Citations sur La vie rêvée de Mademoiselle S. (8)
Elle est belle... Malika. Son regard noir et profond. La fatigue d'une vie vouée à ses enfants se devine à peine sur mon visage. Ma mère. Son immuable présence à nous. Ma vieille. Est-il possible qu'elle soit femme en dehors d'être une mère.
A quoi rêves-tu le soir ? Et quand la maison est vide, où se promènent tes pensées ?J'aimerais pénétrer tes songes. On a surement du partager les mêmes aventures chimériques, pendant neuf mois passées l'une dans l'autre. p 85
Aujourd'hui, elle m'emmène à l'hypermarché, en périphérie de la ville. Claudie est incroyablement organisée. Armée d'un stabilo rose fluo assorti à son fard à joues, d'un prospectus tapissé de mille et une promesses de bonheur, d'une calculatrice si minuscule qu'elle peut la ranger entre ses seins elle pénètre dans l'antre aux achats : le safari moderne, à bord du chariot à roulettes, peut démarrer. p 42
Tu délires. Oui, c'est vrai. Mais je ne trouve pas le sommeil. Ca fatigue de vivre. IL en faut de l'énergie, pour ses couper de ses rêves, courir après le métro, le bus, aller en cours, manger, rire, bien faire ses devoirs. Penser à son avenir. Rêver mes yeux ouverts d'un prince imbécile aux yeux verts et vivre pleinement le présent de ses dix-huit ans p50
En toute hâte, je remonte le couloir en sens inverse. Plus que quelques pas, et j'accèderai à un monde classé top secret : le lieu du lycée où tout est à rêver, ici je suis une fée. J'agrippe la poignée bonjour madame la porte. Elle m'ouvre ses entrailles et me jette tête la première dans les bras grands ouverts de la bibliothèque.
Je connais par coeur cette cachette aux doux murmures. On y entre sans faire de bruit. Pas à pas, basquettes glissant sur moquette. Chut, il ne faut pas réveiller les mots. p39
En toute hâte, je remonte le couloir en sens inverse. Plus que quelques pas, et j'accèderai à un monde classé top secret : le lieu du lycée où tout est à rêver, ici je suis une fée. J'agrippe la poignée bonjour madame la porte. Elle m'ouvre ses entrailles et me jette tête la première dans les bras grands ouverts de la bibliothèque.
Je connais par coeur cette cachette aux doux murmures. On y entre sans faire de bruit. Pas à pas, basquettes glissant sur moquette. Chut, il ne faut pas réveiller les mots. p39
Et ma louloute, tu rigoles, oui ? Ch'uis bien, moi, comme ça. J'ai pris l'habitude, j'ai pas envie qu'un jules débarque chez moi pour me casser les pieds et me dire comment je dois m'habiller.
C'est à toi de bien choisir, ma gamine. Et te laisse pas avoir par le premier qui te fera un sourire. Amène-le-moi hein, qu'on regarde de plus près ce qu'il a dans l'bide.
Driing !
Pour la énième fois, la machine à extirper les dormeurs de leurs rêves gronde et me somme de me lever. Je lui jette un regard... désespéré... accorde-moi un peu de répit, un tout petit peu, quelques minutes et puis c'est tout, le temps de finir mon rêve et de dire au revoir à mes chimères. p5