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100 Bullets tome 14 sur 15
EAN : 9782365771047
152 pages
Urban Comics Editions (16/11/2012)
4.18/5   14 notes
Résumé :
Réédition avec numérotation des tomes différente de celle de Panini Comics.

La fin est proche… Les anciens Minutemen se sont retrouvés et mènent la purge des membres du Trust. Tous convergent vers le lieu de leur dernière charge : un domaine où Augustus Medici, l’Agent Graves et Javier Vasco règlent leurs comptes autour d’un verre de vin. (contient 100 Bullets # 89-94)
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à le grand nettoyage (épisodes 84 à 88). Il contient les épisodes 89 à 94, initialement parus en 2008, avec un scénario de Brian Azzarello, des dessins et encrage d'Eduardo Risso, une mise en couleurs de Patricia Mulvihill et des couvertures de Dave Johnson. En VO, Azzarello avait choisi de découper son récit en 13 tomes (nombre bien sûr symbolique), le dernier regroupant les épisodes 89 à 100. du fait de l'importante pagination (302 pages), Urban Comics a découpé ce tome en 2 parties pour la version française.

Rapide retour en 1961 pour une scène dans laquelle l'agent Graves effectue une exécution sommaire dans une chambre d'hôtel, à l'issue de laquelle Javier Vasco et Augustus Medici font le point. de nos jours, tout semble aller pour le mieux pour l'agent Graves qui offre le champagne à Dizzy Cordova. Dans la rue à New York, un grand frère introduit le jeune Pippen Huff dans les affaires. Pippen (12 ou 13 ans) reçoit un flingue et sa mission : protéger son coin de rue contre les concurrents (dealers d'un autre gang). Will Slaughter accomplit la mission qui lui a été confiée. Etc.

Pour Azzarello, ces 6 épisodes et les 6 suivants ne forment qu'un seul et même chapitre qu'il a intitulé "100 bullets". Pour le lecteur, il est hors de question de commencer par ce tome. le scénario continue de gérer avec une grande habilité des situations qui se sont construites sur les 88 épisodes (un peu plus de 1.900 pages) précédents, brassant une bonne quarantaine de personnages, dans des lieux divers et variés, majoritairement aux États-Unis, mais aussi en Europe (Paris et Rome). Pour le lecteur assidu ayant commencé avec Première salve, il faut consentir un effort de mémoire pour garder à l'esprit l'état du puzzle (identité et allégeance des personnages, objectifs à demi formulés des uns et des autres, trahisons diverses et variées qui n'étaient peut-être que des stratégies de façades pour certaines). Beaucoup de situations conflictuelles trouvent ici une résolution, enfin il ne s'agit pas d'une résolution à proprement parler, mais plutôt d'un affrontement débouchant sur une nouvelle configuration à plusieurs niveaux, à la fois pour les personnes face à face, mais aussi pour le Trust, pour l'agent Graves...

À un niveau plus primaire, le lecteur sera enfin récompensé de sa patience en découvrant un complot initial expliquant (ou au moins justifiant) tous les meurtres auxquels il a assisté depuis le début de la série, ainsi que les agissements de l'agent Graves. Il y a même une scène de 8 pages (en 3 parties) qui donnent des informations sur l'origine et l'approvisionnement des fameuses mallettes contenant une arme à feu et 100 balles inidentifiables.

Les pages d'Eduardo Risso ont atteint un niveau d'efficacité imposant le respect. La complémentarité développée entre textes et dessins est d'une telle sophistication que le lecteur peut ne pas s'en apercevoir. L'impression de surface est que ces 6 épisodes se lisent très rapidement, semblant presque ne rien contenir. Une fois refermé le tome, le lecteur sera pris de vertige s'il tente de faire le point sur ce qu'il a lu et vu, et sur les avancées de l'intrigue. Azzarello découpe sa narration en courte scènes aux dialogues concis et brefs. Risso semble aérer chaque case la rendant lisible avec une sensation d'immédiateté. Tout ce montage participe à une lecture rapide et facile. Pourtant dès que le lecteur commence à prêter attention, il s'aperçoit que chaque lieu est défini dans les détails, ceux-ci pouvant être concentrés dans une image, ou répartis sur plusieurs. Il n'y a aucune possibilité de se tromper sur la scène en train de se dérouler car Patricia Mulvihill compose des camaïeux permettant de comprendre s'il agit de la même séquence d'une page à l'autre, ou si la narration est passée à un autre endroit et d'autres personnages.

Prises une par une, ces pages comprennent toutes des trouvailles visuelles remarquables. Alors que l'agent Graves prend de plus en plus de place dans la narration, le lecteur peut examiner l'évolution de son visage au fur et à mesure des informations qu'il reçoit. Il n'y a aucun doute qu'il s'agit d'un vieil homme sec, il n'y a qu'à regarder les plis de peau sur son cou. Discrètement, Risso joue avec les expressions de ce personnage, le rendant incroyablement expressif, sans rien perdre en nuances. Au fil des épisodes, certaines images ressortent par leur originalité, à la fois en termes de rendu, mais aussi par la manière dont elles s'intègrent parfaitement à la séquence, malgré l'incongruité de ce qui est représenté. Quelques exemples : une pile d'ovales verts (une plante d'appartement dans la pénombre), une main ornée de grosses bagues dorées en train de remonter la braguette d'un jean, laissant voir le début du ventre plat (incroyable cynisme par rapport à la séquence), une main en train de caresser la tête d'un brave toutou (la maman des frères Rome), une chaussure (avec encore un pied et une cheville dedans) en train de voler dans les airs, une casquette perforée par un trou de balle encore fumant, une vieille dame qui s'est fait pipi sous elle, la tête de Lono représentée comme s'il s'agissait d'un grand gorille (épisode 94), etc. L'intelligence visuelle de Risso est telle qu'il est possible d'apprécier un dessin pour lui-même, qu'il sait redonner du sens et une force visuelle aux prises de vue les plus classiques. Elle est également si élaborée que chaque séquence est une leçon de découpage, de mise en page. Comme dans les tomes précédents, Azzarello et Risso pensent chaque page de telle sorte que les images apportent des informations supplémentaires par rapport au texte, elles portent plus de la moitié de la narration, dans une complémentarité parfaite.

Le tome 13 en version originale dispose d'une introduction assez lapidaire de Brian Azzarello, s'étendant sur les remerciements pour les artistes qui ont collaboré avec lui, et un court paragraphe sur son intention. Il insiste sur le fait que cette série décrit une vision fantasmée des États-Unis et que tout ce qu'il souhaitait en dire, il l'a placé dans la bouche des personnages. Avec cette remarque en tête, le lecteur lit d'une autre manière les sentences des uns et des autres, en y voyant les commentaires de l'auteur sur la violence, les liens familiaux, le changement inéluctable, le poids de son milieu sur la vie d'un individu (pauvre Pippen), etc. Azzarello et le lecteur ont dans ce tome et le suivant une conscience aigüe que la fin du voyage est proche et que ces épisodes constituent la dernière chance de plonger dans ce monde hypnotisant, qu'ils valent bien un effort d'écriture et de lecture. Les machinations à l'intérieur des machinations continuent de broyer les individus dans le grand finale (épisodes 95 à 100).
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Brelan d'as ou branlant d'os ?
Treize familles mafieuses se partagent les affaires les plus lucratives du pays et les Minutemen assurent le service d'ordre au cas où un des membres du Trust dérape mais la machine de guerre est déréglée et les sept Minutemen survivants agissent au gré de leurs pulsions, de leur ressentiment et d'alliances aussi incertaines qu'imprécises. Augustus Medici, l'agent Graves et Javier Vasco discutent autour d'un bon verre comme si le monde s'écroulant à l'entour n'était pas un chaos de violence, de sexe et de sang dont ils portent une responsabilité accablante. Dans cette démence aveugle où toutes les goinfreries s'expriment, Pippen, tout jeune dealer se voit confier par le caïd du gang un flingue afin de nettoyer la rue de la concurrence.
Brian Azzarello a l'art d'introduire des histoires dans son histoire et de syncoper son récit, passant sans transition d'une situation à l'autre, enjambant d'un coup les distances, télescopant les temporalités dans l'immédiateté de l'action. La difficulté pour le lecteur n'est pas de s'y retrouver dans l'histoire car la narration est fluide mais de connaître les raisons d'agir de chacun. Eduardo Risso est un dessinateur exceptionnel travaillant en symbiose avec son scénariste. Bien que le graphisme de Risso puisse se satisfaire du noir & blanc, la coloriste Patricia Mulvihill participe à la mise en lumière du grand oeuvre. Il ne reste plus qu'un album avant que la fin ne sonne pour tous ces êtres de papier mais leurs vices, leurs désirs et leurs élans continueront d'inonder le monde.
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L'avant-dernier tome de cette saga prévue en 100 épisodes contient les cartouches #89 à #94. À l'approche du dénouement de ce polar hardboiled, Brian Azzarello trouve encore quelques balles dans l'un des tiroirs de ce récit compartimenté avec grande maestria. Si cela fait déjà un petit temps que les membres du Trust retournent leurs vestes et que leurs Minutemen changent de camp tout en devenant de plus en plus incontrôlables, « Dernières cartouches » emmène progressivement le lecteur vers un final qui s'annonce explosif.

L'auteur bouge donc les dernières pièces sur le grand échiquier qu'il a imaginé, fait un peu de ménage, règles les derniers comptes et défait encore quelques alliances. Cole Burns rejoint la bande de Lono, Rémi se prépare à abattre une nouvelle cible, tandis que Slaughter compte définitivement mettre fin à la distribution des fameuses mallettes. Malgré ces derniers préparatifs souvent sanglants, tout semble converger vers la demeure de Augustus Medici, où Azzarello nous réserve un cliffhanger de format lors des retrouvailles entre Dizzy et Lono.

Brian Azzarello démontre donc une nouvelle fois sa capacité à gérer l'ambiance, ainsi que sa maîtrise de la narration. Et malgré une fin qui se rapproche à grands pas, il trouve encore le temps d'introduire un nouveau personnage : un jeune dealer nommé Pip' qui reçoit comme mission de s'occuper d'un gamin portant un cartable rouge. Ce petit récit parallèle ne laissera pas le lecteur indifférent et contribue à entretenir l'atmosphère violente qui accompagne cette saga depuis le début.

Je pourrais également à nouveau vous parler du sens du découpage extraordinaire d'Eduardo Risso, de la symbiose parfaite entre le dessinateur et son scénariste ou même des splendides couvertures de Dave Johnson... mais je risque de me répéter.

Bref, « Dernières cartouches » n'est pas seulement l'avant-dernier volet de cette série, c'est surtout un excellent tome... comme tous les autres d'ailleurs.

Incontournable donc !
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Les exécutions se poursuivent, on sent qu'on approche du dénouement, il ne reste plus grand monde debout. Différentes histoires racontées en parallèle qui trouvent leur source quelque part dans ce vaste récit. On n'est pas obligé de remonter aux origines à chaque fois pour comprendre l'ensemble. Cela suit son cours, mais on est sur la braise, on ne se doute jamais de ce qui va arriver, le climat est angoissant. Les dessins sont toujours aussi bons, la colorisation permet de suivre les histoires multiples sans confusion possible. du grand art.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
« La stupidité m’amuse.
− La stupidité m’attriste.
− Vraiment ? Pourquoi ?
− Parce que les gens ne font des choses stupides que quand ils n’ont pas d’autre choix.
− Mon cul. Les gens sont stupides parce que c’est facile. Parce qu’ils ne veulent pas choisir. Mais ce qu’ils ne comprennent pas, c’est qu’être stupide est un choix. Admirer le plateau d’argent … Ignorer la merde qui s’entasse dessus … »
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« Il faut boire de la vodka quand on mange des huîtres. Le vin et le champagne entrent en compétition avec l’océan. La vodka … améliore. »
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- Tu parles trop. Des fois, ce que t'as en tête devrait y rester.
- Mon cul, ouais. Celui qui dit pas ce qu'il pense fait rien qu'à se prendre la tête sur ce qu'il aurait dû dire. Le trip "et si...", ça rend malade, tu piges ?
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- Les gens sont stupides parce que c'est facile. Parce qu'ils ne veulent pas choisir. Mais ce qu'ils ne comprennent pas, c'est qu'être stupide est un choix. Admirer le plateau d'argent...ignorer la merde qui s'entasse dessus...
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