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Yves-Alain Favre (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070111572
1603 pages
Gallimard (13/02/1989)
4.69/5   21 notes
Résumé :

Ce volume contient les oeuvres suivantes : Brûlebois - Aller retour - La Table-aux-Crevés - La Rue sans nom - Le Vaurien - Le Puits aux images - La Jument verte - Nouvelles non publiées en librairie. Appendices : Les Jumeaux du Diable - Articles. Édition d'Yves-Alain Favre.

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce recueil prestigieux débute avec "Brulebois" l'histoire de ce doux vagabond, "aller retour", le deuxième récit, nous conte les aventures de Justin, puis avec "la table aux crevés" (prix renaudot 1929) Marcel Aymé nous fait vivre une tragédie à la campagne.
"la rue sans nom", "le vaurien", "le puits aux images" et "la jument verte" sont les 4 derniers romans de ce recueil.
En appendice suivent dix excellentes nouvelles jamais publiées en librairie et un roman qui n'a jamais été republié et ceci à la demande de l'auteur : "les jumeaux du diable", car il l'estimait - peut-être à juste raison - raté.
Et pour terminer ce magnifique ouvrage M.Aymé nous offre 16 articles et chroniques sur des sujets aussi divers que la sagesse du cancre ou la femme fatale.
Un livre indispensable pour les amateurs de littérature dont Marcel Aymé est un des plus grands des auteurs.
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D'un poème incompréhensible ou d'un roman finement insignifiant...... il disait que c'était de la bouillie pour les chats.

Quand les sermons dégoulinants de charité débilitante des cuistres germano-pratins ou assimilés croisent les imprécations rances des obscurantistes (in)suffisants, il est vital de trouver un refuge.

Or, pas un seul jour ne passe sans que tournoient, unis dans la ronde, les conformistes pourfendeurs du politiquement correct et les détenteurs d'une "légitimité transcendantale".

Que faire d'autre dans ces cas là, que de se tourner vers ceux qui ont tant oeuvré pour dénoncer avec Jean Richepin, tous les "rentiers, faiseurs de lard, philistins, épiciers " : George Brassens, Pierre Desproges, Philippe Muray…et Marcel Aymé.

Dans ce 1er volume de la Pleïade, on découvre les débuts du romancier et c'est déjà du pur bonheur.

Les haines recuites, les croyances, les lâchetés de toutes sortes, la mesquinerie, la médisance, la bêtise idéologique, tous les thèmes chers à Marcel Aymé sont là dès le départ. Mais Aymé n'est pas que porteur d'un réjouissant mauvais esprit. Porté par une plume sans défaut, il décape tellement fort et avec un tel humour, ces vieux planchers noueux recouverts d'ignorance crasse, de petitesse et de vulgarité, qu'il parvient à en faire ressortir des sentiments aussi indispensables que l'amitié (Brûlebois, et " La Lune"), la joie de vivre ou l'amour (l'Honoré de la Jument Verte").

"Brulebois", "La table aux crevés" et surtout "La jument verte", devraient être enseignés à titre obligatoire dans les écoles et en attendant ce jour improbable, on peut les lire chez soi, avec un sourire de contentement.

S'agissant de cette édition, on peut hésiter devant l'investissement et préférer commencer par l'acquisition des romans à l'unité.
Tous les choix sont bons en la matière.
Toutefois, il faut signaler la qualité remarquable de ces volumes de la Pléiade qui apparaissent (surtout les I et III) vite indispensables, si on dispose d'une vision pas trop dégradée (taille des caractères) et d'amis/famille prêts à vous les offrir (ne serait-ce que pour acheter une indulgence peut être utile, quand votre esprit sarcastique se sera trouvé encouragé par cette lecture).

Il ne vous restera plus qu'à compléter votre collection par quelques nouvelles, tout aussi indispensables ("Le Vin de Paris", voire "Le Passe muraille"…).
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2017: 50ème anniversaire de sa mort. Lisez, lisons, relisons Marcel Aymé !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
A quarante-cinq ans, le droguiste avait pris le mal d'amour et épousé une vierge fragile. La droguerie était bien achalandée ; Antoine Lesauveur y avait succédé à son père. Le commis, blond et maigre, était de l'espèce dévouée qui ne connaît jamais sa myopie. Un matin, Antoine Lesauveur dit à son commis :
"Vous travaillez consciencieusement, Dominique, je pense à vous augmenter".
- "Vous êtes bien bon, monsieur Antoine" répondit Dominique.
Et il rougit, parce qu'il croyait que le progrès était en marche. Cela fit plaisir au droguiste qui prit une pleine conscience de sa bonté ; et, comme il se méfiait d'une décision arrêtée sous l'empire d'un sentiment généreux, il différa de préciser les nouveaux appointements du commis. De ses doux yeux myopes fixant le patron, Dominique attendait un chiffre.
"Il faudra que vous veniez dîner un de ces jours avec nous", ajouta Antoine Lesauveur.
C'était la première fois que le droguiste priait son commis à dîner. Bouleversé, Dominique considéra que le monde était harmonieux, promis aux bons travailleurs. Il balbutia une action de grâces et, la mâchoire pendante un peu, attendit une date.
"Nous en reparlerons de tout cela", dit Antoine Lesauveur....
(extrait de la nouvelle "Augmentation" p1048)
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Vidéo de Marcel Aymé
Il était une fois un petit café-restaurant, entre ville et campagne, refuge d'une poignée de drôles d'oiseaux que le monde moderne n'avait pas encore engloutis.
« On boit un coup, on mange un morceau, on écoute des histoires. Toutes activités qui s'accommodent mal du va-vite. Chacun offre son grain de temps au sablier commun, et ça donne qu'on n'est pas obligé de se hâter pour faire les choses ou pour les dire. »
Madoval, le patron, Mésange, sa fille, Comdinitch, Failagueule et les accoudés du zinc – braves de comptoir… « Pas des gueules de progrès », ces gens-là, mais de l'amitié, des rires, de l'humanité en partage et un certain talent pour cultiver la différence.
Jean-Pierre Ancèle signe un premier roman tendre et perlé comme une gorgée de muscadet, aux accents de Raymond Queneau ou de Marcel Aymé.
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