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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pour qui, à mon exemple, ne connaît rien ou presque rien de l'Afrique, de son histoire et de la colonisation, ces mémoires sont une mine d'or au pouvoir évocateur puissant. Dépaysement complet garanti !

Il s'agit du second tome des Mémoires d'Amadou Hampâté Bâ, figure incontournable de l'Afrique Noire, de ses traditions et cultures orales. Pour lui qui siégeait au Conseil exécutif de l'Unesco, transmettre l'Afrique était plus qu'une cause, un combat.

Dans "Oui mon commandant !", ce combat se fait voyage et richesse grâce à une narration pleine de verve et de saveurs, celles des paysages, des denrées, des hommes, femmes et enfants rencontrés.

Une bien belle rencontre qui m'aura beaucoup appris sur un pan de l'histoire de France que je ne connaissais pas du tout bien qu'il soit encore très récent.


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Après l'avoir découvert avec sa transcription des contes peuls, j'ai retrouvé Amadou Bâ au travers cette fois de son autobiographie. Je prends un peu son histoire en cours de route puisqu'il a raconté son enfance dans un autre livre (que je n'ai pas encore lu), mais le voici au début de sa vie d'adulte, nommé au sein de l'administration coloniale française.

Son rôle, et celui de ses autres confrères africains, est assez paradoxal. D'un côté, le système colonial est profondément inégalitaire (« le dernier des Blancs vient toujours avant le premier des Noirs »), et leur rôle paraît à première vue assez proche de celui de l'esclave. Les « blancs-noirs », comme on les appelle alors, jouissent toutefois d'un énorme prestige auprès des populations. Et dans la pratique, les administrateurs français ont bien besoin de s'entourer de personnes capables de débrouiller les intrigues entre différentes familles, prévenir les conflits entre deux ethnies, et éviter les faux pas religieux ou politiques. Finalement, il est difficile de savoir qui détient véritablement le pouvoir.

Si l'auteur ne passe pas sous silence les abus de cette époque (recours à la violence brutale sans raison, harcèlement judiciaire envers un homme pour pouvoir séduire son épouse tranquillement quand il est absent, et autres joyeusetés du même genre), il offre toutefois un tableau plein de nuances : même dans les pires systèmes, on trouve des chefs capables de diriger avec discernement et humanité.

J'ai également apprécié de découvrir les pratiques religieuses de l'Afrique, et notamment l'Islam des marabouts, profondément imprégné des traditions locales, qui est aujourd'hui menacé de disparition par les courants du Golfe arabique.

Cependant, personne ne peut se vanter d'avoir une vie originale du début à la fin, et celle d'Amadou Bâ n'échappe pas à la règle. La lecture devient parfois lassante quand on se perd dans diverses intrigues de palais et de changements de gouverneur qui ont l'air de se répéter sans apporter grand-chose au propos.

Il est toujours intéressant d'avoir un angle de vue différent sur les événements historiques sensibles, et l'auteur nous l'offre sans nous demander de fournir le moindre effort : le dépaysement est au rendez-vous, et l'écriture, proche du conte, vous entraînera dans son univers sans même le remarquer.
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Un régal que ce voyage dans la Haute Volta coloniale. On y découvre, à travers les souvenirs de l'auteur, la vie des blancs blancs, des blancs noirs et des noirs noirs. Cette vie de tous les jours est racontée avec beaucoup d'humour et même si Hampate Ba montre du doigt les injustices de l'administration coloniale, il souligne également ses apports. Une leçon d'histoire agréable à lire.
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Biographie d Hampaté Bâ avec beaucoup d anecdotes savoureuses de son enfance à Bandiagara................................................................

Livre plein de sagesse...................................................................................
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"En Afrique quand un vieillard meurt c'est une bibliothèque qui brûle." Fameuse citation d'un auteur moins connu. le voici qui nous raconte sa vie, tout du moins la trajectoire de jeunesse qui le conduira plus tard à la reconnaissance mondiale.

De la brousse, dans ce qui est aujourd'hui le Mali, à ses premières armes de fonctionnaires de l'administration coloniale dans ce qui est devenu le Burkina Faso, il nous raconte la culture traditionnel d'origine, les premières rencontres avec le pays colonisateur, le choc des civilisations, le recrutement forcé à l'école française puis, grâce à cela aussi, son ouverture sur le monde et sa capacité à faire le pont et promouvoir les traditions orales, jusqu'à en être l'ambassadeur à l'Unesco.

Il nous dit aussi la spiritualité, tant traditionnelle que l'héritage de Tierno Bokar.
Le tout avec le style si caractéristique des conteurs africains dont la mémoire, aiguisée par l'oralité, nous abreuve de détails sur le déroulé des choses.

Le premier tome (Amkoullel, l'enfant peul) retrace ses jeunes années, jusqu'à l'âge de 20 ans environs.
Le second (Oui mon commandant) sa jeunesse d'adulte, ses mariages, ses enfants, son début d'ascension.
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Fabuleuse découverte d'un mon disparu
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Passionnante plongée dans les sociétés coloniales de l'empire français des années 1920-1930. Amadou Hampaté Ba, en puisant dans ses souvenirs de fonctionnaire, peint des administrateurs tyranniques ou sensibles, des africains érudits ou brutaux, bref des personnages hauts en couleur. En parlant des us africains et de sa foi musulmane, il m'a permis en contraste de réfléchir aux grandes questions morales qui dominent notre époque.
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