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EAN : 9782352842378
209 pages
Editions du Jasmin (05/04/2021)
3.12/5   4 notes
Résumé :
Une belle matinée de juin, à Genève. Hava savoure son bonheur : vivre avec l’homme qu’elle aime, attendre un enfant, apprécier chaque instant.

De sa petite enfance en Turquie à son adolescence en Alsace, de ses années d’études à ses premières amours, elle déroule le fil de son existence, loin des clichés, dans le refus d’une assignation à résidence identitaire ou familiale.

Comme un message humaniste qui dépasse les clivages, La Renaiss... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Originaire de Turquie , Selda Aydogdu-Gay signe un premier roman avec “ La renaissante “ aux éditions du jasmin .
A Genève , par un lundi matin ensoleillé , Hava passe un merveilleux moment de détente dans son lit douillet . C'est une femme épanouie avec son mari Edouard , satisfaite par son travail de community manager , comblée par la fidélité de ses amies Lou , Fede , Elisa . Malgré leurs différences elles se complètent .
Dans cette demeure paisible, un heureux événement se prépare. Hava se projette un avenir joyeux avec son mari.
Originaire de Turquie , Hava réside en France depuis la demande d'asile politique de son père. Elle a suivi une scolarité exemplaire pour terminer par un cursus en lettres modernes .
Depuis l'enfance, elle a tracé son propre chemin , en fonction de ses valeurs et de ses croyances. À l'âge adulte, elle fait ses adieux à la campagne et revient à la ville, lieu de liberté et d'espoir pour une femme pleine de vitalité et de projets.
Issue d'un milieu populaire et patriarcal, Hava a façonné sa propre image au fil des ans et a une personnalité qui lui correspond parfaitement. Elle est en totale opposition avec sa culture et ses traditions turques. La littérature , la musique , seront un encouragement , une voie pour sa délivrance.
Suite à des échecs amoureux , Hava réalise l'importance de ses valeurs dans une relation amoureuse . Elle partage avec nous son combat pour rencontrer un homme qui correspond à ses principes . Selon Hava , la beauté d'une femme réside dans l'authenticité de son âme . A mon avis , sa sincérité est fulgurante . Ses choix et ses idées sont transparents.
La Renaissante” voyage entre la Turquie et la France à travers la plume exquise de Selda Aydogdu-Gay . A travers Hava , j'ai découvert l'émancipation d'une femme immigrée qui a lutté pour le droit à la liberté dépassant les mentalités traditionnelles de sa famille et de son pays . Hava est venu de Çorum sur une Terre libre , avec pour unique bagage , la détermination de trouver sa propre voie librement.
Merci Selda Aydogdu-Gay pour ce récit passionnant qui est un message d'espoir pour toute femme , quelle que soit son origine sous l'emprise des traditions de son pays , à la recherche de sa propre identité .

Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Il y a des livres qui vous enchantent car ils créent la surprise ; il y a des livres qui vous déçoivent car ils ne répondent pas à vos attentes. Ici, la faute à la quatrième de couverture qui semblait promettre un sujet de grand intérêt, j'ai attendu. J'ai attendu tout au long de ma lecture. Mais en vain. Je n'ai pas trouvé. Je n'ai rien trouvé qui puisse nourrir mon intérêt et ma curiosité.

Hava ne m'a guère passionnée. Je ne l'ai pas appréciée, en vérité. Je l'ai trouvé superficielle, hautaine et méprisante, caricaturale et presque futile par moment. Elle a du caractère, certes, mais il s'emploie à vide. Son esprit et sa philosophie de vie étriquée, libérée de toute forme de complexité, réduit effectivement sa puissance. Hava est une femme qui veut sa liberté mais sa liberté me semble, à moi, dénuée d'intérêt.

Sortir beaucoup, la nuit, à toute heure jusque pas d'heure ; boire ; se droguer ; consommer les hommes et les femmes ; ne relève pas, pour moi, de la Liberté quand bien même il s'agirait de contrevenir aux règles fixées par sa famille. On ne devient pas libre en s'extirpant simplement d'une règle ou d'un interdit, on ne devient pas libre en consommant les choses et les autres. La liberté n'est pas dans le folklore culturel, vestimentaire ou encore culinaire. Mais Hava n'est pas de cet avis. Femme française d'origine turco-kurde, Hava pense sa liberté en opposition à sa famille, à ses parents dont les codes culturels et la position sociale lui font honte. Comment, pourquoi, on ne sait pas. On sait juste que son père est un homme autoritaire à l'intérieur de son foyer mais ridicule en son extérieur. On sait juste qu'elle n'apprécie pas sa culture d'origine mais laquelle est-elle, on ne sait. Comme s'il s'agissait d'une évidence qui n'a pas besoin d'explications ; comme si le mot « turc » suffisait à faire comprendre et se faire comprendre, comme s'il décrivait à lui seul un monde uniforme, conservateur, bigot, arriéré et patriarcale ; comme si l'origine turque était une tare dont il fallait absolument s'émanciper pour atteindre la liberté chérie par l'espace français. Voilà on y est. En pleine caricature, en pleine vision binaire. Il y a le monde turco-kurde qui brime et le monde français qui libère.

L'auteure ne l'expose pas aussi clairement. C'est en filigrane. On le comprend en saisissant des mots au vol. On ressent le mépris à l'égard d'un monde qui déplaît mais qui n'est jamais décrit ni expliqué. Son personnage évoque la communauté (on entend également communauratisme alors que l'un ne va pas forcément avec l'autre) et ses méfaits mais elle n'existe pourtant pas dans le récit. L'auteure ne s'attarde effectivement pas sur les origines turco-kurde de son personnage. Elle ne décrit pas la culture turque et ses codes. Elle les décrie comme une évidence. Pourtant, il n'y a rien d'évident dans son récit. A supposé que la communauté et la famille turque soit toujours source d'interdits, comment se fait-il qu'Hava ait pu mener la vie qu'elle a choisi ? Une vie de sorties, de consommations d'alcools et de drogues, des hommes et des femmes ; une vie menée en dehors des liens du mariage avec un homme pendant trois ans ? L'auteure ne dit mot. Pourtant on voudrait savoir, comment est-ce possible ? On ne sait pas. Hava est libre parmi une communauté d'abrutis finis et on ne sait pas comment elle a fait ; qu'elle combat elle a mené, si combat il y avait.

Non, tout ce que l'on sait, c'est qu'Hava est une femme qui a souffert de deux histoires d'amours qui l'ont brisé, abîmé ; qu'elle a mis du temps à comprendre qu'il lui fallait se retrouver et ne jamais oublier sa liberté dans une relation amoureuse. le sujet est celui-là. Uniquement celui là. Il porte sur une femme qui aime l'amour et qui veut concilier sa liberté avec l'amour. La question est posée, ailleurs, par les féministes : peut-on être libre quand on est amoureuse d'un homme ? Comment préserver sa liberté? Questions intéressantes qui ne suffisent malheureusement pas à tirer le roman vers le haut car il se noie dans une vision pauvre, superficielle et caricaturale des espaces culturels. Dommage.

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Notre narratrice, Hava, la quarantaine, vit dans un très bel appartement du centre de Genève, avec son mari, Edouard. Hava est enceinte de trois mois. Cette très belle perspective lui permet de mener une réflexion sur sa vie et sur l'existence en général. Avec Hava, nous retournons vingt ans auparavant, lorsqu'après une rupture sentimentale, la jeune femme est démunie par rapport à son avenir. Elle consulte une voyante avec l'espoir d'obtenir des pistes pour sa vie future. A travers cette rétrospective, elle va se remémorer tout le chemin parcouru.

Le sujet de l'immigration est présent en filigrane durant tout le récit, puisqu'Hava est d'origine turque, arrivée en France lorsqu'elle était enfant.

La notion d'identité culturelle et sociale est abordé avec le conflit qu'oppose Hava et sa famille. La jeune femme n'aura de cesse d'essayer de plaire à sa famille, mais la tâche s'avérera très ardue. Hava a des attentes totalement différentes. Notre culture nous façonne, c'est notre essence même. Or, Hava possède deux cultures diamétralement opposées et doit composer avec, ce qui ne sera pas toujours facile.

La réflexion sur l'amour aurait pu être riche si elle n'avait pas été biaisée par la consultation de cette voyante. Je n'ai pas adhéré à cela, pour moi, la voyance est quelque chose d'abstrait, et les annonces faites peuvent s'avérer catastrophiques, dans la vie, comme ici, dans le roman, car il n'y a plus eu d'effet de surprise, ni pour le lecteur, ni pour Hava. Dommage…

« Mais une femelle que le tic-tac de l'horloge rappelle à l'ordre ne voit rien, ne veut rien voir. Machiavel est son ami, sa faim justifie ses moyens et donc elle tanne – entre autres ; parce qu'elle peut aussi saouler, harceler, traque, et j'en passe. »

J'ai aimé les références musicales et littéraires parsemées tout au long du récit ; Selda appuie ses réflexions sur des auteurs connus tel Jean-Claude Kauffman et son excellent « Premier matin ». Quant à Calogero ou les Portishead ils apportent une note de fun.

La plume est assez légère et fluide malgré certaines répétitions qui m'ont agacées. Côté construction, la première partie nous relate le présent d'Hava, sa réussite sociale, et la seconde, son parcours amoureux jusqu'à sa grossesse. J'ai trouvé la première partie trop longue, Hava est un personnage sympathique, mais à l'ambition démesurée, portant bien trop d'importance à sa réussite sociale. Lorsque j'ai attaqué la seconde partie, je pensais trouver des réponses dans le passé d'Hava, mais finalement, je me rends compte que tout à été survolé, notamment les relations familiales, sous le joug de son père, patriarche autoritaire. Hava s'est révélée être une jeune adulte avide de profiter de la vie, de la liberté, mais usant et abusant du sexe, de la drogue, de l'alcool. Bref, toutes les facettes qui peuvent s'avérer désastreuses en cas d'excès.

Une lecture en demi-teinte pour moi, néanmoins rendue agréable par les belles réflexions sur la conception de la vie et de la liberté.

« Il y aura ensuite une longue période de transition, avec ses hauts et ses bas, surtout ses bas, un chemin sinueux qui me mènera jusqu'au bonheur, le vrai, le simple, celui qui fait le quotidien, qui le remplit de tout petits riens, ce bonheur serein qui n'est pas linéaire, mais saccadé, distillé par petites touches, le bonheur inébranlable, qui ne souffre pas de l'inconsistance de la passion. »

Je remercie les Éditions du Jasmin et la Masse Critique Babélio pour cette lecture.

#larenaissante #SeldaAydog̈duGay #EditionsduJasmin
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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La lecture de ce roman m'a passablement déçue. Séduite par l'envie de découvrir le parcours suivi par cette jeune femme d'origine turque pour se démarquer tant de cette "étiquette" que de tout ce qui colle à l'éducation, à la culture qui vont avec, j'ai trouvé beaucoup de "superficialité".
Une première partie décrit la réussite professionnelle, le bonheur familial : si l'écriture est aisée, l'héroïne montre un caractère aussi déterminé qu'assoiffé de reconnaissance et de paraître. La suite du roman revient sur un passé amoureux décevant assez inintéressant, décrivant ce que l'héroïne décrit comme de la manipulation, de l'emprise, une absence de bonheur. Elle apparait comme une jeune femme qui se veut "libérée", mais la libération est-elle l'excès ? Les liens avec ses parents, sa famille, leurs racines et traditions sont à mon avis peu approfondis. L'importance des traditions, de la culture apparaissent tardivement mais on sent cependant leur puissance.... finalement à l'image de tous les provinciaux partis à la ville pour un travail, avec l'espoir d'un meilleur statut social : devenus de faux citadins et de faux provinciaux.... à la recherche d'une vraie place.


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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il y aura ensuite une longue période de transition, avec ses hauts et ses bas, surtout ses bas, un chemin sinueux qui me mènera jusqu’au bonheur, le vrai, le simple, celui qui fait le quotidien, qui le remplit de tout petits riens, ce bonheur serein qui n’est pas linéaire, mais saccadé, distillé par petites touches, le bonheur inébranlable, qui ne souffre pas de l’inconsistance de la passion.
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Mais une femelle que le tic-tac de l’horloge rappelle à l’ordre ne voit rien, ne veut rien voir. Machiavel est son ami, sa faim justifie ses moyens et donc elle tanne – entre autres ; parce qu’elle peut aussi saouler, harceler, traque, et j’en passe.
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