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Le vent m'emporte aussi loin que le bout du monde. Les voiles font profil bas, la houle affiche sa fière, les vagues chevauchent le pont. le pied marin, l'âme patagonne, la mer me jette sur cette terre hostile. Dans toute sa splendeur, sa démesure. Des galets froids sur la grève, comme une ultime escale, la fin d'une errance, j'ose le silence. le ciel, le même mais pourtant si différent, la lumière qui s'y jette, la poussière qui s'y mêle. Comme une impression de déjà vu, la sensation d'y avoir vécu.

1880, Emily, jeune écossaise de 16 ans, s'embarque vers l'inconnu et débarque dans une lointaine contrée qui en ce temps-là s'écrivait Ouchouaya, pour servir non pas le Seigneur tout-puissant mais un pasteur venu évangéliser cette région du bout du monde perdue au-delà des caps et de la raison. Evangéliser pour les uns, coloniser pour les autres. Pour les blancs, le but est le même, parquer les indiens encore vivants, ceux qui n'ont pas encore été décimés par les armes ou les maladies.

Isabelle Autissier a laissé en cale son voilier pour prendre la plume du cormoran et conter les légendes et l'amour de Patagonie. Je sens son profond respect pour cette Terre de Feu. Elle a de nombreuses fois franchi ce cap ; probablement les escales de la vie l'ont emmené dans ces eaux froides et majestueuses. Elle écrit sur ces paysages ancestraux, une terre de toute beauté, le ciel qui éblouit la mer qui chante, sur ces indiens, yamanas, alakalufs, onas, que la civilisation occidentale a si rapidement mis à leurs pieds ou dans une fausse commune pour s'approprier des terre à parquer leurs moutons blancs, sur ces guanacos qui se font de plus en plus rares ou ces baleines qui brillent par leur absence subite. Isabelle connait ces terres, autant que Florent Pagny, et je vois sa plume comme un bel hommage à l'écrivain local Francisco Coloane. Ses passages naturalistes me font penser au grand « Tierra del Fuego », ses escales maritimes avec « le Petit Mousse », ses légendes indiennes à « El Guanaco ».

Emily, jeune femme forte, trouvera là-bas la paix qu'elle cherchait. Et l'amour aussi. Avec un sauvage, en plus. Ces indiens, sauvageons un jour, sauvageons toujours, comme dirait le pasteur. Mais avec l'amour, elle découvrira ce peuple, ces croyances, le drame. D'ailleurs les croyances ne sont pas faites pour être comprises, mais juste pour être acceptées, chaque peuple ayant son lot de mystère et d'étrangeté. Elle deviendra, une des leurs, éprise de dons, habitée par la magie, celle du ciel, celle de la terre, celle du feu qui transformera le coeur et l'âme d'une écossaise en patagonne jamais indienne, mais plus vraiment européenne.

Le drame prévisible, avec la colonisation blanche rien n'est imprévisible même l'invraisemblable, alors je ne suis pas surpris, juste chagriné parce que forcément, l'Histoire s'est déroulée ainsi. Des drames, l'homme blanc en est familier, surtout loin de ces terres, surtout en période d'évangélisation, excuse presque bidon pour assouvir simplement leur puissance et suprématie obtenue au bout d'une arme à feu. La route s'arrête devant l'océan dans l'aube tiède du levant… Je commence à comprendre…
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Emily, jeune fille Ecossaise est orpheline de son père depuis peu mais de sa mère depuis sa naissance, celle-ci est morte en la mettant au monde ; Emily s'est toujours sentie responsable de la mort de sa maman. Son frère envoyé travailler chez des fermiers, Emily est confiée à un pasteur qui correspond avec un confrère émigré en Patagonie soucieux d'obtenir une aide ménagère pour son épouse. le révérend Mac Kay lui parle de ce courrier et, sans hésiter, elle se dit partante. le 26 mars 1880, Emily a seize ans, sa malle est chargée sur la diligence de Glasgow, en route vers le Nouveau Monde. Emily découvre les magnifiques paysages d'Ouchouaya, aujourd'hui devenu Ushuaia, tandis qu'elle trouve les autochtones hideux. Au fil des jours, sa première impression sur ces sauvages va se dissiper, elle apprend à les connaître, enseigne l'anglais aux enfants et trouve un interprète sympathique en Aneki qui l'initie à sa langue et aux coutumes des yamana. Contrairement à ses compatriotes qui traitent les autochtones en sauvages, Emily, jeune fille éprise de liberté, recherche leur compagnie et s'éprend d'Aneki ...
Isabelle Autissier, d'une belle écriture, offre de belles images de la Patagonie, raconte l'histoire de ce peuple décimé par les Blancs et offre à son lecteur un beau roman au titre de L'amant de Patagonie.
Isabelle Autissier, navigatrice, se révèle être une auteure de talent !
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Si Aneki avait pu raconter, ce roman se serait appelé « La maitresse d'Ecosse » mais c'est impossible : « sauvage un jour, sauvage toujours ». Comment aurait-il pu s'exprimer, relater les faits ce mauricaud d'un peuple aujourd'hui quasiment disparu, les Yamanas ?
Pourtant, grâce à lui et comme avec nul autre j'aurais dégusté la complicité avec la nature indomptée, reniflé les vents aussi violents que les sentiments, assimilé le profond respect des êtres et des animaux, connu l'humilité…
C'est dans les yeux d'Emily l'orpheline écossaise que l'autrice a choisie de faire découvrir la Patagonie et c'est dans un schéma Vernien que s'engage cette histoire.
D'abord le voyage, la découverte de ces terres rudes, puis les luttes contre ces autochtones primitifs que nous sommes venus socialiser, aider, pacifier, évangéliser avec nos idéaux tout beaux qui masquent notre soif de colonisation et notre faim de profit d'européen.
Cette démarche classique aurait été bien triste si Emily n'avait pas eu le soleil nuit et jour dans les yeux de l'amour…
Dans sa fuite éperdue, tout s'embrase, la rudesse devient délicatesse, l'obscurantisme mute en lumière, dans ce pays de fractures, le froid se fait chaleur humaine…
L'adaptation en milieu hostile sera-t-elle belle et sereine ?
Malheureusement, « Une culture remplace l'autre, lentement, inexorablement ».

C'est le troisième roman d'Isabelle Autissier que je savoure, je ne me lasse pas de son style élégant et généreux, de cette écriture délicate et parfois brute qui dispose du charme de transmettre aussi adroitement les meurtrissures et les traumatismes de l'existence que les plénitudes et les fiertés que la vie peut provoquer.
Par instant et, c'est un compliment, je me suis retrouvé dans « les naufragés du Jonathan » ce roman de Jules Verne peu connu paru posthume sous le titre « En Magéllanie » qui oblige les hommes à se convertir à l'humanité pour éviter un naufrage encore, celui de la civilisation.
Mais aujourd'hui, j'ai préféré réchauffer ma vie au soleil d'Emily où sa mélancolie devenait joie de vivre.

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J'aime les espaces infinis que décrit Isabelle Autissier, la force des éléments, le bruit et l'odeur qu'ils génèrent. Quand je lis ses livres, je suis irrésistiblement transportée dans ces décors fabuleux d'un monde que je ne conçois qu'avec ses mots. Une nature qui me bouleverse à chaque fois. Et si la téléportation existait, c'est là assise sur la montagne que je me plongerais avec délice dans ce roman. J'observerais « l'entrelacs de golfes et de caps, de glaciers, de prairies, de forêts, la couleur des eaux allant du turquoise au bleu nuit, la houle qui s'enroule à chaque pointe pour rentrer dans les baies... »

Que ce pays est beau !
C'est Aneki, un indien Yamana, qui le murmure à Emily. Emily, cette jeune écossaise envoyée en Patagonie pour être gouvernante des enfants du révérend Bentley. Emily qui ne connaît rien de ces tribus indiennes et les regardent avec l'oeil condescendant d'une occidentale, mais qui au fil des jours va s'ouvrir à ce peuple et ces coutumes. Subjuguée par la beauté des lieux et amoureuse d'Aneki, elle finit par s'enfuir avec lui pour vivre pleinement son amour, qui n'a pas lieu d'être vis a vis de la communauté protestante sur place. Mais on ne s'affranchit pas ainsi du poids des traditions...

Voilà un roman remarquable par la qualité des recherches effectuées par l'auteure sur l'histoire d'Ushuaia, autrefois Ouchouaya. On y apprend l'arrivée de l'homme blanc et sa progression dans les paysages argentins. On y découvre son impact néfaste sur les populations autochtones, sous couvert de la parole d'un dieu apportant la bonne parole et le bon comportement. Toujours cette supériorité maladive du bon Blanc qui dispense ses pensées « positives » pour obtenir des biens et des terres sans contrepartie et sans autorisation. Que d'outrages commis envers les peuples et la terre-mère ! Heureusement, l'auteure sait apaiser la colère par la description des lieux, une nature exubérante, foisonnante et au pouvoir curatif exceptionnel. Enfin, c'est ainsi que je l'ai ressentie...
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M'étant décidée à piocher un peu dans ma PAL avant d'acheter de nouveaux ouvrages, mon regard s'est attardé sur celui-ci et j'ai bien fait en le piochant au hasard.

Ici, l'on découvre la vie d'Emily, une jeune fille d'origine écossaise qui, après avoir vu mourir son père ainsi que sa mère dont elle se sent responsable de la mort puisque celle-ci est décédée en la mettant au monde, Emily doit se séparer de son frère tout d'abord pour devenir gouvernante dans une bonne famille du coin. Cependant, elle est encore loin de s'imaginer qu'ils vont partir et pas n'importe où, à l'autre bout du monde dans un petit pays qu'Emily ne connaît pas et qui s'appelle la Patagonie, pour y exercer des oeuvres humanitaires auprès de ceux que le révérend chez qui elle a élu résidence mais aussi tous les Européens de cette fin de XIXe siècle appellent les "sauvages". Si certains veulent les étudier, d'autres veulent simplement leur apprendre leur mode de civilisation afin de les "humaniser". Foutaises que tout cela et Emily le comprend très vite : elle tombe non seulement sous le charme de ce pays qui l'accueille et dans lequel elle se sent enfin livre mais aussi sous celui d'un jeune Yamana, un autochtone du nom d'Aneki. le pasteur qui a pris en charge Emily s'opposant farouchement à leur union qu'il juge contre-nature, nos deux amants comprennent qu'ils n'ont pas d'autre solution que la fuite. Ici l'adage "Pour vivre heureux, vivons cachés" n'a jamais été aussi vrai mais pour combien de temps ?

Un roman extrêmement bien écrit dans lequel le lecteur découvre certaines des us et coutumes de ceux que l'on appelait encore "indiens" mais qui, se laissant coloniser contre leur gré, se sont malgré tout plier à ce que le monde occidental leur a apporté avec ses bons mais aussi ses mauvais côtés - et ici, nous en voyons surtout les extrêmes et pas forcément des meilleurs ! A découvrir et à faire découvrir !
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Challenge ABC 2016-2017

Il y a moins d'un an, j'embarquais mes godasses de rando, destination la Patagonie, Ushuaïa et le canal de Beagle, au bout du bout du monde.
Le 26 mars 1880, Emily, seize ans et orpheline, charge sa « petite malle sur la diligence de Glasgow, en route vers le Nouveau Monde ». Destination : Ouchouaya, à l'époque petite mission évangélisatrice composée de quelques catéchistes, implantée au milieu des Indiens Yamanas.
A l'arrivée, la foudre a frappé, tant pour moi que pour Emily. Les montagnes, la mer, les glaciers, les arbres pliés par le vent, la végétation rare mais tenace, les sommets enneigés, le soleil, la pluie, le ciel... On ne peut résister à cette beauté intimidante, parfois flamboyante, parfois glaciale, fascinante.
La comparaison s'arrête là, j'en suis revenue après trois semaines de voyage, Emily ne sait pas combien d'années elle y passera. Mais peu lui importe, avide de nature et d'indépendance, elle a choisi de se lancer dans cette aventure. Destinée au poste de gouvernante des enfants du pasteur d'Ouchouaya, elle découvre les Yamanas, les « sauvages », qu'elle trouve tout d'abord hideux. Ceux-ci se sont regroupés autour de la mission, travaillant pour les colons – pardon, les missionnaires, contre de la nourriture et des vêtements, quitte à abandonner leur mode de vie ancestral et à oublier leurs techniques de pêche. de cours d'anglais en distribution de chiffons, Emily apprend à connaître et à apprécier les Yamanas. Surtout Aneki. La foudre frappe à nouveau, mais l'histoire est impossible et s'achève inévitablement en drame.
Au-delà de cette histoire d'amour improbable, il s'agit surtout de la confrontation entre « état de nature » et « civilisation », qui tourne au profit de cette dernière. Avec ses bons sentiments, son « progrès », ses maladies, son alcool, sa surexploitation des ressources ou, au besoin, sa puissance de feu, elle anéantit les rares velléités de résistance des Yamanas, mais aussi des Onas ou des Alakalufs, aboutissant, en quelques décennies, à une extermination presque totale.
Désabusé, ce plaidoyer pour un respect de la Nature montre l'attachement de l'auteur pour cette mythique Terre de Feu, faite aussi d'eau et de vent, et ses doutes pour l'avenir d'Ushuaïa, « ville-pieuvre », qui repousse ses pauvres « en haut dans des taudis qui mitent les bois des collines ».
Il y a moins d'un an, je traînais mes godillots autour d'Ushuaïa, émue par les paysages grandioses, malgré les glaciers qui reculent et qui menacent l'approvisionnement en eau d'une ville qui ne cesse de s'étendre. Quel gâchis... Et comme il est étrange de lire que, pour les Yamanas, le blanc est la couleur du malheur...
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L'amant de Patagonie trônait sur ma pile depuis de nombreuses années, attirant mon regard et m'invitant au voyage et aux grands espaces. Maintes fois, après avoir relu sa quatrième de couverture, je l'ai reposé, avec délicatesse préférant attendre le moment opportun pour plonger dans ce petit livre que je pressentais être un trésor. Je ne voulais en perdre aucune miette. Je ne voulais pas que les parasites que je nomme stress, sur-activité et dispersion ne s'invitent dans l'aventure.
Bien m'en a pris. J'ai attendu le bon moment. J'ai surtout trouvé deux acolytes voyageurs passionnés et passionnants, Fanny1980 et Pancrace. Ils m'ont accompagnée lors de ce voyage littéraire au bout du monde.
Bon, il faut dire qu'ils ont voyagé vite avec leur bateau de colons aux voiles étincelantes tandis que je pagayais maladroitement, tentant de trouver la berge où m'installer en Terre de Feu. Je commençais à peine le livre qu'ils le terminaient déjà. Pas grave. L'aventure était lancée. J'ai fait la course presque en solitaire réfrénant mon envie d'aller lire leurs chroniques certainement superbes. (Je me suis toujours promis de lire les chroniques des talentueux Babeliotes uniquement après avoir écrit la mienne pour éviter d'être trop influencée).

En parlant de talent... C'est surtout celui d'Isabelle Autissier qu'il faut acclamer ici. Son écriture est délicieuse. On sent la pâte de l'aventurière, de la navigatrice qui au cours de ses périples s'est intéressée aux peuples, aux pays et à leur histoire. Son texte est habité. Il est empreint d'expérience, d'émerveillement, de fascination et de contemplation.

L'amant de Patagonie, c'est la rencontre de deux peuples, de deux cultures, de deux manières de vivre. C'est un saut dans le monde onirique et ancestral des peuples de la terre, de ceux de la mer, de ceux que la technologie n'avait pas encore abimés.
C'est un saut dans le monde des blancs, persuadés de détenir la vérité, annonçant à grands coups d'eau bénite et de domestication, la Bonne Parole pour offrir le paradis aux ignorants, aux sauvages.
Entre deux, Emily. Touchée au coeur par l'Amour d'Aneki, autochtone yamaha. Touchée à l'âme par Dame Nature que seuls des êtres sensibles et sensuels peuvent appréhender totalement.

Le voyage au pays de l'Amant de Patagonie n'est pas romantique. Il est initiatique. Tantôt lumineux, tantôt douloureux. Immensément intense !

« Voyager vous laisse d'abord sans voix, avant de vous transformer en conteur. » – Ibn Battuta

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Isabelle Autissier emmène ses lecteurs au pays des extrêmes, en Patagonie ( Ouchouaya ! ) en période d'évangélisation protestante (fin 19ème siècle).

Le titre aurait pu être "quand la venue des uns fait le malheur des autres". Ce roman sur la NON-tolérance entre les peuples, sur la dénonciation des préjugés et du racisme, contient un récit qui raconte le retour à la nature d'une jeune gouvernante anglaise. Elle est prête au détachement ultime, au grand renoncement de sa vie d'avant.

Cette dénonciation d'un obscurantisme religieux qui fait fi des besoins d'exister des peuples et du pouvoir intime de la nature sur eux est noir - dur - terrible. Mais il est nécessaire pour que nous cessions de faire comme si rien ne s'était jamais passé.

"Ce qui doit être sera" dit la chamane Yamana, et au triste roman de nous raconter comment « les Blancs ne savent pas éduquer mais seulement dresser » en scandant : " Sauvage un jour. Sauvage toujours ".
Les Indiens pensent « Comment ils ont cru que l'on pouvait dresser le tronc quand seul le vent lui donne sa forme et le plie pour lui apprendre à résister.
L'homme blanc oublie que l'arbre droit casse."

Comme pour « Soudain seuls », j'ai aimé le fond mais moins la forme, reprochant à Isabelle Autissier, cette fois encore, de nombreuses longueurs notamment quand elle décrit les espaces. Et puis, ça manque de rythme un peu tout ça. J'aime profondément la nature, mais ce texte m'a alanguie.

Enfin, dernier reproche...Je n'ai pas cru une seconde à cette histoire d'amour. Subsiste le niveau de lecture humaniste et historique de ce texte qui valent qu'on s'y arrête. Malgré tout.
Lien : http://justelire.fr/lamant-d..
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Partez avec Emily, à l'autre bout de la terre, partez à la découverte d'un pays quasiment inconnu, vivez au milieu des indigènes de Patagonie, apprenez d'eux, laissez-vous porter par le vent, jouissez de la nature, rompez les amarres et tout ce que vous savez, laissez vous guider par Aneki…

Mais n'oubliez pas : « Ce qui doit être, sera » et le destin sera scellé.
Pas facile la vie que s'est choisie Emily, par la force des choses au départ, mais par amour ensuite, amour pour un pays, pour Ouchouaya, qui ne se démentira jamais. Même au plus fort de la tourmente.

Décidemment, c'est le deuxième roman que je lis d'Isabelle AUTISSIER et je suis toujours aussi séduite par son écriture et sa capacité à nous emmener dans son monde. A chaque fois, la nature est omniprésente. Mais aussi, la tendance de l'homme à la détruire pour acquérir encore plus ce dont il n'a pas forcément besoin.

J'ai mis 3,5 et non pas 3 étoiles !
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Roman historique, d'aventure, d'amour, ce livre nous entraîne en Patagonie avec comme personnage principal Emily. Jeune fille orpheline envoyée en Amérique du Sud, sur une terre hostile qu'elle ne connaît pas. Elle va seconder la famille nombreuse d'un pasteur.
Dans cette contrée sauvage, elle fera la connaissance d'Aneki et du peuple indien. Elle tombera amoureuse de leur culture et du jeune indien. Rattrapée par la réalité, son rêve de liberté, de vie sauvage, va se heurter à un choc culturel, avec d'un côté un peuple blanc colonisateur et de l'autre les indiens avec leurs modes vie traditionnelles spécifiques.

Isabelle Autissier nous transporte littéralement en Patagonie à travers le personnage d'Emily dans lequel on peut facilement s'identifier. Jeune fille un peu sauvage qui aime et veut défendre la nature et ses convictions quitte à s'opposer au reste d'un peuple blanc conservateur et borné.
Elle est l'une de seules à s'intéresser à la culture indienne, à son fonctionnement. Elle apprend leur langue, s'intègre peu à peu à eux. Elle s'improvise même enseignante en apprenant l'anglais aux plus petits.

Au delà, d'un livre d'amour, j'y ai surtout retenu l'histoire d'un peuple massacré par la volonté des blancs d'imposer leurs idées, leurs religions et leurs modes de vie alors qu'il ne souhaitait rien d'autre que de continuer à vivre comme il l'avait toujours fait en respectant la nature.
D'où pour moi, ce sentiment d'énervement, on ne peut pas imposer systématiquement nos volontés, chacun devrait pouvoir rester libre de choisir.

Excellente découverte!
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