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EAN : 9782290357545
320 pages
J'ai lu (02/03/2022)
3.78/5   39 notes
Résumé :
Deux femmes qui n’auraient jamais dû se rencontrer,
deux destins qui vont s’entremêler.

Claire a les ailes coupées depuis qu’elle a sept ans.

Comédienne, elle double davantage de personnages de dessins animés dans l’ombre des studios qu’elle ne foule de scènes de théâtre. Sa vie est au point mort. Jusqu’à ce qu’elle rencontre, par écran interposé, l’actrice principale d’une série argentine au succès fulgurant dont elle devient l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un roman qui monte en puissance au fur et à mesure que l'on tourne les pages. Il commence doucement. On découvre Claire, sa vie, son divorce, son peu d'entrain pour tout : son fils, son métier, sa mère, ses amours... Jusqu'au jour où la comédienne argentine qu'elle double dans une série à grand succès fait une tentative de suicide. Que va devenir Claire si elle ne peut plus être la voix d'Alma ? Ni une, ni deux, elle prend deux billets d'avion pour le Brésil où son actrice s'est isolée pour se reconstruire et part avec son fils pour essayer... quoi, elle ne sait pas encore. Mais elle trouvera bien le moment venu !

C'est un livre foisonnant où il n'est pas uniquement question de ce que je viens de vous dire. Laetitia Ayres y aborde la maltraitance familiale, le transgénérationnel que l'on subit sans en connaître bien souvent les raisons, les vocations perdues ou avortées... Dès les premières pages, le ton est donné :

"J'ai amené Clément, tu vois. Je ne sais pas où tu es, si je crois en Dieu et au ciel. Ne m'en veux pas, j'ai souvent pensé que, lorsque tu serais morte, je me sentirais libérée. J'ai plutôt l'impression d'avoir pris perpète."

Ce perpète-là, fait un beau premier roman ! Une autrice à suivre... Merci à Babelio et aux éditions Michel Lafon pour cette découverte !
Lien : http://page39.eklablog.com/m..
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Peut-on rester dans l'ombre de soi-même ? Deux femmes qui n'auraient jamais dû se rencontrer, deux destins qui vont s'entremêler.
Un texte qui met en avant deux héroïnes fragiles, deux femmes caméléon qui cachent leur mal-être en endossant la vie des autres, par le jeu ou par la voix.

Un bon roman policier plutôt habile et maitrisé sur la famille, les secrets qui empêchent d'avancer, les mensonges qui détruisent, la fragilité de l'existence. Une intrigue rondement ficelée dont les dernières pages vous réservent un dénouement inattendu
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Claire, divorcée, un enfant, une carrière à plat… comment peut-elle aimer la vie alors que rien ne lui réussi ? Actrice en mal de contrat, elle est aujourd'hui spécialiste du doublage de licornes dans les dessins animés. Jusqu'au jour où elle décroche une audition et devient la voix d'Alma, une comédienne argentine qui joue dans la série à succès Diosa. Au fil des épisodes, elle découvre Alma et s'identifie à celle dont elle connaît ou croit connaître les moindres mimiques, gestes, sentiments, faiblesses.

Le succès est au rendez-vous pour Alma. Mais la voilà rattrapée par un passé qu'elle a tenté de rejeter, par l'enfance et la famille qu'elle avait décidé d'oublier. En réaction à ces attaques, elle fait une tentative de suicide et part se mettre au vert.

Claire panique. Que va-t-elle devenir si son double disparaît des écran ? Claire ne fait ni une ni deux et part au Brésil avec son fils Clément pour rejoindre incognito celle à travers qui elle a enfin trouvé une raison de vivre. Comment l'aborder, que lui dire, comment expliquer son voyage, sa quête… autant d'interrogations auxquelles elle refuse de répondre avant de la rencontrer.
Clément profite de ces vacances de rêve au Brésil, cadeau d'anniversaire anticipé. Pourtant il a des difficultés à comprendre les silences, la relation étrange que Claire noue avec Alma, basée sur le mensonge, même par omission.

A travers l'histoire de ces deux femmes, l'auteur aborde de nombreux thèmes importants, la maltraitance, l'enfance difficile qu'Alma a vécue dans cette famille qu'elle rejette de toutes ses forces, mais aussi le deuil, la séparation, et tous les non-dits qui rendent la vie si difficile.

Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/04/11/matriochka-laetitia-ayres/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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C'est un premier roman réussi pour Laetitia Ayres. J'ai été happée par l'histoire de ces deux femmes, que tout sépare. J'ai aimé le voyage que nous offre cette histoire, de Paris à Jericoacoara.

L'auteure aborde dans ce roman des sujets difficiles, comme la maltraitance, le deuil, les mensonges et les non-dits. Sa plume est très belle, à la fois délicate et puissante.

J'ai beaucoup aimé les histoires de Claire et d'Alma. Je me suis attachée à ces deux femmes qui m'ont touché. J'aurais aimé que l'histoire de Claire, notamment avec le secret de famille qui l'entoure, soit plus détaillée. Ce secret n'est d'ailleurs pas le sujet principal du roman car la révélation est faite assez tôt et n'engendre pas de grosse réaction de la part de Claire.

La structure m'a un peu déconcertée au début, mais finalement ça marche bien. En effet, ce roman est décomposée en 3 parties, une pour chacun des trois personnages qui vont se rencontrer au Brésil. J'ai trouvé la fin surprenante, je ne m'y attendais pas du tout.

Matriochka est un roman bouleversant, où les personnages nous touchent par leurs failles et leurs doutes. C'est un roman à découvrir.

Je tiens à remercier Babelio et l'éditeur pour l'envoi de ce roman dans le cadre des Masses Critiques.
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Matriochka, c'est l'histoire de deux femmes que tout oppose et qu'un océan sépare mais que leurs blessures enfouies réunira jusqu'au drame qui les liera à jamais, comme ce tatouage de Matriochka gravé sur l'omoplate gauche de chacune d'elle.

Claire, comédienne, exerce dans l'ombre en étant doubleuse de dessins animés dans l'attente de l'envol de sa carrière, jusqu'au jour où elle se voit proposer de doubler l'héroïne principale d'une série à succès en Amérique Latine.
Dès qu'elle la voit apparaitre sur l'écran, elle est subjuguée par cette femme qui lui parait si familière et qu'elle n'a pourtant jamais croisé. Au point de partir à l'autre bout du monde à sa rencontre et à sa rescousse lorsque celle-ci sombre, rattrapée par un passé trop lourd à porter.

Alma a toujours rêvé d'être dans la lumière pour fuir une vie dans l'ombre des quartiers pauvres de Buenos Aires au sein d'une famille où elle s'est toujours sentie n'être que de passage, au point de s'inventer une nouvelle identité. Lorsqu'elle est trahie par les siens qui ont dévoilé ce passé qu'elle ne peut assumer, elle s'effondre et trouve refuge dans un hôtel au Brésil où elle retrouvera peu à peu goût à la vie auprès de cette française en vacances avec son jeune fils, qui l'intrigue cependant et chez laquelle elle perçoit une douleur enfouie.

Un premier roman réussi à l'écriture sensible et puissante à la fois, qui a travers l'histoire de cette rencontre, nous plonge dans le poids des non-dits, des secrets de famille et de ces absences pourtant si présentes, sur fond d'une empreinte musicale forte de ces musiques latines que l'on sent familières à l'auteure.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
D’où vient notre voix ?
Elle se forge sur son environnement, se modèle sur ce qu’elle entend, prend des accents, se coule sur le rythme de la langue dont elle dépend, mais son timbre, en voilà un mystère. Certaines voix sont des copies parfaites de celles de leurs parents, d’autres semblent autonomes, certaines évoluent dans le temps quand d’autres ne bougent pas d’un iota, il y a des voix de grands-mères qui deviennent aériennes, d’autres que la gravité rattrape, celles qui se cassent pour un rien, des mates et des brillantes, des blanches et des chaudes, des feutrées et des rauques, celles qui enchantent, celles qui font trembler, d’autres qui ne sont vraiment pas possibles.
Lorsque Julia et sa doubleuse sont face à face dans un studio, l’une aplatie sur grand écran et l’autre debout à la barre à quelques centimètres du micro, un même élan les habite. Une intention commune. C’est une condition nécessaire pour que le doublage fonctionne, mais ce n’est pas suffisant pour que la magie opère et que la voix du doubleur semble sortir du corps de l’acteur. Que les deux interprètes respirent ensemble, pensent ensemble, et que – grâce à quoi ? – on ne fasse plus la moindre différence entre ce que l’on voit et ce que l’on entend, que cela sonne crédible, plus encore, que l’on ne puisse pas imaginer d’autre voix pour jaillir de ce corps malgré leur éloignement géographique, temporel et physique. .... Ces alchimies tiennent du mystère, comme les belles rencontres. (pp.18-20)

« Doublage ». Un métier de l’ombre qui suinte l’aventure, avec des agents doubles, des secrets bien gardés dans des studios caverneux, un univers réservé à une poignée d’initiés. (p.21)

Je n’ai jamais su cocher la case « aigu », « médium » ou « grave » sans douter, je peux gueuler en voix de poitrine et faire tinter des notes cristallines, jouer les petites chipies comme les sorcières glaçantes, les jeunes garçons timides et les grands-mères déglinguées, sans oublier les licornes dotées de pouvoirs magiques. (p.22)

C’est un éclat de rire surprenant, d’abord contenu dans les graves avant d’escalader une octave d’un bond et de se répandre franchement comme un jet d’eau, un rire enfantin aux accents victorieux qui illumine son visage (p.40)

À travers les livres d’histoire, Sylvie étudie les Hommes et leur passé, les grandes figures, l’engrenage des guerres, les illusions de paix, les erreurs récidivées de toute part et de tout temps, les modes, les peurs universelles, les spécificités nationales. Derrière les dates, elle s’attache à décrypter la marche du monde. Comprendre un événement et les relations de cause à effet lui procure un sentiment de bien-être qu’elle ne soupçonnait pas. Si seulement toutes les actions pouvaient avoir une cause précise, expliquée noir sur blanc dans un livre. (pp.58-59)

Mon fils et moi ne nous sommes pas lâché la main de toute la cérémonie, je ne saurais dire qui tenait la main de l’autre, elles ont fini broyées comme nos cœurs et mouillées comme nos yeux. (p.66)

Un regard qui lui renvoie toute sa responsabilité à venir et lui intime d’être à la hauteur. (p.78)

Il faudrait aussi rappeler ces voix qu’on n’entendit plus jamais après : celles des parents s’adressant à leur tout-petit avec cette candeur qui semble stupide à ceux qui n’ont pas de descendance, cette douceur, ce miel, ce soleil dans la voix de Maman, son pouvoir rassurant, ces inflexions caressantes entièrement vouées à entrer en relation avec son petit enfant, à faire sourire son trésor. (p.103)

Trop de strass, de sourires millimétrés, de nœuds papillons et de robes vertigineuses, de blagues qui lui échappent, de discours et de publicités. La richesse affichée est violente, la beauté aussi. (p.155)

Son arbre est complet, ses branches nommées, son héritage scellé. Il l’est depuis toujours. Elle qui s’y refusait catégoriquement se sent à présent céder sous son poids. C’est un arbre dont elle craint l’ombre. (p.170)

Peut-être parce que, malgré tout ce qui les différencie, elles ont en commun cet endroit sombre qui affleure lorsqu’elles se regardent. (p.211)

elle doit se réveiller, et c’est en se répétant cette injonction qu’elle tombe dans les bras de Morphée, comme on tombe en arrière. (p.220)

Il est d’une beauté neuve avec sa peau brunie, ses cheveux tannés par le soleil et cet éclat dans ses prunelles. Il n’a plus l’air d’un sage petit garçon en attente de vivre. Lui aussi, ce voyage l’a réveillé. (p.231)

Le même sourire que lorsqu’elle repose un livre après en avoir lu les derniers mots jusqu’au point final, jusqu’à sentir le poids de la couverture se refermer sur ses doigts, les lettres imprimées passer du papier à son être, sentir qu’elle en est nourrie, différente, et davantage elle-même. Un sourire de gratitude. (p.234)

Les applaudissements claquent aux oreilles, ils sont vifs, désordonnés, insatiables, une pluie drue qui s’abat sur des carreaux de verre. Des Bravo ! hurlés par des voix aussi mal projetées que sincères viennent les ponctuer. La lumière dorée baigne désormais le public dont Claire découvre les yeux embués parmi les premiers rangs qu’elle distingue plus nettement. Certains se lèvent, d’autres les imitent pour saluer les artistes debout, on entend le bruit sec des strapontins qui se referment comme des huîtres. L’émotion est palpable, acteurs et spectateurs sont pris dans les mailles d’un même filet, ils sortent d’une mer de mots et de sentiments qu’ils ont bue ensemble, d’une certaine façon ils sont encore immergés dans la pièce qui vient de s’achever… L’émotion qui l’étreint vient de sources multiples qu’elle a du mal à nommer et qui se rejoignent pour couler de ses yeux. En elle, tout est froid et soumis à des vents contraires, tandis qu’à l’extérieur ce sont dorures et lumières, rouge velours et balcons sculptés. Le théâtre brille, le public ovationne. Personne n’est ému par la même chose, mais tout le monde est ému, l’espace entre chaque individu est devenu plus poreux, les solitudes sont moindres. Au centre de la ligne des saluts, Claire noue ses doigts à ceux de ses partenaires de jeu. Elle fait face à son fils, debout au milieu du troisième rang, à la place qu’elle lui a réservée, à côté de Paul. Ils sont si fiers, si beaux, le père et son fils qui se ressemblent tant, à un détail près, l’expression de leurs visages. (pp.265-6)
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Qu'est-ce qu'un geste malheureux ? Un mot malheureux ? Que signifient ces fameux "mots qui dépassent notre pensée" ? Ne la devancent-ils pas ? A partir de quand un geste malheureux relève-t-il de la maltraitance ?
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Choisissez bien vos mots, ils peuvent faire autant de ravages qu'un pavé dans la mare crée de remous.
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Au lieu de s'en inquiéter, elle constate à quel point cet accès de violence l'a soulagée, réalise qu'elle vient de découvrir un exutoire dont elle ne pourra plus se passer.
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Aujourd'hui, maman, c'est ton tour
J'ai emmené Clément, tu vois. Je ne sais pas om tu es, si e crois en Dieu et au ciel? e m'en veux pas, j'ai souvent pensé que, lorsque tu serais morte, je me sentirais libérée. J'ai plutôt l'impression d'avoir pris perpète.
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Videos de Laetitia Ayres (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laetitia Ayres
Retrouvez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/laetitia-ayres-matriochka-52688.html
Les bonnes fées semblent s'être penchées sur le berceau de Laetitia Ayrès. Déjà comédienne et chanteuse, la voici romancière avec ce premier titre « Matriochka ». Diplômé de sciences politiques, Laëtitia Ayrès décide de changer radicalement de vie pour vivre sa passion. La voilà en Argentine où, pendant plusieurs années, elle suit une formation lyrique à Buenos Aires. de retour à Paris, elle poursuit son apprentissage du chant tout en suivant parallèlement les cours du conservatoire. Depuis, la belle aventure se poursuit et on retrouve Laëtitia Ayrès aussi bien dans « La flûte enchantée » de Mozart au théâtre du Ranelagh, chez Offenbach dans « La Périchole » au théâtre du Trianon et à l'Espace Cardin que chez Shakespeare dans « le songe d'une nuit d'été ». La jeune femme ne cache pas son attirance pour la légende musicale de l'Amérique avec un spectacle formidable qu'elle a elle-même conçu et qu'elle promène sur les routes de France, « Judy, Brabra et moi » rendant hommage à l'âge d'or d'Hollywood et de Broadway. Mais c'est bien la romancière qui nous intéresse ici. Voici « Matriochka », son premier roman dans lequel Laetitia Ayrès distille quelques éléments de son parcours. Claire est une jeune femme d'aujourd'hui, elle élève seule son fils, Clément, qui entre dans l'adolescence. L'enfance de Claire a été choatique, entre un père absent et une mère frôlant la folie, alternant envers sa fille hystérie, violence et amour débordant. Fragilisée, Claire s'est fabriquée une autre vie en devenant comédienne. Mais les contrats qui la font vivre consistent avant tout à doubler le personnage d'un dessin animé, ce qui amuse beaucoup son fils mais la rend, elle, un peu amère. Claire est ce que l'on appelle une voix. Et tout change quand on lui propose d'être la voix française d'Alma Arenales, une jeune comédienne argentine, personnage principale d'une série TV qui cartonne et dont la carrière s'envole. Bien vite, Claire est fascinée par cette actrice. Certes, elle est sa doublure voix mais elle sent surtout chez elle des fragilités qui ressemblent aux siennes. Leurs chemins se croiseront dans les paysages grandioses du nord du Brésil pour un quitte ou double qui les feront grandir ou chuter. Avec une écriture maitrisée, une habile construction enchainant le passé et le présent, Laetitia Ayrès fait une entrée remarquée en littérature. On est séduit par ces deux héroïnes fragiles, deux femmes caméléon qui cachent leur mal-être en endossant la vie des autres, par le jeu ou par la voix. Un roman sur la famille, les secrets qui empêchent d'avancer, les mensonges qui détruisent, la fragilité de l'existence. Une intrigue habilement menée dont les dernières pages vous réservent un dénouement inattendu. « Matriochka » le premier roman de Laétitia Ayrès est publié aux éditions Michel Lafon.
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