Joker : Mauvaises fréquentations

Les dessins sont gros, burinés, avec des plans sur les visages précis, les rides et la laideur… Les gros plans sur les dents… Les cicatrices…

Joker sort de l'asile, réussissant à convaincre le personnel d'Arkham qu'il n'est plus fou. Jonny, un homme de main, se porte volontaire pour accueillir le Joker à la sortie de l'asile. Bien vite, les deux hommes vont devenir proches, voir amis, mais Joker ne supportera pas que Jonny s'excuse – encore un caprice. Jonny prend le Joker pour modèle, il lui semble le comprendre. Il sera un de ses plus précieux et fidèles alliés.

Enfin un livre où le Joker fait des (pas trop mauvaises) blagues. Il est censé être un clown. Mais quat il s'agit de lui inventer des blagues… Les scénaristes sont souvent absents.

Croc sera également l'un des plus proche de Joker; lui servant de « gros bras ». Harley nous honore de sa beauté et de son goût pour le tir… Absurde comme le Joker, il n'y a rien à comprendre… Mais fidèle dans ce tourbillon…

Jonny a une meuf qui veut lui faire signer les papiers du divorce, et Joker trouve en le Pingouin Cobelpot un moyen de faire fructifier son argent, afin de reconquérir ce qu'il appelle « sa » ville (Gotham). Mais bien sûr, Batman ne sera pas d'accord.

Batman qui s'auto-accuse d'avoir contribué à l'émergence du Joker. Avec un certain chapeau rouge…Qui était plus idéaliste fut un temps…

Je trouve que l'intitulé « mauvaises fréquentations » est tout à fait approprié. Mieux encore que de percevoir l'histoire du Joker a travers le clown, je la perçois à travers l'oeil innocent et neuf de Jonny. Jonny est un voyou pas trop pourri à la base mais qui au contact du Joker va se salir les mains davantage et encore davantage… Pour quoi, la richesse ? La gloire? Non même pas. Juste pour être le « bon petit chien » du Joker, cette némésis de Batman, charismatique, désenchantée, réelle, brutale.

Scénario : L'archétype du héro (ou anti-héros) qui sort d'un passé galère avec les mains dans les poches, et qui doit reconquérir ce qui lui appartient, bit by bit… le charisme de l'alcool et des vies violentes… 9/10.

Talent : Un très bon talent, que ce soit dans les graphismes ou au niveau du scénar' on y trouve son comte : 9,5/10.

Originalité : Comme je l'ai dis les dessins et la représentation du Joker ne sont pas loin d'être inédites. 8,5/10.

Note Globale : 9,5/10.
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Deux histoires composent cet album : "Mauvaises fréquentations" et "L'homme qui rit".

La première est scénarisée par Brian Azzarello et dessinée par Lee Bermejo. Autant dire que j'ai adoré le travail de ce dernier !
Une ambiance dure, glauque et sombre au programme. L'histoire lui permet de dessiner quelques-uns des mythiques personnages de l'univers Batman et c'est un pur régal.
Le scénario commence avec une improbable sortie du Joker d'Arkham. Pas une évasion, une sortie !
Autant dire que ce n'est pas l'idée du siècle...

Si à mes yeux l'univers Batman vaut surtout pour son incroyable galerie de super-méchants, le Joker est tout en haut du panier et cette histoire de "mauvaises fréquentations" est une interprétation de premier ordre.

La seconde, scénarisée par Ed Brubaker et dessinée par Doug Mahnke, apparaît malheureusement comme un peu fade en comparaison.
Le dessin n'a rien d'exaltant, mais l'histoire - une variation autour de l'arrivée du Joker sur la scène - est solide. Et laisse une large place au Dark Knight, alors qu'il n'est presque qu'un figurant de la première.

Cet album, proposé dans le cadre de l'opération d'été d'Urban Comics, vaut largement le maigre investissement qu'il représente !
Et au passage : Lee Bermejo, un nom que je coche et que je vais m'empresser de retrouver.

Le Joker est relâché de l'asile d'Arkham et Jonny Frost est chargé d'aller l'accueillir à sa sortie. (Pour une fois qu'il sort par la grande porte, il fallait bien marquer le coup…). Mais la folie du Joker est loin d'être apaisée, et il compte bien reprendre la main sur Gotham City.
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Est-ce que je viens d'avoir un coup de coeur pour un comics ? On dirait bien… 🖤
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J'ai pris une claque au niveau graphique ; les dessins sont juste dégoulinants de noirceur et de précision. Ils créent un climat glauque et sombre, et entraînent le lecteur dans les bas-fonds de Gotham. Et lorsque le Joker fait office de guide, croyez-moi, la folie ne plane jamais très loin…
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Ce Joker justement, (qui est je crois le vilain le plus apprécié de bon nombre d'entre nous), est fascinant. Sa démence vous enveloppe lentement, insidieusement, telle un virus que l'on vous injecte dans le sang (Quoi ? Qui parle de vaccin ici ? Personne !) et qui finit par vous envahir.
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Bref, vous l'aurez remarqué, je me suis quelque peu immergée dans le récit.
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C'est par où Arkham ?
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Ce comics est également suivi d'une autre histoire sur le Joker ; « l'homme qui rit ». Vraiment pas mal également, et dans un style graphique différent.

Ici, le travail visuel pour cette histoire de Joker en quête de récupération de SA Arkham est vraiment excellent. le dessin cubique de Lee Bermejo croise un travail d'encrage et de couleur (tous deux faits respectivement par Mick Gray et Patricia Mulvihill) qui subliment certaines parties de l'histoire pour lui faire revêtir un aspect pictural bienvenu.

C'est en suivant un jeune caïd désireux de s'élever sur le toit du monde aux côtés du Joker, Johnny Frost, qu'on découvre la folie pure et la violence bestiale qui habitent le clown du crime, traquant un à un ceux qui ont osé lui enlever le contrôle de sa ville. Si le Batman fait d'abord figure d'absent, il offre une séquence finale efficace et sombre comme on les aime.

La première histoire (Mauvaises fréquentations) est très originale. Une fois habitué aux dessins très réalistes, et assez particuliers, on peut savourer ce Joker qui fait le ménage. Croc, Double Face, Pingouin... Beaucoup de personnages populaires, sans pour autant y trouver le Batman. Et tout ça, par le prisme du chauffeur du Joker. Très original.

La seconde histoire (Joker : l'homme qui rit) ma fait plaisir. La première apparition du Joker avec un tout jeune Batman et un Gordon encore capitaine. Très plaisant, revenir aux basiques est parfois une excellente idée.