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EAN : 9782818041383
320 pages
P.O.L. (04/01/2018)
2.48/5   27 notes
Résumé :
Dans le salon d’un petit appartement, un enfant de 13 ans, sa petite sœur et ses parents regardent la télévision. Le général de Gaulle, président de la République, y donne une conférence de presse qui les sidère. Celle du 27 novembre 1967. L’enfant comprend en direct qu’on peut avoir à quitter son pays natal, comme ses parents chassés de chez eux quelques années plus tôt. Bouleversé, il veut savoir comment ça s’est passé et questionne ce premier exil. Il leur demand... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Peut- être suis - je la seule ?
Impossible de suivre ce roman.
Pas de dates, ni prénoms, ni situation pour se repérer, seule la conférence de presse du Général de Gaulle pour s'orienter , car toute la famille la regarde, inquiéte ou passive, en direct, en 1967., le 27 novembre, à 15 heures .........
Le fils , dont nous ne saurons jamais le prénom , treize ans , comprend qu'on peut quitter son pays natal , lequel ? Égypte ? Un pays d'orient sans doute,........sa langue, sa culture , sa maison.
On devine que ses parents ont été chassés de chez eux quelques années plus tôt.
À toutes ses questions , personne ne répond vraiment .
Il a une petite soeur handicapée de la hanche ,12 ans les séparent ...... un ami Pepito dont la mère Maria, couturière douée crée des modèles inspirés du cinéma de Hollywood, Rita Hayworth, la MGM ...Olivia de Havilland, Marlene-Dietrich , .Kim Novak, ..et beaucoup de références ........pour sa mère : dont on n'en peut plus d'entendre parler des magazines des années 4O qu'elle a conservés et de satin , de brocart , de tulle, de velours, de la robe des rêves de la mère, et encore de fourreau rouge ......les robes blanches, les robes bleues , les fronces , les volants , les ceintures ......... Trop de description des tenues de la mère tuent la description..........
La référence constante aux films hollywoodiens lasse et l'on ne sait toujours pas où l'on va .........il est très rare que je me montre négative mais là , avec la meilleure volonté pour comprendre je suis restée "spectatrice" , coincée dans mon train , à l'aller et retour à tenter de décrypter........
Peut- être , était - ce le but ? Après tout ........
Dommage !
Je ne connais pas l'auteur !
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Dans les années 60, un jeune garçon de treize ans se pose des questions sur la vie en général et sur l'exil de ses parents, juste avant sa naissance, en particulier.
Mais il n'obtient guère de réponses.
Son père est plus préoccupé de politique et du général De Gaulle que des questionnements de son fils.
Sa mère est plus passionnée par les tenues des vedettes hollywoodiennes des années quarante, dont elle connaît la vie et les films par coeur, que des attentes du garçon. Heureusement qu'il a sa toute petite soeur à qui il voue une véritable passion.
Natahalie Azoulai a parfaitement réussi à se mettre dans la peau d'un enfant.
Le cheminent des pensées, la curiosité,les questions, les ruses, les frustrations, les obsessions, les angoisses....
Je trouve tout parfaitement maîtrisé.
Et c'est une réussite justement d'avoir raconté tout ça par le biais d'un enfant qui voit la vie par le prisme de ses parents et des quelques adultes qu' il côtoie.
J'ai beaucoup aimé l'atmosphère de la famille, des progrès des années 60, comme l'arrivée de la télévision en même temps que celle de la petite soeur, des confidences avec Maria, la couturière attitrée, des délires de la mère sur les acteurs américains.
Beaucoup de choses sont suggérées plus qu'affirmées, et ça donne un ton particulier au roman.
Je vois que les critiques ne sont pas très élogieuses , et pourtant, personnellement, j'ai trouvé ce livre vraiment sincère et puissant.
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Les spectateurs.... Je ne connaissais pas Nathalie Azoulai et quand je ne connais pas c'est toujours avec une certaine impatience que je débute une lecture car je suis dans l'attente, l'espoir d'une belle découverte.

Je suis entrée confiante dans le récit mais très vite troublée : pas de prénom, peu de lieux, quelques dates.... quelques aller-retours dans le temps. Au bout de quelques pages les questions surgissent : mais qui sont-ils, d'où viennent-ils, pourquoi cette fuite, pourquoi ne lui en parle-t-on pas. le seul élément daté qui fournit quelques pistes : le discours du général de Gaulle le 27 Novembre 1967 où il affirme, entre autres sujets la légitimité du peuple juif et qui réjouit toute la famille de ce petit garçon de 13 ans. Au moins cela a le mérite de vite aller chercher des informations pour mieux situer le contexte.

C'est à travers lui que le récit se construit, à travers ce qu'il voit, ce qu'il entend, ce qu'il vit et ressent. Au sein de sa famille peu d'explications : une mère obsédée et ne vivant qu'à travers le cinéma hollywoodien, faisant confectionner par une voisine, Maria, les robes des actrices en fonction des situations. Un père qui suit les événements politiques et participe à des manifestations après un discours de reconnaissance et de légitimité, qui espère un retour dans le pays d'origine (Égypte ?), une soeur, handicapée à la naissance par une luxation de la hanche, un ami Pépito, fils de Maria.

3 Parties, un récit narratif, beaucoup de il, de elle, de répétitions de faits, peut-être comme les pensées et questions qui tournent en boucle dans la tête de l'enfant, mais il n'est pas le narrateur, qui lui est extérieur. J'ai trouvé cela long, parfois ennuyeux, répétitif, morne un peu comme cette famille dont chaque élément vit dans son monde : le père avec la télévision, symbole de leur intégration dans ce nouveau univers, et le Général, porteur de toutes leurs espérances, la mère avec ses stars et Hollywood, le fils qui cherche à comprendre ce que l'on ne lui a pas expliqué, et une petite soeur qui "rampe" et trouve auprès de ce grand-frère un peu d'attention et d'affection. Mais une conversation surprise révélera un secret au jeune enfant qui va le bouleverser et lui faire douter du peu de certitudes qu'il possède, le seul moment peut-être où le récit rebondit et offre un intérêt car en quelques pages tout est dit sur cette famille.


Je n'ai rien ressenti, c'est assez froid et distant. On ne ressent pas grand chose pour les personnages à part peut-être pour Maria, sorte d'esclave subordonnée aux désirs de la mère pour la confection de ses parures. Cette mère qui n'emportera dans l'exil que ses revues sur le cinéma, si précieuses car elles sont sa nourriture, sa ligne de conduite. Nous sommes spectateurs d'une tranche de vie, celle d'une famille obligée de quitter son pays natal, sa position, quitter l'orient pour l'occident, quitter des certitudes pour des questionnements.

J'ai trouvé cela assez long, répétitif et j'ai eu plusieurs fois le sentiment que le récit n'avançait pas, que j'avais déjà lu certains passages, il faut souvent se situer par rapport aux il, elle etc..... j'ai trouvé que cela alourdissait l'ensemble. Je ne m'étendrai pas plus, c'est un style qui ne me correspond pas, un sujet déjà traité dans d'autres livres mais de façon plus directe, plus claire : j'ai eu l'impression à plusieurs moments que le livre n'avait pas été relu et corrigé......

Livre lu dans le cadre du Prix du Roman France Télévisions 2018
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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En novembre 1967, un grand frère protecteur essaye de reconstituer l'histoire de ses parents qui ont quitté leur pays (probablement la Tunisie) au début des années cinquante.
Un nouveau poste de télévision est livré afin de voir les émissions en couleur - il en fut de même dans ma famille, soit dit en passant.
Un discours de de Gaulle irrite le père, coléreux au point de cracher sur l'écran, mais pas le fils, grand admirateur du Général.
C'est l'époque de la guerre des six jours, entre Israël et les pays arabes, tous se rendent à une manifestation de soutien à ceux (les colons israéliens) qu'ils pensent risquer d'être rejetés à la mer, mais ce fut le contraire et cela, l'autrice ne le mentionne pas. L'adolescent, en découvrant peu à peu l'histoire familiale, apprend que l'on peut avoir à quitter sa terre du jour au lendemain mais ne réalise pas que cela arrive à d'autres aussi.
La mère, frivole, ne pense qu'à se faire faire des robes, calquées sur celles des actrices du cinéma muet, par sa couturière attitrée, qu'elle épuise littéralement, jusqu'à en mourir.
La petite dernière, victime d'une luxation congénitale de la hanche, fait l'objet des soins attentionnés de son grand frère, par ailleurs horriblement jaloux.
Bref, je n'ai pu apprécier pleinement ce roman tant les personnages me sont antipathiques, en particulier la mère.
De nombreuses questions restent sans réponse, malgré la quête du narrateur.
La fin est cependant assez belle.

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Le 27 novembre 1967, à 15 heures, toute la famille est devant le poste de télévision pour regarder la conférence de presse du Général de Gaulle. A treize ans, il comprend qu'on peut avoir à quitter son pays natal, sa langue, sa maison. Bouleversé, il ne sait plus qui il est, d'où il vient ni même où il doit aller. Aucun enracinement n'est possible tant qu'il ne connaît pas les raisons qui ont poussé ses parents à fuir leur pays quelques années plus tôt.

"De quel pays sont-ils vraiment les patriotes?"

Le père, bien qu'investi politiquement (il est de toutes les manifestations), reste très évasif sur leurs origines et les raisons de leur départ. Un gouffre le sépare de son fils qui, lui, est né en France.

"Il cherche à savoir qui est ce vieux, où est ce mur, mais son père ne lui répond que du bout des lèvres et sans détail. Pourquoi ne pas m'expliquer? proteste-t-il. Parce que toi tu es né en France. [...] Alors pourquoi m'avoir emmené avec toi? insiste-t-il. Pour que tu voies. Que je voie quoi? Je ne sais pas, que tu voies."

La mère, quant à elle, affronte cet exil drapée dans son rêve hollywoodien. Elle ne cesse de feuilleter ses catalogues Photoplay et commande les robes des stars de cinéma à sa voisine d'origine portugaise, Maria, couturière hors pair. Pour la mère, chaque année, chaque événement, lui rappellent un film, une actrice, une robe. Elle traverse les rues de ce nouveau pays comme une star monterait les marches d'un grand festival.

Lui est un jeune adolescent intelligent, à l'écoute, ouvert sur le monde, la politique et la culture. Il se met un point d'honneur à chercher dans son dictionnaire les mots employés par les journalistes ou les médecins qui suivent sa petite soeur atteinte d'une luxation congénitale de la hanche. Il sent bien qu'il est différent des autres. Sa mère ne cesse de regarder sa chevelure dense et crépue avec un air désapprobateur alors qu'elle passe avec ravissement ses doigts délicats dans les boucles soyeuses de Pepito, le fil de Maria, lui aussi enfant d'immigrés. Avec ce geste anodin en apparence, une jalousie mêlée de compétition s'immisce entre les deux amis.

Un soir, pendant que Maria crée une nouvelle robe à sa mère, il s'allonge près de Pepito, endormi. Derrière cette fine cloison qui le sépare des deux femmes, il tend l'oreille et découvre enfin ce qu'il s'est passé le jour du grand départ de ses parents. En interceptant ces confidences qui ne lui sont pas destinées, l'enfant reconstitue les menaces, les adieux, l'exil et recoud les différents pans de son histoire. Alors, de la manière la plus universelle qui soit, il décidera de ne jamais avoir à subir ce que ses parents ont subi :
"Après l'allemand, il apprendra l'anglais de Hollywood, l'italien de Flynn, le portugais de Pepito, qui l'immuniseront contre les microbes et les départs puisque les langues s'emportent, ne pèsent rien que les heures qu'on passe à les apprendre et qui se volatilisent sitôt formée la première phrase correcte. Bien moins que des valises ou même des drapeaux."

Entrer dans Les Spectateurs de Nathalie Azoulai c'est accepter d'entrer dans un univers familial en pointillé, de ne pas trouver de réponses à ses questions. Qui des personnages ou des lecteurs sont vraiment les spectateurs?

Tout commence avec les protagonistes. D'eux, on ne connaîtra jamais ni les prénoms, ni le nom. de leurs origines, on ne pourra que déduire (au prix d'une bonne connaissance historique) qu'ils ont été expulsés du Maghreb ou d'Egypte en 1954. On pourra également émettre l'hypothèse qu'ils appartiennent à la communauté juive en lisant la fureur du père lors du discours du Général de Gaulle qui condamne l'occupation des territoires palestiniens par Israël. Il entraînera alors son fils dans une manifestation de soutien à l'Etat juif. Ne pas rendre limpides les origines de cette famille m'a vraiment déroutée. Je ne parvenais pas à suivre le fil de leur vie, à comprendre les origines de leur exil. Je me sentais frustrée, incompétente voire ignare concernant cette période historique (qui, il faut bien l'avouer, est loin d'être aisée!). J'ai failli refermer le livre en raison de ce trop-plein d'ellipses. Alors, je l'ai posé et j'ai relu le titre Les Spectateurs. Cela m'a sauté aux yeux, il ne me fallait plus chercher à tout comprendre. Juste me laisser guider, accepter une part de mystère, avancer sur des sables mouvants comme le jeune protagoniste. Pourquoi moi, lectrice, parviendrais-je à m'enraciner dans une histoire qui n'est pas la mienne, alors même que ce jeune adolescent n'y arrive pas? Je ne suis que spectatrice...

La grande erreur serait d'appréhender ce livre comme le récit d'une histoire propre à une famille. Au travers de pans entiers passés sous silence, c'est l'universalité de la rupture, de l'abandon, de l'exil, du départ sans retour possible qui est mise en exergue. La force de ce livre se trouve justement dans ces pointillés que chaque déraciné pourra combler avec son histoire personnelle.
Lien : https://mespetitescritiquesl..
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critiques presse (3)
Actualitte
02 août 2018
Avec ce récit, où l’anonymat et l’éparpillement des petits indices approchent l’universel, nous sommes spectateurs d’une myriade de tableaux de l’intime, émouvants et souriants, ouverts vers l’ailleurs ! « Il » apprendra assez tard l’origine de son prénom, dont il a eu si souvent honte.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LePoint
12 février 2018
Dans « Les Spectateurs », Nathalie Azoulai scrute les non-dits et les rêves de l'exil, à travers le regard d'un enfant dans les années 1960.
Lire la critique sur le site : LePoint
LaCroix
09 février 2018
Lauréate du prix Médicis en 2015 pour le beau « Titus n’aimait pas Bérénice », Nathalie Azoulai signe un roman mystérieux et poétique sur le déracinement.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
"Des petits sons, des mots, des gestes agacés, des mouvements de tête erratiques puis soudain, une impulsion plus longue, ample, balancée, qui déroule la question: De quelle patrie sont- ils vraiment les patriotes ?"
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De là-bas, elle n'a pas rapporté grand-chose, quelques vêtements, quelques objets, sa pile de "Photoplay". Il lui demande souvent de lui décrire ce moment où il a fallu faire ses valises, il veut qu'elle lui raconte par le menu comment on s'y prend pour quitter sa maison, son pays, ce qu'on décide d'emporter, de laisser, le regard qu'on pose sur les choses, le temps dont on dispose pour faire ce tri.
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Au salon, son regard se pose d'emblée sur la photo de ce grand-père resté là-bas, trop vieux et trop malade pour partir, dit-elle dans l'escalier, voyant peu à peu son monde se réduire aux dimensions de sa maison, son fauteuil, son lit, et quand il s'entend demander, vous vous êtes embrassés ? vous avez pleuré ? tu l'appelais papa ? il sait désormais que, sous ses questions, il cherche une image, une scène précise ; ce moment où les familles se fracturent, se fendent, où les enfants partent vivre et grandir là où leurs parents ne sont jamais allés, n'iront jamais.
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Quand la nuit tombe, quand le parc se vide, il vient s'asseoir et il parle au hêtre pourpre. Deux fois centenaire, expliquent les jardiniers. Quand il leur demande s'il mourra, ils répondent qu'il était là avant eux et qu'il sera là après eux. Il n'ose demander s'ils l'incluent dans ce "eux" mais cette réponse l'enchante, comme si le temps devenait une ligne continue, sans suture ni fracture, comme s'il était possible d'être né quelque part, d'y vivre et d'y mourir.
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Sur le trajet du retour, elle peste, soupire, ne cesse de dire qu'elle déteste la télévision, que c'est le diable dans la maison, qu'elle préfère le cinéma. Elle verra désormais les films sans avoir à sortir de chez elle, dit son père, en chemise de nuit même si elle veut. Et pourquoi pas en chaussons ? Un film, ça se regarde habillée et maquillée, cingle-t-elle. Jamais elle ne supportera d'être ainsi diminuée face à toutes ces actrices pimpantes.
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Videos de Nathalie Azoulai (46) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nathalie Azoulai
Rencontre avec Nathalie Azoulai à l'occasion de la parution de Python aux éditions P.O.L.


Nathalie Azoulai est née en région parisienne. École Normale Supérieure et agrégation de lettres. Vit et travaille à Paris. Elle a notamment publié chez P.O.L La fille parfaite (2022), Clic-clac (2019), En découdre (2019), Les spectateurs (2018) et Titus n'aimait pas Bérénice (2015, prix Médicis).
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05/03/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite (https://ausha.co/politique-de-confidentialite) pour plus d'informations.
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