AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,55

sur 44 notes
5
1 avis
4
1 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
0 avis
« Juvenia », conte satirique qui mêle à la fois une vision de la société, de l'humour et du libertinage.

Quelque part en Europe, une loi interdit aux hommes de vivre avec une femme de plus de vingt ans sa cadette, sous peine d'être sévèrement punis. La société est chamboulée, les certitudes ébranlées, les couples illégitimes sont arrêtés.
Le livre commence le jour de la promulgation de la loi…

Nathalie Azoulai s'attache aux femmes de plus de 50 ans, parfois abandonnées au profit d'une plus jeune, qui vont avoir du mal à refaire leur vie, et se trouver réduites à n'être sollicitées que par des hommes plus âgés. A travers le destin de six personnages, l'auteure observe notre société et explore les méandres des parcours sentimentaux en faisant sauter les codes habituels. Sa manière légère d'aborder ce sujet et de forcer le trait a pour objectif d'amuser, de faire réfléchir et de jouer avec les fantasmes des lecteurs.

Nathalie Azoulai a pour habitude d'écrire des romans longs et mélancoliques, elle écrit ici un divertissement singulier. Elle va pour la première fois aussi loin dans l'humour et dans le libertinage en proposant des scènes et des détails crus assez inhabituels chez elle. Livre court, 120 pages, Juvenia se veut être un ouvrage drôle et divertissant, je me suis pourtant sérieusement ennuyé ; je n'ai jamais adhéré à cet humour et à ces détails crus qui n'apportent rien à l'histoire. Deux heures perdues.
Commenter  J’apprécie          290
Encore un livre qui n'a pas eu de chance : sorti le 18 mars au tout début du confinement et de la fermeture des librairies. Autant dire que si le nom de Nathalie Azoulai n'était pas pour moi lié au grand plaisir de lecture de Titus n'aimait pas Bérénice (malgré la déception ensuite avec Les spectateurs), la nouvelle m'aurait totalement échappé. C'est un tout petit roman (120 pages), un conte libertin précise la quatrième de couverture (et en effet, oui...) que l'auteure semble nous délivrer avec un petit sourire en coin et dans lequel elle explore les méandres de nos parcours sentimentaux en faisant sauter les codes. Et en tentant de venir au secours des femmes de plus de cinquante ans... (ah, j'en vois qui tendent l'oreille ;-) )

Quelque part en Europe, la République de Juvenia, très proche de la France. Impulsée par un nouveau gouvernement très féminin et féministe, une loi interdit désormais aux hommes de s'unir avec une femme de plus de vingt ans sa cadette et a fortiori les enfants qui pourraient naitre de telles unions. Stupéfaction, protestations, manifestations... rien n'y fait. Voilà ces messieurs invités à des stages de "rééducation" pour retrouver goût à la chair plus mature, réhabituer leur regard, leur toucher, autant par la théorie que par la pratique.

"Les plus jeunes firent d'abord la moue en déclarant impossible d'aller tremper dans des viscères aussi usagées mais leurs aînés, en carabins invétérés, répliquaient que c'était dans ce genre de viscères que les plus beaux vices errent, ou, pour les plus entraînés, que les plus beaux vits se serrent".

On le voit, l'auteure n'hésite pas à aller chercher l'inspiration du côté du 18ème siècle - l'une de ses héroïnes, Laure est d'ailleurs professeure de littérature du 18ème et le récit de la façon dont elle est perçue en tant que cinquantenaire par ses collègues est plutôt savoureux. A travers quelques profils "classiques" : Pierre, l'ex-mari de Laure qui l'a quittée pour Juvéna une starlette de 25 ans, Sabine la pédiatre de 64 ans qui devient soudain ultra désirable pour les octogénaires mais se découvre un réjouissant pouvoir d'attraction sur les plus jeunes et doit à son tour faire attention à ne pas enfreindre la loi... à travers ces profils, Nathalie Azoulai remet en question tous les schémas préétablis et fait voler en éclats les habitudes bien ancrées. Mais sous couvert de légèreté et de jeu (érotique mais pas que), elle passe en revue tout ce qui conduit à l'exclusion des femmes de l'espace amoureux et sexuel à partir de la ménopause, par une société obsédée par le jeunisme, et tout ce que cela implique en termes de désordres générationnels.

Voilà qui se lit avec plaisir et pourrait pimenter quelque peu les discussions de vacances en couple ou entre amis cet été. Et plus si affinités.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          160
Dans un avenir et un pays indéterminés, le 27 janvier est promulgué une loi interdisant l'union d'un homme avec une femme de plus de vingt ans sa cadette. Et des penses sévères sont prévues en cas de manquement à la loi.
Roman féministe qui tente de redonner aux femmes de plus de 50 ans une vraie place dans la société, conte farfelu et utopique sur les relations hommes-femmes, sur le sort des enfants nés d'un père trop âgé pour avoir le temps de les voir grandir et de les élever.
Mais je n'oublie pas le sexe, omniprésent.
Il y a sa conquête enfin autorisée aux femmes plus âgées, comme une revanche à prendre sur toutes ces jeunes filles au summum de leur beauté. Ces jeunes femmes à la plastique idéale et idéalisée par ces hommes en mal d'une seconde jeunesse et qui n'ont aucun scrupule à abandonner la mère de leurs enfants.
Un roman très court, un conte aussi cynique que parfois drôle et souvent grinçant dans lequel les hommes n'ont vraiment pas le beau rôle. À la fois expression de nos fantasme ou de nos angoisses inavouées sans doute !

lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/07/07/juvenia-nathalie-azoulai/
Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          110

samedi 28 mars 2020
Juvenia de Nathalie Azoulai



Surprise ! Aucun des romans précédents de Nathalie Azoulai ne nous laissait prévoir qu'elle put nous offrir un roman drôle ET coquin. Ni son prix Médicis en 2015 et encore moins "Les spectateurs" en 2018 ne permettait de penser que son imaginaire littéraire irait jusqu'à nous proposer une fable d'anticipation où l'on se goinfrerait, entre autre, de vieux clitoris avec gourmandise.
Sur un ton résolument féministe, "Juvenia" , tout en rendant un hommage appuyé à tout un pan de la littérature du XVIIIème siècle, se pose en parfaite réaction au phénomène Meetoo. Imaginez qu'une république européenne, vienne à légiférer sur le mariage en empêchant les hommes d'épouser des femmes de plus de vingt ans leur cadette. La société en est chamboulée. Les couples illégitimes sont arrêtés et placés séparément dans des camps de rééducation et les enfants issus de ces mariages placés en institution. Terrible direz-vous ? Oui dans un sens pour ces proscrits et pour la société car il va falloir s'aimer entre personnes de la même génération. Non, dans un autre sens, car toute une population de femmes délaissées, en général à partir de la cinquantaine, va retrouver petit à petit une vie de plus en plus riche, surtout sexuellement...
Très court ( 120 pages), très cru ( on appelle une bite une bite), très satirique ( le conte permet de grossir le trait avec humour ), très écrit ( style évoquant les écrivains libertins du siècle des Lumières ), très critique ( normal, un regard féministe et critique sur nos sociétés court tout au long des pages), "Juvénia" se lit d'une traite avec un très grand plaisir. On en sort revigorer, ardent et heureux de voir une auteure sortir ainsi de sa zone habituelle de confort avec talent.
Lien : https://sansconnivence.blogs..
Commenter  J’apprécie          70
« Juvenia » un facétieux conte pittoresque et une belle démonstration de la séduction des femmes mûres que nous offre Nathalie Azoulai.
C'est la Guerre des sexes, déception en cascade, l'auteur s'amuse avec les codes du libertinage.
L'humour est réel tout le long du roman, faisant de Juvenia un ouvrage divertissant, auquel je n'ai pas adhéré, pourquoi ? Je n'en sais rien.
Alors lisez Juvenia et en discute !

Commenter  J’apprécie          61
Petit roman féministe dystopique amusant, promulguant une loi qui limite strictement la différence d'âge entre couples homme/femme à 20 ans. Cette mesure autoritaire est censée bénéficier surtout aux femmes et pénaliser surtout les hommes, le plus souvent concernés. C'est évidemment un prétexte pour prétendre émanciper les femmes qui se mettraient soudain à érotiser leurs relations sexuelles. Un regard sur les statistiques prouverait facilement que très peu de couples sont affectés par ces mesures, à l'exception des protagonistes de l'histoire qui s'en donnent à coeur joie et plus…. Cette petite farce sympathique a le mérite d'évoquer les inégalités de genre encore très fortes et de fantasmer leur réduction en redonnant aux femmes une plus grande confiance en leur sexualité.
Commenter  J’apprécie          20
Féministe sans aucun doute. Un style plutôt soutenu, faut s'y faire. Je dirais plus cynique que drôle pour ma part, et coquin ça c'est sur, je dirais même que le sujet central reste le sexe.
Alors une loi pour interdire les "séniors" de se marier avec des personnes de 20 ans de différence....l'idée est loufoque mais des lois loufoques y'en a d'autres. Trouver un remède pour repousser la date de la ménopause, ça va pas non!!!!! je crois qu'une fois que t'as élevé tes mômes tu peux prétendre à un peu de paix quand même ;-) Des recherches pour éviter les "emmerdements" de la ménopause oui plutôt, parce que c'est pas top la recherche dans ce domaine, mais bon ça touche pas les mecs du coup....
Moi je pense que le féminisme passera par l'éducation des futures générations, des filles comme des garçons; les lois, la répression, les amendes ne changent pas beaucoup les esprits.
Commenter  J’apprécie          21
Comme souvent, çà démarre bien et puis çà s'essoufle.
Dans la république imaginaire de Juvénia (c'est-à-dire chez nous) une loi vient d'être promulguée qui risque de changer bien des choses : il est désormais interdit à un homme d'épouser (ou de vivre avec) une femme de plus de 20 ans sa cadette. Et réciproquement mais cette situation est plus rare.
Nathalie Azoulai nous raconte avec humour les conséquences que la loi aura sur la vie de quelques personnages. C'est dans un style très lèché que cet humour éclate, créant par là une opposition originale entre la phrase dans son ensemble et les mots crus qui la composent.
le roman ne fait que 127 pages, mais l'autrice n'a pas tenu jusqu'au bout : les vieux finissent par forniquer sans arrêt, à deux ou à trois peu importe. Et l'humour a disparu…
Commenter  J’apprécie          00
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (92) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4872 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}