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Le hasard joue souvent pour moi des airs entrainants, et je me laisse guider au gré du vent et de la vie. Paul Auster se trouve régulièrement sur mon chemin, et sa musique, si elle m'est toujours agréable, ne m'a pas entièrement convaincue ici. Nashe, son héros, est jeune encore, et se retrouve seul suite aux aléas de l'amour, quoiqu'il laisse une petite fille de 2 ans à la garde de sa soeur. Il quitte son métier et roule, roule, roule. Son esprit s'évade au rythme des kilomètres, d'autant plus qu'un héritage opportun lui permet de ne pas être stoppé par des contingences matérielles. Un jour, il rencontre un tout jeune gars, Pozzi, joueur de poker professionnel, et un enchainement de circonstances où le hasard n'a plus trop sa place le fera assister à une partie mémorable entre Pozzi et 2 hommes très bizarres et surtout très riches. Cette partie va porter à conséquence, ô combien! La musique du hasard est lancée. Rythme assez lent, musique atonale : je ne vois pas toujours où Auster veut en venir. Quelques airs sont lancés, d'autres avortent. Bizarre, tout ça. Je suis assez déconcertée, quoique j'apprécie quand même la réflexion qui sous-tend l'ensemble, sur le sens de la vie. Que faisons-nous dans cette existence ? Sommes-nous les jouets du destin ou pouvons-nous en tenir les rênes ? Sommes-nous responsables ? Paul Auster est le compositeur d'une oeuvre multiple mais toujours guidée par le désir de nous faire réfléchir. Sa musique, ici, a été un peu déconcertante, mais comme toujours attirante. 3,5/5 + Lire la suite |