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Christine Le Boeuf (Traducteur)
EAN : 9782253140757
316 pages
Le Livre de Poche (01/01/1997)
4.02/5   1362 notes
Résumé :
"Tu ne vaux pas mieux qu'un animal. Si tu restes où tu es, tu seras mort avant la fin de l'hiver. Si tu viens avec moi, je t'apprendrai à voler." Ainsi le vieux Yehudi s'adresse-t-il à Walt, neuf ans, un gamin misérable des rues de Saint Louis. Il tiendra sa promesse. à l'issue d'un apprentissage impitoyablement cruel, Walt deviendra un phénomène célèbre dans toute l'Amérique.
Et c'est elle - cette Amérique violente et misérable, sauvage et naïve des années v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (88) Voir plus Ajouter une critique
4,02

sur 1362 notes
J'avais entendu parler de la Trilogie new-yorkaise de Paul Auster, mais pas de Mr Vertigo. Merci à Val, du blog La Jument verte, pour ce cadeau. Cela m'aura permis de découvrir cet écrivain et ce fut plutôt une bonne surprise.

Je dois avouer qu'au départ, j'étais un peu sceptique concernant l'histoire : apprendre à un gamin à voler… soit on est dans le fantastique pur et dur, soit on se moque de lui… Pourtant, Maître Yehudi, qui va recueillir le jeune garçon, ne semble pas être sous l'emprise d'une quelconque drogue. Il a senti un don chez cet enfant désoeuvré et va l'aider à le développer. Un maître à penser qui recueille un enfant pauvre subissant des choses qui vont l'endurcir, on connaît déjà avec Hector Malot. Mais j'ai presque envie de dire que cet épisode n'est qu'un prétexte pour l'auteur afin de déployer quelque chose de beaucoup plus intéressant, – enfin, à mes yeux – , l'Histoire (avec un grand H) de l'Amérique.

J'ai aimé l'écriture de Paul Auster et je renouvellerai l'expérience, c'est certain.

Bon, alors, où ai-je bien pu mettre sa trilogie, hein ?
Lien : https://promenadesculturelle..
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Alors Mc Cartney , Cézanne, Les , Ricard , Isson...j'en connaissais pourtant des Paul mais d'Auster , point ! de plus , allez savoir pourquoi , j'avais toujours imaginé Auster en femme - Auster , Austen erreur bien compréhensible , vous en conviendrez...ou pas – mais allez pas lui dire hein , pour peu qu'il approche un bon double metre et soit adepte du free fight ! C'est pas que j'ai peur , c'est juste que j'ai la peau qui marque...Quoi qu'il en soit , une tres belle découverte en appelant d'autres dans un proche avenir...parce que dans un proche passé , ça parait fortement compromis...

Walt , jeune orphelin de neuf ans livré à lui-meme et certainement voué à un avenir plus que miteux , fait alors la rencontre de sa vie en la personne de Maitre Yehudi . Ce dernier , semblant déceler un potentiel hors norme chez ce mome sale et puant , lui promit qu'à force de travail et d'abnégation , il saurait voler ! Alors effectivement , des voleurs , on en connait tous : Riri la main froide , Jojo la Mitraille , Bébert le faussaire , Dédé le boucher de Belleville...j'en passe et des plus tarte mais là , vous faites fausse route m'sieurs dames ! Il va voler , voleter , voltiger l'gamin , tel le phénix des hotes de ces bois , assurant ainsi la fortune de ces deux touchants inséparables acolytes !

Franchement , tout comme ce jeune héros à la gouaille toute gavrochienne , j'ai trouvé que le récit peinait à décoller . Je me suis meme demandé – et connaissant ma quasi inexistante propension à l'interrogation , c'est jamais bon signe – si tout le bouquin n'allait pas etre qu'un laborieux apprentissage immanquablement couronné de succès . Et là , à ma grande honte , j'ai frissonné : brrrrrr ( note perso : retravailler le frisson ) . Gravissime erreur du triste lecteur impatient et fou-fou que j'étais ! Clément Marot déclama un jour au sortir de son PMU dominical : tout vient à point...et la caravane passe ! Comme il avait raison le bougre ! Si le récit patina à l'allumage , ce fut pour mieux me happer , me subjuguer et me transporter vers un plaisir de lecture stratosphérique !
Récit initiatique s'il en est . Magnifique conte parabolique sur la vie , ses choix , ses conséquences , ses désillusions , la faculté à se reconstruire apres avoir connu une gloire sans égale assortie d'une descente aux enfers toute aussi fracassante ...Tout y est , tout se tient avec brio ! Une pseudo biographie attachante prenant ses racines fin 1920 et s'étalant sur près de 60 ans . Etonnant ce postulat de départ voulant qu'un etre , à force de détermination et de ténacité , puisse maitriser l'art de s'élever dans les airs et pourtant j'ai adhéré totalement ! L'écriture est directe et puissante , mixant avec bonheur une foultitude de sentiments . Un récit parsemé habilement d'une kyrielle de faits historiques furtifs pour asseoir un peu plus une histoire deja captivante ! du Ku Klux Klan à la prohibition en passant par la crise , la guerre et le jeu , l'on jubile en découvrant Walt le prodige dans un périple parsemé d'embuches que l'on sent , cependant , déboucher sur une gloire sans égale , aussi éphémère que fondatrice ! Un récit magistral sur l'amitié , l'amour , la mort , la vie ! le ton alterne avantageusement sérieux et humour ! Les personnages suscitent une adhésion immédiate ! Walt le frondeur impétueux , Yehudi la droiture sereine , Slim – dit bas de plafond - en Oncle beaucoup plus intéréssé par l'argent que par les liens du sang , Mrs Witherspoon en modele drolatique de femme libérée , autant de personnages divers et complémentaires apportant leur écot nourricier à un récit de haute volée !
A découvrir sans plus attendre , vous ne le regretterez pas ! Foie... de veau !

Mr Vertigo , vers l'infiniiii et au-delààààà !
4.5 / 5
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Je fais souvent ce rêve étrange et merveilleux que je vole...Je flotte, portée par les courants d'air, au-dessus des champs, je monte jusqu'aux nuages, je parle aux oiseaux...

Eh bien, l'histoire de Paul Auster, ou plutôt de son héros, un jeune garçon orphelin quasi enlevé par un mystérieux Mr Yehudi pour devenir quelqu'un hors du commun, reflète exactement mon rêve.
En effet, après une période d'initiation très cruelle mentalement et physiquement dans la campagne reculée du Midwest en compagnie de Maman Sue, une vieille Indienne, et d'Esope, un jeune noir tout cabossé mais très intelligent, Walt se lance ou plutôt s'élance vers les hautes sphères de la célébrité. de champ de foire en music-hall, il parcourt les USA en compagnie de son mentor pour montrer au monde qu'il peut voler. Nous sommes à la fin des années 20 et Charles Lindbergh vient de prouver la toute-puissance de l'homme et de la machine en reliant New York à Paris en solitaire. le nom de son avion, « Spirit of Saint Louis », rappelle furieusement à Walt sa ville de naissance, signe qu'il est fait pour voler comme Lindbergh mais sans aide technique d'aucune sorte.
Mais la vie est ainsi faite, elle est constituée de hauts et de bas et quand l'adversité survient, on retombe durement sur le sol. D'aventure en aventure, nous suivons Walt jusqu'à sa vieillesse, dans une narration pleine de verve d'une vie hors du commun à de nombreuses reprises, mais tellement humaine quand même.

J'ai donc suivi avec intérêt cette histoire d'engagement et de passion puis de volonté de s'en sortir, depuis ces années abondamment décrites précédant la 2e guerre mondiale jusqu'au détour des années 90. La fidélité au maitre, la persévérance, la célébrité, l'amour et la maladie sont des thèmes récurrents et bien exposés dans un langage fleuri et plein d'à-propos - Paul Auster reste Paul Auster ! – mais à vrai dire, l'histoire en elle-même ne m'a pas plus emportée que ça.
Curieux, allez-vous rétorquer, si vous vous référez à mon introduction. Mais l'effet Auster n'a pas pris totalement cette fois-ci, j'ai ressenti une certaine distanciation vis-à-vis des personnages.

N'empêche, je vais m'efforcer d'imiter Walt. Essayez aussi, peut-être y arriverez-vous !
« Il faut apprendre à ne plus être soi-même. Il faut se laisser évaporer. Laisser ses muscles devenir inertes, respirer jusqu'à ce qu'on sente son âme s'écouler hors de soi, et puis fermer les yeux. le vide à l'intérieur du corps devient plus léger que l'air alentour. Petit à petit, on finit par peser moins que rien. On ferme les yeux ; on écarte les bras ; on se laisse évaporer. Et alors, petit à petit, on s'élève.
Comme ça. »
.
.
.
Alors, ça a été ?
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🎵Fais comme l'oiseau 🎵
Attention Mesdames et Messieurs, voilà une histoire tout à fait extraordinaire (roulements de tambours), celle de l'enfant-oiseau, j'ai nommé Walt le Prodige, et de Maître Yehudi qui lui apprit à voler. Et ça va voltiger, vu qu'il y en a des hauts et des bas dans la vie de Walter Claireborne Rawley, de la violence terrible, avec notamment le Ku Klux Klan et sa «meute d'assassins glapissants avec des draps blancs sur la tête», mais aussi de la belle et forte relation humaine avec Maître Yehudi, du rude réalisme social et de la merveilleuse apesanteur. Un drôle de mélange, de quoi nous faire tourner la tête que cette bien étonnante autobiographie de Mr Vertigo. Avec aussi des personnages secondaires incroyables, comme cette Maman Sioux qui elle aussi en aura connu dans sa vie des très hauts et des très bas, lui laissant un regard souvent froid et inexpressif mais aussi parfois un des sourires les plus chaleureux qui soit.

Un livre surprenant qui nous invite à «décoller du sol et flotter en l'air», qui nous apprend qu'«Il faut se laisser évaporer», tout en étant bien ancré dans l'histoire des USA.
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Paul Auster, que d'heures délicieuses, j'ai passé avec vous !
Une fois de plus, je suis séduite par ce talent de conteur hors pair et cette fascinante relation qu'il sait établir : Cette filiation père-fils.
Mr Vertigo, je serais tentée de dire sans une pointe d'humour est une histoire vertigineuse.
Et, même, si cette histoire d'un homme qui lévite et marche sur l'eau est improbable. Tant pis, on y croit.
Maître Yehudi, juif Hongrois s'empare du destin d'un enfant déshérité de Saint Louis, et va tout lui apprendre.
Ce maître à le coeur pur, un homme providence qui sauve, d'abord cette femme Sioux, ce jeune noir nommé Esope puis l'enfant qui volera.
Mais même les hommes bons ne peuvent lutter contre la haine qu' anime le coeur des hommes du Ku Klux Kan.
Ce récit nous emporte dans les aventures toujours invraisemblables, de l'éducation à la réalisation d'un rêve : voler.
Ce qui me touche profondément chez Paul Auster, c'est son écriture limpide qui nous berce et nous entraîne dans les méandres compliqués de la filiation et de l'amour.
Le maître, c'est le père que cet enfant n'a pas connu, qui lui donne son amour sans attendre de retour.
Le maître, c'est cet homme plongé dans la lecture de Spinoza comme seul compagnon, une philosophie qui lui fait dire:
"On s'enivre du monde, bonhomme. On s'ennivre des mystères du monde"
Je serais tentée de ne rien rajouter après une telle "invitation ".
Paul Auster, un auteur à lire, lire.... encore.








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critiques presse (1)
LesEchos
06 février 2023
L'Amérique de l'entre-deux-guerres vue par le prisme de l'existence baroque de Walt, un orphelin mendiant dans les rues de Saint-Louis qui apprend à voler après avoir marché sur l'eau. À la manière d'un Mark Twain, Auster se sert de la forme du roman initiatique pour nous raconter une tranche de l'histoire des Etats-Unis avec ses stars adulées - de Babe Ruth à Charles Lindbergh - et ses personnages plus ou moins glorieux venus du Ku Klux Klan, du jazz, du monde du crime ou du cinéma.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
Du moment que je ne m'attardais pas sur les jours anciens, j'arrivais à m'abuser, à croire que j'avais un avenir. Regarder en arrière était trop douloureux, je gardais donc les yeux fixés devant moi, et chaque fois que j'avançais d'un pas je m'éloignais un peu plus de celui que j'avais été auprès de maître Yehudi. Le meilleur de moi gisait sous terre avec lui dans le désert californien.
Je l'y avais enterré avec son Spinoza, son album de coupures de presse sur Walt le Prodige et le pendentif contenant ma phalange, et même si j'y revenais chaque nuit en rêve, y penser en plein jour me rendait fou.
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Je venais d’accomplir un double saut périlleux au bord de l’étang et j’attendais les commentaires du maître, mais au lieu de parler normalement, d’une voix calme, il me saisit le bras en un geste soudain de panique.

– Écoute, me dit-il. Et puis le répéta : écoute ça. Ils arrivent. Les salauds, ils arrivent. Je tendis l’oreille et, en effet, le bruit devenait plus fort. Quelques secondes passèrent, et je compris alors que c’étaient des chevaux, un fracas de sabots chargeant au galop dans notre direction.

– Ne bouge pas, fit le maître. Reste où tu es et ne bouge pas un muscle avant que je ne revienne.

Et puis, sans un mot explication, il partit en courant vers la maison, fonçant à travers champs comme un sprinter. Ignorant son ordre, je me lançai derrière lui à toute la vitesse de mes jambes. La maison se trouvait au moins à quatre cents yards mais avant d’en avoir parcouru cent nous apercevions déjà les flammes, une éruption de lueurs rouge et jaune dansant sur le ciel noir. Nous entendîmes des cris, des youyous guerriers, une rafale de coups de feu, et puis nous entendîmes sans doute possible des hurlements humains. Le maître courait toujours, augmentant régulièrement la distance entre nous, mais lorsqu’il arriva au bosquet de chênes qui se dressait derrière la grange, il s’arrêta. Je parvins à mon tour à la lisière des arbres, bien décidé à continuer jusqu’à la maison, mais le maître m’aperçut du coin de l’œil et me plaqua au sol avant que je fasse un pas de plus.

– C’est trop tard, me dit-il. Si on y va maintenant, on se fera tuer, c’est tout. Ils sont douze et nous sommes deux, et ils ont des carabines et des revolvers. Prie Dieu qu’ils ne trouvent pas, Walt. Nous ne pouvons rien pour les autres.

Et nous restâmes là, impuissants, derrière les arbres, à regarder le Ku Klux Klan dans ses œuvres. Une douzaine d’hommes sur une douzaine de chevaux caracolaient dans la cour, une meute d’assassins glapissants avec des draps blancs sur la tête, et nous étions incapables de nous opposer à eux.

Ils traînèrent Esope et maman Sioux hors de la maison embrasée, leur mirent des cordes autour du cou et les pendirent à l’orme au bord du chemin, chacun à une branche différente. Esope hurla, maman Sioux ne dit rien, et en quelques secondes ils étaient morts tous les deux. Mes deux meilleurs amis avaient été assassinés sous mes yeux et je n’avais rien pu faire que regarder en luttant contre mes larmes, avec la main de maître Yehudi cramponnée sur ma bouche. La tuerie terminée, l’un des hommes ficha dans le sol une croix de bois, l’inonda d’essence et y mit le feu. La croix brûla comme brûlait la maison, les hommes poussèrent encore quelques cris de guerre en tirant en l’air des charges de chevrotine, puis tous remontèrent sur leurs chevaux et repartirent en direction de Cibola. La maison était incandescente, une boule de feu, une fournaise de poutres rugissantes, et lorsque le dernier des hommes disparut, le toit avait déjà cédé et s’écroulait sur le sol dans une pluie d’étincelles et de météores. J’avais l’impression d’avoir vu le soleil exploser. J’avais l’impression d’avoir été le témoin de la fin du monde.
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Un vieil adage affirme qu’on n’apprécie pas ce qu’on a tant qu’on ne l’a pas perdu. Si Juste que soit cette sagesse, je ne peux pas dire qu’elle s’applique à moi. J’ai toujours su ce que j’avais perdu […]. Pendant cinq semaines et demie, j’ai pleuré la perte de tout ce qui m’était bon et précieux, et je peux témoigner maintenant devant le monde entier qu’il n’existe rien de comparable à la douceur de retrouver ce dont on a été dépouillé.
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C'est comme ça, quand on est dans le besoin. Tant qu'une chose manque, on ne cesse de la désirer. Si je pouvais seulement avoir cette chose là, se dit on, tous mes problèmes seraient résolus. Mais lorsqu'on l'obtient, lorsque l'objet de nos désirs nous est mis entre les mains, il commence à perdre son charme. D'autres besoins se manifestent, d'autres désirs se font sentir, et on s'aperçoit peu à peu qu'on est revenu au point de départ.
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Le plus souvent, à mon retour, je le trouvais seul dans sa chambre, assis dans un fauteuil et plongé dans son livre (...) C'était un livre en latin, figurez-vous, et son auteur s'appelait Spinoza, un détail que je n'ai jamais oublié, malgré tant d'années. Quand je demandais au maître pourquoi il lisait et relisait sans cesse ce livre, il me répondit que c'était parce qu'on ne pouvait jamais en toucher le fond.
- Plus on s'y enfonce, me dit-il, plus on y trouve, et plus on y trouve, plus il est long à lire.
- Un livre magique, commentai-je, on n'en vient jamais à bout.
- C'est ça, moineau, il est inépuisable. Tu bois le vin, tu poses le verre sur la table, et, merveille, quand tu le reprends en main tu t'aperçois qu'il est encore plein.
- Et vous voilà pinté comme une grive pour le prix d'un seul verre.
- je ne l'aurais pas mieux exprimé, dit-il, et il se détourna soudai pour regarder par la fenêtre. On s'enivre du monde, bonhomme. On s'enivre des mystères su du monde.
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