus total !

A mon humble petit niveau, sachant que je ne suis pas une Muse (ni même une influenceuse), je dirais qu'Orgueil & Préjugés est un chef d'oeuvre, et le plaisir à le lire se renouvelle sans cesse, même quand on connaît par coeur ses rebondissements. Alors, si vous ne l'avez pas encore lu, vous êtes un chanceux de le découvrir, jetez-vous dessus !
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Quel beau roman d'amour ! Un régal !
"Orgueil et préjugés" est un superbe roman de Jane Austen a l'intrigue ciselée qui soulève les problèmes rencontrés par les femmes pour vivre hors du cadre du mariage et dépeint la rigidité de la société britannique du début du 18ème siècle, sur fond de conventions bourgeoises et religieuses.
Avec mordant et humour elle décrit un personnage féminin fort et indépendant, Elizabeth Bennet, qui cherche à vivre selon ses propres exigences en faisant du mariage une quête du bonheur et non pas un choix stratégique.
Si M. Darcy à la réputation d'être orgueilleux, Elizabeth n'est pas sans défaut, elle a des préjugés et ces deux-là vont commencer par se regarder de travers. Mais ce qui compte c'est qu'ils se regardent car ils vont réussir à se dépasser pour ouvrir les yeux sur leur amour.
J'adore !!! C'est d'un romantisme absolu.


Challenge Plumes féminines 2022
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Challenge XIXème siècle 2022
Challenge Multi-défis 2022
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Jubilatoire ! Voilà le sentiment qui me reste. J'ai bien souvent souri et ri ! C'est tellement drôle, cynique, mais avec sa part de romantisme ! C'est parfait !

A tout début, j'ai pourtant eu peur de me mettre à dos tous les fans de Jane Austen : quelques longueurs dans les discussions, je me suis un peu ennuyée. Soit dit en passant, cela reflétait peut-être l'impression d'ennui que j'aurais eu si j'avais été présente lors de discussion dans ces sociétés.

Mais après ce début quelque peu poussif, il s'avère que la lecture fut une intense joie, de quoi enchainer des pages et des pages d'affilé.

Cela dû à un récit bien ficelé mais surtout, surtout, à des personnages qui ne laissent pas indifférents, hauts en couleur ! C'est « Gossip » au XIXème, nombre de femmes ne vivent que pour être des langues de vipère :

- La mère, Mrs Bennet est horrible ! Je ne résiste pas à vous mettre sa phrase la plus cynique je pense, à propos du chagrin d'amour de sa fille ainée : « Ma foi, mon unique consolation est de me dire qu'elle va sûrement en mourir de chagrin et qu'alors il sera bien honteux de ce qu'il a fait. » Mais, en bout de lecture, il s'avère qu'elle est juste victime de son milieu social, elle est plus à plaindre et tellement drôle.
- En revanche, j'ai beaucoup aimé le personnage de son mari : fin, élégant, distancié (peut-être même un peu trop) mais avec toujours le mot parfait, piquant. En particulier, j'ai adoré son soutien à Elizabeth à propos du mariage avec Mr Collins. Un grand moment ! Non, vraiment, j'ai adoré Mr Bennett !
- La vraie ordure, c'est bien sûr Catherine de Bourgh ! C'était un délice de la lire !
- Évidemment, on adore Elizabeth (Mme Préjugé…) !
- Quant à Mr Darcy (M. Orgueil…)… Eh bien, lisez le livre 😉

Une lecture vraiment réjouissante !

~ pioché dans ma pal par Cricri08
~ challenge BBC
~ Challenge Féminin 21 : romance
~ Challenge 50 objets-4 : objet de table
~ Challenge ABC 2020-2021 : A

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Grand classique dont l'histoire est généralement déjà connue de tous et malgré tous les échos entendus avant la lecture qui peuvent donner beaucoup d'attente et mettre la barre très haut, je n'ai absolument pas été déçue. L'œuvre est à la hauteur de sa popularité !
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Il s'agit pour moi du premier classique que je lis depuis mes années lycéennes, autant dire que ce genre de romans n'a jamais vraiment été ma tasse de thé et je ne saurais dire ce qui m'a poussé à me le procurer, peut être la curiosité de m'essayer aux classiques britanniques.

En tout état de cause, et même si j'ai mis presque un mois pour en venir à bout, ma conclusion est sans équivoque : j'ai pris un vrai plaisir à le lire !

Au-delà de l'écriture fluide et remarquable de Jane Austen (mention spéciale aussi à la traduction française), Il y a une pléthore d'enseignements à tirer de cette oeuvre, je ne vais pas me risquer à en faire un essai. Mais si je devais n'en retenir qu'un ce serait l'anxiété qu'enduraient les familles en général et la femme anglaise en particulier (et ce dès leur plus jeune âge) face au mariage et la peur de finir « vieille fille », quitte à privilégier un mariage de raison plutôt que de coeur. Une tendance de l'époque que « Jane Austen » met un point d'honneur à critiquer et à transgresser à travers le personnage de Lizzy qui refuse de sacrifier ses rêves.

Bonne lecture à tous !
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Dans une époque où la femme n'avait pas de droit, Jane Austen réalisa son rêve et devint romancière. 
C'est son second roman.
Romancière du quotidien et du détail, de la miniature psychologique. 
Ce texte qui critique la société aristocratique anglaise a été écrit en 1796, et c'est à 28 ans que Jane Austen revisite ce récit, en 1811.

"C'est une vérité universellement reconnue qu'un célibataire pourvu d'une belle fortune doit-être en quête d'une épouse."
C'est par cette phrase ironique et dénonciatrice que débute ce chef-d'oeuvre de la littérature britannique. 

Elizabeth Bennet a quatre soeurs que leur mère ne songe qu'à marier à des bons partis.
Quand à Netherfield, le domaine voisin, Mr Bingley célibataire et beau parti s'y installe, les dames des alentours ne cachent pas leur exaltation, d'autant plus qu'il est accompagné de son fidèle ami, Mr Darcy, un aristocrate jeune, hautain et riche.
C'est alors que les préparatifs du prochain bal occupent tous les esprits.
Bal où Mr Darcy et Elizabeth se rencontrent pour la première fois, et tout semble les vouer à une mésentente durable.
De l'évolution des psychologies à la description des comportements, nous assistons à la dissipation des premières impressions et de ce que celles-ci peuvent entraîner comme malentendus. 

Cela faisait une éternité que je n'avais pas pris tout mon temps pour lire un livre et que je n'avais plus de classique ! Tout cela étant fait, j'ai trouvé cela tellement apaisant que croyez-moi, je vais continuer sur cette lancée. 
Celui-ci je voulais particulièrement le savourer.
Évidemment, tout m'a plu dans ce roman. 
C'est un coup de coeur cela va s'en dire.
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Il n'est guère de semaines où je ne vois publier sur ma page de critiques une analyse d'Orgueil et Préjugés venant me rappeler régulièrement que je dois impérativement lire ce classique passé jusqu'ici entre les mailles du filet . Cela présente toutefois un inconvénient majeur : que reste-t-il de nouveau et d'original à dire sur cette oeuvre? Vous allez me répondre "On n'attend pas de toi un nouvel éclairage, juste une lecture et ton ressenti". Je pourrais aussi me contenter et me délecter des centaines de critiques déjà exprimées mais non... j'ai pris des engagements...
Je ne peux que me joindre au concert quasi unanime de louanges sur le bonheur de l'écriture de Jane Austen, la finesse et la subtilité de la peinture des caractères et d'une époque. Cela a été dit mieux que je ne saurais le faire.
Je vais plutôt insister sur un aspect moins consensuel qui, moi, me ravit, je veux dire la présence de personnages paticulièrement urticants à l'opposé des héroïnes principales. Jane Austen ne doit pas sa notoriété à ces casse-pieds mais ils y tiennent fort heureusement leur place.
Mr Collins, Mrs Bennet sont de parfaits repoussoirs. le personnage de Mr Bennet , à l'opposé, est également jubilatoire. Ce ne sont pas de simples faire-valoir plantés gratuitement dans le décor. Ils ne sont pas non plus les simples représentants de la diversité d'une société. Comme au théâtre il apportent un comique de répétition réjouissant. Des torrents de paroles stupides, de maladresses, bref de ridicule animent et égayent le roman. Selon une expression à la mode on peut les qualifier d'idiots utiles à double titre ici car ils pensent servir une cause juste mais aussi formellement ils donnent du piquant du roman. On retrouve ce type de personneages dans Emma, l'hypocondriaque père d'Emma, Mr Woodhouse, ou la bavarde Miss Bates remplissent la même fonction même s'ils sont plus sympathiques. D'ailleurs en fin de roman Mr Collins n'est plus au centre de l'action, il vit désormais loin de Longbourn mais il va écrire 2 lettres qui sont des monuments de méchanceté , d'hypocrisie et de sottise. Mr Bennet avoue lui-même et j'ai l'impression que c'est Jane Austen qui parle " Pour rien au monde je ne renoncerais à ma correspondance avec Mr Collins". Mr Bennet, personnage placide et excentrique à la fois, manie le sarcasme, et les railleries avec délectation. On n'est jamais déçu de ses rares interventions. Quant à la très terre à terre Mrs Bennet, aussi exaspérante soit elle , on sourit de son cinéma et de sa futilité , il fut" préférable pour son mari, qui n'eût sans doute pas gouté un bonheur conjugal d'une nature aussi insolite, qu'elle restât, à l'occasion, victime de ses nerfs, et sans désemparer la plus sotte des femmes". Il me semblerait aussi dommage de se priver d'un personnage aussi pathétique.
Rassurez-vous! la sottise ne me satisfait pas plus que vous dans le vraie vie, elle m'enchante sous la plume de Jane Austen.
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Je repoussais cette lecture. Je voyais ce livre comme un classique un peu fastidieux. Une lecture qui ne pouvait pas être appropriée en toute occasion. Et finalement les pages se sont tournées avec une grande facilitée. J'ai trouvée certaines réflexions d'Elizabeth intelligentes et les transitions bienvenues. Sa situation en tant que femme à cette époque reste éloignée de notre période moderne mais on se sent quand même immergé dans sa vie, son milieu social et son époque. C'est ce qui rend ce livre particulièrement intéressant. L'histoire est romancée sans tomber dans le surfait. Les sentiments et états d'âmes des personnages sont sincères et cohérents. Aucun ne nous apparaît comme démoniaque ou parfait. C'est une lecture agréable et enrichissante.
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Il m'aura fallu attendre 36 ans pour lire mon premier Jane Austen... Une période de convalescence, besoin de réconfort, au fond de mon lit ou de mon canapé, je survole babelio, et de fil en aiguille, je tombe sur orgueil et préjugés.
Et bien cette oeuvre m'a apporté tout le réconfort possible, et même plus ! C'est un véritable bonbon, une sucrerie :)
Les personnages sont si profonds, les sentiments prennent tout leur sens et toute leur force véritable, sans qu'il ne se passe grand chose à proprement parler : pas d'intrigue psychédélique, pas d'action folle, pas non plus besoin de provoquer des événements extraordinaires pour nous faire vivre et exulter pleinement, sans aucun ennui . C'est un chef d'oeuvre, tout en finesse, psychologie, jolies lettres, et force du Vrai.
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Elizabeth Bennet est immédiatement conquise par le charme et l'intelligence de Mr Darcy.

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