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EAN : 9782368902608
248 pages
Le Passeur (19/02/2015)
3.72/5   9 notes
Résumé :
Est-on à la veille de l’Apocalypse ? Notre monde court-il à la catastrophe, comme le pensent plusieurs prospectivistes ? L’innovation est-elle en panne au point que nous ne puissions trouver les solutions pour nous extraire de la crise financière qui semble interminable ? L’Histoire nous enseigne pourtant que les périodes de crises ont souvent précédé les ères de forte croissance économique et de progrès social. C’est la thèse de ce livre.


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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dans cet ouvrage, Gilles Babinet insiste sur le fait que le Big Data n'est pas qu'une technologie, mais bien une nouvelle structure d'information et de management, une nouvelle manière d'interagir avec la réalité impactant jusqu'aux dimensions anthropologiques fondamentales de l'espèce humaine dans son rapport au monde, aux autres et à la technique.

Dans un monde piloté par le Big Data, on peut imaginer le pire comme le meilleur. La série Black Miror a récemment illustré ce que pourrait être une société dans laquelle la « valeur sociale data » d'un individu serait fondée sur des KPI (Key Performance Indicators). Une telle perspective, effrayante, n'est ici esquissée que sous la forme de grandes thématiques génériques et hyper-optimistes, assez peu critiques sur les enjeux. le discours est celui d'un entrepreneur qui voit dans le Big Data une richesse, une opportunité commerciale et sociétale pour nos libertés, tout en rappelant que ce ne sont pas les technologies qui façonnent l'humanité, mais bien l'usage que l'on choisit collectivement d'en faire. C'est précisément sur ce point qu'il y a une problématique majeure : qui décide de cet usage, ou plus précisément qui en décide pour nous ?

Très didactique, ce livre reste simple d'accès et mérite toute notre attention. Il permet de balayer large et de dresser une vision juste et générique. C'est l'un des textes que je conseille à mon entourage, l'un de ceux qui peuvent déclencher une vocation, une réaction, une prise de conscience sur un changement profond qui impacte déjà quotidiennement nos vies.

Que penser de tout cela ? Personnellement je suis contre. Contre l'idée que nous soyons, à chaque moment de nos vies, analysés, mesurés, calculés, espionnés, dirigés, assistés, opprimés, stockés, neutralisés, normalisés… que l'on prédise nos gestes, nos paroles et nos pensées. Mais ne sommes nous pas d'ores et déjà immergés dans un paradigme totalitaire consensuel, d'un extrémisme encore jamais atteint ?
Lien : https://ogrimoire.com/2019/0..
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critiques presse (1)
NonFiction
23 juillet 2015
Entre risques et opportunités, Gilles Babinet offre quelques pistes de réflexion cohérentes qui permettent au lecteur d’appréhender la vaste notion de Big Data.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Les machines ont été initialement pensées pour nous servir et vont devoir le faire plus encore, pour répondre aux défis posés par l’alimentation, l’environnement, l’organisation urbaine et sociale du monde qui vient.

Mais l’organisation des sociétés doit être faite pour remettre les choses à leur place : à l’humanité la transcendance, l’art et la poésie ; aux machines la production, l’efficacité. On peut en tout cas se demander si c’est avec la prescience de tout cela que Malraux aurait prononcé sa célèbre phrase « Le XXIe siècle sera mystique ou ne sera pas » Car c’est en regard du risque de sur rationalisation du projet humain que Malraux s’exprimait.
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Il est impossible de passer sous silence le fait que l’énergie dévolue au numérique représente déjà 10 % de la consommation totale d’énergie électrique, en prenant en compte la consommation des réseaux de télécommunications. C’est plus que toute l’énergie que consomme l’industrie aéronautique, et l’équivalent de ce qu’utilisait toute la planète pour s’éclairer en 1985. Il y a là de quoi se demander si les gains de productivité que l’on escompte des données ne sont pas en grande partie annihilés par cette consommation débridée. Cela est d’autant plus une interrogation que la consommation issue du numérique, mais également des centres de données où se déroulent les opérations de traitement de type Big Data, connaissent un développement effréné, qui n’a d’égal que le développement des usages que chacun constate tout autour de soi. Si l’on considère qu’environ 2 milliards d’êtres humains « seulement » ont accès aux services digitaux, on peut assez aisément escompter que les 5 autres qui n’y accèdent pas encore le fassent dans un futur proche et créent une demande supplémentaire en proportion. Si l’on ajoute à cela que le numérique consomme de l’énergie électrique principalement produite à partir de charbon, la première photographie de l’ère des données n’est pas particulièrement écologique et bénéfique à la planète.
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Il faut l’admettre : la santé dans l’ensemble des pays riches (ceux de l’OCDE) ne se porte pas au mieux. Plusieurs études pointent du doigt le fait que dans certaines catégories sociales, on observe une diminution de la durée de vie en bonne santé ; une première depuis l’émergence de la médecine moderne. De nombreux signes montrent que le système est à bout de souffle. Malgré des budgets de plus en plus importants, la qualité ne suit pas. Au sein de l’OCDE, on estime que de 10 à 17 % des diagnostics médicaux sont tout simplement erronés, avec tous les risques que cela induit pour les patients.
En France, nous dépensons près de 12 % du PIB dans le système de santé – 240 milliards – une somme à rapprocher de ce que coûtent les services de l’Etat (360 milliards). La principale différence entre les coûts de l’Etat et du système de santé c’est que l’un n’augmente que de 0.8 % par an tandis que l’autre augmente de 4 % par an ; une augmentation tout simplement insoutenable sur le long terme, surtout lorsque l’on sait que la croissance économique n’est, depuis quelques années, que rarement supérieure à 1 %.
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On ne peut écarter d’un revers de la main la possibilité qu’émergent des services en ligne de diagnostic et de suivi qui soient sensiblement plus efficaces que ceux disponibles par le biais de la médecine officielle. Qu’il s’agisse de dispositifs utilisant des capteurs ou mettant en œuvre des stratégies d’analyse de données, il y a peu de doute que ceux-ci pourront, à brève échéance, nous prévenir de l’imminence de toutes sortes de maladies. Sceptiques ?

Il est probable que l’on verra bientôt des gens arriver chez leur médecin uniquement dans le but de lui demander une prescription médicale que leur service numérique de santé aura concoctée.

en 1999, fut mis en place le Système national d’information inter-régimes de l’Assurance maladie (Sniiram), une base de données unique au monde alimentée par les feuilles de soins des Français, qui contient, entre autres informations, leur consommation de médicaments.
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Le pire serait d’avoir une approche manichéenne des données et de les considérer a priori, juger qu’elles sont un outil d’oppression et rien d’autre. Cela reviendrait à nous couper du progrès au sens large et d’une occasion inégalée de progrès social, d’une société qui reste à définir. Rappelons-le encore une fois : les données ne sont qu’un outil. A nous de décider ce que nous voulons en faire.
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Vidéo de Gilles Babinet
"Les systèmes d'IA dotés d'une intelligence capable de concurrencer celle de l'homme posent de graves risques pour la société", indique une lettre ouverte publiée la semaine dernière par plus de 1000 signataires, parmi lesquels Elon Musk. L'IA est-elle véritablement un danger pour l'humanité ?
Pour en parler, Guillaume Erner reçoit : - Chloé Clavel, professeure associée en informatique affective à Telecom ParisTech - Gilles Babinet, entrepreneur, vice-président du conseil du numérique et conseiller de l'Institut Montaigne sur les questions numériques
#ia #chatgpt #intelligenceartificielle
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