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EAN : 9782742799343
316 pages
Actes Sud (01/09/2011)
  Existe en édition audio
3.75/5   538 notes
Résumé :
Quatrième de couverture:

Parce qu’il s’est toujours senti coupable de la mort accidentelle de son demi-frère, Miles s’est banni de sa propre histoire. Il a quitté sa famille, abandonné ses études, et travaille, en Floride, à débarrasser les maisons désertées par les victimes des subprimes. Amoureux d’une fille trop jeune, passible de détournement de mineure, Miles fait bientôt l’objet d’un chantage et est obligé – encore une fois – de partir. Il trouv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (81) Voir plus Ajouter une critique
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sur 538 notes
Miles Heller jeune homme de 25ans, fils de Morris Heller éditeur à New-York et de Mary-Lee actrice, a quitté Brooklyn à la suite d'un accident ayant entrainé la mort de Bobby son demi-frère.
Sept ans ont passé, nous sommes en 2008 en pleine crise des " subprimes "
Sous le soleil de Floride Miles vivote en déménageant les biens laissés dans les maisons par les anciens occupants.
Sa rencontre avec Pilar une adolescente de dix sept ans, son départ précipité de Miami à la suite d'un chantage, son retour à New-York où il va devoir affronter sa peur, ses angoisses et surtout sa culpabilité.
" Sunset park " de Paul Auster est un magnifique roman, après " Léviathan " et " Brooklyn follies " " Sunset park "m'a conforté dans l'idée que lire Paul Auster est pour moi comme une thérapie ou plutôt une " Austerapie "; son écriture me fait un bien fou, me soulage, me fait espérer en l'humain .
A travers ses personnages comme " Bing Nathan, Hellen Alice, , des êtres fragilisés par une société du " chacun pour soi ". Il y a aussi dans "Sunset park " de merveilleux moments entre un père et son fils.
Un roman d'amour et d'amitié, sans pathos, que du bonheur.
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«Tu t'es déjà assez enfui comme ça. le moment est venu de te mettre debout et de braver la tempête. »
Eh oui, Miles, il est temps de te prendre en charge ! Fuir après avoir entendu ton père et ta belle-mère parler de toi de façon assez dure, fuir parce que tu te sens coupable de la mort de ton demi-frère, fuir parce que tu sors avec une jeune fille mineure, fuir parce que tu as cogné un policier qui a poussé une de tes colocataires dans l'escalier...C'est assez !
Parlons-en, d'ailleurs, de ces colocataires : Alice, une jeune universitaire préparant sa thèse sur le cinéma, Ellen, une dépressive après un avortement, et surtout Bing Nathan, l'ami (presque) sincère. Tous ceux-ci squattent avec toi une maison abandonnée à Sunset Park, un lieu mort, sans commerces et en face d'un cimetière.
Parce que l'argent manque, évidemment. Même si toi, tu ne veux pas qu'ils sachent que tu es le fils d'un grand nom de l'édition, et le filleul d'un grand écrivain.

Paul Auster a encore réussi à m'emmener sur la grande vague qui s'immisce dans tous les recoins de vies multiples, et ce, de manière naturelle, sans aucun artifice ! Il conte, il raconte, il s'amuse, il est sérieux - la responsabilité et la culpabilité sont les thèmes de ce roman qui m'ont le plus touchée -.
Paul Auster retourne ses personnages dans tous les sens avec ici une narration interne à chacun, l'un après l'autre. Chacun est donc considéré dans son unicité, dans son étrangeté d'être humain mais le résultat fait qu'on se sent proche de chacun.
J'ai vécu avec tous ces gens, le temps d'un roman, la main sur leur épaule. Et j'ai senti derrière mon épaule le regard de Paul Auster, solide, réfléchi et pétillant.
Quel écrivain !
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Le titre du film « Sunset boulevard » ne nous trompe pas sur son histoire: elle nous conduit tout droit vers le désespoir et la déchéance. « Sunset Park » est moins évident. le crépuscule est toujours là, mais il est comme suspendu, peut-être est-ce l'heure de la flânerie entre chien et loup.
A rebours des schémas binaires grandeur et décadence ou chute et rédemption, ce roman est celui de l'incertitude. Il mêle trois sortes de héros. L'archétype du genre, le héros de guerre. Mais qui rentre chez lui et doit se réadapter à la vie civile: « Est-ce qu'à la fin ils vécurent tous heureux et eurent beaucoup d'enfants ? -Peut-être, peut-être pas. » le héros du peuple, le champion sportif (et puisqu'on est aux U.S.A., le champion de baseball, bien sûr). Prodiges adulés, l'un continuera à soulever les foules tandis que l'autre perdra son aura, victime d'une blessure somme toute bénigne. Et le héros de roman, puisque c'est bien de littérature qu'il s'agit, ce personnage qui peut être un anti-héros falot mais dont le livre transforme l'histoire banale en destin lisible, pour l'édification des lecteurs.
Mais ici, pas de destin. Les personnages sont ballottés au gré des événements et la fin ouverte empêche de savoir et même de deviner ce qu'il va advenir d'eux. Mais cette incertitude est moins à l'image de la vie même, moins un procédé réaliste que la constatation désabusée d'une impossibilité récente à se réaliser. Plus personne ne lit, l'art a déserté le monde, la vie intellectuelle survit à grand peine quand les écrans plats des télévisions sont devenus le nouveau Graal.
Miles a peut-être tué son frère. Mais peut-être pas. La maison d'édition de son père va peut-être faire faillite. Mais ce n'est pas complètement sûr. Il a peut-être foutu en l'air son avenir. À moins qu'un bon avocat ne lui sauve la mise. Sans l'art, la vie n'a plus de sens. Elle se vit sans rien nous dire ni nous apprendre.
Le monde a perdu ses héros. Même nos souffrances ne peuvent rien pour nous sortir de notre médiocrité. La haine des Capulet et des Montaigu était flamboyante. Miles Montaigu doit fuir sans gloire le chantage intéressé de sa belle-famille après avoir précipité Bobby-Mercutio sous les roues d'une voiture (et non vers la lame d'un bretteur) et il ne retrouvera pas Pilar Capulet dans la mort mais au parloir d'un établissement pénitentiaire.
Ou peut-être pas.
Ni certitude ni héros, donc, dans ce beau roman crépusculaire, sinon celle du talent inaltérable de Paul Auster.
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Il y a deux possibilités lorsqu'on commence un livre d'Auster. La première est d'être entrainé dans une mise en abîme plus ou moins complexe du type « c'est l'histoire d'un homme qui regarde quelqu'un qui écrit un livre sur une fille qui observe quelqu'un qui n'est autre que lui-même », avec toujours un brin de fantastique pour couronner le tout. La seconde est de partir dans une histoire du type « film français » avec une introspection par le menu de quelques personnages perdus dans leur souffrance et leur solitude. Personnellement, Auster me fascine dans le premier cas (trilogie new-yorkaise, Mr Vertigo, La musique du hasard,…) et me laisse plus indifférent dans le second (l'invention de la solitude,…).
Sunset Park commence comme un livre de la seconde catégorie pour progressivement glisser vers la première. Paul Auster réussit une fois encore à surprendre le lecteur par l'exercice de style. Les errances de Miles, héros trentenaire désabusé et fantomatique, de sa famille et de ses proches amis sont décrits à travers un chant polyphonique où toutes les voix des personnages se font entendre à mesure de l'avancée du récit. Chaque habitant du squat de Sunset Park, peut-être finalement le principal personnage du roman, mène une vie d'artiste et de bohème, tout en essayant de survivre sans se compromettre : Miles en photographe, Bing par la musique, Ellen et la peinture, Alice et sa thèse en cinéma. En passant du point de vue de l'un à celui de l'autre, on s'attache au personnage principal, et on comprend pourquoi il a pris ces distances avec sa famille, sa ville New-York et ses proches. Les relations abouties entre le père et son fils, à travers déguisements et fausses identités entrevues, font basculer le livre dans les faux-semblants.
« Deux est le seul nombre qui compte » : cette phrase résume le propos du livre où chaque personnage contient une part de vérité que les autres ignorent. On pense à l'univers d'Alain Resnais. On est conquis par l'intelligence de l'écriture, par la profondeur du texte, par sa réflexion sur le monde des arts. Ecriture, cinéma, peinture, photographie, musique, l'auteur saisit chaque opportunité pour nous délivrer son point de vue, sans pédanterie ni emphase.
L'écriture prolifique de Paul Auster finit parfois par lasser certains lecteurs (et critiques), passant ainsi à côté de ce livre, à leurs yeux mineurs dans l'oeuvre de l'écrivain. Ce serait sans doute dommage, car toute la finesse et la subtilité de l'écrivain est là, en filigrane. On referme ce roman, finalement plus pessimiste et crépusculaire qu'en apparence, en gardant une profonde affection pour les personnages, leur mélancolie, leur touchante humanité.
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Sunset Park est mon deuxième livre lu dans le cadre d'un petit défi littéraire que l'on s'est concocté avec mes 3 copinautes Babeliautes Nadou38, Fifrildi et Senna.

Miles Heller est un fils de… d'un éditeur New-Yorkais très en vue et d'une actrice célèbre. Il est très cultivé, brillant étudiant, on peut dire qu'il a toutes les cartes en mains, mais voilà un traumatisme familial lui fait changer de route.
Il quitte tout et sa famille et se retrouve dans différents états d'Amérique à vivoter et se chercher une nouvelle vie. La dernière en date se trouve en Floride, il y rencontre une toute jeune fille de 17 ans Pilar, en qui il met tout ses espoirs, il l'aide dans ses études, et ils s'aiment.
C'est l'époque de la grande crise des subprimes. Miles est chargé de déménager et de nettoyer les maisons abandonnées par leurs propriétaires ou plutôt brader par les banques qu'ils ne peuvent plus rembourser. Métier cruel en soi.
Sa vie va prendre encore un nouveau tournant et il retourne à New-York, à Sunset Park, dans une maison délabrée avec trois autres squatteurs, tout cela dans l'illégalité.
A eux quatre ils forment un petit groupe très soudé. Ce sont tous des écorchés de la vie, de la société. Des êtres qui auraient dû avoir tout pour réussir, mais qui ont été cassés par le manque d'argent et par une société du chacun pour soi.
J'aime beaucoup l'écriture de Paul Auster, surtout quand il raconte nos héros, il nous fait rentrer dans leur tête, il nous parle de leur désillusions, de leurs frustrations, de leurs désirs mais aussi de leurs aspirations.
Triste constat d'une société de jeunes très instruits mais sans devenir.
C'est aussi une histoire d'amour entre un père et son fils, émouvant. Des réflexions profondes et qui font mouche.
Le seul bémol pour moi qui ne suit pas très au fait des championnats de Base-ball, sport national américain d'avoir dû passer quelques descriptions de grands joueurs et de leur devenir. Déjà que je ne suis pas une fan de football, imaginez ;-)))
Merci donc à toi, Fifrildi pour ton choix. Une lecture somme toute pas très optimiste surtout que la fin se pose en fin ouverte, positive ou négative, il va falloir que je me l'imagine.
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critiques presse (8)
Lexpress
05 juillet 2013
D'une sidérante ampleur narrative, ces quelques 1 000 pages impressionnent aussi bien par leur souffle et la richesse des personnages (très nombreux) que par leur manière de saisir les angoisses du monde contemporain.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Bibliobs
25 novembre 2011
Dans un monde en voie de décomposition sociale avancée, on ne s'étonnera nullement de voir Paul Auster s'inquiéter, par personnages interposés, de la montée des injustices et des précarités. La vie peut-elle être réparée? C'est la question posée par un livre qui refuse le jetable en toutes choses - humains compris.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LePoint
28 octobre 2011
Sunset Park est bien un roman purement austérien, c'est-à-dire le lieu de relations complexes et de réflexions imbriquées au sein d'une histoire campée par de vrais personnages.
Lire la critique sur le site : LePoint
Lexpress
20 octobre 2011
Paul Auster réaffirme son habileté dans la construction, le récit, l'art de distiller du suspense. Il excelle plus que jamais à installer une atmosphère à la fois langoureuse et tendue. A donner corps à des personnages tous justes et incarnés qui avancent à contre-courant et luttent pour tenir bon.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
07 octobre 2011
Entre ce début et cette fin, nous aurons suivi avec empathie cinq personnages liés à la vie de Miles Heller, chaque partie du roman épousant le point de vue et le langage de celui qui en est le centre, ce qui constitue une très belle réussite littéraire.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Lexpress
19 septembre 2011
A travers ces êtres "sans domicile", l'auteur de la Trilogie new-yorkaise brosse le portrait d'une génération flouée. Et signe un roman terriblement désenchanté, un requiem où il prophétise l'effondrement du vieux monde intellectuel - comme la maison d'édition du père de Miles, bientôt torpillée par la crise.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeSoir
12 septembre 2011
Chronique de l'Amérique en crise économique et morale. Avec « Sunset Park », le romancier new-yorkais signe son roman le plus pessimiste.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Telerama
07 septembre 2011
Si délicatement et pleinement maîtrisé, si peu spectaculaire ou criard qu'un lecteur inattentif ou trop pressé risquerait d'y voir un « petit » Auster, en demi-teinte. Alors qu'à l'opposé de cela, Sunset Park est à sa façon un bijou, un livre d'art, mélancolique et navré, empathique et humain.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (104) Voir plus Ajouter une citation
Le dimanche 4 janvier, elle va rendre visite à sa sœur dans l'Upper West Side, et, successivement, elle prend dans ses bras les corps tout nus de ses neveux, les jumeaux Nicholas et Bruno. Des noms si masculins pour des gars si minuscules, pense-t-elle, tout juste âgés de deux mois et encore tout devant eux dans un monde en train de craquer de partout, et lorsqu'elle les tient l'un après l'autre dans ses bras, elle est intimidée par la douceur de leur peau, le toucher lisse de leur corps quand elle les presse contre son cou et ses joues, elle sent cette jeune chair dans la paume de ses mains et le long de ses avant-bras nus, et de nouveau elle se rappelle l'expression qui se répète en elle depuis qu'elle lui est entrée dans la tête le mois dernier : l'étrangeté d'être en vie. Imagine un peu, dit-elle à sa sœur, Larry a mis sa bite en toi un soir, et neuf mois plus tard, voilà ces deux petits hommes qui sortent. Ça n'a pas de sens, pas vrai ? Sa sœur se met à rire. C'est comme ça que ça marche, ma belle, déclare-t-elle. Quelques moments de plaisir suivis d'une vie entière de dur labeur. Puis, après une courte pause, elle regarde Ellen et dit : Mais non, ça n'a pas de sens – pas de sens du tout.
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Elle avait dix ans quand la fatwa a été lancée contre Salman Rushdie... et puis elle entendit parler d'un homme qui vivait en Angleterre et venait de publier un livre : cet ouvrage avait mis tant de gens en colère dans de lointaines parties du monde que le barbu qui dirigeait alors un pays s'était réellement dressé pour déclarer que l'homme vivant en Angleterre devait être mis à mort à cause de ce qu'il avait écrit. Pour Alice, c'était incompréhensible. Les livres ne sont pas dangereux, se disait-elle, ils ne font qu'apporter plaisir et bonheur à ceux qui les lisent, ils aident les gens à se sentir plus vivants et les relient davantage les uns aux autres, et si le barbu qui dirigeait ce pays de l'autre côté du monde était hostile au livre de l'Anglais, il n'avait qu'à cesser de le lire...Menacer quelqu'un de mort parce qu'il a écrit un roman, une histoire imaginaire, voilà bien la chose la plus imbécile qui lui fût jamais venue aux oreilles.
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Une chose est pourtant sûre. Il l'aime plus que toute autre personne sur cette terre, et il continuera à l'aimer jusqu'au jour où il cessera de respirer.
La joie de regarder son visage de nouveau, la joie de la tenir entre ses bras de nouveau, la joie de l'écouter rire de nouveau, la joie d'entendre de nouveau sa voix, la joie de la voir de nouveau manger, la joie de regarder de nouveau ses mains, la joie de regarder de nouveau son corps nu, la joie de toucher de nouveau son corps nu, la joie d'embrasser de nouveau son corps nu, la joie de la voir de nouveau froncer les sourcils, la joie de la voir de nouveau se brosser les cheveux, la joie de la regarder de nouveau se vernir les ongles, la joie d'être de nouveau avec elle sous la douche, la joie de parler de nouveau avec elle de livres, la joie de regarder de nouveau ses yeux se remplir de larmes, la joie de la regarder de nouveau marcher, la joie de l'écouter de nouveau insulter Angela, la joie de lui faire de nouveau la lecture à haute voix, la joie de l'entendre de nouveau roter, la joie de la regarder de nouveau se brosser les dents, la joie de se déshabiller de nouveau, la joie de poser de nouveau sa bouche contre la sienne, la joie de regarder de nouveau son cou, la joie de regarder de nouveau dans la rue avec elle, la joie de passer de nouveau ses bras autour de ses épaules, la joie de lécher de nouveau ses seins, la joie de pénétrer de nouveau son corps, la joie de se réveiller de nouveau près d'elle, la joie de discuter de nouveau mathématiques avec elle, la joie de lui acheter de nouveaux vêtements, la joie de se frotter de nouveau mutuellement le dos, la joie de parler de nouveau de l'avenir, la joie de vivre de nouveau avec elle dans le présent, la joie de l'entendre dire de nouveau qu'il l'aime, la joie de lui dire de nouveau qu'il l'aime, la joie de vivre de nouveau sous le regard de ses yeux sombres et farouches, et puis le supplice de la voir monter dans le car au terminus de Port Authority l'après-midi du 3 janvier en sachant pertinemment que ce ne sera pas avant avril, dans plus de trois mois, qu'il aura une possibilité d'être avec elle de nouveau.
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Tout ce qui t'arrive depuis l'instant de ta naissance jusqu'à l'instant de ta mort, chaque émotion qui surgit en toi, chaque bouffée de colère, chaque montée de désir, chaque crise de larmes, chaque éclat de rire, tout ce que tu éprouveras un jour au cours de ta vie a également été ressenti par tous ceux qui sont venus avant toi, que tu sois un homme des cavernes ou un astronaute, que tu vives dans le désert de Gobi ou à l'intérieur du cercle arctique.
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La révélation de ce matin-là, le minimum de savoir brutal et incontestable qu'il a fini par intégrer quand les auxiliaires médicaux ont fait rouler le brancard transportant sa mère (morte), l'idée qui a continué à le hanter depuis lors : il
ne peut exister de souvenirs du passage dans l'utérus, mais il accepte comme un article de foi que sa propre vie d'être sensible a commencé en tant que partie de ce corps désormais mort, que sa vie a commencé EN ELLE.
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Notre mot sur, écrit par Paul Auster, traduit par Anne-Laure Tissut et publié aux éditions Actes Sud : https://www.librairie-ledivan.com/livre/9782330188757
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