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Une si longue lettre est un classique de la littérature sénégalaise écrit par Mariama Bâ, et aussi considéré comme une littérature féministe qui vient du continent africain. Notre personnage principal est Ramatoulaye, qui est en deuil à cause de décès de son mari avec qui elle ne vit plus. Elle s'exprime avec sa meilleure amie Aissatou en écrivant une si longue lettre.

Ramatoulaye est déjà séparée de son mari, depuis qu'il a pris un autre femme. Elle est dans un milieu très conservatrice au Sénégal, et la société ne voie même pas pourquoi elle n'est pas contente avec la décision de son mari. Même Aissatou, a divorcé son mari après qu'il a pris une deuxième femme – un pas révolutionnaire à son époque.

Le personnage principal Ramatoulaye avait beaucoup de difficultés, vu qu'elle s'est occupée de tous les enfants de son mariage. Il y a avait plus de 12, chaqu'un.e avec différents besoins et également dans les différents stades de sa vie. Elle exprime toutes ces difficultés bien, et avec sa lettre, on comprend aussi quelque changements dans la société sénégalaise, comme avec ses filles qui sont d'une génération « modernisée » (elles font des soirées avec des garçons, alcool, fument, et portent les jeans, comme des occidentales).

Il y avait beaucoup de pression sur Ramatoulaye pour se remarier et elle a refusé. Il faut prendre en compte que le roman a été écrit en 1979 et considéré comme un roman classique du Sénégal et également, une de ses littérature féministe – vue que les deux femmes principaux étaient puissant en défiant les normes sociétales, Ramatoulaye et Aissatou.

Puisque je ne suis pas très habitué avec la culture sénégalaise, j'ai trouvé qu'il y avait trop de personnages pour un livre de 176 pages. Déjà, ça m'a pris quelques temps pour m'habituer avec l'environnement et les différents personnages. Par exemple, les deux prénoms « Modou » et « Mawdo » sont très similaires pour moi et il y a autant de personnages comme ça. Lorsque les prénoms avec des similitudes est un problème avec moi, parce que c'est moi qui ne connaît pas la culture du pays de l'autrice. Cependant, j'aurai le même problème s'il y a plus de 15 personnages avec importance dans un livre de 176 pages.

Pour conclure, j'ai bien découvert un nouveau pays avec cette lecture, et je suis content de voir qu'il y a les mouvements locaux comme ceux d'autrice, pour méfier les normes traditionnels du pays. J'attribuerai une note de 3,5 sur 5.
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C' est une oeuvre captivante qui explore les thèmes de l'amitié féminine, de la tradition et du changement social dans la société sénégalaise. À travers une série de lettres écrites par Ramatoulaye, l'héroïne principale, à sa meilleure amie Aissatou, l'auteur nous plonge dans la vie de Ramatoulaye après le décès de son mari.
Mariama Ba offre une perspective authentique et intime sur la condition des femmes dans une société patriarcale, mettant en lumière les luttes et les sacrifices auxquels Ramatoulaye est confrontée en tant que veuve et mère de famille. L'écriture est poignante et pleine d'émotion.
Elle aborde des questions universelles telles que l'amour, la perte, la maternité et l'émancipation des femmes. C'est un témoignage puissant de la force et de la résilience des femmes face à l'adversité.
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"Une si longue lettre" est un véritable chef-d'oeuvre littéraire. Ce livre m'a profondément marqué par sa pertinence et sa modernité, malgré le fait qu'il ait été écrit il y a déjà des dizaines d'années. L'actualité des thèmes abordés est saisissante, et le récit résonne toujours avec une puissance émotionnelle et intellectuelle remarquable. La manière dont l'autrice explore les questions de la condition féminine, des traditions, et de la quête d'émancipation est tout simplement fascinante. Rien n'a changé depuis l'époque où le livre a été écrit, et cela est à la fois troublant et terrifiant. C'est une lecture essentielle pour tous ceux qui s'intéressent aux questions sociales et aux enjeux de la condition humaine.
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Une si longue lettre est le récit que conte Ramatoulaye à son amie Aïssatou pendant la réclusion traditionnelle qui suit son veuvage.

Elle évoque les souvenirs heureux et plein d'espoir d'étudiantes impatientes de changer le monde.
Elle rappelle aussi les mariages forcés, l'absence de droits des femmes et la polygamie. Et tandis que sa belle-famille vient reprendre les affaires du défunt, Ramatoulaye évoque avec douleur le jour où son mari prend une seconde épouse, très jeune, ruinant 25 ans de vie commune.

L'autrice décrit la place faite aux femmes dans la société.

C'est une lecture lue le 8 mars lors de la journée internationale de luttes pour les droits des femmes.

Cette lettre terriblement touchante est servie par une écriture magnifique. Quelle lecture ! J'ai énormément aimé. le sujet est fort et admirablement bien traité.
L'histoire de cette femme entre nostalgie heureuse des premiers souvenirs et amertume d'une tradition archaïque.

À lire absolument !

Et si vous préférez les lectures audio, elle est proposée gratuitement sur le site de Radio France culture. Une lecture audio très réussie avec plusieurs narrateurs et une ambiance "sonore" qui rend le texte vivant.
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Une si longue lettre, premier roman de Mariama Bâ, publié en 1979, est une oeuvre majeure de la littérature africaine francophone. Ce roman épistolaire raconte l'histoire de Ramatoulaye, veuve et mère de famille, qui confie ses réflexions et ses sentiments à son amie d'enfance, Aïssatou.

Le récit explore avec profondeur et sensibilité la condition des femmes dans la société sénégalaise traditionnelle. Ramatoulaye est confrontée à de nombreuses injustices et épreuves : la polygamie, le lévirat, la réclusion du veuvage, la dépendance économique et sociale.

Le style d'écriture est simple et direct, mais percutant. L'utilisation de la première personne permet au lecteur de s'identifier à Ramatoulaye et de ressentir ses émotions. le roman est ponctué de proverbes et de références à la culture sénégalaise, ce qui enrichit la lecture et donne une profondeur supplémentaire au récit.
La force du roman réside dans sa capacité à mettre en lumière les injustices et les inégalités dont souffrent les femmes. Mariama Bâ ne se contente pas de décrire la situation, elle propose également des solutions pour l'améliorer. Elle invite les femmes à s'éduquer, à s'affirmer et à prendre leur destin en main.

Une si longue lettre est un roman important qui a marqué un tournant dans la littérature africaine. Il est un plaidoyer vibrant pour l'émancipation des femmes et un hymne à la liberté et à l'espoir.
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Un excellent roman épistolaire !

Ramatoulaye écrit à sa meilleure amie Aissatou. Son mari est mort, elle prend donc le temps de lui raconter, durant les quarante jours d'isolation exigé par son deuil, sa rencontre, ses trahisons, les questionnements qui l'habitent. Elle dresse un portrait de la femme sénégalaise, empli de féminisme et d'espoir.

Le roman est assez court et se lit très rapidement. le format de la lettre est très fluide, comme la narratrice s'adresse à un tu, elle pourrait aussi bien s'adresser directement au lecteur. C'est justement ce qui est suggéré puisque "à Aissatou" au début de la première lettre est la seule adresse qu'on aura et qu'elle nous raconte la vie d'Aissatou en parallèle de la sienne (techniquement Aïssatou, sa meilleure amie, connait déjà sa propre vie du moins je l'espère pour elle...).
Le thème de la décolonisation, de la discrimination raciale et de la manière dont le Sénégal se relève de la colonisation française est abordé mais le thème qui prédomine est tout de même le thème féministe.
Féminisme par la revendication du respect des droits des femmes trop souvent bafoué mais également par la dénonciation du mariage polygamique que la narratrice vit comme une trahison.
Malgré des longs passages sur la prise de pouvoir des femmes et la conscience de son corps, le personnage n'est pourtant pas une féministe. le discours féministe s'oppose parfois aux actions de la narratrice et s'incarne plutôt dans la prochaine génération de femmes marquée par la fille aînée de Ramatoulaye, Daba. C'est de loin mon personnage préféré, elle n'hésite pas à prendre la parole pour dire ce qu'elle pense, elle est engagé politiquement et a fait un mariage d'amour dans lequel elle ne se laisse pas marcher sur les pieds.
On remarque pourtant ce tiraillement entre tradition et modernité, toutes les jeunes femmes ne ressemblent pas à Daba, c'est le cas de Binetou, sa meilleure ami qui finit par épouser... son père et devenir la co-épouse de Ramatoulaye !
C'est ce déchirement entre passé et présent qui rend la narratrice un peu maternalisme sur les bords (de grands discours sur l'importance de la famille, la nativité etc.) et qui me fait remettre un peu en question l'aspect féministe de cet héroïne.
En tous cas, le livre n'est pas dépourvu de pointes féministes qu'on retrouve à chaque page. Il nous dresse aussi le portrait d'un Sénégal renaissant, ses traditions, ses luttes de classes et ses sublimes paysages.
A lire !
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Je triche un peu, je n'ai pas lu le roman, je l'ai écouté dans son adaptation dans le Feuilleton de France Culture - avec la très belle voix d'Aïssa Maïga qui incarne la Narratrice.
" Instrument des uns, appâts pour d'autres, respectées ou méprisées, souvent muselées, toutes les femmes ont presque toutes le même destin, que des religions ou des législations abusives ont cimenté". Ce roman, ou plutôt une longue lettre, porte la voix et le cri d'une femme, Ramatoulaye. Mariée, 50 ans, 12 enfants, puis abandonnée par son mari et désormais veuve. Ramatoulaye est sénégalaise, mais Ramatoulaye est universelle. Elle est touchante par la force de ses sentiments, par sa sincérité aussi puisqu'elle se livre totalement à sa correspondante.
Parler du couple, du mariage, de la famille, des enfants, du désir, de la jalousie, du vieillissement aussi, ce sont des propos qui pourraient être tenus à différentes époques, dans différents lieux. L'originalité ne vient donc pas des thématiques abordées. L'originalité ne vient pas non plus du décor : certes, le récit a pour cadre le Sénégal. Mais, pour moi, ce n'est pas si important dans le texte. Il y a des cauris, des griots, mais ce ne sont que quelques petites touches qui évoquent un cadre et une culture différents. Tel que je l'ai lu, ce n'est pas un roman sur le Sénégal, c'est un roman sur la condition des femmes.
Bien sûr, la polygamie est évoquée et dénoncée. Mais, après tout, en tant que lectrice occidentale, on pourrait remplacer le terme par liaison adultère avec une femme plus jeune, et le propos serait le même. Ce n'est donc pas une attaque contre la polygamie, mais une critique du patriarcat sous ses différentes formes.
Au-delà de ces aspects, ce qui m'a intéressé, c'est que le récit se passe dans un Sénégal indépendant, après la colonisation. En arrière-plan apparaît donc la démocratisation avec tous ces hommes notables qui s'engagent politiquement ou syndicalement, la modernisation et le développement économique aussi. Ces hommes sont des nouveaux riches, qui veulent afficher leur fortune par leurs villas, les bijoux de leurs femmes, leurs jeunes conquêtes... Un comportement assez universel là-encore.
Un roman qui émeut donc par la force du cri de son héroïne plus que par son originalité propre.
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« Mes réflexions me déterminent sur les problèmes de la vie. J'analyse les décisions qui orientent notre devenir. J'élargis mon opinion en pénétrant l'actualité mondiale.
Je reste persuadée de l'inévitable et nécessaire complémentarité de l'homme et de la femme.
L'amour, si imparfait soieil dans son contenu et son expression, demeure le joint naturel entre ces deux êtres. »

Une si longue lettre - une lettre qui dénonce la vie des femmes au Sénégal dans les années 70.
C'est vraiment très bien écrit

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Les premiers chapitres m'ont laissée légèrement dubitative face à cette « si longue lettre » dont je trouvais le procédé un peu trop artificiel dans la manière de tout raconter pour le lecteur·rice alors que la destinataire, Aïssatou, avait évidemment déjà connaissance des événements relatés. Mais ce sentiment s'est progressivement estompé tandis que je me passionnais pour le récit de Ramatoulaye.

Mariama Bâ raconte les années charnières, après l'Indépendance, où le pays est à réinventer, à réorganiser, et expose quelques réflexions politiques et sociétales sur la démocratie. Elle donne à découvrir des coutumes qui ne sont pas les miennes, les rites sénégalais autour du mariage ou des enterrements.
Cependant, plaçant la condition des femmes au coeur du roman, elle propose avant tout un récit éminemment féministe. La narratrice – qui présente plusieurs points communs avec l'autrice – dit sa fierté d'être institutrice malgré la charge de la « double journée », les convictions quant à la place des femmes dans la société et la politique, son mariage d'amour avec Modou à rebours des opinions de sa famille.
Cependant, les traditions se heurtent à la modernité quand Aïssatou et elle sont confrontées à la polygamie, lorsque leur mari prend une co-épouse. de là, deux trajectoires, des choix de vie différents : rester ou partir, accepter ou refuser. Tout en comprenant le choix de Ramatoulaye, on ne peut qu'admirer celui d'Aïssatou, celle qui a osé partir et vivre une vie qui n'est que sienne. À plusieurs reprises, coutumes ancestrales (et archaïques) et vision moderne se heurtent, notamment à travers ce qu'elle écrit de ses enfants, des rêves, convictions, moeurs, visions du couple de cette jeune génération.

L'incompréhension ou le refus de certaines moeurs n'empêche pas l'émotion, l'empathie, et je me suis prise de compassion pour toutes ces femmes. Les premières, mises à l'écart, bafouées, humiliées ; les secondes, trop jeunes, manipulées par leur famille, « agneau immolé comme beaucoup d'autres sur l'autel du « matériel » ». Ces femmes dont un frère, un ami peut hériter à la mort du mari, ces femmes aux libertés parfois bridées. Mais aussi ces deux femmes unies dans une amitié complice et compréhensive que le temps n'a pas amoindri.
J'ai été la première étonnée en réalisant que mes sentiments envers les hommes ont évolué au fil du récit, tant Ramatoulaye les décrit avec humanité, avec amitié ou amour, sans nier ou dissimuler leurs torts. (Sans aller jusqu'à les excuser, n'exagérons rien.)
Outre le fait que l'âge du roman ne se fait nullement sentir, il y a beaucoup de douceur dans son récit, mais également une grande lucidité. Ramatoulaye transmet ses émotions, oscille entre nostalgie de ce qui fut et espoir pour ce qui pourrait advenir, sans pour autant regretter la vie qu'elle a menée, et sa voix apparaît aussi équilibrée que vibrante. C'est ce qui confère de la force à ce roman, qui le rend bouleversant et passionnant, quand bien même je me suis souvent sentie à des années-lumière de la narratrice.

Un très beau récit, bien plus puissant que ce que les premières pages laissaient supposer, que j'ai refermé émue, interpellée, questionnée… et curieuse de lire son second roman, Un chant écarlate.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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""Une si longue lettre" offre un portrait remarquable de la condition féminine au du Sénégal au lendemain de la fin officielle du régime coloniale. Bâ décrit le contexte:
"À l'échelle de l'ancienne Afrique occidentale française, démantelée aujourd'hui en Républiques autonomes, il y a un brassage fructueux d'intelligences, de caractères, de moeurs et de coutumes différents. Rien n'y distinguait si ce n'étaient des traits spécifiquement raciaux, la Fon de Dahomey et la Malinké de Guinée. ... Nous étions de véritables soeurs destinées à la même mission émancipatrice. ... Nous sortir de l'enlisement des traditions, superstitions et moeurs; nous faire apprécier de multiples civilisations sans reniement de la nôtre ; élever notre vision de monde, renforcer nos qualités, faire fructifier en nous les valeur de la morale universelle, voilà la tache qui nous était assignée." (pp. 37-38)
Bâ accepte les idéaux des colonisateurs et dénonce leur racisme. Cependant, pour elle, l'essentiel est que les colonisateurs sont partis et que le bal est dans le cour des Africains. C'est à eux, de construire la nouvelle société et le plus grand problème aux yeux de Bâ est la polygamie. Son roman raconte le parcours de deux femmes scolarisées qui subissent les torts du mariage à épouses multiples.
Ramatoulaye Fall, la narratrice, a douze enfants. Son mari décider épouser une écolière qui est trente ans plus jeune que lui qui est en plus l'amie d'une de ses filles. Malgré son humiliation, Ramatoulaye ne quitte pas le foyer conjugale. Aïssatou, la plus grande amie de Ramatoulaye a un mari qui décide d'épouser la veuve d'un cousin pour conformer à la tradition sénégalaise. Aïssatou n'accepte pas la situation. Elle divorce son mari et part pour les É-U où elle gagne bien sa vie comme traductrice.
"Une si longue lettre" réussit très bien comme analyse socioculturelle d'une époque très spécifique de l'histoire sénégalaise. Sur le plan littéraire sa réussite est très inégale. le roman commence en lion avec l'histoire du conflit qui oppose la famille de Ramatoulaye à celle de sa coépouse sur l'argent donné par les amis de la famille pour défrayer les couts de l'enterrement du mari des deux femmes. Malheureusement, c'est de loin le meilleur moment du roman. Au fur et à mesure que le narratif avance, les incidents sont de moins en mois bien présenté. Il y a un passage très mal écrit vers la où l'auteure décrit la réaction de Ramatoulaye quand elle apprend que trois de ses filles ont commencé à fumer. C'est d'ailleurs la seule place ou les trois jeunes demoiselles paraissent dans le roman. Leur unique fonction est donc de se donner au tabagisme. le lecteur ne sait pas pourquoi qu'il faut trois filles fumeuses plutôt qu'une pour aborder le sujet.
Comme défaut il faut signaler aussi que les personnages sont trop nombreux. À part Ramatoulaye qui est complexe et nuancé, les autres sont peu développés et ne suscitent pas beaucoup d'intérêt.
Comme roman "Une si longue lettre" est très moyen . Comme manifeste pour un renouveau social l il est très éloquent et très authentique. Je le recommande à tous ceux qui s'intéressent au phénomène postcolonial.
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