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Critique de Allily


Allily
25 septembre 2019
Coup de coeur pour le premier tome de cette saga qui retrace le destin de la famille Gradov, famille russe – de 1924 à 1953.

Le père est un éminent chirurgien, la mère une pianiste accomplie. Ils sont parents de 3 enfants aux caractères forts différents.

Nikita, le soldat, héros de la Révolution, traumatisé par ses actions passées, Kirill le bolchevique convaincu et Nina, la petite dernière, fantasque poète.

Les vicissitudes de leurs destins sont liées à un homme, Staline. On assiste dans le premier tome à sa montée en puissance, à l'évincement des courants plus modérés de la Révolution rouge.

Si les premières pages sont plutôt légères et pleines d'espoir, très vite les arrestations nocturnes se multiplient.

Pour les victimes de la répression, les caves de la Tchéka, la torture et la déportation ou la mort.

Pour les proches, débutent l'attente, l'incertitude mais aussi la peur d'être arrêté à son tour.

Parler des disparus est déjà une prise de risque. Une gymnastique mentale se met en place pour éviter les termes suspects, les allusions déviantes, les regards équivoques.

Les gens survivent, s'adaptent, adoptent un « humour de pendu », comment faire autrement ?

Régime mortifère où les ennemis sont toujours plus nombreux, dans lequel une course folle aux ennemis du peuple se déroule sans cesse.

Même lors de la seconde guerre mondiale, les officiers sont encadrés par des agents politiques consignant soigneusement toute preuve de subversion.

Récit de la responsabilité individuelle et collective, de la faillite du système communiste, mais surtout portait d'une famille si attachante, si vraie que l'empathie avec leur destin est totale.

Une première partie magistrale dont j'ai hâte de lire la suite.
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