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4,38

sur 15689 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voilà un livre qui a failli faire de moi une serial-killeuse ! Pourquoi ? Mais parce que j'ai eu très souvent eu envie de commettre des meurtres durant ma lecture, pardi !

Rassurez-vous, j'ai apprécié ce livre dont une connaissance m'avait recommandé la lecture. Bon, les Classiques et moi, cela fait deux... mes penchants naturels m'entraînant plutôt vers les polars, la bit-lit ou la fantasy.

Pourtant, n'écoutant que mon courage, j'ai entamé la lecture, plus sceptique que la fosse du même nom, mais qui ne s'écrit pas pareil...

Conquise, je fus, mais ce fut aussi la part belle pour les pulsions criminelles qui se sont réveillées lors de ma lecture.

La faute à qui ? À certains personnages... Je vous explique :

- Mrs Benner, la mère, souffrant des nerfs de manière imaginaire, mais sortant ce prétexte à tout bout de champ, futile, un peu bêbête, chiante, fofolle, bref, une mère qui me donnait envie de faire irruption dans le livre et de la dézinguer.

- Mr Collins, le pasteur chieur, qui, même avec tous les éléments sous son nez, ne voit rien, confondant les "non" avec les "oui". Plus casse-pied que lui, tu meurs. Un monument de prétention ridicule, de courbettes et de léchage de bottes. Véritable plaie.

À chaque fois qu'il ouvrait la bouche, je l'aurais bien étranglé ou enfoncé un bâillon dans le fond de sa gorge.

- Lydia Bennet, une des soeurs plus jeune, totalement fofolle, prête à tout, écervelée au possible, devenant une véritable chienne en chaleur dès qu'un homme en uniforme passe à proximité...

"Lydia, reviens, stupide cruche, je ne viens pas de dire qu'il y avait un militaire qui passait dans ma critique !!".

Bref, une vraie petite dinde, comme je vous le disais plus haut et elle ne se rendra même pas compte de sa conduite détestable, ni du mal qu'elle aura fait à sa famille... Encore une que j'aurais bien baffé avec grand plaisir et sa mère avec, parce que ensuite, lors du retour de Lydia, elle se comportera encore plus de manière entièrement irréfléchie.

- Lady Catherine de Brough est une pétasse pédante, se prenant pour le nombril du monde, donnant des leçons et des conseils à tous (des ordres, surtout, déguisés en conseils et avis éclairés) comme si elle avait la science infuse et la connaissance ultime. Mâdâme sait tout mieux que tout le monde...

Le genre de personne que nous avons tous connu dans notre vie et qui me donnait envie de passer à la guillotine, rien que ça ! Vieille folle, va, agrippée à ses principes comme une moule à son rocher.

Elle fera l'erreur de trop et... non, je ne l'ai pas éventrée, pour cette outrecuidance ultime, cette ingérence absolue, bien que l'envie ne m'ait pas manquée... mais cela aura eu une conséquence positive.

- Miss Bingley : petite vaniteuse, tournant autour de Darcy comme une mouche autour d'un pot de miel, se prenant, elle aussi, pour le centre du monde, moqueuse, une sale petite peste que j'aurais bien aimé pousser du haut des escaliers... le genre d'amie que l'on ne souhaite pas, hormis à sa pire ennemie.

- Whickam est, quant à lui, un opportuniste qui, telle la chanson de Dutronc, retourne sa veste et drague tout ce qui pourrait lui servir... Juste bon à pendre...

- Jane Bennet, la douce et gentille Jane... non, pas d'envie de meurtre sur elle, je l'aimais bien, même si elle est trop gentille. Incapable d'avoir une langue de vipère, de penser que les gens sont mauvais, même si on le lui met sous le nez, cherchant des excuses pour excuser le comportement de la personne. Cette fille aurait trouvé des excuses aux plus grands bouchers de l'Histoire. Malgré tout, je l'ai bien aimé.

Mes préférences iront à Elizabeth Bennet, à Fitzwilliam Darcy, à Mr Bingley et au pauvre Mr Bennet qui a épousé sa cruche de femme.

Pour ce qui est de ma critique de l'oeuvre, je dirais que même si c'est un livre dans lequel ne règne pas une action trépidante, sans suspense à proprement parler, je ne me suis pas embêtée en le lisant, tournant les pages en rythme.

La société de l'époque y est décrite avec une certaine férocité, une ironie mordante qui n'était pas pour me déplaire.

Et, malgré mes envies de passer certains personnages à la moulinette, sans eux, le livre aurait été moins bon. Ils en sont le sel, les épices, on réagit en les écoutant, bref, ils ont leurs raisons d'être.

Mon seul regret ? Oui, il y en a un et de taille : ne pas avoir lu ce livre plus tôt !!!

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Jane Austen est définitivement la reine des tirades pleines d'esprit et de l'humour sarcastique qui insufflent dès les premières pages le vent d'un esprit subversif et contestataire.

Orgueil et préjugés ne sort pas de la règle. L'écrivaine excelle plus que jamais dans l'étude des caractères. On est toujours dans l'Angleterre du 19ème siècle où le seul souci des parents est de trouver un bon parti pour marier leurs filles dans la bonne société, le mariage restant la seule situation convenable pour une femme d'éducation distinguée et de fortune modeste.

Du coup, les filles se doivent d'être de petites femmes parfaitement accomplies et pleines de talents : savoir broder, tricoter, jouer du piano, savoir chanter, connaître les langues étrangères et lire des romances ! Savoir dessiner et s'occuper du potager peuvent être un plus.

Eh ben, le problème c'est que Jane Austen n'est pas d'accord avec ces principes qui réduisent les femmes au stade de petites choses fragiles et misérablement dépendantes. Sa vision acérée de la société, son réalisme et son ironie la poussent à remettre en question un modèle sociétal qui méprise et dénigre les femmes. La « coutume » qui veut que la femme, dans le but de devoir plaire, utilise toutes sortes d'artifices pour harponner un bon parti, les dépossède alors complètement de toute valeur.

La jeune écrivaine, bien en avance sur son temps défend le droit de la femme de refuser une demande en mariage, de faire des études et surtout d'avoir une voix, des envies et de faire ses propres choix !


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Papa il faut que tu lises Jane Austen ! Comme je suis un père obéissant et influençable ni une ni deux je cours chez mon marchand de rêve attitré je veux dire chez mon libraire préféré.
Orgueil et préjugés fut mon choix. Depuis le temps que j'entends parler de Jane Austen il fallait bien que je fasse un tour dans cette littérature Victorienne. de l'orgueil je n'en ai pas ou je pense ne pas en avoir, des préjugés j'en avais quelques uns.
Orgueil et préjugés est l'histoire de la famille Bennet et de ses cinq filles, Jane la réservée,Elizabeth l'effrontée, Lydia et Kitty les deux écervelées et Mary.
Ce n'est pas facile quand on est issu de la gentry et que l'on a cinq filles à marier alors quand arrive un prétendant c'est l'effervescence, les esprits s'échauffent.
Il y a deux façons de lire orgueil et préjugés : pour celles et ceux qui aiment les oeuvres romanesques, les amours contrariés, ce livre devrait vous plaire et puis il y a dans ce roman une charge sur les us et coutumes de cette noblesse sans titre qui par tout les moyens essaye de tirer les marrons du feu au détriment de leurs filles, un travail de maquignon pour gagner honneur et argent parce que l'amour n'est pas une priorité.
Résultat j'ai aimé ce roman et mes préjugés ont disparu, ma fille Sarah est contente bref tout est bien qui finit bien.
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C'est pour moi un roman psychologique, situé chez la gentry du début du XIXè siècle, dans l'Hertfordshire et le Derbyshire, au nord de Londres.
Mrs Bennet a cinq filles qu'elle veut marier, parce qu'elle aime les réceptions et qu'elle veut récolter des "avantages". Malheureusement, la propriété est frappée d'un "entail" particulier : s'il n'y a pas d'héritier mâle, la propriété reviendra au cousin le plus proche, l'obséquieux Collins. Les cinq filles n'auront rien !
Mrs Bennet, désolée de cette injustice, fait ce qu'elle peut pour "placer" ses filles. Or Mr Bingley vient s'installer à proximité. Invité par Mrs Bennet, il vient avec son ami Darcy. Bingley fait une bonne impression aux deux parents et aux cinq filles. Mais Darcy semble orgueilleux et hautain.
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Peu enclin à ce genre de livre, je rentrai dans le roman mollement, mais au fur et à mesure que Jane Austen trace le scénario et les caractères des personnages, les méchants, les gentils, les faux gentils, les droits dans leurs bottes, les menteurs, le discret qui agit au lieu de blablater... eh bien, je commence à poser des hypothèses pour la suite du livre.
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Voila comment je les vois.
Mr Bennet est un philosophe pantouflard à l'humour so british.
Mrs Bennet pourrait être une Mama italienne, avec ses petits défauts, son manque de discrétion, mais aussi avec son grand coeur !
Jane, 22, l'aînée, a les qualités féminines d'une demoiselle bien éduquée de l'époque, douce, arrangeante, et en plus, empathique.
Elizabeth, 20, a un caractère bien trempé. Qui oserait s'opposer à Lady Catherine avec une telle fermeté ? J'ai adoré ce passage où la logique et les sentiments affrontent le "titre" et l'avidité de Lady Catherine.
Bref, Lizzy, c'est un peu Sissi d'Autriche, le côté "féministe" ( ? ) de Jane Austen. Eliza, j'adore !
Mary ne sort pas le nez de ses bouquins.
Katty, 17, suit au début la course effrénée de plaisirs que propose sa petite soeur.
Lydie, 15, dont le père est trop laxiste, est enthousiaste et inconsciente. Elle est très portée sur l'uniforme.
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Wickham est, à mon avis, ce qu'on nomme maintenant un pervers narcissique. Jane Austen le fait rentrer dans le droit chemin à la fin du livre. Mais peu de PN font une rémission.
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Voyons le titre. "Orgueil et préjugés", Pride and Prejudice.
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Le préjugé, c'est sur Darcy qu'il s'établit principalement pour moi.
J'ai eu un Darcy proche de moi dans la vie. C'est vrai qu'il n'était pas jugé à sa juste valeur, victime de pré-jugés, "Prejudice"-iables. Oui, il était aussi soupçonné d'orgueil, alors qu'il s'agissait, comme pour Darcy, de réserve.
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L'orgueil c'est Darcy.
Les personnages du roman confondent la posture et l'action. Ce sont des préjugés. Mais quelle action orgueilleuse et nuisible fait Darcy ?
A part l'intervention dans le mariage de Bingley au début, et qui est peut être dictée par sa tante Lady Catherine, quelle action d'orgueil accomplit-il ? Oui, certes, il est hautain, mais ce n'est qu'une posture, non une action.
Nous découvrons avec Elizabeth qu'à Pemberley, ses employés l'apprécient, et nient tout orgueil de sa part.
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Je pense donc que l'orgueil n'est pas une posture, mais un caractère qui induit des actions, des "missions" égoïstes nuisant à autrui. Un orgueilleux sans argent fait peu de victimes, mais en fait quand même. Que dire d'un orgueilleux machiavélique avec les pleins pouvoirs ? Je pense naturellement à Hitler et à tous les conquérants.
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L'amour soulève les montagnes, et comme Darcy a des qualités d'écoute, il modifie son caractère de haute noblesse.
Au fur et à mesure qu'il change, Lizzy change aussi, et ce double bouleversement fait tout le roman !
Allez-allez, disais-je, en encourageant l'osmose inévitable de ces deux caractères bien trempés, mais généreux...
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Il y a peu de temps, je croyais encore que Jane Austen était, comme Jane Eyre, un roman des Brontë !! . )
Maintenant, je vais voir quelques unes des 700 critiques !
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Jane Austen n'avait que 21 ans lorsqu'elle a commencé, en 1796, son premier roman, intitulé « First Impressions » (premières impressions), refusé d'abord par un éditeur londonien mais publié ensuite sous une forme révisée et avec un nouveau titre « Pride and Prejudice » (orgueil et préjugés) en 1813.

Les deux titres donnés à ce roman sont éloquents car le sujet principal du récit est le décalage entre les premières impressions ou les préjugés et la connaissance, mais encore l'orgueil et l'humilité. La page du titre n'indiquait pas le nom de l'auteur mais « BY A LADY» …. Comme pour la plupart des femmes auteurs de cette époque, les livres de Austen ont été publiés anonymement. La condition de « femme de la bonne société » interdit en effet de revendiquer le statut d'écrivain à part entière, et publier un roman est donc presque chose impossible lorsque l'on est une femme.
Ainsi, dès sa sortie, « Orgueil et préjugés » a un succès immédiat, mais bien que la première édition soit rapidement épuisée, Jane Austen n'en tire aucune notoriété.

Son incipit est devenu un classique : "C'est une vérité universellement connue qu'un célibataire pourvu d'une belle fortune est forcément en quête d'une épouse."

« Orgueil et préjugés » relate une des histoires d'amour les plus connues de la littérature anglaise. Comme dans toute bonne histoire d'amour, les amoureux doivent surmonter de nombreux obstacles, à commencer par la tension provoquée par les personnalités des futurs amoureux. La fierté d'Elizabeth lui fait mal juger M. Darcy sur la base d'une mauvaise première impression, alors que les préjugés de Darcy se fondent sur le statut social d'Elizabeth. Austen ne cesse de poser d'innombrables obstacles à leur rapprochement tout au long du roman, et les échanges cyniques et caustiques entre Elizabeth et M. Darcy constituent, pour l'époque, un certain modernisme dans le roman anglais.

Le roman dépeint une société dans laquelle la réputation de la femme est de la plus haute importance, une femme doit adopter un certain comportement et c'est en employant l'ironie avec subtilité que Jane Austen critique la société de son temps et notamment la place accordée aux femmes. On peut toutefois se demander dans quelle mesure Austen critique les structures sociales ou simplement accepte ce qui parait inévitable. Elle dépeint les préjugés et les préoccupations futiles de la petite noblesse des campagnes anglaises et fait le portrait d'une société rigide où la valeur des êtres est d'abord fonction de leur position sur l'échiquier social.
Le succès de « Orgueil et préjugés » réside dans son intrigue singulière, ses nombreux rebondissements, et dans le paradoxe qui fait de ce couple l'agent d'une subversion maîtrisée. Au terme d'un voyage intérieur qui les contraint à remettre en question leurs préjugés, les deux personnages incarnent la possibilité d'une réconciliation intérieure et sociale.

Un remarquable roman, un style d'une grande fraicheur et vivant, un bon moment de lecture, même au 21ème siècle.
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Bon, 584 critiques sur Babelio !!

Bien que tout soit dit sur cette oeuvre, disséqué , analysé , j'ai juste envie d'ajouter combien la lecture de ces classiques reste indispensable pour mieux appréhender les problèmes de la société contemporaine comme la condition féminine qui reste encore et plus que jamais d'actualité.

Mais, c'est avant tout un excellent moment de lecture même si parfois l'écriture semble un peu désuète et la syntaxe alambiquée.
Les personnages restent charismatiques et l'intérêt du lecteur est sans cesse tenu en éveil par la qualité d'analyse des caractères, l'ironie d'un commentaire, ou un comique de situation.
Quel talent !



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Je vais jouer les trouble-fêtes : je ne serai jamais une "janeite" inconditionnelle ! Non pas que je dénie à Jane Austen le rôle de précurseuse au niveau de la littérature anglaise féminine mais je pense qu'elle n'appartient pas vraiment à mon "territoire de lecture".
Ce roman qui met en scène la société des propriétaires terriens anglais au début du XIXème siècle est bien sûr un bel "arrêt sur image" et j'ai beaucoup apprécié la satire sociale que fait l'auteure de ce petit monde de l'entre-soi. Un monde où la respectabilité se chiffre en milliers de livres, où le mariage est avant tout une affaire sociale dans laquelle hommes et femmes sont évalués selon leur valeur marchande comme le souligne, de façon très incisive, Elisabeth, l'héroïne du roman : "Et quel est s'il vous plaît, le prix ordinaire du fils cadet d'un comte ?"
Petit monde aussi, où les réputations se font et se défont au gré des commérages et des ragots et dont Wickham et Darcy vont faire tour à tour les frais.
Un monde où la domination sociale de la noblesse se vit comme allant de soi et dans lequel la morgue aristocratique semble être le maitre mot dans les relations nouées avec les autres membres de la société. Lady Catherine en est l'extrême caricature et Darcy lui- même devra se battre vigoureusement contre ses préjugés de classe. Tout ce microcosme est très bien vu par Jane Austen qui ne manque pas de souligner que, dans ce monde de cour, tous ceux qui s'agitent autour de cette grande noblesse sont en quelque sorte des victimes consentantes comme le montre Mrs Bennet qui passe son temps à courir après de beaux partis pour marier ses filles ou Mr Collins qui voue un culte infondé et démesuré à Lady Catherine. le personnage de Mr Collins est d'ailleurs assez savoureux car il fait preuve d'une fatuité qui le met à l'abri de tous les affronts, notamment celui d'être éconduit par Elisabeth qui ne se gêne pas pour lui faire comprendre qu'il n'est vraiment pas l'homme de ses rêves. Et je n'ai pu m'empêcher de penser combien ce dialogue de sourds entre les deux personnages faisait écho à cette évidence qui a été évoquée lors du débat sur le harcèlement sexiste et qui veut que quand une femme dit non c'est non !
Un beau portrait aussi que celui d'Elisabeth : une femme qui affiche une liberté de paroles pas tout à fait en phase avec l'époque ! Une femme qui ne va pas hésiter à braver et l'autorité maternelle et l'ordre social lorsque, dans une belle passe d'armes, elle va tenir tête à Lady Catherine jusqu'à lui faire perdre son sang-froid.
Mais la peinture de cette société qui s'ennuie élégamment, un livre à la main n'a pas vraiment éveillé d'écho en moi et au bout d'un moment je me suis lassée de l'évocation très répétitive de ses occupations : dîners fins, bals, parties de campagne...
Bien sûr, ces travers peuvent être transposés au niveau de notre société contemporaine mais ce n'est pas une thématique prioritaire dans mon univers de lectrice.
Dernier point, en dehors des personnages D'Elisabeth et Darcy qui présentent une certaine complexité psychologique, d'autres n'existent qu'à titre de "types" et d'utilités romanesques.
Je pourrais aussi évoquer le côté un peu suranné de l'écriture de Jane Austen mais je sens que j'ai été très bavarde et je vais m'arrêter là !
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Je pense qu'on ne présente plus ce classique de la littérature anglaise.
C'est un genre que je n'ai pas vraiment l'habitude de lire et bien que j'ai pris pas mal de temps à le terminer j'ai plutôt bien apprécié ma lecture.

C'est un livre qui me tentait depuis longtemps mais je n'avais jamais vraiment osé le commencer car j'avais peur de ne pas accrocher à la plume de Jane Austen.
Mais ça a été tout le contraire. J'ai trouvé sa plume très délicate et fine.
Elle aborde des thèmes prépondérant de la société anglaise de cette époque tel que le mariage et soulève les problèmes liés à cela, à savoir l'importance du statut social.

Le personnage d'Élizabeth est vraiment intéressant. Je l'ai trouvée très différente des autres jeunes filles de cette époque notamment ses soeurs. Elle ne cherche pas de mari fortuné et ne se soucie pas du statut social. Pour cela, je l'ai trouvé en avance sur son temps.

Quant à Mr Darcy c'est probablement le personnage le plus complexe du livre mais il n'en reste pas moins très appréciable.

Je n'avais pas particulièrement apprécié le film alors je suis bien contente d'avoir donné une chance au livre.
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Monsieur Bennet a cinq filles et un domaine soumis à la clause de l' « entail ».
Il n'est malheureusement pas très économe et pas très investi dans l'éducation des plus jeunes de ses filles. Sa femme est frivole et d'une intelligence médiocre.
Le seul avenir possible de ces jeunes filles est de trouver un mari fortuné pour continuer à vivre parmi les aristocrates, dans le luxe et les privilèges. Les conventions de l'époque sont strictes, le moindre faux pas plonge la famille dans le déshonneur. La vie de cette famille est rythmée par les bals, les réceptions, les visites, les promenades.

C'est un portrait d'une famille aristocratique de l'Angleterre du XIXè siècle assez ironique. Leur univers tourne autour de l'argent, de l'orgueil et des préjugés. On y peint aussi la condition de la femme de l'époque, incapable d'indépendance financière, esclave du mariage. Certaines jeunes filles sont frivoles, capricieuses, et s'en accommode. Mais d'autres, d'une intelligence supérieure, ne sont pas prêtes à tous les sacrifices. le piano, le tricot, la peinture et toutes les occupations puériles de leur entourage, ne leur suffiront pas à accepter un mariage sans amour, avec un mari vaniteux et sans cervelle.

Monsieur Darcy, riche, arrogant et empli d'orgueil, devra se remettre en question, s'il veut conquérir le coeur de la jeune Elisabeth. J'ai beaucoup aimé la rencontre de ces deux personnages. Chacun d'eux devra aller au-delà de ses préjugés pour rejoindre l'autre. Les apparences sont trompeuses, mais M. Darcy et Elisabeth ont suffisamment de clairvoyance pour franchir les obstacles.

Roman très bien écrit, ironique et divertissant à souhait. Les personnages y sont tellement détaillés qu'on finit par se les imaginer et s'en amuser bien souvent. Un beau voyage dans le temps, dans un univers romantiquement désuet et charmant.



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Jane Austen nous décrit la société anglaise du début du XIX siècle, nous entrons ou plutôt nous sommes accueillis dans les salons de la haute société. Nous apprenons ses codes de bienséance et ses règles qui doivent êtres strictement observés… C'est qu'ici Il faut savoir tenir son rang ! Apparences et faux semblants règnent sur cette société.
L'écriture de Jane Austen est vivante, drôle parfois, fluide et il émane une certaine force et justesse qui vous happent à l'intérieur de la scène… Ici l'amour mène la danse, les jeunes filles rêvent, les mères manigancent, les pères sont dépassés ! Ce n'est pas une sinécure que d'avoir cinq filles. L'amour triomphe bien sûr de l'orgueil et des préjugés.
Assurément on passe un bon moment.
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