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EAN : 9782302081000
58 pages
Soleil (20/11/2019)
3.91/5   17 notes
Résumé :
Sous couvert d'une enquête pleine de références et de folie imaginative, David B. aborde avec magnificence, intelligence et humour le surréalisme, mouvement artistique du XXe siècle. André Breton, le fondateur du mouvement, est bien démuni : il n'a plus de femme dans sa vie, ses compagnons surréalistes sont partis ou ont été exclus et surtout, il lui semble qu'il a perdu ce qui faisait l'âme du surréalisme. Il engage donc son ami, le détective Nick Carter, pour enqu... >Voir plus
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Ce tome contient une histoire complète et indépendante de toute autre. La première édition de cet ouvrage date de 2019. Elle a été réalisée par David B. pour le scénario le dessin, l'encrage et les nuances de gris. Il s'agit d'une bande dessinée en noir & blanc, contenant 50 planches. Elle se présente en format à l'italienne. Elle commence par une préface de l'auteur, évoquant le roman feuilleton ayant pour héros Nick Carter, el grand détective américain, créé en 1886 par l'écrivain John Russell Coryell (1851-1924), et son ennemi récurrent le docteur Quartz, ainsi que son adoption par certains artistes surréalistes.

Son nom est Nick Carter, il est détective. Il a combattu les pires criminels du monde : le docteur Quartz, les Poignardeurs, l'Écorchée, le Tigre à face humaine, le Grand Nain, les Rampants, le Dévoreur, la Bande des Treize, le Cercueil, le général de la Nuit… Il est très ami avec certains peintres et poètes du groupe surréaliste. Carter est engagé en 1931 par André Breton qui traverse une mauvaise période. Il avait des problèmes d'argent, sa compagne l'avait quitté, il était rejeté par le parti communiste, le groupe surréaliste avait explosé. Breton pensait qu'on lui avait dérobé quelque chose sans pouvoir le nommer précisément. Il lui a parlé de la beauté, de convulsions, d'or… et Carter est reparti avec un dossier plein de mystères. Il a commencé son enquête en allant interroger le poète Robert Desnos. Lors de la rupture avec Breton, il avait été un des plus violents. Breton avait reçu des lettres et des coups de fil anonymes, des couronnes mortuaires et des cercueils. Carter s'est glissé dans les petites rues des Halles où Desnos habitait.

Lorsque Nick Carter est arrivé chez Desnos, ce dernier était en train de dormir. Il était un grand rêveur. C'était la première fois que Carter interrogeait un homme qui dormait ; heureusement, il était de ceux qui révélaient plus de choses en dormant qu'éveillés. Selon lui, personne n'avait rien volé à Breton, il avait lui-même dressé ses amis contre lui. le surréalisme était mort et pourrissait avec son créateur. Carter savait qu'il n'en tirerait rien de plus et il est sorti. Des rêves sillonnaient la nuit des Halles et le traversaient. Il avait l'impression d'être suivi. Il voulait continuer son enquête en interrogeant Nadja, l'ancienne maîtresse de Breton, c'était une femme entretenue, et elle avait trempé dans une affaire de drogue. le hic, c'était qu'après sa séparation d'avec André Breton, elle avait sombré dans la folie et avait été internée dans une maison de fou à Bailleul, dans le nord de la France.

Objet bédéique non identifié ? La couverture annonce déjà la couleur (même si la BD est en noir & blanc) : André Breton (1896-1966), poète et écrivain français, le principal animateur et le principal théoricien du mouvement artistique appelé Surréalisme. Un créateur prônant l'utilisation de toutes les forces psychiques de l'être humain libérées du carcan de la raison. Pas facile de se montrer à la hauteur d'un tel programme en bande dessinée, presque cent ans après la création du mouvement. Certes, David B. (de son vrai nom Pierre-François Beauchard) n'est pas le premier venu, auteur entre autres de L'Ascension du Haut Mal (1996-2003), avec une carrière de plus de 50 bandes dessinées. Il est vraisemblable que le lecteur ne s'intéresse a priori à cette bande dessinée que s'il a déjà un goût pour le surréalisme ou pour l'auteur, ce dernier servant alors de passeur vers un courant artistique par le biais d'une bande dessinée. La forme est assez particulière puisque l'ouvrage se distingue des autres du fait qu'il soit en format à l'italienne, plutôt qu'en format paysage, et que chaque page est construite sur la base d'une case unique. Chacune des planches se présente de la même manière : un dessin en pleine page, le numéro inscrit dedans à un endroit variable, un titre courant sur la forme d'une bannière, ou de plusieurs étiquettes (seule la planche numérotée 8 ne dispose pas de titre), un texte de deux ou trois lignes en dessous de la case. Il ne fait nul doute qu'il s'agit bien d'une bande dessinée car il y a une histoire qui est racontée tout du long dans un ordre chronologique, avec un personnage central (Nick Carter) et un personnage auquel il est fait référence à presque toutes les pages (André Breton). le lecteur s'immerge dans une narration séquentielle mariant textes et images…

… Mais il peut vite avoir l'impression qu'il lui suffit de lire les bandeaux de texte apposés en bas de chaque page pour suivre l'intrigue. L'auteur a choisi un fil conducteur simple et accessible : une enquête pour retrouver ce qui a été volé à André Breton, le client de Nick Carter. de fil en aiguille, le détective se retrouve à côtoyer des membres de la pègre, à servir de garde du corps à son client, à se défendre contre les attaques du docteur Quartz et même de certains surréalistes, à suivre son client dans ses pérégrinations. Au fil des pages, le lecteur lit le nom d'un nombre impressionnant d'artistes de ce mouvement : Robert Desnos, Paul Éluard, Salvador Dalí, Louis Aragon, René Magritte, René Crevel, Toyen (Marie Čermínová), Vítězslav Nezval, Frida Kahlo, Max Ernst, Man Ray, Yves Tanguy et quelques autres. Ces rencontres ou ces évocations constituent autant d'hommage au mouvement surréalistes et aux créateurs qui l'ont composé, qui en ont fait partie. le déroulement chronologique du récit sert aussi à apporter des éléments biographiques choisis sur la vie d'André Breton, retraçant ainsi sa vie, mais pas sous l'angle de ses oeuvres, sous l'angle de ses relations avec les autres surréalistes, et de ses voyages. L'intrigue surprend le lecteur parce que les rebondissements entremêlent des crimes (trafic de drogues, meurtres, enlèvement par exemple), et quelques éléments surnaturels. Parmi ces derniers : des individus se donnant des noms étranges reflétant une caractéristique physique ou comportementale, des rêveurs et leurs rêves, un revolver à cheveux blancs, un rite magique, la méthode d'Hervey de Saint Denis (1822-1892) pour diriger les rêves…

Du coup, le lecteur voit bien qu'il a tendance à lire les bandeaux de texte en premier et à se dire que ça lui suffit pour comprendre et suivre l'intrigue. Sauf que comme les bandeaux sont placés en bas de chaque page, il voit quand même en passant l'image… Sauf que ces images sont très chargées en traits, en aplats de noir, en personnages, en accessoires, et qu'il ne peut pas en saisir la composition globale en un seul coup d'oeil. En outre, il a acheté une bande dessinée et il compte bien bénéficier de dessins, donc forcément, il les regarde. Il se prend aussi au jeu très immédiat de repérer le numéro de chapitre (parfois bien assimilé dans la composition globale de la page), ainsi que de prendre connaissance du titre de cette page en essayant de voir en quoi il se rattache au bandeau de texte. Il est sensible à cette dimension ludique dès la première page, parce qu'il lui faut comprendre comment fonctionne cette bande dessinée, quel est le rapport entre le texte et le dessin, ce que chacun raconte. Dès la première illustration, le surréalisme règne en maître : Nick Carter a six bras chacun tenant une arme de poing, la dizaine d'ennemis représentés ont tous une difformité plus ou moins possible dans le monde réel. Cela place l'image dans le registre de l'imaginaire, de la représentation fantasmée, d'une représentation mentale projetant dans le monde réel des qualités supposées, projetant les attributs du nom ronflant de chaque ennemi sur son physique.

En fonction de sa sensibilité, le lecteur fait un blocage sur ce mode narratif un peu éclaté, ou bien il apprécie cette dimension ludique, et il devient participatif. En fonction des pages, il regarde d'abord l'illustration, ou il parcourt le bandeau de texte en premier. Il cherche le numéro de page / chapitre, ou bien le titre, ou au contraire, il n'y prête aucune attention. Il prend le temps de regarder chaque image et il apprécie l'inventivité de David B., sa manière d'inviter des objets et des accessoires saugrenus, sa capacité à rapprocher des éléments hétéroclites pour créer une association poétique, sa faculté à illustrer la situation avec des visuels premier degré, ou au contraire métaphoriques. le lecteur peut s'amuser à relever ce qui l'étonne le plus : des bras armés d'un pistolet, sortant d'une enveloppe, des volutes de fumée pourrissante, la pioche des creuseurs, un individu à six bras 2 courts et 4 longs, un revolver à cheveux blancs, des masques africains, des seins géants à la fenêtre, des spectres intangibles, un tiroir pubien, Frida Kahlo chevauchant le squelette d'un cheval dans la cage thoracique duquel un homme est prisonnier, une armée de robots, etc. Il remarque que certains objets reviennent comme des leitmotivs, à commencer par les couteaux tranchants. Les images combinent des formes oniriques et psychanalytiques avec les situations réelles et concrètes, pour une représentation de la pensée, entre naïveté et associations inconscientes, générées autant par les mots du langage que par les images similaires.

David B. rend hommage au surréalisme au travers de la biographie choisie de son penseur André Breton, avec des images surréalistes. Il a conçu une forme bédéique originale qui pourra déconcerter certains, mais qui fonctionne bien suivant le principe du surréalisme, des automatismes psychiques, développant une trame solide.
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Coup de coeur !
Nick Carter est un personnage de roman feuilleton populaire, de polars repris par plusieurs auteurs depuis la fin du XIXe siècle. André Breton l'engage pour enquêter sur une étrange disparition indéfinissable, est-ce l'âme du surréalisme ? La narration de David B. est décousue, un peu aléatoire, comme un récit écrit en écriture automatique. le graphisme est en noir et blanc, chaque page, en format paysage ne présente qu'une seule illustration caractérisée par son foisonnement onirique, chargé de références à divers artistes de ce mouvement, les personnages ont des bras à ralonge, les éléments s'enchevêtrent comme des entrelacs celtiques, différents éléments d'une multitude d'iconographies différentes se bousculent, chaque mythologie y passe, chaque image est en elle-même tout un monde, tout un univers, souvent un peu morbide et torturé, chaque trait de crayon nous laisse entrevoir la liberté de création de David B., sa richesse et sa grande intensité, proche de la folie, une folie généreuse, chaque trait est un récit en soi, un récit ouvert sur une infinité de mondes. Il faut s'y laisser embarquer. Qui mieux que David B. pouvait rendre hommage au surréalisme ? C'est un petit bijou à savourer, j'ai presque envie de découper mon album et d'accrocher chaque illustration dans mon salon.
C'est une bande dessinée inclassable, unique, elle invente son propre genre.
Et l'enquête dans tout ça, et bien je pense que l'âme du surréalisme est finalement retrouvée, un peu tard pour qu'André Breton se réconcilie avec les autres membres du groupe, mais pas trop tard pour les lecteurs de cette oeuvre.
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Bienvenu dans un monde surréaliste (elle était facile). Un roman graphique novateur, empreint d'une élégance sans faille, d'un hommage à la peinture et à ce mouvement artistique en plein XXème siècle. Les dessins fourmillent de détails, font écho au texte placé en-dessous, sorte de signification, de renseignements. Ce dernier, malheureusement, n'a pas le charme du graphisme. Notre esprit virevolte à travers chaque coup de crayon, chaque référence, si bien qu'on cherche à tout décortiquer. Malheureusement si on n'est pas expert en ce mouvement, on rate évidemment de nombreuses informations. Donc, une fois la dernière page lue, un goût amer reste en bouche. On a voyagé dans le temps, dans une BD loufoque, mais si on ne connait pas tout du Surréalisme, un manque cruel de clés ne permet pas de tout comprendre.
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David B mélange l amour qu avait André breton pour les histoires de nick carter et ses enquêtes. On retrouve ces deux personnages sur une enquête surréaliste. Et en effet graphiquement c'est réellement le cas avec des petits clins d oeil à certains grands noms du surréalisme comme dali. Tout ceci est en noir et blanc et c est tellement rocambolesque que l on peut vite perdre le fil.
Graphiquement très intéressant. C est une oeuvre vu comme un roman graphique, mais réellement perché.
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Dans la lignée du Mort détective, David B. propose une aventure policière, artistique et intellectuelle, fantaisiste et loufoque. Dans sa préface, il explique l'intérêt des surréalistes pour le personnage de Nick Carter et plus largement des feuilletons. Il s'empare alors d'un genre, d'un personnage (Nick Carter) et de figures emblématiques d'un mouvement artistique. le format à l'italienne sied magnifiquement aux dessins somptueux en noir et blanc. Ces derniers semblent accompagner les textes situés en-dessous tout en explorant le référentiel artistique de Breton et ses amis. Mais ces dessins sont également un tremplin dans l'imaginaire de chacun. L'image et ses composantes (les formes, les symboles, le mouvement) sont un terrain de jeux incroyable pour l'auteur. le pouvoir évocateur de chaque page transforme cette histoire policière en rêverie trouble. David B retourne même la situation en attribuant des sentiments au personnage de Nick Carter, par exemple une affection pour Breton, artiste assez froid et distant. L'album dessine une relation amicale étrange entre un homme et un personnage, entre un créateur et un détective de l'imaginaire. Ils se rencontrent dans cet entre-deux conçu par David B. La fin pleine de tendresse poursuit au-delà de la mort et de la réalité cette histoire faite de joie, d'admiration et de mystères.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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critiques presse (4)
Bedeo
17 février 2020
Bien plus qu’un hommage vibrant au polar et à Nadja, Une enquête surréaliste s’impose comme un album poétique et vivant, un rêve qui ne cesserait jamais et qui pourrait se diffuser à l’infini, et donc une véritable ode au travail surréaliste.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BoDoi
09 janvier 2020
Pas sûr que les non fans de David B. et/ou les néophytes en surréalisme y trouvent leur compte… Ceux-là devront alors lâcher prise et se laisser hypnotiser par chaque tableau, en dégustant à petites doses ce qui est autant un beau livre qu’une bande dessinée atypique. Cela vaut le coup, tant David B. est un dessinateur et un conteur hors norme.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
07 janvier 2020
Des motifs complexes à saveur ésotérique et onirique, avec des influences précolombiennes et asiatiques. [...] Un projet fascinant dans lequel l’auteur a su s’approprier le fond et la forme du surréalisme, sans oublier sa petite histoire marquée par les turbulences.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
31 décembre 2019
Vous l'avez deviné, "Nick Carter et André Breton" est une lecture complètement atypique, la marque d'un auteur particulièrement original et inspiré qui nous offre ici une aventure vaguement polar absolument fascinante, presque hypnotique !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Dans l'une de ses lettres, il me parlait des Grands Transparents. Ce sont des êtres qui vivent, invisibles, au milieu de nous ; leur univers n'est atteignable que par la capacité des hommes à appréhender le Merveilleux. Mon vieux Breton devait être bien seul pour aller se chercher des compagnons dans un monde occulte.
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J'ai repris mes esprits au fond d'une cave, entouré de toute la pègre du quartier qui s'inquiétait de me voir fouiner dans les parages. Je leur ai dit de l'enquête tout ce que m'avait confié André Breton et de ce que je cherchais. Mais aucun d'entre eux n'avait trouvé quoi que ce soit ressemblant à l'âme du surréalisme, et nous nous sommes quittés bons amis.
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Breton, furieux contre Éluard, m'a demandé de détruire sa poésie par tous les moyens. C'était une mission inhabituelle pour moi et je dois dire que j'ai échoué lamentablement… C'est difficile de détruire des poèmes.
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Lorsque je suis arrivé chez lui, il était en train de dormir, Desnos était un grand rêveur. C'était la première fois que j'interrogeais un homme qui dormait ; heureusement, il était de ceux qui révélaient plus de choses en dormant qu'éveillés.
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J'avais aussi compris une chose capitale : en fait André Breton ne souhaitait pas que je démasque ou que j'arrête des coupables ni que je résolve des énigmes ; je devais accumuler du merveilleux. Ce que j'ai fait avec enthousiasme.
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Videos de David B. (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  David B.
Chaque mois, un grand nom de la littérature française contemporaine est invité par la BnF, le Centre national du livre et France Culture à parler de sa pratique de l'écriture. L'auteur Jean-Claude Mourlevat est à l'honneur de cette nouvelle séance.
Cette vidéo ne sera accessible que durant la durée de la conférence.
Né en 1964, Emmanuel Guibert fréquente les Arts Déco de Paris. En 1994, il fait deux rencontres importantes ; celle d'Alan Ingram Cope, un ancien soldat de la Seconde Guerre mondiale, retraité sur l'île de Ré, et celle de David B, qui l'introduit dans un cercle de jeunes auteurs cherchant à renouveler les pratiques de la bande dessinée. Il rejoint un atelier collectif que fréquentent Joann Sfar, Christophe Blain, Emile Bravo, Marjane Satrapi et bien d'autres, où il travaille pendant cinq ans. Sa collaboration avec la maison d'édition l'Association marque une évolution vers un style épuré au service des récits vécus de son ami Alan Cope. Dans cette série biographique, toujours en cours, on trouve La guerre d'Alan (3 volumes), L'enfance d'Alan et Martha & Alan. Il poursuit dans cette veine avec le Photographe (chez Dupuis), d'après des entretiens avec Didier Lefèvre, reporter-photographe en Afghanistan dans les années 1980. Cette trilogie, traduite en 20 langues, vaut à ses auteurs (Guibert-Lefèvre-Lemercier) des récompenses dans le monde entier. Puis il crée plusieurs séries ou albums uniques, notamment Sardine de l'espace (14 volumes) et Les Olives noires (3 volumes). Avec Marc Boutavant, autre camarade rencontré à l'atelier, il lance la série Ariol, chez Bayard, qui totalise à ce jour 20 volumes traduits en de nombreuses langues. Il crée également des chansons en partenariat avec le guitariste Dominique Cravic. Son intérêt pour la musique de jazz lui fait élaborer, avec le graphiste et producteur Philippe Ghielmetti, toutes les pochettes du label Vision Fugitive. En 2007, il est lauréat de la Villa Kujoyama. de cette récompense naîtra l'album Japonais en 2008, recueils de peintures, dessins et nouvelles. Avec un collectif d'amis auteurs, il visite des grottes préhistoriques ornées en France. de cette expérience naissent le volume collectif Rupestres chez Futuropolis et la réalisation de fresques pariétales dans une grotte du Parc Régional des Causses du Quercy. En 2017, il est lauréat du prix René Goscinny pour l'ensemble de son oeuvre de scénariste au festival d'Angoulême. Il mène depuis quinze ans une activité discontinue mais fidèle de visiteur hospitalier et a rejoint Christine Géricot à l'association Sur un lit de couleurs, qu'il vice-préside. Cette association installe et supervise des ateliers d'arts plastiques animés par des enseignants dans les hôpitaux en France. Emmanuel Guibert a reçu le Grand Prix de la ville d'Angoulême lors du Festival international de la bande dessinée en 2020.
Animés par des producteurs et productrices de France Culture, les entretiens du cycle « En lisant, en écrivant » sont réalisés en public à la BnF, puis diffusés dans la grille d'été de France Culture et disponibles en podcast. Genèse des oeuvres, sources d'inspiration, aléas de la vie quotidienne d'un auteur ou d'une autrice, édition et réception des textes – autant de sujets que ces rencontres permettent d'aborder, au plus près de la création littéraire.
Rencontre animée par Arnaud Laporte, producteur chez France Culture
En savoir plus sur les Master classes : https://www.bnf.fr/fr/agenda/masterclasses-en-lisant-en-ecrivant
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