AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Esther Sermage (Traducteur)
EAN : 9782330141578
300 pages
Actes Sud (07/10/2020)
3.17/5   51 notes
Résumé :
Protectorat de Suède, 2037. Sur l'île d'Isola, dans l'archipel de Stockholm, sept candidats, sélectionnés par le gouvernement dans le cadre d'un recrutement à une haute fonction classée secret-défense, vont devoir rivaliser d'ingéniosité. Le processus doit durer quarante-huit heures. rune des participantes n'est autre qu'Anna Francis, un bourreau de travail au CV et au parcours médiatisé hors normes.
Elle a une fille de neuf ans, qu'elle connaît à peine, et u... >Voir plus
Que lire après IsolaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
3,17

sur 51 notes
5
0 avis
4
11 avis
3
5 avis
2
1 avis
1
1 avis
Isola, une petite île au large de la Suède, et qui porte bien son nom. C'est sur ce caillou, alors que la tempête fait rage, que se retrouve Anna, en mission pour un recrutement dont elle sait peu de choses, sinon qu'elle sera chargée d'espionner le groupe présent dans la maison truffée de caches et de caméras.

Les allers et retours dans le temps entre mars et mai 2037, et les flashbacks nous éclairent peu a peu (ou pas) sur les enjeux de la mission et le passé trouble de la jeune femme.

Si tout semblait être sous contrôle, les drames se succèdent, mais sait-on vraiment qui est mort ? le processus échappe t-il au commanditaire ou le plan fonctionne t-il comme prévu? Ce sont le questions que le lecteur, manipulé lui aussi, se pose en tournant les pages de ce thriller bien conçu, et qui attend les dernières pages pour lever le voile sur les mystères de cette sordide histoire.

Le futur et le lieu imaginaire mettent à distance le propos, qui n'en reste pas moins troublant. Les personnages successivement narrateurs, ne livrent que parcimonieusement leurs doutes et leurs angoisses, auxquelles on n'est jamais certain de devoir croire. C'est donc avec une tension permanente, avec la crainte que ne survienne un événement dramatique et dans l'espoir que s'explique les bizarreries de la situation que l'on avance dans le récit
.

Premier roman réussi, qui atteint son but et est suffisamment bien construit pour nous accrocher dans une histoire difficile à lâcher. Dans un style factuel, animé par les dialogues qui savent distiller les informations pour ne pas en dire trop, l'écriture fait preuve d'une énergie adaptée au propos.

Merci à Babelio et aux éditions Actes Sud
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          730
La collection Actes Noirs de l'éditeur français Actes Sud cachent parfois quelques incursions en terres science-fictives. C'était le cas par exemple du glaçant et terrifiant L'épidémie d'Åsa Ericdotter et de son régime totalitaire anti-gros. Même pays, même atmosphère avec Isola, premier roman d'une autre suédoise, la journaliste et animatrice télévisée Åsa Avdic.
Il semble que la dystopie fascine toujours autant nos amis nordiques…

Protectorat de Suède
Åsa Avdic nous emmène dans une Suède bien différente de celle que nous connaissons. Ou, pour lui donner son vraie nom : le Protectorat de Suède, membre de l'Union Amicale.
Dans cette Suède, deux enquêteurs sont chargés de découvrir ce qu'il s'est passé sur une petite île du nom d'Isola où sept personnes conviées par le Président ont vécu des évènements particulièrement traumatisants.
Parmi ces sept personnes, Anna Francis, simple cadre d'entreprise devenue une star en Suède pour son implication humanitaire dans la crise du Kyzul Kym à la frontière du Turkménistan et de l'Ouzbékistan.
Officiellement, Anna Francis doit feindre sa mort sur Isola pour évaluer les autres candidats au projet RAN, un mystérieux plan gouvernemental dont personne ne sait rien.
Avec elle, Henry Fall, ex-collègue de travail et ancien militaire…lui aussi là pour un tout autre rôle que celui de simple candidat…
Dans ce qui ressemble à une variation du classique d'Agatha Christie, Åsa Avdic va vite démontrer qu'elle a quelques bonnes idées sous le coude pour se démarquer de cet illustre parent.
À commencer par le background du roman avec cette Suède totalitaire et son Président machiavélique qui utilise les gens pour ses sales petits projets et les jettent ensuite sans états d'âme. Mais là où l'on s'attend à une simple dystopie, Åsa Avdic s'appuie en réalité sur une uchronie à peine esquissée. Dans celle-ci, l'URSS ne s'est pas effondrée et une seconde Guerre Froide a succédé à la première.
Un grand nombre de pays se sont regroupés au sein de l'Union Amicale, une union anti-capitaliste aux relents totalitaires dans laquelle les dissidents sont à peine tolérés et souvent marginalisés.
De cette toile de fond, l'autrice va en tirer une atmosphère paranoïaque qui se marrie à merveille avec l'intrigue principale sur l'île d'Isola et renforce son propos. Non seulement le lecteur n'est jamais certain du rôle des uns et des autres mais il n'est pas non plus certain du tableau d'ensemble et des motivations du régime qui encadre cette expérience quasi-militaire.

PTSD
Au centre du roman et au-delà des mécanismes dystopiques et uchroniques de l'histoire, on trouve une héroïne particulièrement intéressante : Anna Francis.
Anna Francis est l'exemple même du bourreau de travail au service du parti au pouvoir qui finit par tellement s'investir qu'elle découvre les rouages défectueux du système et plonge avec eux. de surcroît, Anna Francis est fille de dissidente mais également mère célibataire dans un univers qui semble bien peu propice à l'éducation d'un enfant, d'autant plus quand on devient malgré soi un symbole politique.
Mais plus intéressant encore, toute l'intrigue se concentre en réalité sur les capacités d'adaptation d'Anna Francis face au réel de son pays devenu une dictature et à ce qu'on lui demande de faire dans une sorte de microcosme isolé où les murs cachent eux-mêmes une seconde réalité. Entre le Syndrome de Stress Post-Traumatique et l'addiction qui en découle, Anna devient une héroïne bancale au passé sale qui lui colle à la peau.
En insistant sur son histoire et en transformant le roman en un véritable piège à loup pour le lecteur comme pour son héroïne, Åsa Avdic accouche d'un thriller passionnant qui se dévore tout en ne faisant aucune concession sur sa ligne dystopique. La fin sera noire, très noire, forcément.
Grâce à l'ambiance glaciale sur l'île mais aussi grâce au jeu de dupes à plusieurs niveaux qui se trament en arrière-plan, Anna Francis devient le symbole du citoyen pris au piège d'un système impitoyable qui gagne toujours.

Isola convoque les fantômes de la dystopie et de l'uchronie pour mieux enrober son thriller nordique qui joue au chat et à la souris avec le lecteur. Åsa Avdic livre une histoire ultra-efficace et intelligente qui se déguste d'un seul trait, mais gare à la chute !
Lien : https://justaword.fr/isola-3..
Commenter  J’apprécie          140
Ouais, mouais, bof... Voici les mots qui me viennent en tête après avoir tourné la dernière page de ce roman. Soit je l'ai trouvé terriblement banal, soit il y a quelque chose qui m'a échappé.

Ce roman nous plonge en 2037, au sein du Protectorat de Suède, pays qui n'existe pas, nous nous trouvons donc au sein d'une dystopie puisque dans une société s'apparentant à une (quasi) dictature.
Anna Francis est recrutée par le gouvernement pour procéder à un recrutement au sein d'une organisation ultra-confidentielle. Son rôle ? Observer les candidats potentiels et donner son avis sur le plus apte à remplir la fonction. Comment ? En se faisant passer pour morte, assassinée. Mais est-ce vraiment l'enjeu de sa mission ?

Clairement, quand on comprend que les personnages se retrouveront isolés sur une île, seuls au monde presque, on ne peut s'empêcher de penser immédiatement au chef d'oeuvre dont on ne doit plus prononcer le titre d'Agatha Christie. Mais, pour moi, la comparaison s'arrêtera là.

Je n'ai pas du tout été embarquée par cette histoire qui pourtant se lit sans difficulté, et avec même un certain plaisir, je dois bien l'admettre. La plume de l'autrice, en prime, est plutôt agréable, et assez efficace. le personnage d'Anna est bien décrit, plutôt intéressant d'ailleurs sous bien des aspects. Mais, je ne sais pas pourquoi, la mayonnaise n'a pas vraiment pris avec moi.

Peut-être parce que le roman est trop court.
Peut-être parce que le choix de placer l'intrigue dans un univers imaginaire n'apporte selon moi absolument rien à l'histoire. J'aime beaucoup les dystopies mais il faut qu'il y ait un intérêt et là, sincèrement, je n'ai pas compris la plus-value. Mais comme je l'écrivais au début de mon billet, j'ai peut-être loupé quelque chose.

Pourtant, j'y ai cru, jusqu'à la dernière page, mais non, c'est tombé à plat.

Ouais, mouais, bof, ce sera vraiment le résumé de mon avis. Un roman pas désagréable mais qui ne me restera pas en mémoire.

Lu en novembre 2021
Commenter  J’apprécie          120
J'ai tout d'abord été intrigué par le titre du livre et sa couverture et puis la quatrième de couverture m'a convaincu, car il évoquait tout ce que j'aime, un huis clos sur une île, de mystérieux candidats.

Chose importante également dans ce roman, nous sommes en 2037, Anna Faris va être choisi pour être la protagoniste principale de cette expérience ou elle va devoir simuler sa propre mort et observer es réactions des candidats.

Autre personnage important Henry Fall qui connait Anna Faris car il s'agit d'un ex collègue, mais ils vont feindre le fait de ne pas se connaitre afin de ne pas compromettre l'expérience.

Comme souvent dans les dystopies, le récit est très froid et j'aurais aimé être bien plus happé dans celui-ci, même s'il se lit bien vu le petit nombre de page, je n'ai pas ressenti une certaine tension en lisant celui-ci au point de ne pas le lâcher, une petit déception donc à mes yeux, se genre de récit étant quitte ou double.
Commenter  J’apprécie          150
Avis : 4.2/5

Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 3/5
Emotion : 4/5
Globale : 4/5

Avec Actes Sud, nul nécessité d'hésiter trop longtemps avant de découvrir une nouvelle auteure. Asa Avdic secoue le cocotier dès son 4ème de couverture et annonce la couleur. Que vaut donc ce roman étrange, Isola ?

Le personnage central est une héroïne nationale, Anna Francis, ayant réalisé des prouesses pour le parti dans la région de Kyzul Kym. Néanmoins, elle a bien des zones d'ombre qu'on a su gommer pour elle. Cette mission lui a d'ailleurs coûter très cher au niveau de sa santé. Elle a une fille, Siri, qu'elle ne voit pas trop. Lorsqu'on lui assigne sa nouvelle mission sur l'île d'Isola, elle se doit d'accepter, du moins pour sa famille. Courageuse, avec des failles critiques, de bons sentiments et pas tout à fait dévouée au parti, Anna va mourir pour mieux espionner ses congénères et rédiger des rapports sur chacun de ces candidats à un poste privilégié.
Parmi eux, Henry Fall, un ancien collègue d'Anna dont elle a eu le béguin autrefois. Katia, l'infirmière qui sera de mèche avec elle. Franziska, une présentatrice vedette de la chaîne publique botoxée à n'en plus finir. Jon, PDG d'une grosse industrie. Per, un Colonel au CV aussi débordant que sa vessie ne l'est de l'alcool. Lotte, une mystérieuse jeune femme dont on sent le vice.
Le fameux président d'on ne sait quoi ainsi que son secrétaire Nordquist manipulent avec aisance ces 7 personnages afin d'y déceler la perle rare qu'ils doivent engager.
Deux autres figures demeurent très importantes et apparaissent entre quelques chapitres avant de devenir permanents vers la fin du roman. Il s'agit de l'interrogateur et de l'interrogatrice, des agents biberonnés à la rhétorique, surentraînés à faire cracher à quiconque la vérité. Deux mois après les incident survenus à Isola, ils mènent l'enquête et franchement, ils sont aussi doués que dangereux, attachants, irritants et diablement intelligents.

Les décors demeurent peu nombreux. On commence à Stockholm, puis sur Isola et enfin dans une salle d'interrogatoire lugubre. Asa Avdic ne s'est attardée que sur l'île ainsi que la demeure nécessaire au test, créant ainsi un huis clos étouffant. Riches en détails, on s'immerge bien sur l'île et surtout dans la maison aux pièces nombreuses et aux secrets laissés pour l'espionnage. Si le roman ne compte que 280 pages, c'est aussi parce que l'auteure a préféré ne pas perdre trop de temps en décrivant plus qu'il n'en était nécessaire. de toute manière, on s'imagine mal davantage de fioritures au sein du Protectorat de Suède qui n'affiche que l'utile et le nécessaire au parti.

La trame est clairement exposée dans le synopsis. Pourtant, tout ne se déroule pas si simplement. Des individus haut placés au sein du parti usent et abusent de leur autorité, ils avancent à grand coup de manipulations et c'est facilement qu'on se doute qu'il y a parfois anguille sous roche. Certains faits demeurent questionnables, sinon illogiques. L'auteure fait régulièrement des liens entre ce qui se déroule à Isola et la famille d'Anna alors que ce n'est pas nécessaire. Par contre, le rapport entre Isola et Kyzul Kym tombe au fur et à mesure et c'est bien là-dessus qu'il fallait appuyer. La fin du roman sème le trouble avec les interrogatoires croisés mais les ultimes pages m'ont déçu par leur simplicité. Je m'attendais à davantage d'élaboration avec de tels enjeux et un contexte propice aux retournements.
L'écriture est fluide, très belle et agréable à décortiquer à travers de courts chapitres. 

L'évaluation des candidats se déroulent dans une situation de crise où l'on doit évaluer leur capacité à gérer leurs émotions et surtout le stress. On passe rapidement de l'optimisme pour Anna à l'inquiétude à son arrivée sur Isola. Surtout que son passé avec les événements à Kyzul Kym la rend fébrile. Sur l'île, on se sent oppressé, épié, menacé, l'ambiance est tendue et agitée. 
Lors des interrogatoires, l'énervement prend de l'ampleur face aux provocations méprisantes des enquêteurs. 
Isola est un bon milk-shake d'émotions comme on les aime.

Finalement, Asa Avdic a brillamment mérité des applaudissements pour Isola. Les diverses comparaisons avec des prédécesseurs comme Georges Orwell ou Agatha Christie me paraissaient fort risquées. J'ai davantage reconnu Ils étaient dix qu'une dystopie orwellienne. Vraiment pas déçu de cette chouette découverte.
Lien : https://bmds.ch/2020/11/17/i..
Commenter  J’apprécie          50


critiques presse (1)
LeSoir
28 décembre 2020
La journaliste suédoise Asa Avdic publie un premier roman sous forme de huis clos digne d’Agatha Christie.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
C’est étrange, ce qui nous ouvre les yeux sur une autre personne, ce qui nous donne la faculté de la voir vraiment. Parce que finalement, saisir quelqu’un du regard, là, de l’autre côté d’une pièce, comme si c’était la première fois qu’on la voyait vraiment, c’est s’avouer amoureux.
Commenter  J’apprécie          80
L'interrogatrice haussa les sourcils, donnant au secrétaire l'envie de lui écraser une brique sur le front.
Commenter  J’apprécie          20
La plupart des, assez bornés sur ce plan-là, partaient du principe que l'homme menait la barque et que la femme suivait, qu'il possédait les compétences et qu'elle était sa subalterne, une simple assistante. En réalité, c'était tout le contraire. S'il fallait avoir peur de quelqu'un, c'était d'elle.
Commenter  J’apprécie          00
Ah ! Tu as mis tes chaussures porte-bonheur ? dit-il avec un sourire oblique.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : thrillerVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus

Lecteurs (109) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2859 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}