Les aigles ne tuent pas les mouches

Zoé découvre, le jour de ses 14 ans, qu'elle est moche, en tout cas aux yeux du sublime Walter que toutes les filles du collège aiment secrètement. Pour elle, c'est un choc. Pour se remettre de cette déclaration, elle décide d'être méchante, ce qui pourrait la rendre plus intéressante mais finalement, cette méthode étant vouée à l'échec, elle décide de créer un club de moches, le club des "mouches". Bizarrement, des élèves du collège posent candidature...

Un roman étrange et un peu dérangeant sur l'importance de l'apparence aux yeux des ados. Zoé, personnage très indépendant et à la personnalité un peu "à part", passe par plusieurs phases psychologiques qui me semblent très réalistes (c'est un peu dur, elle pense au suicide à un certain moment) mais le style un peu décalé et pince-sans-rire de l'auteur m'ont parfois mise un peu mal à l'aise. le thème est très intéressant mais je pense qu'il vaut mieux discuter avec les ados qui vont lire ce roman, histoire de s'assurer qu'ils ont compris où l'auteur voulait en venir.

Awaaaa, j'adore ce livre que je finis en ce matin pluvieux.

D'entrée de lecture, ce livre commence fort. Il nous met face à cet horrible sensation de se sentir laid et nous ramène à des instants bien laids où nous croyons fort que la beauté est très importante.
Le parcours de Zoé m'a touché et parlera à l'âge adolescent qui se fait discret dans un coin de nos têtes.
Un roman comme je les aime avec des histoires du quotidien, la vie de tous les jours, et puis au détour d'une phrase, de jolies pensées sur la vie.
Le style ne m'a pas tenu en haleine tout du long, j'ai arrête de le lire un peu avant la fin; et j'ai eu grand plaisir à le retrouver et lire le fin mot.

Pour quel public? grands ados/adultes. Ce texte demande à être accompagné pour les plus jeunes des ados, mais peut être ceux sont nos inquiétudes d'adultes qui nous font penser cela...