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EAN : 978B087TQZ24W
340 pages
Stories by fyctia (07/05/2020)
4.63/5   12 notes
Résumé :
Jusqu'où iriez-vous pour défendre la Vérité ?
Maryland, 1715. Une jeune fille de la colonie, Melody Walker, est accusée de sorcellerie et d'hérésie. Thomas Dutourd est payé par plusieurs confessions pour la défendre pendant ce qui s'avère être un simulacre de procès : à Baltimore, où la cohabitation entre catholiques et protestants est de plus en plus compliquée, ce procès contre une quaker est la goutte de trop pour les minorités religieuses qui craignent le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Un tout grand merci à l'auteur pour m'avoir fait connaître ce superbe roman par la plateforme Simplement pro.Je l'ai beaucoup aimé et je pourrais en faire une très très longue chronique tant il y a d'aspects passionnants dans ce livre, mais je vais me centrer sur l'essentiel car les trop longues chroniques desservent les livres dont elles parlent.

Il s'agit d'un roman historique qui se passe en 1715 à Baltimore. Les colonies sont encore anglaises et l'affaire de Salem dans toutes les mémoires. Chaque colonie a été fondée par une confession pour fuir les persécutions en Angleterre. Mais les congrégationnalistes (version anglaise des Réformés, appelés par moquerie les Puritains) essaient de prendre la suprématie dans l'ensemble des treize colonies. L'histoire se passe dans le Maryland, destiné à l'origine aux catholiques, seule la Pennsylvanie accueille toutes les confessions. La jeune Mélody Walker, une quaker, est accusée de sorcellerie et d'hérésie, son procès va s'ouvrir et elle risque la pendaison. Toutes les confessions sont représentées au tribunal et elle est défendue par Thomas Dutourd, un Français de Louisiane. Les accusations s'enchaînent, Melody aurait fait un pacte avec le Diable et eu des relations sexuelles avec lui. Comme toujours dans ce type de procès, il s'agit de museler une femme libre et instruite qui dérange, car elle essaie de faire comprendre aux autres villageois les limites de leurs querelles confessionnelles. Elle est amie avec les Indiens et les esclaves, ce qui passent encore moins, elle ose prétendre qu'il s'agit d'êtres humains et pas de monstres à considérer comme du bétail. Elle milite aussi pour que les femmes soient instruites et non soumises à leur mari. Cette femme très en avance sur son temps ne peut que déranger, d'où l'accusation de sorcellerie. On suit tout le procès de la jeune fille avec les déclarations successives des différentes parties. A part Melody, on suit en particulier Thomas et sa femme Brigit qui cachent bien des secrets. Il y a une pointe de fantastique dans l'histoire.

Ce roman est vraiment passionnant et très bien documenté. Il peut se lire à différents niveaux selon nos intérêts personnels. Je retiendrai trois axes : théologique, politique et sociologique.

Les différents courants sont très bien expliqués, si je connais bien le catholicisme et les Réformés (dont je fais partie), je ne connaissais les Quaker que de nom et j'ai été vraiment très intéressée par la découverte de leur théologie. On voit bien le mouvement qui est à l'oeuvre à l'intérieur du protestantisme, depuis le tout début et qui continue de nos jours : Il se divise sans cesse. Deux siècles après la Réforme, il est déjà très morcelé et chacune de ses branches se réclament des principes fondateurs de la Réforme initiée par Luther (les cinq Sola). Et chaque nouveau réveil aboutit à une nouvelle dénomination, il y a vraiment de quoi se perdre dans notre cher labyrinthe ! L'auteur pose très bien ces éléments, qui façonneront l'histoire américaine. La théologie de la prospérité, chers aux évangéliques américains contemporains est déjà clairement en germe à cette époque.

Pour l'aspect politique, il est évident que les questions religieuses sont largement instrumentalisées. Il est clair que les autorités ne croient absolument pas à la sorcellerie mais utilisent les croyances populaires pour réaliser leurs plans. A cette époque, il n'est pas encore question d'indépendance, ni de près ni de loin, par contre les Anglicans, qui représentent le roi et les Réformés qui tentent de prendre le pouvoir s'opposent violemment, tant dans les colonies que dans la mère patrie où Jacques Stuart, prétendant à la couronne d'Ecosse et d'Angleterre s'apprête à faire la guerre au roi d'Angleterre avec l'aide des Français, ce qui met Thomas en très mauvaise posture.

Melody est une femme très en avance sur son temps. Ce roman nous montre la société américaine se mettre en place, notamment le racisme qui la gangrénera jusqu'à aujourd'hui. L'histoire du féminisme y est aussi en germe. Les personnages sont très fouillés et réalistes, la plume de l'auteur parfaite, ce roman est donc une totale réussite. Comme l'identité de Phébus n'est pas révélée, on peut espérer le retrouver pour un autre épisode que je lirai avec grand plaisir.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Retranscription du procès de Driller_Killer // dossier #666

(Le président prend la parole.)

— Madame Driller, Accusée, levez-vous !

(Elle se lève, endormie et chuchote “vont pas m'faire iech dès l'matin eux.”)

— Vous êtes soupçonnée d'avoir volé le livre de sieur (ou damoiselle) L.Azarii, nommé Pertinax, que plaidez-vous ?

— Que dalle gros ! Je l'ai gagné en bonne et due forme !

— Voulez-vous être jugée pour outrage à magistrat ?

— Nan, ça va aller mec.

— Je laisse la parole à l'accusation. Maître Killer ?

(Il se lève, regarde ébahi autour de lui, trouve fascinant la salle d'audience, et se rappelle soudain pourquoi il est là. "Putain ouais ! le procès !" Il se reprend et commence.)

— Votre Excellence, chers con patriotes… Nous sommes ici pour juger la dame Driller pour vol d'oeuvre, et non pas hors d'oeuvre mdr, (le silence se fait, plus lourd, la blague n'a pas marché). J'ai en ma possession la preuve que l'accusée a fait force de magie pour entrer en la possession de l'ouvrage dont il est question ici.

— Dites-nous tout roudoudou (avance le juge, des p'tits coeurs dans les yeux)

— M'dame Driller a usé de son charme pour entrer de force dans des concours divers et a finalement réussi à obtenir gain de cause. le livre fut sien légalement, mais moralement, n'en parlons même pas !

— C'est tout ce que vous avez à dire cher Ami ? (le juge est choqué de sa race)

— Bah ouais…

— Laissons la parole à Dame Driller en ce cas. (le juge se frotte le visage, dépité)

*******************************

Retranscription de la défense. (Driller prend la parole)

— Amis, Ennemis, tout ce que vous voulez. J'voulais ce livre, je l'ai eu. Je l'ai pas volé, et je regrette pas mon choix. Si j'dois croupir dans vos prisons, j'm'en bats les rouflaquettes.

— Pourquoi ? (s'étonne le juge)

— Ce livre m'a apporté du plaisir, de la connaissance, et des émotions. C'est quelque chose de pas courant d'nos jours vous savez ! Entre les chick-lits et autres niaiseries, (elle toussote et s'excuse en reconnaissant que chacun a ses goûts), j'suis tombé sur quelque chose de lourd. Vous devriez le lire, vous y apprendrez vos bases en matière de procès, parce que là c'est une vaste blague !

— Mesurez vos propos.

— 3 centimètres votre Seigneurie ! (des rires se font entendre, le magistrat tape un gros coup de tête sur la table pour réclamer le silence)

— Pardon votre Horreur. Je disais donc, ce livre est une bible d'apprentissage pour quelqu'un comme moi qui y connait que dalle à la religion dont il est question dedans (les différentes "antennes" autour du christianisme), c'est très instructif, il y a au début un rappel de son histoire et au fil des pages des annotations qui éclairent fortement les propos du livre, je n'ai presque pas dû aller sur google pour comprendre les subtilités des différences entre chaque “clan”.

— Et ensuite ?

— L'histoire ! Melody Walker, Thomas Dutourd, Tizwazo, Esi… Tous ces personnages, avec leur personnalité propre, la profondeur de leur vie… J'trouve ça si travaillé mec…

— Tizwazo ? Un nom particulier non ?

— Bah non, un p'tit oiseau quoi…

— Continuez.

— le procès de Melody se déroule du début à la fin du livre. On assiste à tout ! C'est génial l'immersion dans le tribunal, à cette époque ! On a des transcriptions, des témoignages, des annexes même, c'est ultra complet et détaillé ! J'ai adoré ça.

— Fort bien, mais en quoi l'histoire vous a plu, pourquoi cette… Melody a été jugée et surtout pourquoi tout le long de l'oeuvre ?

— Sorcellerie votre Erreur, elle est considérée comme Pertinax. L'intérêt du livre repose sur ce procès. C'est magistral.

— Pourquoi Sorcellerie ?

— Ha bah ça j'peux pas vous l'dire, vous devez le lire, j'veux pas spoil mec !

— Spoil ?

— Révéler toute l'intrigue. Parce que c'est vachement bien tourné ! Beaucoup de surprises tout au long du livre. Et aussi, l'auteur de l'oeuvre a vachement bien ficelé les choses, j'suis encore épatée !

— Bien… Bien bien… Mais je vous rappelle que le contenu du livre n'est pas l'objet de cette séance !

— J'men fous ! J'ai adoré le livre, et si je devais recommencer, le regagner comme ça, je le ferais ! Je regrette cependant ne pas avoir récompensé dûment l'auteur, il le méritait…

— Que comptez-vous faire pour remédier à ça ?

— Donner mon avis, le crier sur tous les toits ! Et vous ensorceler tous pour jouer ce procès, pour lui rendre l'hommage qu'il mérite !

(La salle se lève et applaudit, je ne sais toujours pas pourquoi…)

Fin de la transcription du procès de Driller_Killer // dossier #666
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Pertinax est, ni plus ni moins, un roman qui nous relate le procès de Melody Walker ; c'est un récit qui se déroule à huis-clos et le lecteur est en quelque sorte invité à infiltrer la communauté d'Elkton, agitée par le procès imminent qui s'étend sur sept jours.
Une semaine, c'est en effet le temps qu'il reste à Thomas Dutourd, avocat de la présumée sorcière, pour la tirer d'affaire. Thomas Dutourd, ça ne vous aura pas échappé, est un avocat français, ce qui lui vaut l'hostilité de bon nombre de personnages ; mais après tout, qui d'autre qu'un marginal pour défendre le cas de la paria de sa communauté ?

J'ai employé le terme de communauté au singulier et j'aurais aussi bien pu faire mention des communautés car à Elkton cohabitent les Catholiques, les Congrégationistes et les Quakers, ce qui donne lieu à de vives tensions religieuses.
Pour information, si vous n'êtes pas à l'aise avec ce qui a trait à la religion et à l'histoire, passez votre chemin. La complexité du contexte, bien qu'expliquée en préface, pourrait en rebuter plus d'un.
J'ai moi-même eu du mal à entrer dans le roman parce que l'histoire et la religion ne sont pas mes thèmes de prédilection, et que j'ai par moments eu quelques difficultés de compréhension. Pourtant, je me suis accrochée.
Je me suis accrochée, dans un premier temps, parce que la plume de L. Azarii est juste et incisive, malgré quelques coquilles qui sont passées entre les mailles du filet.
La plume est belle, certes, mais il m'en fallait plus pour aller au-delà de ma presque aversion des romans historico-religieux.
C'est l'originalité narrative adoptée par l'auteur qui m'a tenue en haleine, parce qu'en réalité, tout le récit est un défilé de témoins appelés à la barre, défilé alterne avec des scènes que je qualifierais de plus… mystiques. En tant que lecteurs, on est donc à la fois les témoins et les juges de ce procès, puisque le roman est ponctué par les divers témoignages des personnes appelés à la barre. Et ces récits se fraient une place dans notre esprit qui tente, qu'on le veuille ou non, d'établir LA vérité. Selon moi, ce sont les transcriptions du greffier qui constituent la force motrice du récit.
Dans la joute verbale au coeur de laquelle on se retrouve impliqué, il y a énormément de dialogues et je trouve que ce sont justement ces dialogues qui rythment le texte et le dynamisent ; si je suis restée jusqu'au point final du récit, c'est parce qu'à mon sens, ce roman est une oeuvre d'art, une véritable anamorphose. En effet on a BESOIN de cette multitude de personnages et de témoignages pour pouvoir saisir LA vérité qui est l'objet de notre quête, comme l'auteur l'annonce lui-même.

La diversité n'est pas exclusivement imputable aux témoignages bien qu'ils épicent incontestablement le récit ; dans le roman, les thématiques également sont plurielles : il y est question de sorcellerie, oui, de religion oui, de superstitions, aussi, mais également d'esclavage, d'homosexualité, et du danger que pouvait représenter la femme instruite à l'époque. Bref, il s'agit d'un roman qui explore l'humain et l'humain en tant qu'être faillible mais éminemment perfectible… l'humain dans toute sa contradiction, quoi.
J'insiste sur le mot contradiction puisque Pertinax est un roman qui n'était pas forcément à mon goût de prime abord, mais que je n'ai pas réussi à lâcher.

Pour parvenir à nous clouer à son récit, l'auteur a savamment distillé les ingrédients que sont une société pleine de secrets, une intrigue fouillée aux nombreux rebondissements, la résonance toute proche de la chasse aux sorcières, à Salem et la course au pouvoir, indissociable de toute une flopée de trahisons et complots en tous genres. Chaque anecdote, chaque témoignage a pour but d'attiser la curiosité du lecteur tout en réajustant sans arrêt sa vision des choses et j'ai apprécié de ne pas avoir su anticiper la fin du récit.

Finalement, la complexité du roman fait écho à la complexité de l'enquête que doit mener Thomas Dutourd dans un univers où les intérêts sont à la fois politiques, religieux, et personnels et la tension dramatique est constamment tangible.

Pour finir, sachez qu'en tant que lectrice, je me suis retrouvée tout aussi captive que la protagoniste lorsqu'elle était recluse dans sa cellule ; si elle, était en attente du verdict et du délibéré, moi j'attendais la vérité et c'est ce qui m'a poussée à tourner les pages, quelquefois de façon frénétique quelquefois de façon analytique, à la recherche, dans les retranscriptions du greffier, d'indices que l'auteur aurait pu semer pour nous aider ou au contraire, nous induire en erreur.
C'est une jolie découverte que j'ai faite en lisant Pertinax, et je suis contente d'avoir poursuivi cette lecture par laquelle je n'étais pas initialement convaincue. Je me répète, certes, mais j'ai aimé le côté anamorphique de ce roman que vous conseille d'essayer… si vous êtes amateurs d'art !
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Je tiens tout d'abord à remercier l'auteur pour l'envoi de son roman, un roman fort intéressant qui m'a fait découvrir des aspects de l'histoire américaine.

Baltimore dans le Maryland 1715, le procès de Melody Walker s'ouvre. Accusée de sorcellerie et d'hérésie, cette jeune Quaker est défendue par Thomas Dutourd, un français de Louisiane. Ce procès s'avère très particulier puisque ce sont le Révérend Hartwood, l'abbé McCoy et le clerc Richard Drew qui ont engagé l'avocat. Protestant, Catholique et Quaker unis dans un même but a de quoi questionner.
Le procès de Salem et l'exécution de Mary Dyer restent vivaces pour tous et chaque confession craint les retombées possibles. Mais est-il possible de sauver Melody Walker ?

En prenant pour point de départ cette parution au tribunal, l'auteur nous plonge dans la complexité des rapports entre les différentes religions qui tentent de s'étendre dans les différents états américains. Les conflits entre Puritains et Catholiques se multiplient. Je ne connaissais pas du tout les Quakers (ou Amis) et c'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai découvert les aspects très libres et très modernes de ce courant de pensée. A ce propos, le prologue est particulièrement bienvenu, il donne les grandes lignes d'un contexte historique complexe.

Le procès est mouvementé, entre joutes oratoires, témoignages accablants pleins de superstitions, point de vue scientifique, intérêts de chacun, Thomas n'est pas sans se laisser mener par d'obscures volontés.... le mystérieux Phoebus/Appolon tire les ficelles dans l'ombre... Dissimulation, perfidie, racisme, un brin de magie, tout concourt à rendre ce procès difficile et à entretenir le suspense.

La construction du roman est très intéressante, il y a des passages de narration mais aussi beaucoup de retranscriptions des heures du procès : discours, interrogatoires, plaidoyers... Cela rend la lecture vivante. Il faut aussi saluer le travail d'écriture de l'auteur, celle-ci colle parfaitement à l'époque choisie, tant par les tournures de phrases que par le vocabulaire, sans pour autant devenir indigeste.

Par delà le procès, émerge le personnage de Melody, lumineuse, moderne qui s'est confrontée à l'obscurantisme de son temps. Ses propres introspections, le récit des témoins, les impressions et découvertes de Thomas dessinent une figure féminine forte et attachante.

Mon gros bémol sera pour la fin que j'ai trouvée un peu trop mouvementée à mon goût et qui garde certains secrets qu'on aurait aimer comprendre. Mais peut-être qu'une "suite" est prévue. Ceci dit, je garde le sentiment d'une bonne lecture, intéressante à bien des égards.
Lien : https://chezbookinette.blogs..
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Ce livre est une vraie pépite ! J'ai adoré me plonger dans ce roman historique.

Nous assistons au procès de Melody, une jeune femme accusée de sorcellerie et d'hérésie. Thomas Dutourd, avocat, est appelé à la défendre et lui éviter le bûcher.

Pour commencer, ce roman m'a apprit énormément de choses, sur les Quakers, la société religieuse des Amis, etc... J'ai beau aimé l'histoire, c'est un pan historique que je connais peu, je connais peu de choses sur la religion, donc j'ai vraiment adoré découvrir tout ça au fil de ma lecture.

On ne sait pas grand choses sur les personnages, hormis sur Melody car sa vie et ses actions sont retracées au cours du procès. On y découvre une jeune femme charitable, bienveillante et qui fait preuve d'humanité. Elle recherche la paix entre les communautés, essaye de lutter contre le racisme et l'esclavage. Elle m'a beaucoup touchée.

L'intrigue est très bien réalisée, très bien construite, et contient des échanges rythmés, on ne s'ennuie pas un seul instant !

J'avoue avoir été un peu perturbée au début de ma lecture, par la forme du roman qui se présente à la fois en narration et en transcription de témoignages. Une alternance qui peu paraître étrange mais qui, finalement, est cohérente. En tout cas, cela ne m'a pas dérangé longtemps, je m'y suis faite rapidement et je pense que la plume fluide et agréable de l'auteur y est pour quelque chose. Ce style nous plonge en immersion dans le procès, j'avais l'impression d'y être !

Pertinax est un livre qui vous fera plonger au coeur de complots, manipulations, trahisons et qui vous étonnera par ses révélations !

Ce roman m'a fait passer un excellent moment, je ne peux que vous le conseiller !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
« Tu ne dois plus lui faire confiance. Elle fricote avec les esclaves d'Elkton et partage avec eux des rituels au clair de lune. »
Mary était catégorique. Rien ne nous assurait que Melody était aussi bonne chrétienne qu'elle le prétendait. Encore moins depuis qu’on la savait partageant des coupes d'alcools et festoyant avec nos esclaves. Et ce, alors qu'elle était toujours sans fiancé. Bien sûr, je ne voulais voir en ces paroles que des rumeurs et des inquiétudes liées à la différence, l'étrangeté du Nouveau Monde et la difficulté pour nous de nous y adapter. Puis Mary me rappela que mon mari allait tout droit à la faillite alors que les Walker n’étaient que plus prospères au fil des jours ; que nos frères fermiers criaient vache maigre alors que les Amis avaient toujours de la viande à table.
Avec le recul, et le temps, les propos de Mary me hantèrent. Après tout, n’avais-je pas souffert par deux fois à cause des manigances de Melody ?
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« Sautons les présentations, voulez-vous. Si nous sommes ici, c'est que nous savons chacun comment se nomme l'autre. »
Je n'avais eu le temps que de prendre place autour de cette table avant que Melody n'ouvre le bal d'une voix impétueuse. Ses conditions de vie pénitentiaires semblaient ne pas avoir entamé sa confiance.
« Je suis rassuré de vous trouver de si bonne composition. Je crains que le temps ne joue contre nous donc je suivrai votre conseil et commencerai par l'essentiel : êtes-vous bien traitée ? »
Melody prit un air de jeune fille effrontée avant de me répondre :
« Je n'ai à me plaindre de rien. Cela faisait longtemps que je souhaitais m'essayer au Cynisme.
— Votre humour vous honore. Je préfère reformuler ma question : recevez-vous les traitements dus à votre rang ?
— Je n'ai aucun rang, messire, se moqua-t-elle.
— Vous n'êtes pourtant pas une moins-que-rien, et certainement pas une criminelle.
— Comment expliquez-vous cette cage en ce cas ?
— Une manipulation des Puritains pour punir une bête récalcitrante.
— Est-ce ainsi que vous me voyez ?
— À regret, c'est ainsi que je les considère.
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Sire Thomas Dutourd, qui de mieux qu un Français en territoire ennemi pour défendre une hérétique en terre fanatique ?
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Le témoin rétorque qu il n y a jamais dans ce monde de raison suffisante pour suivre les recettes de bonnes femmes. Les chevaux sont des créatures de Dieu et c'est à lui de décider quand ses créatures doivent revenir à lui.
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