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Le titre , Demain une oasis , évoque l'Afrique qui avec le temps sortira d'une misère destructrice pour émerger ,enfin, au milieu du monde qui n'a pas faim et qui passe ses week-end dans les centres commerciaux pour dégoter le 72e sac de sport de la maisonnée.
L'Afrique bouge mais pas partout ( certains pays grimpent vraiment et pas aux arbres) dans le bon sens. L'auteur vous dira que le problème du sud c'est le nord ….
Perso , je ne suis pas d'accord, le problème de l'Afrique est aussi celui de ses élites qui mangent de plus en plus au râtelier sino-russe en plus des autres et qui défendent la liberté à coup de coup d'état et de massacres plus ou moins généralisés.
L'espoir vient du sud ? Non , cf. le Traffic d'organes de prisonniers politiques chinois , la ruine organisée des peuples par le crédit au développement chinois , l'assassinat du Tibet et cerise sur le gâteau : Les russes financent et arment le chapelet de démocraties sanguinaires sur le continent africain.
Mais pour l'auteur le problème c'est le nord …
Cela dit Ayerdhal donne ici un texte dramatique impitoyable et très éloquent . Un médecin du nord , est enlevé pour soigner les populations du sud au bord de l'anéantissement….
Ca ne sera pas une partie de plaisir , il reviendra (de justesse) poursuivre ses désormais nouvelles aventures dans le nord .
Un très bon roman dont la thèse serait à nuancer , car le sud est peut-être pire que le nord et parce que charité bien ordonnée commence par soi-même , et enfin parce qu'il n'y a pas de guerre juste et d'enlèvement /séquestration justifié.
Ce roman a obtenu le grand prix de l'imaginaire roman 1993 .
Nous sommes vraiment dans un monde meilleur maintenant nos chers éditeurs SF , publient des auteurs du sud avec « ceux » de la grande démocratie chinoise qui dénoncent avec raison les agissements du japon en 45 ,en Manchourie et édulcorent aussi la sauvagerie de la révolution culturelle chinoise.
Je l'ai toujours dit : Je ne vote pas pour le Goulag
Il y a peu de roman de SF qui traitent de l'Afrique. Il en a un qui est rare et incroyable et très prospectif : Les diables blancs de Mc Auley.
E pi sé tout !
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La planète terre perd chaque jour un peu plus le Nord..
Dans Demain, une oasis, le Nord tourne définitivement sur lui même
et mise toutes ses billes et son blé dans la conquête spatiale
au détriment de l'entraide internationale.
Les pays pauvres ne peuvent plus compter que sur le secours de réseau de bénévoles humanitaires engagés librement ou... de force par une organisation terroriste.
C'est dans ce contexte qu'un médecin de l'OMS de Genève
responsable sanitaire de l'agence spéciale
se fait kidnapper par des terroristes humanitaires.
Retenu en plein désert
dans un petit village africain
Un nom lui est attribué : l'interne
et une mission lui est dévolue,
soigner avec les moyens du bord
les camps de réfugiés...
une expérience humaine et humanitaire qui va définitivement le changer...

Le roman d'anticipation visionnaire d'Ayerdhal qui a reçu le grand prix de l'imaginaire en 1994 n'a pas pris une ride : l'égoïsme à son stade ultime...
Ce bon thriller tourne très vite au roman d'espionnage avec en autres des barbouzes...et une soeur Marie-Thérèse sans Etats d'âmes.
Loin de faire l'apologie du terrorisme, le livre pose des bonnes questions sur d'autres moyens d'actions et sur les limites de notre société individualiste.
L'auteur lui s'engage pour un monde plus solidaire
Un roman qui interroge et résonne aujourd'hui
Demain, une oasis...pas si utopique

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En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce livre qui propose de nous faire un sujet encore d'actualité qui est l'Afrique, sa pauvreté et son abandon. L'auteur construit alors un récit sans temps mort, plein d'adrénaline au cours duquel on suit les aventures du narrateur, médecin kidnappé et livré sur ce continent. Mais c'est surtout sur le message que l'auteur cherche à faire passer qu'on prend une véritable claque, car il cherche à ouvrir les yeux de ses lecteurs sur un véritable problème de société, et il le fait de façon percutante et directe. Ce roman possède même un aspect limite visionnaire quand on sait qu'il a été écrit au début des années 90 et qu'on voit ce qui se passe aujourd'hui. Par contre j'ai trouvé l'idée de conclusion un peu trop utopiste. le personnage principal se révèle attachant et on s'identifie rapidement à lui, les personnages secondaires sont intéressants même si j'aurai aimé en savoir plus sur certains. En revanche, j'ai trouvé l'histoire d'amour un peu facile, même si rien de non plus bloquant. La plume de l'auteur se révèle vraiment incisive, entrainante et efficace, malgré parfois quelques métaphores un peu surprenantes. Un livre qui mérite d'être découvert selon moi si on ne veut pas fermer les yeux. En tout cas je continuerai à lire des romans de l'auteur sans souci.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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C'est quoi la science-fiction ?
Tout est une question de point de vue.
Pour certains, ce sera un bouquin qui se passe sur une autre planète, avec des vaisseaux de l'espace, des pistolets laser, des extra-terrestres.
Un truc futuriste, avec des combats dans le cosmos.
Un truc à la Star Wars.

Pour moi, la science-fiction, c'est d'abord une réflexion sur le monde d'aujourd'hui, qu'elle soit transposée dans celui de demain ou dans sa vision idéalisée (ou pas).

Demain, une oasis est une grande oeuvre de science-fiction avec un message fort derrière.
Un gratte-papier encombré d'un doctorat de médecine se retrouve du jour au lendemain kidnappé et transporté en plein milieu de l'Afrique, dans un camp de réfugiés où les gens meurent de faim, de soif, de maladie, de tout.
Qu'est-ce qu'il fait là ?

On peut accuser Ayerdhal de manichéisme, de bons sentiments, il en reste que son roman est extrêmement juste, provocateur, prompt à poser un raisonnement sociétal.
Bien sûr que c'est parfois un peu maladroit. Bien sûr que ça reste un peu bon enfant (bon enfant, le terrorisme ?), mais rien que pour avoir imaginé que la science-fiction, ça pouvait être aussi ça, cette vision et cette pensée du monde, je tire mon chapeau.

Incontournable.
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Un roman d'anticipation de très grande qualité.
J'ai pas décroché, l'histoire est très travaillée mais pas difficile à lire, les personnages sont tous remarquables que ce soit les salaud ou ceux qui ont une conscience, on fait dans la Medecine humanitaire mais sans mièvreries tout en ayant à l'esprit les code d'éthique et de déontologie des médecins et aussi des êtres humain, le tout sur fond de crise géopolitique et d'espionnage au sens large pour ratisser une organisation terroriste que je classifierai de "Robin des bois", l'Europe et les US (et les pays en voie de développement pris à la gorge par les deux autres) essaye de s'en mettre plein les poches alors que l'Afrique agonise en gigantesque charnier.

Je n'en dirais pas plus car chaque détails de l'histoire pourrait spoile et ce serait un plaisir gâché pour les futurs lecteurs.

Le format du roman est assez court, 237 pages, mais tout est dit dedans, une belle petite claque écolo humaniste !
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Un médecin est kidnappé à Genève. Il ne sait pas qui lui en veut, et comprend d'autant moins ce qui lui arrive qu'il est drogué pendant quelques jours. Les ravisseurs convoitent-ils ses compétence médicales ? Ou bien celles qu'il met en oeuvre pour une organisation intergouvernementale chargée du peuplement de planètes du système solaire ? le narrateur fait partager au lecteur sa lente découverte des motivations de ses ravisseurs. Il nous plonge aussi au coeur d'aventures à l'issue incertaine.

Dans ce roman d'anticipation, l'auteur nous amène à réfléchir sur de possibles conséquences d'une mondialisation économique ayant débuté par le colonialisme et se poursuivant par un impérialisme politique et économique qui entretient les inégalités entre nations. Cet ouvrage, réédité au Diable Vauvert, a initialement été publié en 1992, mais ses thématiques principales sont encore d'actualité : terrorisme, changement climatique, pauvreté avec ses corollaires - famines et épidémies… A travers le narrateur, chacun peut se sentir interpellé : au détriment de qui la prospérité de nos sociétés dites développées se fait-elle ? quels en sont les prix écologique et humain ?

Ayerdhal a écrit un roman d'anticipation, mais c'est surtout une critique du monde contemporain voire une chronique sociale qui j'y ai vu, avec une réflexion très poussée sur le développement économique, le progrès, les conflits de civilisations, le terrorisme, le libre arbitre.
Dans un genre littéraire très différent (l'anticipation), la démarche d'Ayerthal m'évoque beaucoup celle de Patrick Bard (policier, thriller). Même si vous n'êtes pas adepte du genre, vous pourriez apprécier ce roman, vous laisser porter par les aventures du personnage principal et suivre ses débats (intérieurs et avec son entourage) sur les thèmes précités. L'anticipation et l'intrigue en elle-même me sont en effet apparus comme de simples prétextes à l'exposé de réflexions de l'auteur.
Un excellent moment de lecture.

Je remercie Babelio et les éditions du Diable Vauvert.
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Il vivait à Genève, diplômé de médecine, mais travaillant derrière un bureau à l'Organisation Mondiale d'Expansion Spatiale. Son travail ne le rend pas heureux, mais enfin, il n'est pas à plaindre, il a un gros salaire. Il aurait pu vivre ainsi jusqu'à la fin de ses jours. Mais une nuit tout bascule : il se fait enlever, enfermer, bourrer de somnifères. Quand il se réveille, il est au milieu du désert africain. Ses mystérieux agresseurs lui confient alors la responsabilité médicale d'un village dans lequel ils l'abandonnent.

Le narrateur n'a pas de nom, il l'a perdu lors du kidnapping et se fait désormais appeler l'Interne. On découvre le monde par ses yeux et le constat est terrifiant : dans ce futur non daté, mais néanmoins assez proche, les pays riches, après s'être développés sur le dos des plus pauvres, avoir pollué la planète et réchauffé le climat, n'ont d'yeux que pour l'espace. le tiers-monde, laissé pour compte, crève de faim.
En dehors de la course à l'espace, le futur vu par Ayerdhal, c'est aujourd'hui, mais en pire. le texte date de 1992, mais il n'a malheureusement pas pris une ride.

D'un côté les riches, de l'autre les pauvres, on pourrait craindre le pamphlet moralisateur manichéen mais tout n'est pas si simple. Même si le capitalisme sauvage est désigné comme le grand fléau de ce temps, on ne peut pas dire que ceux qui luttent contre soient des anges pour autant. La fin (faim ?) justifient-elles n'importe quels moyens ? L'évolution du narrateur est très intéressante à cet égard.

L'aspect SF de l'histoire est assez effacé finalement, l'accent étant mis sur l'humain. On sent que l'auteur a écrit ce roman avec le coeur. le monde est dépeint avec beaucoup de cynisme et de dûreté. L'espoir n'y est pas totalement mort mais cela ne tient qu'à un fil. Certains passages sont insoutenables et prennent aux tripes. Les personnages sont bien écrits, complexes et leur évolution est crédible.

Avant d'entamer cette lecture, je ne connaissait pas Ayerdhal. Cette histoire riche en émotions m'a donné envie de découvrir le reste de sa bibliographie.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Ayerdhal est de la trempe de ces auteurs qui vous marquent au fer rouge. Sa plume est douée d'une vie propre, destinée à vous toucher en plein coeur, à fourailler dans vos émotions pour en extraire les plus brutes, celles qui sont profondément enfouies, et s'extirpent dans un soulèvement inattendu.

Ayerdhal ne m'a pas étonnée, je savais déjà par ses Chroniques d'un rêve enclavé qu'il pouvait me remuer, et je m'étais mise en condition, si tant est que l'on puisse se préparer à une nouvelle rossée émotionnelle ^_^
Et pourtant, il m'a encore cueillie à la racine !

Ne lisez surtout pas le synopsis, ne vous conditionnez pas à l'avance ! Vivez le choc en même temps que le héros de cette histoire, lui qui n'était absolument pas préparé à se faire kidnapper du jour au lendemain... C'est de la commotion éprouvée que l'impact recherché viendra. Et ensuite, après le temps des questions sans réponse, arrivera celui de l'âpre réalité révélée. L'absence de choix faisant naître une vérité qui s'imposera à lui, impitoyable et dérangeante. Celle que l'on préférerait refouler par commodité, mais qui exige une rançon pour peu qu'il nous reste un soupçon d'altruisme.

Dans le désert, à l'arrière d'une jeep vrombissante d'une révolte contenue, les questions assoiffent tout autant que l'aridité de l'environnement. C'est Ayerdhal qui est au volant, ne l'oubliez pas.
Les soubresauts du terrain accidenté ne sont rien comparés à la secousse émotionnelle ressentie lors des haltes, lorsque la poussière retombe et que la misère nous explose en plein visage.

Dans cette étendue de sable abandonnée de tous, Ayerdhal nous rappelle nos priorités, si jamais le monde de demain devait s'écarter de la bonne piste à suivre.
Aux côtés de ravisseurs employant des méthodes de terroristes humanitaires, qui n'épargnent pas leurs détenus, mais les confrontent à la dure réalité, Ayerdhal nous ballotte dans les dunes, révélant derrière la fenêtre du quatre-quatre ce que pourrait réserver un avenir laissant une partie du monde à l'abandon.
Un futur où l'ambition spatiale, coûteuse et égocentrique, se ferait au détriment des plus démunis.

Sous son blindage frappé du sceau de "thriller de science-fiction", ce récit embarque tout sur son passage, tant il est prenant et réussi. Et au détour de l'erg traversé, ses roues soulèvent des messages profondément humanistes, comme une tempête de sable laisserait ses grains s'infiltrer dans les petits interstices de nos esprits confinés par le confort et l'indifférence.
Une humanité qui exsude au point de se demander si l'auteur ne mêlait pas sa sueur et son sang à l'encre avec laquelle il écrivait ses romans.

Je réalise véritablement que lire un roman d'Ayerdhal, c'est comme partir sur une terre rocailleuse en nous délestant en chemin de l'indifférence crasse qui menace de nous coller à la peau. Cette lecture laisse le souvenir d'un baptême de sable asséchant les consciences léthargiques qui oublieraient un peu trop aisément que l'espoir d'une oasis doit appartenir à tous.
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(...)Il s'agit certes d'un roman de Science fiction, mais ne soyons pas plus aveugle que tous les jours, cette détresse, cette pauvreté, cette vie sacrifiée, elle est là en Afrique. Tous les jours pour mieux vivre, on range la situation dramatique de certains habitants dans un petit coin de notre cerveau. On ferme bien la porte à double tour et on jette la clé.

Ayerdhal ouvre toutes les portes fermées et ça fait mal. Il ne fait pas que dénoncer une situation, il le fait bien et avec des mots percutants. Jamais on ne pense à remettre en cause la plume de l'auteur, on l'oublie tant elle est efficace et au service de son sujet.(...)
Lien : http://www.leslecturesdemari..
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Médecin de formation et fonctionnaire planqué dans une grande administration de Genève promouvant la conquête spatiale, un homme est kidnappé et se retrouve quelques jours plus tard dans un camp au beau milieu du désert, très certainement en Afrique. Là, ses ravisseurs lui expliquent qu'il doit aider la population locale s'il veut survivre. Dans un premier temps, il ne pense qu'à une chose : s'évader...

A la fin du vingt-et-unième siècle (ou au tout début du suivant, ce n'est pas vraiment explicité), les pays occidentaux connaissent un nouveau boom économique grâce à l'essor spatial : stations orbitales de type Lagrange, exploitation minière d'astéroïdes, colonisation du système solaire par l'espèce humaine, etc. le gros problème de cette société du futur décrite par petites touches par l'auteur, c'est que si les pays occidentaux connaissent un regain de croissance et de confort matériel, c'est loin d'être le cas de tout le monde sur la planète. Un peu comme maintenant, me direz-vous. Oui, exactement, mais peut-être de manière exacerbée. le grand questionnement de ce roman, c'est justement de se demander pourquoi les pays riches vont coloniser et, pourquoi pas, terraformer des planètes aujourd'hui hostiles à l'homme, comme Mars, ou même Vénus, alors que la Terre elle-même connait des lieux inhospitaliers, parce que recouverts de déserts, et où les gens meurent de faim. Pourquoi donc aller dépenser des milliards pour une entreprise qui, au final, ne bénéficiera qu'à une toute petite partie de l'espèce humaine ? Cette réflexion transposée dans un monde futur plus que probable n'est que le reflet, à peine déformé, de ce qui se passe actuellement sur le globe, en 2014. Mais n'est-ce pas la le propre de toute bonne oeuvre de Science-Fiction ? Parce que même si ce livre est présenté par le nouvel éditeur du romancier (Ayerdhal est très fidèle aux éditions Au diable vauvert depuis ce roman-ci, justement) comme un thriller (ce qu'il est, par bien des aspects), c'est avant tout un roman de Science-Fiction, et un très bon.

Au final, c'est peu de dire que j'ai beaucoup aimé ce roman, très court et très bien écrit. Les événements s'enchaînent avec une efficacité effrayante (un peu trop vite, peut-être ; parfois certains événements manquent quand même de matière pour être crédible, mais peu importe). Quand on a ouvert ce roman, on ne peut le lâcher et le dévorer d'une traite. Un livre d'un humanisme sincère (sans naïveté je pense) qui fait du bien en ces temps où dominent le cynisme et le chacun pour soi...

Un roman qui a remporté le Grand Prix de l'Imaginaire en 1993, tout à fait mérité à mon humble avis.

A.C. de Haenne
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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