Moi et les miens, est l'histoire d'une chute vertigineuse d'une famille ordinaire.
Daniel et Cécile vivent dans un pavillon de banlieue avec leurs deux enfants Elodie et Nicolas.
Le père de famille perd subitement son emploi. Ils quittent leur logement pour occuper un appartement dans un quartier peu recommandable. Les caves sont un terreau de trafic en tous genres. Leurs enfants se trouvent plongés dans un univers où la misère et les dangers de tomber règnent.
Daniel noie son chagrin dans la bouteille et cela va avoir un incidence fâcheuse sur toute sa famille.
Daniel est loin d'être un apôtre de la tempérance. Avec le temps, le dinosaure dans le salon s'est installé. Il est dans un état de passivité qui anéanti toutes ses forces. le temps n'est pas à la fête et pourtant l'espoir d'une vie meilleure subsiste. C'est difficile, douloureux et compliqué de cohabiter ainsi.
On attend du père un sursaut de vie, on le scrute, on le jauge du regard. C'est étouffant, pesant, source d'anxiété, de fragilités.
Que vont-ils devenir ? car au-delà des embûches, la vie n'attend pas, elle continue.
L'auteur donne la parole à chacun des protagonistes, c'est ainsi qu'il tisse la toile qui se referme sur eux.
Grâce à une écriture riche, pertinente, l'auteur nous embarque dans les rêves et les attentes de chacun pour trouver une porte de sortie, un ailleurs meilleur, le bien de chacun.
J'ai aimé la griffe de cet auteur, son audace, cette quête du bonheur de la part des enfants pour réaliser leurs rêves, puiser en eux les moyens de s'en sortir et faire mieux que leurs parents.
Si la vie nous est donnée, il nous est ensuite donné d'en faire notre vie et c'est souvent sur un chemin étroit que nous ne voudrions pas emprunter, qu'est le chemin.