Confidences à Allah

Moi qui d'ordinaire aime beaucoup la littérature arabe que je trouve généralement très poétique, je suis restée sans voix à la lecture de ce roman qui est d'une vulgarité exagérément obscène, inutile et sans aucun intérêt.
Saphia Azzedine nous conte l'histoire de Jbara, petite bergère des montagnes du Maghreb, issue d'une famille pauvre et qui, pour échapper à la misère, choisit de se prostituer.
L'auteur ne nous épargne aucun détail salace et c'est dans une langue crue, brute, qu'elle nous fait part des expériences de Jbara.
Jbara, qui tout au long du livre, s'adresse à Allah, à qui elle confie ses pensées les plus intimes.
Si le sujet aurait pu être intéressant, il est gâché selon moi par le manque de pudeur dans les descriptions.
Rien n'est sous-entendu, tout est explicitement jeté en pâture au lecteur qui en fera ce qu'il en voudra.
Pour ma part, je n'ai réussi à avoir aucune empathie pour Jbara.
J'ai trouvé ce livre vulgaire au plus au point. Aucun intérêt littéraire.
Où sont les belles phrases comme dans les romans d'Amin Maalouf, Khaled Hosseini, Yasmina Khadra, Tahar ben Jelloun etc ?....
Très déçue par ce roman.
Je n'ai pas aimé du tout !!!

Que dire ?
Doit-on crier au génie littéraire parce que l'auteur a « osé » conjuguer le rapport à Dieu dans l'Islam, avec les anecdotes les plus trash ?
Safia Azzaedine cherchait-elle la Fatwa pour marquer son entrée dans le monde littéraire ?
Heureusement, l'humour de « la Mecque-Phuket » est passé par là depuis.

Une seule certitude, seuls ces 2 passages m'auront réellement interpellé :

« Je sais que c'est un mot magnifique Inchallah. C'est comme le petit espoir en plus qui fait que tout devient possible, comme un petit coup de pied aux fesses qui me réveille quand je perds espoir, comme si Allah me disait : « Je n'ai pas encore pris ma décision alors lève-toi et tu verras. »
Les fainéants, eux, ils prennent Inchallah à la lettre parce que ça les arrange trop de dire que c'est à Toi de décider. Que si ça merde c'est parce qu'Allah ne voulait pas que ça arrive. Que c'est la volonté d'Allah. »

Quant à ce passage en page 36, il résume plutôt bien le reste du livre:
« Très bof, prévisible à souhait. Passons. »

Jbara, jolie bergère d'un pays du Maghreb, fille d'une famille nombreuse au père ignorant et à la mère résignée, transforme son corps en monnaie d'échange. Sous forme d'un monologue à Allah, Jbara interroge sa condition de femme. Enfin… du moins sur papier.

Comment un roman si court (127 pages) peut-il paraître si long ? Les amorces de réflexions intéressantes se résument en une ou deux page(s) et ne restent que des ébauches.

Jbara est décrite dans certaines critiques comme une battante, une femme qui a pris son destin en main envers et contre tout… et là, moi, on me perd. Pour moi, le sujet du roman n'est pas là, Jbara s'avoue elle-même fataliste, mais bien dans les deux dernières pages où elle justifie sa foi. de nouveau, de manière trop rapide et superficielle. Dommage!

Premier roman de Saphia Azzedine, Confidences à Allah est un monologue assez cru d'une petite bergère du bled marocain, Jbara. Dès le début du roman Jbara est chassée de son trou du cul de pays parce qu'elle est tombée enceinte. Son père est un connard ignorant qui la bat simplement parce qu'elle existe et qu'il interprète son existence comme un haram (péché) permanent.Elle va se rendre rapidement compte qu'elle est très belle et que son seul moyen de subsistance va être de faire la pute. La pute du chauffeur de bus qui la transporte, la pute du serveur qui la nourrit, la pute de son employeur quand elle trouvera un boulot « honnête » de bonne, etc. etc.Jbara est l'anti ni-pute-ni-soumise puisqu'elle est les deux. Elle ne peut pas faire autrement. C'est la descente aux enfers et elle ne peut que se tourner vers dieu en s'adressant directement à lui puisque les imams et les hommes en général sont des ordures. Et comme rien ne vient, n'est-elle pas en droit de douter de son existence ?C'est un roman très court, très direct et provocateur. Il a dû remuer quelques intégristes et autres gros connards qui pensent qu'une bonne femme est une femme voilée qui ferme sa gueule, fait des enfants, les torche et prépare la popotte.De ce côté-là rien à dire. L'écriture manque cependant à mon goût d'un peu de finesse, d'une fin moins « consensuelle » (un bon iman ça existe quand même) et la langue de la narratrice n'est pas très crédible pour une petite bergère ignorante.

Premier roman de Saphia Azzeddine Confidences à Allah tranche avec le reste de ses oeuvres. C'est même celui que j'ai le moins apprécié peut être par le manque de touche d'humour qui m'avais enchanté dans les deux autres ou peut être encore par le manque d'empathie que j'ai pu ressentir à l'égard de Jbab l'héroïne de cette histoire.
Pourtant, on retrouve ici comme dans Mon père est une femme de ménage ou la Mecque Puket, tout les ingrédients d'un bon roman et surtout le style accrocheur de l'auteure. Un style qu'elle maitrise vraiment à la perfection.

Quant à l'histoire, bien que très réaliste et finalement universelle, elle n'a pas su me séduire tant tout est très prévisible. Pourtant c'est surement le fait qu'elle soit très prévisible qui la rend si réaliste.

Jbab, est une jeune bergère qui monnaie son corps contre du yaourt. Après avoir découvert sa grossesse, ses parents la chassent de leur tente. Commence alors pour la jeune fille une succession de mésaventures qui la conduiront à faire de la prison pour prostitution illégale avant de devenir la troisième femme d'iman.
Trois histoires, trois vies mais une seule femme devenant successivement Jbab, Shéhérazade puis Khadija au gré de son destin.