On retrouve le thème de
Brian Aldiss dans “Les Supertoys durent tout l'été” (1958) utilisé par
Steven Spielberg dans I.A. (2001). Les robots accèdent à la conscience, dans un monde en déclin, technologique et peu écologique.
Mathieu Bablet nous propose une bande dessinée très ambitieuse, 270 pages d'une histoire s'étendant sur 271 ans, un projection d'anticipation audacieuse et particulièrement soignée dans la cohérence, pas seulement au niveau de l'intrigue, mais aussi dans le domaine de la réflexion. le graphisme joue habilement entre style naturel, couleurs naturelles et style technologique, chaque page est traitée avec finesse et rudesse, dans le foisonnement du trait, les subtilités colorées, et propose une ambiance forte et intense. le dessin et les couleurs m'ont scotché, l'anticipation m'a impressionné, malgré son pessimisme, et on arrive à être bouleversé, submergé par l'histoire, qui donne en plus à réfléchir. C'est une sacrée BD.
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