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Critique de Simius


Je remercie les éditions Robert Laffont de m'avoir permis de découvrir la chute de la maison White, écrit par Katerina Autet. Ce roman a gagné le « grand prix des enquêteurs 2020 », organisé par le Figaro Magazine et les éditions Robert Laffont.

L'histoire. Zach Damon, avocat new-yorkais spécialisé dans l'art, est appelé à la rescousse par son meilleur ami Skip Whyte, fils de William Whyte, l'un des hommes les plus riches des États-Unis. Son père vient d'être assassiné et les premiers faits accusent Skip, qui nie le meurtre. Persuadé de son innocence, Zach Damon va prendre la défense de son ami sans aucune expérience de pénaliste. Comme Édith, la soeur aînée de Skip, vient de sortir un libre brûlot sur sa famille et sur son père, ce sont tous les médias américains qui se délectent de cette affaire Whyte. Avec sa connaissance de la famille Whyte qui l'avait un temps accueilli comme l'un des siens, Zach Damon va tenter d'innocenter son ami. Mais dans une famille où le paraître et le secret sont érigés en vertus, comment faire émerger la vérité ?

Mon retour sur l'histoire. Un roman policier assez classique sur fond de meurtre et de procès. J'ai d'abord eu l'impression de retrouver l'ambiance de l'affaire Harry Québert, que j'avais lu cet été (avec près de dix ans de retard). Une intrigue située entre Boston et Cape Code, un héros inexpérimenté qui vient défendre un ami a priori accusé à tort, un flic hostile qui va finalement reconnaître ses capacités. Les similitudes s'arrêtent là. On regarde Zach Damon, l'avocat, se dépêtrer dans un milieu judiciaire qu'il ne maîtrise pas, à s'accrocher pour y arriver. Entre son attachement pour le père assassiné et les enfants qui ont son âge, des doutes qui s'installent au cours de l'enquête, sa vie privée qui le perturbe, on l'accompagne sans hésiter dans ses pérégrinations. La famille Whyte, quant à elle, offre une image lisse et heureuse, mais un ancien drame remonte à la surface. Alors ? L'enquête tient en haleine, mais, pour moi, elle se déroule trop rapidement. Autant celle de l'affaire Harry Québert multipliait les rebondissements à n'en plus finir, autant notre avocat résout cette histoire sur laquelle la police se casse les dents en quelques jours. Un rebondissement pour ne pas laisser le lecteur sur sa faim, et un dénouement que l'on peut finalement voir venir. J'aurais aimé découvrir des personnages plus fouillés, quelques éléments d'investigation supplémentaires pour prendre le temps d'arriver au point d'orgue. La construction du récit et son style sont réussis, mais son aboutissement est, à mon avis, trop précipité. Un format avait-il été exigé par l'éditeur ?

Pour conclure, la chute de la maison Whyte est un bon roman de facture classique qui m'a accompagné jusque tard dans la nuit, mais qui aurait sans doute mérité d'être plus exploité.
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