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Critique de Thaddeus


Une splendide fresque familiale sous l'Occupation. Pierre Michaud, père, honnête, bon patriote, employé consciencieux. La mère est a l'hôpital tout le temps du roman. La famille subit les pénibles restrictions de la guerre. Un jour, le père découvre les activités de ses fils. Frédéric risque sa vie en distribuant des tracts communistes, tandis que l'autre, Antoine, 16 ans, fait des millions grâce à des affaires sur le marché noir, entretient une maîtresse et fréquente des bars. le père, dans un premier mouvement, s'indigne de cet argent «sale», mais bien vite il considère cette fortune comme un don du ciel. «Celui qui fait la puissance d'un autre fait en même temps sa propre ruine», dit Machiavel, et il n'a pas tort. Si l'on peut faire un usage honnête de cet argent, il est bien mieux entre nos mains que dans les poches des autres. le père fondera une nouvelle entreprise qui lui permettra de faire sa richesse quand viendra la Libération.

Aymé utilise un procédé que je n'ai revu dans aucun autre roman. Au cours de l'histoire, de nombreux personnages secondaires croisent le chemin des membres de la famille Michaud. Ce sont des figurants d'importances minimes sur les événements. Aymé les dote de courtes biographies en notes de bas de pages. En quelques lignes, nous avons droit aux vies futures de ces personnages. Certaines sont déroutantes, mais toutes sont savoureuses à souhait.

Dans le film Cours, Lola, cours, il y un procédé similaire qui nous fait voir en quelques photos le futur des figurants rencontrés par la protagoniste.

Si jamais quelqu'un connait d'autres oeuvres qui se servent de dispositifs semblables, ne vous gênez surtout pas à me le faire savoir.
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