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Citations sur Le diable par la queue - Pourquoi écrire ? (23)

Si je considère aujourd'hui cette époque, je trouve quasi impossible d'assimiler le nombre de livres que j'ai lus. Je les dévorais en quantités stupéfiantes, je consommais des pays, des continents entiers de livres, jamais je n'en avais assez. Auteurs dramatiques élisabéthains, philosophes présocratiques, romanciers russes, poètes surréalistes : je lisais comme si mon cerveau avait pris feu, comme si ma survie même était en jeu. (p. 41)
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L'argent fut la ligne de faille, il était devenu l'unique et incoercible source de désaccord entre eux. (...)
Je n'ai jamais réussi à comprendre comment un sujet aussi peu important, toute proportion gardée, a pu causer entre eux tant de difficultés. Mais l'argent, bien entendu, n'est jamais seulement l'argent. C'est toujours autre chose, et c'est toujours quelque chose en plus, et ça a toujours le dernier mot. (p. 14)
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Casey et Teddy étaient copains depuis plus de dix ans, et ils formaient une paire, une équipe indissoluble, une unité dialectique. Tout ce qu'ils faisaient, ils le faisaient en tandem, voyageant de lieu en lieu et d'un boulot à l'autre comme s'ils n'étaient qu'un. Ils étaient compères à vie, les deux doigts d'une main, camarades. (...)
Casey et Teddy étaient les classiques vagabonds américains, chemineaux de notre temps qui paraissaient sortis tout droit d'un roman de Steinbeck, et pourtant ils étaient si drôles ensemble, si facétieux, si pleins d'ivresse et de bonne humeur que leur compagnie était irrésistible. A certains moments ils me faisaient penser à quelque duo de comédie oublié, un couple de clowns du temps du music-hall et du cinéma muet. (p. 37)
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Entre les traductions pour l'argent et l'écriture pour moi, il n'y a guère eu de moment, pendant ces années-là, où je n'étais pas assis à mon bureau, entrain de poser des mots sur une feuille de papier . (p. 123)
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Etre avec lui pouvait devenir épuisant, mais sa façon de créer la pagaille avait aussi un côté admirable. Elle avait un caractère quasi scientifique, comme s'il se livrait à des expériences, comme s'il secouait les choses pour le pur plaisir de voir où elles se poseraient une fois que la poussière serait retombée, Teddy était un anarchiste et, parce qu'il était également dépourvu d'ambition, parce qu'il ne désirait pas ce que les autres désirent, il n'avait jamais besoin d'observer d'autres règles que les siennes. (p. 39)
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La poursuite de l'argent n'a rien à voir avec l'équité. Son moteur est le principe social du "chacun pour soi". Comme pour démontrer l'inhumanité essentielle du marché, presque toutes ses métaphores ont été tirées du règne animal : les loups se mangent entre eux (...), le panier de crabes, la survie du plus fort. L'argent partageait le monde en gagnants et perdants, en nantis et démunis. (p. 19)
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Si les années m’ont appris une chose, c’est ceci : du moment qu’on a un crayon dans sa poche, il y a de fortes chances pour qu’un jour ou l’autre on soit tenté de s’en servir.
Et je le dis volontiers à mes enfants, c’est comme ça que je suis devenu écrivain.
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P53 « L’argent est une fiction, après tout, du papier sans valeur qui n’en acquiert que dans la mesure ou un grand nombre de personnes décident de lui en attribuer. Le système est fondé sur la foi. Non sur la vérité, ni sur la réalité, mais sur la croyance collective. Et qu’arriverait-il si on sapait cette foi, si un grand nombre de personnes se mettaient soudain à douter du système ? Théoriquement le système s’effondrerait. »
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Au moment où je m’apprêtais à filer de là pour retrouver ma machine à écrire, il me donna un conseil excellent : « C’est du cinéma, pas du Shakespeare. Faites ça aussi vulgaire que vous pourrez. »
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Si les années m'ont appris une chose, c'est ceci : du moment qu'on a un crayon dans sa poche, il y a de fortes chances pour qu'un jour ou l'autre on soit tenté de s'en servir. Et je le dis volontiers à mes enfants, c'est comme ça que je suis devenu écrivain.
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