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EAN : 9782365772426
160 pages
Urban Comics Editions (01/07/2013)
4.25/5   4 notes
Résumé :
Réédition avec numérotation des tomes différente de celle de Panini Comics.
Que lire après 100 Bullets, tome 11 : Un trône pour deux (Urban Comics)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Droit de succession (épisodes 64 à 69). Il contient les épisodes 70 à 75, initialement parus en 2006, écrits par Brian Azzarello, dessinés et encrés par Eduardo Risso, mis en couleurs par Patricia Mulvihill, avec des couvertures de Dave Johnson. Il faut impérativement avoir commencé la lecture par le premier tome.

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Épisodes 70 à 74 - Ronnie Rome relève les compteurs auprès de commerçants, dans le cadre d'un racket de protection. Son frère Remi Rome se livre à des petits trafics de son côté, avec quelques interférences dangereuses sur les affaires du boss de Ronnie. L'un des 2 a reçu la mallette de l'agent Graves, mais le doute plane pour le lecteur sur lequel l'a reçu. À Atlantic City, le Trust tient une nouvelle réunion au sommet pour prendre en compte les évolutions survenues dans les tomes précédents. En particulier il faut désigner le successeur d'Axel Nagel qui avait 2 enfants : Anna et Lars. Sauront-ils se mettre d'accord sur qui doit prendre la tête des affaires ?

Et oui, il restait encore un minuteman à découvrir (ce n'est pas une surprise, son visage était encore dans l'ombre lors de la scène d'exécution sur un quai dans le tome précédent). Et oui, les changements ne sont pas terminés au sein du Trust. le lecteur découvre comme à chaque fois des pièces du puzzle qui s'emboîtent avec de plus en plus d'autres, et un nouvel individu embringué dans des petites combines dangereuses qui ne le rendront jamais riche, un smicard du crime. C'est là aussi une des grandes forces de cette histoire : mettre en scène la criminalité dans ce qu'elle a de plus ordinaire, du petit truand de rue jusqu'au sommet des grandes familles. Par ce contrepoint narratif, Azzarello met en évidence qu'il s'agit exactement des mêmes comportements, des mêmes ambitions qui façonnent la vie à tous les niveaux, qui enferment ces individus dans destin inextricable. Chaque personne est le fruit de son environnement, et le niveau social ne change rien au prix à payer, aux conséquences à supporter pour les actes commis.

Au-delà des révélations morcelées, le lecteur peut apprécier aussi chaque fil narratif, même détaché de l'intrigue globale. Azzarello a le don pour ne pas se répéter d'une mallette à l'autre. Cette fois-ci, le lecteur plonge dans un trafic de viande, il voit l'amour filial s'exprimer, il voit ce fiston qui habite encore chez sa maman. Il apprécie la similarité des individus en train de se nourrir, soit dans un intérieur modeste, soit à partir du plateau de chambre d'un hôtel de luxe. Il peut comparer les méthodes dont usent les uns pour influencer les autres, là encore en comparant ce qui se fait en bas de l'échelle avec ce qui se passe en haut. À la fin la mort violente sera tout aussi repoussante quel que soit le milieu social.

À nouveau le scénario d'Azzarello comprend de magnifiques moments visuels que le talent de Risso porte au-delà de tout stéréotype, ou d'image déjà vue. En fonction de sa sensibilité, le lecteur pourra prendre plaisir à regarder les étals d'un marché couvert, à voir un balayeur noir jovial, à sentir la tension palpable lors de la collation après l'enterrement, ou ressentir un sentiment coupable à la vue de Rome en slip, ou frémir à l'idée de l'usage qu'il sera sûrement fait de cette scie pour découper la viande froide, ou sourire de manière crispée en voyant un frère tourner l'autre en ridicule à cause du cadeau d'anniversaire de leur mère (utilisation très pragmatique du sèche-cheveux), ou apprécier la sensation de farniente au bord de la piscine avec Megan. Et ces épisodes réservent plusieurs moments d'une violence hors norme, avec 2 mentions spéciales. La première correspond à une page de l'épisode 71 dans laquelle Lono s'imagine en train d'exécuter les membres du Trust, 9 cases impitoyables. La deuxième correspond à la révélation de la véritable personnalité du dernier Minuteman, avec une grande cicatrice sanguinolente sur le visage, puis en train de se soulager. Son attitude semble encore plus intense que celle de Lono (si, c'est possible).

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Épisode 75 -2 punks de classe moyenne font la manche auprès d'un asiatique assis sur un banc. Il a un pistolet à la main, et une mallette à coté. Il vient juste de recevoir ce cadeau de la part de l'agent Graves. Les 2 punks vont mendier plus loin et interpellent Lono pour solliciter sa générosité.

Azzarello s'amuse avec un nouvel attributaire de la mallette, et un discours en 2 temps, le premier de l'agent Graves, le second de Lono, pauvre individu dont la tête a été mise à l'envers 2 fois. Azzarello s'amuse bien à intégrer l'expression anglaise "Get away with murder" dans un contexte qui lui donne tout son sens. Risso est comme d'habitude parfait avec des dessins qui font si bien apparaître les fluctuations d'emprise d'un individu sur l'autre. de toute évidence, il ne faut pas être bien futé pour demander l'aumône à Lono.

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L'image globale devient de plus en nette au fur et à mesure que les pièces s'assemblent ; ça promet pour le tome suivant : le sens de la chute (épisodes 76 à 83).
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Toujours aussi vertigineuse, la narration est vraiment excellente. L'histoire est un brin difficile à suivre du fait des nombreux personnages mais l'ensemble est très agréable à feuilleter. On navigue entre les hautes sphères des riches familles du trust et les bas-fonds des docks, des bars miteux, où se traînent les hommes de mains, à la fois dangereux et insaisissables, même pour le lecteur.
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