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Critique de motspourmots


J'ai tellement aimé Titus n'aimait pas Bérénice que ce nouveau roman de Nathalie Azoulai est le premier sur lequel je me suis ruée lors de ma première virée en librairie début janvier. Me voilà donc bien marrie d'avoir à faire part ici de mon immense déception après cette lecture dont j'attendais tant. Car je n'ai rien retrouvé de ce qui m'avait fait vibrer, notamment cette écriture pleine de charme au service d'une langue magnifique. Tout m'a semblé plat, nébuleux, compliqué. Je n'ai pas du tout été embarquée, je me suis ennuyée et me suis surprise à de nombreuses reprises à laisser mon esprit s'échapper - ce qui n'est jamais bon signe.

Nathalie Azoulai met en scène une famille à travers les yeux du fils de treize ans dont on ne connaîtra jamais le prénom même si l'on comprend au milieu du récit que ce prénom est l'une des clés de l'énigme qu'il cherche à résoudre en s'interrogeant sur le passé de ses parents. Nous sommes en juin 1967 et la famille est réunie devant le poste de télévision et la conférence de presse que donne le Général de Gaulle. A travers les échanges entre les grandes personnes et les bribes d'actualité qu'il découpe consciencieusement dans les journaux, le jeune garçon essaye de reconstituer les événements qui ont précédé l'arrivée de sa famille en France. Sa mère était enceinte de lui lorsqu'ils ont été chassés d'un pays d'Orient, là encore pas nommé (pays du Maghreb ? Égypte ?) et tout en lui interroge ses origines. Il tente de décrypter les colères de son père face aux discours politiques ou bien encore le comportement évaporé de sa mère qui s'identifie à une star de cinéma et ne se réfère qu'à sa collection de Cinéplay dans lesquels elle fait copier les modèles de robes des actrices par son amie Maria, voisine et couturière. Qu'ont-ils laissé derrière eux ? Que représentent leurs enfants nés en France et détachés de leurs origines ?

Il semble que trop de flou ne me réussisse pas... Il m'a fallu rechercher des infos sur cette conférence de presse pour en connaitre le contenu et tenter de décrypter un peu le propos de l'auteur. Plutôt séduite au départ par le personnage de la mère, sa fascination pour le cinéma hollywoodien des années 40 au point de se comporter sans cesse comme une actrice elle-même, c'était plutôt cocasse, voire émouvant... sauf qu'au bout de cent pages de détails de robes et de scènes de films, ça lasse et ça finit même par énerver. Trop nébuleux, trop cérébral peut-être... chercher sans cesse des clés, ça fatigue et quant on n'a pas forcément le bagage pour les trouver, ça déçoit.

Inutile de s'étendre, je n'étais clairement pas dans le lectorat cible de ce livre, vraiment très très différent du précédent. Certains seront séduits par l'atmosphère, je peux le comprendre et j'ai d'ailleurs lu quelques articles qui m'ont a priori démontré que je n'avais sûrement pas saisi la quintessence du propos. Tant pis. J'assume mon échec et je m'en vais relire quelques phrases de Titus... histoire de ne pas rester fâchée avec l'auteure.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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