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EAN : 9782359109870
146 pages
Ankama Editions (02/09/2016)
4.02/5   207 notes
Résumé :
Après avoir attendu 1000 ans sur un trône de pierre, un homme, immortel, ancien roi d'Hyperborée, part vers le Mont Olympe. Apres avoir vu disparaître les siens et son peuple, au fil d'une vie qui n'a que trop duré, il s'est enfin décidé à trouver les dieux pour les questionner quant à son étrange nature. Pourquoi lui ? Comment mourir ? Peut-il encore retrouver celle qu'il a aimée ?
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Des immortels que les oeuvres de fiction - bande-dessinée, romans, films ... - ont mis en scène, peu, et peut-être aucun, ne semble heureux de son sort. Qu'on songe, dans le domaine de la bande-dessinée, au Voyageur de Koren Shadmi ou aux Derniers jours d'un immortel de Fabien Vehlman et Gwen de Bonneval, ils traînent dans leurs quêtes respectives un questionnement commun : pourquoi ? le héros anonyme d'Adrastée n'échappe pas à cette certitude, que l'immortalité est, en réalité, une malédiction. Pourtant, dans notre monde bien réel, fait d'os et de chairs putrescibles, l'immortalité, ou à tout le moins le prolongement à tout prix d'une vie en bonne santé, en fait rêver certains. Malédiction ou panacée, l'immortalité questionne évidemment le rapport à la mort, mais aussi celui à la vie, et au sens qu'on lui attribue, ou qu'on désirerait lui attribuer. Là est le sens de la quête du héros anonyme d'Adrastée. Ancien roi d'une cité septentrionale et désormais morte appelée Hyperborée, il vit depuis un millier d'année, sans que la mort ne lui rappelle sa condition mortelle. Il décide soudainement de quitter sa cité pour aller interroger les dieux de l'Olympe quant aux raisons de son immortalité. Son parcours le mène d'un bout à l'autre du monde grec antique, où il croise tour à tour dieux, héros et monstres légendaires. Porté par un dessin grandiose de Mathieu Bablet, Adrastée est une revisite des mythes grecs anciens qui se double d'une interrogation philosophique - et en cela, le cadre de la Grèce antique est cohérent - sur ce que c'est de vivre.

Adrastée parcourt géographiquement et littérairement le monde grec antique. Tout au long de sa quête, le héros croise toute une galerie de personnages mythiques : héros tel Héraklès, monstres tels le sanglier d'Érymanthe, les oiseaux du lac Stymphale, le géant Talos ou le cyclope Polyphème, dieux de l'Olympe comme Zeus, Athéna ou Hermès. Les dieux, d'ailleurs, prennent parti pour ou contre le héros, ainsi qu'ils le font ordinairement dans les récits de la mythologie grecque. L'ancien roi d'Hyperborée aura ainsi Athéna à ses côtés, et Poséidon contre lui. Depuis la légendaire contrée d'Hyperborée, que les Grecs situaient à l'extrême nord du monde jusqu'aux Enfers, dont les portes se situent tout au sud du Péloponnèse, en passant évidemment par des cités anonymes mais visiblement très puissantes, qui se livrent des guerres continuelles et dont le sens échappe à ceux qui les mènent et y meurent, le héros promène sa pâle figure qui l'identifie comme un étranger aux yeux des Grecs. Sa réputation d'immortel le précède. de quel camp est-il, celui qui, d'aspect, paraît un être humain mais qui, parce qu'il échappe à la mort, est semblable à ces êtres surnaturels, divins ou monstrueux ? de là découle une première interrogation quant à la notion d'humanité, car ces autres créatures, l'homme, ou en tout cas les héros - l'ancien roi d'Hyperborée et Héraklès, par exemple - les surpasse en survivant à leurs attaques ou à leurs ruses, et même parfois les tuent (ainsi de Polyphème).

Mais est-il homme, celui qui est immortel ? A bien des égards, tant physiques qu'émotionnels, il semble l'être, et sa quête est tant celle d'une réponse à cette question que celle de la mort qui le refuse. En effet, l'immortalité, dans son cas, est pareille à une malédiction, car si le corps n'est atteint ni par l'âge, ni par les blessures (on pense aux sept assassinats successifs qu'il subit de la part de son peuple, qui ne lui ôtèrent jamais vraiment la vie), l'âme, elle, lutte contre un oubli tout-puissant. La mémoire humaine ne peut contenir mille ans de vie, elle ne peut garder trace de tous les visages ni de tous les noms). Comme le dit l'un des personnages, l'immortalité, pour le héros, est une terrible maladie qui peut se voir non pas sur son visage, mais sur ses proches. Même son fils n'hérite pas de cet attribut. En l'absence de mémoire, et donc d'âme, car aucun événement ne saurait plus avoir d'influence sur la personnalité, l'immortel se résume à une enveloppe corporelle. Il perd de son humanité donc pas à cause de cet attribut, mais parce qu'elle induit la nullité de toute expérience. Il existe pourtant, selon le héros, une forme d'immortalité positive. Celle-ci est possible grâce à la transmission : héritage génétique, passation des savoirs ou bien d'une oeuvre, fut-elle politique, philosophique ou bien artistique. Alors l'existence d'un homme se suffit à elle-même, le temps éternel devenu inutile n'est plus souhaitable.

Malédiction dans un cas, bénédiction dans un autre, la distinction entre les formée de l'immortalité ne répond cependant pas à la quête du héros quant à la raison de ce qui le touche et le place en marge des autres hommes. La réponse, il l'obtiendra auprès des Moires, ces trois nymphes qui tissent, tiennent et coupent les fils de la vie des hommes. L'absence de fil semble signifier une absence de sens, non pas à l'immortalité, mais à la vie même ; mais absence de sens peut signifier absence de destin, et donc liberté de l'homme. le héros expérimente ainsi, dans un monde régi par la volonté des dieux, un libre-arbitre qui le fait maître de sa vie, et donc du sens qu'il veut lui donner, si cela est sa volonté. Cette liberté qu'a l'ancien roi d'Hyperborée de décider de sa vie, elle est prouvée par le parcours même du héros, qui vient questionner les dieux sur l'Olympe même, et les toise, et se dit leur égal, puisque libre et immortel. Quant au sens de la vie, il est simple : exister suffit, et aimer peut donner une dimension éternelle à toute existence.

L'album de Mathieu Bablet est porté par une esthétique remarquable, où la qualité du trait et le traitement des couleurs donnent un style immédiatement reconnaissable. L'auteur n'économise aucun détail, et tend même plutôt à la profusion baroque plutôt qu'à la sobriété cistercienne. Répliquant les motifs, qu'ils soient floraux ou architecturaux - permettant d'asseoir visuellement son aventure dans une Grèce antique -, Bablet verse volontiers dans le gigantisme des décors, notamment urbains, qui donnent l'impression d'un monde trop grand pour l'ancien roi d'Hyperborée, d'un monde insurpassable où l'homme est minuscule. Que ce même héros parvienne, finalement, à dompter ce monde est un signe de sa grandeur, de la grandeur de l'homme. Parfois, il est vrai, l'homme semble s'y perdre ; les décors, où apparaissent des figures géométriques impossibles, sont alors comme un dédale dont l'homme ne peut sortir de façon logique. Adrastée est comme un voyage dans le temps et l'espace, qui plante avec grandeur et minutie le souvenir d'un monde antique et mythique dont la culture a nourri nos sociétés actuelles, et qui se débat avec une d'éternelles questions existentielles : qui sommes-nous ? Pourquoi sommes-nous là ? Pourquoi sommes-nous limités (par la durée de la vie par exemple, par notre consistance physique aussi) ? Parce que, nous dit Mathieu Bablet, et c'est cela qui fait sens, nos vies sont aussi grandes et belles qu'elles sont fragiles et limitées. L'accepter serait un premier pas vers bonheur.
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Avec Adrastée, le génial Mathieu Bablet entraîne son lecteur dans une mystérieuse odyssée, celle d'un être immortel qui veut comprendre la raison de sa condition. Pourquoi cet ancien roi d'Hyperborée qui a déjà vécu plus de 1000 ans a vu ses proches disparaître , a contemplé l'effondrement de son royaume ? Pourquoi doit-il continuer à uniquement vivre alors que les personnes autour de lui vivent mais meurent aussi tandis que les villes deviennent des ruines ? Entre ces questions, notre triste héros tente de se souvenir, de ses âges et surtout de la femme qu'il a aimé et à qui il n'a pu dire au revoir.

Pour son deuxième album plus personnel aux éditions Ankama ( d'abord paru en deux tomes puis réédité en intégrale en 2016 ) , Mathieu Bablet remplace l'horreur insecticidede la ville chez La Belle Mort pour privilégier un cadre fantasmé de Grèce Antique avec une belle touche d'imaginaire baroque et foisonnant. La mythologie dans Adrastée semble hors du temps, les environnements sont détaillés, beaucoup plus variés que dans le précédent titre, toujours sublimés par le style vertiginieux et profond d'un dessinateur qui confirme ici ses qualités de faiseur d'univers.

Dans La Belle Mort, Mathieu Bablet confirmait sa maîtrise des lignes, sa notion des champs, des espaces, dans Adrastée, il confirme davantage les qualités de son dessin architectural.

Un dessin dans lequel on aime se perdre, dans lequel on erre, parfois avec la boule au ventre face à des vestiges, parfois avec enchantement face à de véritables peintures d'une nature titanesque le tout sublimé par une colorisation fort aux tonalités bien prononcées suivant les différentes étapes de la marche de notre héros.

Adrastée se construit donc comme une errance sans véritables finalités. Là où l'intrigue de la Belle Mort démarrait comme une histoire de survie post-apocalyptique classique avant de s'orienter vers une issue curieuse et darwinienne, l'intrigue d'Adrastée est assez évasive, presque abstraite. Elle se contente de nous faire partager la route d'un immortel dont on découvre peu-à-peu le passé. Un immortel qui erre seul mais qui n'est pas tout seul malgré tout. Sur sa route, il fera des rencontres plus ou moins amicales et bénéficiera même de l'aide des dieux du panthéon grec, il se heurtera à de colossales ennemis et traversera tout un monde en guerre.

Avec Adrastée, Mathieu Bablet donne l'impression que l'intrigue se tisse sans véritable structure narrative. C'est à la fois la force et la faiblesse de ce titre puisque d'un côté, nous avons affaire à une odyssée remplie de surprises dans laquelle notre héros évolue dans différents environnements marquants, de l'autre, nous avons affaire à une intrigue parfois abstraite qui semble être traité de manière un peu pompeuse, un peu froide surtout au vu d'un final qui se laisse aller à une sorte d'abandon. C'est le genre d'intrigue qui peut aussi rendre perplexe et cela se comprend...

Mais Adrastée se lit surtout pour la beauté de ce voyage mélancolique et de ce côté-là, Mathieu Bablet nous régale ! Vestiges d'une civilisation de pierre rongé par la faune entrecoupé de quelques plans aériens vaste cité peuplée sur le point de partir en guerre, scènes crues d'une fête orgiaque , ascension jusqu'à un certain Mont Olympe... L'odyssée à laquelle nous convie l'auteur est d'une belle richesse contemplative. Encore une fois, on s'y perd mais on s'en régale, on savoure la qualité de ce voyage varié.

L'auteur emploie remarquablement son talent dans cette fantasy mythologique qui possède aussi une petite dimension à la Moebius dans le traitement labyrinthique de son environnement.

Un mot tout de même sur le chara-design qui est forcément plus affiné avec beaucoup plus de personnages. Bablet varie un peu les horizons en s'inspirant fortement de la mythologie grecque à travers un bestiaire du merveilleux qui comprend la sphinge ( ou sphinx) , le cyclope, un gigantesque titan de métal... Bablet garde son style angulaire et allongé avec des apparitions de toute beauté telle qu'Adrastée mais il montre aussi son aisance dans un imaginaire plus influencé et varié.

Adrastée est une bande dessinée à lire absolument pour qui aime le style de cet auteur mais aussi pour celles et ceux qui adorent les albums qui invitent au voyage, à un imaginaire baroque influencé ici par le cadre de la mythologie grecque.
Avec Adrastée, Mathieu Bablet s'impose comme l'un des meilleurs dessinateurs architecturaux contemporains.

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Un jeune méditerranéen réclame qu'on lui raconte son histoire préférée : celle du roi immortel, et c'est celle-ci que nous suivons dans Adrastée. C'est un récit « à la grecque », un très beau voyage empli de morale et de belles créatures pas forcément sympathiques. Comment souvent dans ce genre de quêtes, l'essentiel n'est pas au bout du chemin, mais le chemin lui-même. le voyage constitue le véritable apprentissage du héros. Ainsi, l'immortel passe d'une contrée à l'autre en rencontrant quantité de personnages hauts en couleurs et bien sûr issus des textes mythologiques les plus connus.
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Cela fait 1000 ans qu'un roi a attendu sur son trône pour commencer un long périple qui doit le mener sur le Mont Olympe. Ce roi vue son don comme une malédiction car il est immortel. Après avoir perdu celle qu'il aime, puis son fils, il tombe dans un profond désarroi pendant des décennies. Son voyage va le mener à traverser diverses contrées et devenir l'objet de convoitise jusqu'à son but final.

Une BD qui met en avant les rois de l'Olympe avec un peu de myrhologie. J'ai préféré les dessins et le choix des couleurs pour raconter ce parcours à l'histoire en elle-même.
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Déjà persuadée du fort pouvoir de l'image dans la bande dessinée, après la lecture de cet ouvrage j'en suis encore plus persuadée!!! Alors si vous, lecteur, vous en doutez encore, procurez-vous d'urgence ce livre!! Je viens de le refermer et je suis plus qu'enthousiaste d'avoir pu le lire. Que dis-je..., d'avoir pu le dévorer des yeux! En effet, il y a peu de texte, l'essentiel du récit passe par l'image et quelles images! Elles sont magnifiques, pleines de détails qui vous font vous émerveiller et qui vous plongent littéralement dans cet univers mythologique. Les décors se suivent et ne se ressemblent pas, les couleurs sont superbement bien travaillées pour coller à chaque lieu et les personnages s'y fondent parfaitement. Quant à l'histoire, elle est profonde et poétique et est le prétexte de beaucoup de rencontres avec des personnages mythologiques. Ce livre est un vrai bonheur et je ne saurais que vous le conseiller!
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Vous désirez l’immortalité, mais de quoi parlons-nous ici ? De la peur de ne pas arriver à se réaliser en une vie d’homme, et d’avoir donc le besoin de la faire durer plus longtemps que la normale ?
Alors que le vrai problème serait de trouver ce qui fait sens à sa vie, à ses désirs et à ses aspirations. Et, croyez-en mon expérience, ce n’est pas l’immortalité qui vous apportera cela !

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Il pleura, versant une larme devant tant de beauté simple... Et une autre pour la folie des hommes.
De la première sortit du sol un lys blanc. De la seconde, un lys rouge sang.
Car la nature est terrible et les hommes sont bêtes.
Car la nature est belle et les hommes sont grands.
(Pages 27)
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" J'ai 30 ans depuis quelques temps déjà. Je me rappelle des moutons, de dents gigantesques et d'un gros œil vitreux. " Mais fais un effort ! C'était il y a quelques semaines tout au plus ! C'était à propos des moutons. Je crois qu'il faut s'en méfier. Et des femmes à moitié nues aussi.
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Vous désirez l'immortalité, mais de quoi parlons-nous ici ? De la peur de ne pas arriver à se réaliser en une vie d'homme, et d'avoir donc le besoin de la faire durer plus longtemps que la normale ?
Alors que le vrai problème serait de trouver ce qui fait sens à sa vie, à ses désirs et à ses aspirations. Et, croyez-moi en mon expérience, ce n'est pas l'immortalité qui vous apportera cela !
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On célèbre les dieux, ici. On leur montre à quel point on les aime. Ça serait un péché de ne pas les honorer ! Et puis déconne pas avec ça. La religion, ça permet de poser un cadre ! Et quand on suit une religion, on en respecte les préceptes, point !
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Vidéo de Mathieu Bablet
On ne présente plus Mathieu Bablet, dont le travail dans le domaine de la bande dessinée est largement reconnu. A l'occasion du Festival International de la BD d'Angoulême 2023, nous avons pu le rencontrer. Son ouvrage, "Midnight Order", publié en fin d'année dernière, reprend les univers de "Midnight tales" pour prolonger l'expérience de lecture. Nous avons voulu savoir comment Mathieu Bablet a coordonné la création de cet album, où plusieurs artistes apportent leur contribution, mais aussi pourquoi a-t-il fait ce choix de s'intéresser au domaine de la sorcellerie.
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