AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782367629636
Audiolib (05/06/2019)
Édition audio (Voir tous les livres audio)
3.84/5   445 notes
Résumé :
Mourmansk, au Nord du cercle polaire. Sur son lit d’hôpital, Rubin se sait condamné. Seule une énigme le maintient en vie : alors qu’il n’était qu’un enfant, Klara, sa mère, chercheuse scientifique à l’époque de Staline, a été arrêtée sous ses yeux. Qu’est-elle devenue ? L’absence de Klara, la blessure ressentie enfant ont fait de lui un homme rude. Avec lui-même. Avec son fils Iouri. Le père devient patron de chalutier, mutique. Le fils aura les oiseaux pour compag... >Voir plus
Que lire après Oublier KlaraVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (91) Voir plus Ajouter une critique
3,84

sur 445 notes
Pour moi, c'est la grande surprise de l'année 2019, je suis impressionnée ! C'est le qualificatif qui me convient ! Je ne suis pas très familière de la littérature actuelle. J'ignorais totalement qu'Isabelle Autissier écrivait. Je ne connaissais que ses talents de navigatrice. Mais quelle découverte que je dois à vos commentaires élogieux, notamment « michfred et viou ». Un grand merci ! Et puis, il y a la Russie et ses étendues qui vont rêver !

Elle maîtrise le style Isabelle Autissier, elle nous choisit un sujet déjà maintes fois décrit, l'Union Soviétique, tout en brossant avec finesse la psychologie de ses personnages : l'histoire bouleversée et bouleversante d'une famille sur trois générations du temps de l'Union soviétique jusqu'à la Perestroïka.

Mourmansk, après la 2ème guerre mondiale, un port sinistré, détruit par les bombardements, mais très animé où il y fait très froid, des marins, des femmes de marin, des enfants et des scientifiques. Il y manque de tout dans cette grisaille où le froid règne en maître, beaucoup de résignation, de personnes sans abri, il y a les bons de nourriture, les bons pour le charbon! La misère suinte de partout, dans cette brume du port de Mourmansk, les crépis des façades des immeubles sont délabrés, la moisissure s'invite en traînée sous les rebords des fenêtres et pour oublier, il y a l'alcool ; mais l'Union Soviétique veille au bien-être de ses citoyens.

Iouri 46 ans, exilé aux Etats Unis depuis 1994, revient vingt-trois ans plus tard pour une dernière visite à son père, Rubin, atteint d'un cancer du foie en phase terminale. Ce dernier ne lui a jamais parlé de sa mère, la grand-mère de Iouri, disparue du paysage hormis qu'elle était une scientifique mais sur son lit d'hôpital Rubin lui avoue « qu'il faudrait savoir » et il se met à lui raconter ses parents, Anton, son père et Klara, sa mère. Et comme « il faudrait savoir », Iouri va de son côté tenter de comprendre ce qu'est devenue Klara. Et de recherches en recherches, sa ténacité paiera.

Isabelle Autissier remonte le temps habilement à travers le destin d'Anton, de Rubin et de Iouri, elle nous emmène dans une des périodes les plus sombres de l'histoire de la Russie, elle évoque les hommes en noir qui débarquent en pleine nuit dans les appartements, la délation, la trahison des proches, la peur, le goulag, les tortures. Elle dépeint parfaitement l'organisation de la vie sous Staline jusqu'à l'arrestation en pleine nuit, sous les yeux de son fils Rubin, de Klara.

De cette supposée infamie, Isabelle Autissier nous dessine l'impact que celle-ci aura sur la vie de ces trois hommes et c'est une histoire chargée émotionnellement, faite de violences, de douleurs, d'incompréhensions et de fuites mais que c'est réaliste !

Enfin, il y a les bateaux, « le 305 », l'énorme chalutier congélateur de Rubin qui pêche aux abords de l'ile aux Ours, du Spitzberg et jusqu'en Terre de François Joseph, des archipels aux confins septentrionaux de l'URSS, là, la plume d'Isabelle Autissier donne toute sa puissance même si elle sait très bien illustrer la personnalité de ses protagonistes, la passionnée de la mer prend la barre ! Si vous voulez revêtir votre ciré jaune, c'est le moment mais il faut avoir le pied marin, c'est grandiose ! Vous recevrez même des vagues en pleine figure tout en remontant à la force des bras le chalut ! C'est magique lorsqu'elle parle, écrit, navigation Isabelle !

Et puis il y a les oiseaux, elle connait bien les oiseaux, Isabelle Autissier : ornithologue sera la profession de Iouri. Quelle sensation de liberté ils procurent à les regarder s'envoler!

En supplément : vous partirez en terre inconnue sans Frédéric Lopez mais en compagnie d'Isabelle Autissier pour cette belle découverte des « Nénets », une très belle promenade en terre sauvage suscitée par la plume imagée de l'auteure.

Un très beau voyage !





Commenter  J’apprécie          9218
Cela fait vingt-trois ans, soit l'exacte moitié de sa vie, que Iouri a tourné le dos à la Russie et à la tyrannie paternelle pour s'établir en Amérique. Lorsqu'il est appelé au chevet de son père mourant, il retrouve un homme toujours aussi brutal et méprisant à son égard, mais taraudé par une question sans réponse : qu'est devenue sa mère après son arrestation en 1950 sous ses yeux de bambin de quatre ans ? Iouri va se lancer sur les traces de sa grand-mère disparue, partant du berceau familial, Mourmansk, où Klara fut scientifique dans un centre de recherche, et son père patron d'un chalutier-usine.


Se déroule alors une passionnante saga à rebours, à la lecture prenante et aux personnages campés avec justesse et sensibilité : après la vie et le point de vue de Iouri qui, élevé à la dure et brimé, n'a eu d'autre échappatoire que la fuite, l'on découvre le parcours de son père, muré dans une carapace de brutalité qui lui a permis de survivre à l'explosion de son enfance, à l'ostracisme et à la misère contre lesquels il a dû se battre ensuite. Enfin, grâce à un enchaînement de circonstances peut-être quelque peu romanesque, Iouri va pouvoir reconstituer une partie du parcours de sa grand-mère, avalée par le terrible goulag.


En s'intéressant aux répercutions des purges staliniennes sur plusieurs générations d'une même famille et jusqu'à nos jours, ce récit offre une perspective historique et sociétale de la Russie, d'où émerge une formidable force de résilience, mélange d'acharnement parfois brutal à s'imposer et à réussir, et d'application à oublier pour mieux se tourner vers l'avenir.


Quatre principaux tableaux marquent cette vaste fresque : le quotidien à Mourmansk, cette ville au nord du cercle polaire où la neige est noire ; le puits sans fond du goulag et des camps de travail sibériens ; l'isolement glacé d'une île de l'Océan Arctique où les Nenets, nomades éleveurs de rennes, tentent encore de préserver leur mode de vie ; et, sans doute le plus spectaculaire et le plus réussi : l'épuisant et terrifiant huis-clos des campagnes de pêche à bord des chalutiers-usines russes, en compagnie de véritables forçats de la mer dont la rudesse n'a d'équivalent que celle des éléments.


Voyage autant géographique que temporel où la brutalité des hommes laisse néanmoins la place à de jolis passages poétiques sur la mer, les oiseaux et les beautés de la nature arctique, ce livre est aussi un hommage à l'impressionnante résilience de l'âme russe.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          8513
Je viens de terminer mon troisième livre d' Isabelle Autissier, laquelle, après l'odyssée-catastrophe  de Seule la mer s'en souviendra et  la macabre robinsonnade de Soudain, seuls, a décidément de vraies ressources de romancière et est loin d'être seulement une navigatrice qui écrit..

Oublier Klara? Pas de risque!

Pourtant c'est ce qui semble  a priori,  être arrivé à cette grand-mère disparue toute jeune encore,  peu avant la mort de l'ogre russe,  dans le blizzard glacé du Goulag.. comme des millions d'autres espions, révisionnistes , sociaux-traîtres et dissidents fantasmés par la paranoïa du tyran - et impitoyablement traqués par la bureaucratie à sa botte.

Klara.

Oubliée par les siens, dirait-on, de prime abord.

Oubliée par son fils, Rubin, le redoutable commandant de chalutier de Mourmansk, brutal et courageux, qui a su, à la force du poignet, s'extirper peu à peu de la suspicion qui faisait d'un fils de déportée un proscrit, pour s'élever dans l'ordre des responsabilités, devenir un homme craint, respecté à son bord comme à quai , et même pour s'enrichir et profiter cyniquement ,  perestroïka aidant, des "avantages" du capitalisme naissant et de l'oligarchie en place.

Oubliée par Iouri, son petit-fils, qui a bénéficié d'une éducation soviétique, populaire et  gratuite, a poussé ses études jusqu'à devenir un scientifique  de renom, puis  a prudemment émigré aux États-Unis afin de vivre en toute sérénité son homosexualité et son goût immodéré pour les oiseaux, ses êtres de liberté pure.

Rubin est vieux, malade, il va mourir et convoque,  par-delà les mers,  ce fils "américain" qui lui ressemble, à première vue,  si peu, et qui a avec lui une relation douloureuse et pleine de ressentiment, pour lui faire une ultime requête.

Celle de ne pas Oublier Klara,  justement.

De retrouver sa trace, de tenter de donner un sens à son arrestation, de mettre des lieux et des dates sur son effacement brutal, cruel, inexpliqué qui a bouleversé leur vie à tous les deux, le fils et le petit-fils. 

Et peut-être ainsi de renouer le fil brisé ou invisible qui les relie tous les trois.

De mettre à jour une filiation jusqu'ici refusée, bafouée , qui pourrait bien être,  littéralement, un vrai lien du sang.

Ou un lien de sang?

La force de ce récit tient à trois faits essentiels: une documentation historique irréprochable et parfaitement intégrée au récit , un refus des facilités romanesques qui "bouclent" trop parfaitement un récit (ici, au contraire, comme dans la vie, comme dans toutes les familles, des pans d'ombre subsistent, et la quête bureaucratique ou policière se mue, faute de traces ou de preuves, en mythe, en  légende, ou en point d'interrogation.) Et enfin une vraie épaisseur des personnages que j'ai trouvés nettement moins schématiques, plus complexes et donc plus attachants que ceux de ses précédents romans.

Mais la plus grande réussite de ce récit ,  à la fois prenant et classique,  reste attachée au brio d'Isabelle Autissier dans  les scènes de mer -la pêche en mer de Barents est de la veine du Grand Marin de Catherine Poulain - , à sa fascination pour les déserts glaciaires dont elle dit si bien la beauté désolée, et à sa passion  pour les oiseaux des mers qu'elle observe et décrit avec ferveur , comme  Iouri, son héros.. 

Dans ces pages-là, on touche vraiment la poésie. 

Non, pas de risque d'oublier Klara...
Commenter  J’apprécie          778
En ces temps de canicule, partons donc à Mourmansk en Russie, la plus grande ville du monde située au-delà du cercle polaire. Non pour y contempler les dégâts du réchauffement climatique, mais ceux du stalinisme, et pour y chercher Klara. Ou plutôt son souvenir et l'histoire d'une famille. La quête commence auprès d'un lit d'hôpital, celui de Rubin, qui se meurt. Son fils Iouri est à ses côtés, de mauvais gré. Il a dû quitter dare-dare les Etats-Unis où il a émigré 20 ans auparavant pour y vivre librement son homosexualité et sa passion pour l'ornithologie. Alors qu'il pensait ne jamais rentrer en Russie, le voici donc au chevet de son père détesté. Celui-ci le supplie de chercher à savoir ce qui est arrivé à Klara, la mère de Rubin, arrêtée en 1950 en pleine nuit et en pleine période stalinienne, sous les yeux terrifiés de son mari et de son petit garçon. Et comme si cela n'était pas suffisamment déstabilisant, l'arrestation et la disparition de cette géologue de haut vol jettent sur la famille, suspectée d'être antirévolutionnaire, un voile d'infamie qui ne se lèvera pas avant de longues et cruelles années.
Trois générations, trois destins, dont seul celui de Iouri semble porteur d'espoir. Klara, victime de l'Histoire soviétique, son fils Rubin aux prises avec un sentiment d'abandon ingérable et dont le seul amour sera la mer, incapable qu'il est d'aimer les humains, et Iouri qui porte le poids de ce passé et d'une enfance terriblement malmenée. Les trois personnages ont en commun d'avoir beaucoup souffert et de s'être voués corps et âme à leur passion : la science, la pêche au chalut, l'ornithologie.
La mer, la nature et l'écologie, l'oppression des populations indigènes, les soubresauts de l'Histoire et leurs retombées sur l'intime, les relations filiales sont les thèmes qui traversent ce roman captivant. Avec une plume lumineuse et mélancolique, Isabelle Autissier nous invite à éclaircir le passé pour mieux construire l'avenir, et à n'oublier aucune des Klara de ce bas-monde.

En partenariat avec les Editions Stock via Netgalley.

#OublierKlara #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          676
Oublier Klara ! Ce serait oublier Anton son piètre mari, Rubin son fils à la vie de rudesse et de hargne, marin sur chalutiers soviétiques et ce serait surtout oublier Iouri son petit fils, ornithologue, revenu des Etats-Unis pour accompagner les derniers jours d'un père qui lui reproche de ne pas lui ressembler et qu'il n'a jamais aimé.
Oublier Klara, ce serait oublier Irina, la voisine-tendresse de Rubin, Luka l'ami de jeunesse de Iouri et surtout Annia de la tribu des Nenets soeur de chaleur et de larmes de Klara.
Et ça c'est impossible pour moi tant le verbe d'Isabelle Autissier a su tisser des liens indéfectibles d'humanité et de fraternité avec les personnages de son roman.
A Mourmansk, l'amour manque sans es-poir de réveil. L'amour y a définitivement été balayé, aspiré par Staline qui a su cacher sous l'immense tapis de l'Urss des millions de vies en poussières.
Des années plus tard, Iouri rattrapera sa fuite et exhumera les vestiges du passé éteint.
Ce roman recèle la densité du malheur, la force de l'obstination pour ne pas s'asphyxier dans cette vie asthmatique, des soucis plein les bronches. Ce pays est un piège où les années sont des siècles. Il en faut du courage pour amnistier le passé, oublier tout ça…mais pas Klara.

Commenter  J’apprécie          506


critiques presse (5)
Telerama
01 juillet 2019
Mais Isabelle Autissier brille aussi dans une autre navigation en solitaire, celle de l’écriture.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeMonde
28 juin 2019
Avec Oublier Klara, la romancière parcourt l’espace et le temps – l’Arctique et la Sibérie, l’URSS puis la Russie –, sensible à l’humain comme à la nature.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeMonde
27 juin 2019
En suivant les pérégrinations de Iouri dans ces terres dévastées, elle exprime, par la puissance de son style iodé, une vérité essentielle : avec le déclin de la biodiversité, c’est la beauté du monde qui disparaît.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaLibreBelgique
05 juin 2019
Oublier Klara nous emmène au-delà du cercle polaire. On retrouve l’écriture virile et poétique de l’écrivaine.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeFigaro
22 mai 2019
La navigatrice publie un roman captivant sur la mémoire et la nature.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
On ne pouvait pas circuler très loin en bord de mer. La partie nord des quais était barricadée, comme toujours, par une triple rangée de barbelés : ici commençait le royaume de la Mourmansk Shipping Company et, plus loin, invisibles, les docks de Severomorsk, la base de la Flotte du Nord. À elles deux, non seulement elles commandaient la navigation dans ce nord de la Russie, mais elles abritaient les navires et sous-marins de guerre qui sillonnaient les océans. Le sigle de l’Atomflot lui rappela que pourrissaient derrière ces barrières dérisoires des dizaines de navires à propulsion nucléaire, que la débâcle consécutive à la chute du Mur n’avait plus permis d’entretenir. L’Union européenne avait un temps proposé ses services de surveillance et de démantèlement, mais s’était vite entendu dire que tout était sous contrôle et qu’il n’y avait nul besoin d’une aide étrangère. Pour éviter une crise d’angoisse, mieux valait ne pas se promener dans la région de Mourmansk avec un compteur Geiger. Si les eaux de la ville laissaient à désirer côté contamination nucléaire, pire, encore étaient les mers adjacentes. Jusqu’à l’île de Nouvelle-Zemble, dans l’Est, des milliers de déchets radioactifs tapissaient les fonds. Cette île avait abrité, dès Staline, le centre d’essai d’où était parti Tsar Bomba, la plus gigantesque explosion nucléaire à ciel ouvert que l’homme, dans sa folie, ait jamais expérimentée. Les invisibles radiations poursuivaient leur chemin dans l’eau, l’air, les bêtes et les gens, mais, tout comme les rescapés du Goulag, bien peu se souciaient de ces revenants importuns.
Commenter  J’apprécie          110
Visite à Irina., la voisine de Rubin (page 155)


"Un soir, il eut l'idée de l'interroger sur Klara. Il arriva chez elle muni du dossier du MVB. Dès qu'elle aperçut la chemise beige, l'écriture soignée et surtout les initiales des tampons qui la constellaient, la vieille se mit à trembler.

- Mon Dieu, mon petit, qui t'a donné cela ? Il faut faire attention…

Elle lâcha sa tasse et se frotta avec nervosité les mains l'une sur l'autre. Tête baissée, elle évitait le dossier du regard, comme si quelque maléfice pouvait en sortir. Soixante-dix ans plus tard, la peur était toujours là. Le MVB était mort, le KGB aussi, mais leurs ombres menaçaient encore.
Commenter  J’apprécie          200
La période d’après-guerre avait été la pire ou, plutôt, la plus active de la répression. Pour reconstruire une URSS exsangue, mieux, pour dépasser l’impérialisme américain, il fallait de tout et vite : mettre en valeur des millions d’hectares de terre, les ressources minières et sylvestres de Sibérie, reconstruire les villes, les usines, les routes, les ponts, les chemins de fer et les canaux, prendre la tète de la course aux armements, maîtriser l’atome, être les premiers dans l’espace... Tout cela réclamait en premier lieu la mobilisation humaine. Le système soviétique qui avait broyé son opposition politique avant-guerre en inventant le Goulag s’avisa que le travail contraint pouvait alimenter cette marche forcée. Les arrestations connurent leur apologie...
En 1938, sous la direction de Beria, le Goulag devint, jusqu’à la mort de Staline en 1953, la plus grande entreprise du pays.
Commenter  J’apprécie          130
A défaut de chaleur humaine, la maison se remplit d’objets, de vases, d’ustensiles ménagers, de vêtements. […] Les biens matériels devenaient une obsession qui s’imposait à son cœur mort aux émotions. Ses chers objets ne se mettaient pas en colère comme son mari, ne pleuraient pas comme son fils, ne râlaient pas comme son beau-père. Elle régnait sur eux et c’était son seul pouvoir.
Commenter  J’apprécie          211
Il pensa à sa mère, cette femme uniquement attachée à la vie matérielle, dont il aurait pu se remémorer chaque baiser, tant ils avaient été rares. Elle avait dû mourir, sinon la vieille Irina l’aurait évoquée. Depuis quand ? Nul n’avait alors cherché à le joindre. Elle était passée inaperçue dans sa mort comme dans sa vie.
Commenter  J’apprécie          252

Videos de Isabelle Autissier (30) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Isabelle Autissier
SOUDAIN SEULS – Bande-annonce Officielle – Gilles Lellouche / Mélanie Thierry (2023)
autres livres classés : goulagVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (910) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}