Midnight tales, tome 4

KIRIARCHIE
Illustrations et scénario de The Neb Studio
Paris 2017, une jeune femme prend le métro à 23h59… Et comme beaucoup d'autres femmes, des hommes la regardent, l'apostrophent, ont des comportements déplacés. Cette histoire n'en est pas moins un Midnight Tale. En fuyant, de wagon en wagon, elle se trouve confrontée à toutes sortes de créatures plus ou moins humaines. Par le biais du surnaturel, The Neb Studio met en avant une triste réalité : une femme ne peut pas (on se demande bien pourquoi) prendre le métro tard en étant trop féminine sans que certains se croient tout permis. Etre une sorcière n'empêche pas ce fait, et ne protège pas de cette terrible culpabilité inculquée par notre société. Kiriarchie est à la fois effrayant de réalisme et touchant comme son héroïne.
MAYMAYGWASHI
Illustrations de Loïc Sécheresse sur un scénario de Clément Rizzo
Blind River, Canada 1977, des disparitions ont lieu près du lac, sans que l'on retrouve d'indices. Un trio de lycéennes, des Midnight Girls, décident de s'attaquer à ce mystère, d'autant que leur tante, elle aussi Midnight Girl, est revenue du lac blessée. Que se passe-t-il donc dans ce lac ? Quelle créature les Midnight Girls doivent-elles affronter ? Si je suis un peu moins sensible au trait de Loïc Sécheresse qu'à d'autres, l'histoire reste prenante, et une fois de plus les « méchants » ne sont pas forcément où on les attend…
ARTICLE : LES CRÉATURES ÉCOLOGIQUES – CLAIRE BARBE
Dans cet article, Claire Barbe nous présente quelques créatures issues de la nature, et qui ont pour unique but de la protéger, et de protéger la planète, au besoin au détriment des humains voire des animaux. le parallèle avec les jeux vidéos est très intéressant pour moi qui connaît très peu le sujet. Je dirais même que Claire Barbe a piqué ma curiosité et m'a donné envie d'y regarder de plus près.
EN TRAVERSANT LA, NOUVELLE DE TANGUY MANDIAS
« Ça n'aurait pas dû se passer comme ça. Tout aurait dû rester plus calme. En traversant la » Comme une comptine, les mots reviennent en fin de paragraphe, et l'histoire recommence. Dans les faubourgs de Johannesbourg, une menace pèse sur la ville. Heureusement les Midnight Girls veillent. Seront-elles assez fortes ? Une fois de plus le danger de leur tâche est mis en avant, ainsi que leur abnégation. Comme une comptine, les mots reviennent, mais une comptine qui n'a rien de doux, une comptine écrite sur les ruines d'un monde à bout de souffle. J'ai découvert dans cette nouvelle un auteur que je n'avais jamais lu, mais qui a su me toucher.
ZOLTAR LE MAGNIFIQUE
Illustrations de Neyef sur un scénario de Mathieu Bablet
A Coney Island, en 1971, la fête foraine a été désertée et elle est devenue un « terrain de jeux » pour les bandes de jeunes des environs. Au milieu des attractions trône un automate diseur d'avenir, Zoltar le magnifique, dont les prédictions semblent vraiment très puissantes… Quel est le rôle des Midnights Girls dans cette histoire ??? J'aime le personnage du bourreau, la profonde humanité qu'elle dégage. Et son rôle crucial dans l'Ordre. Ce Midnight Tale ouvre tellement de portes sur la deuxième saison… « Que la partie commence »
DEVIL'S GARDEN #3
Illustrations de Thomas Gilbert sur un scénario de Mathieu Bablet
Dans les Carpates, en Roumanie, en 1993, trois jeunes Midnight Girls font un road trip à la découverte du pays et de ses traditions. Et de ses bières à 20 centimes !!! Elles arrivent dans un petit village reculé, qui a semblé effrayé leur chauffeur qui a fait demi-tour. Sur les terres de Dracula, toutes les horreurs sont envisageables… Dans les premiers épisodes des Devil's Garden, l'Ordre de Minuit avait récupéré deux sorcières très puissantes pour les enfermer dans des conditions assez terribles à la Forteresse Blanche. Que se passera-t-il dans celui-ci ? Sheridan et Johnson sont de retour pour une mission inhabituelle au pays des vampires et des sorcières.
ARTICLE: SORCIÈRE, UN MÉTIER COMME LES AUTRES ? – CLAIRE BARBE
En Roumanie, la sorcellerie est reconnue comme un artisanat officiel. Qui sont ces sorcières qui exercent au grand jour ? Quels sont réellement leurs pouvoirs ? Une fois de plus je découvre un univers qui m'était inconnu, une profession dont j'ignorais l'existence, du moins de manière officielle. On rencontre ces dernières années de plus en plus de femmes qui se disent sorcières, et je trouve intéressant de découvrir ces roumaines qui en ont fait leur métier, souvent de mère en fille.
ARTICLE: LES VAMPIRES : ORIGINES DU MYTHE – CLAIRE BARBE
D'où viennent les vampires ? Qui sont les premiers vampires connus ? D'où vient cette fascination pour le sang ? Et comment sont arrivés jusqu'à nous les vampires modernes D'entretiens avec un vampire ou de Twilight ? Encore un article très documenté, qui n'est pas sans me faire penser à la très bonne conférence de David Meulemans à laquelle j'ai assisté il y a quelques mois, « Comment naissent les vampires ? », qui était elle plus tournée vers le vampire moderne.
ÉPILOGUE
Illustrations et scénario Mathieu Bablet
Retour à la Forteresse Blanche en 1993, où l'on retrouve les deux sorcières incarcérées lors des deux premiers épisodes des Devil's Garden. Sheridan leur rend visite et tente de leur expliquer pourquoi elles sont là, et pourquoi elles ont été mutilées. On découvre un peu plus le pourquoi de l'existence de cette Forteresse Blanche, mais aussi les états d'âmes de Sheridan. J'adore le travail de Mathieu Bablet (quoi ? J'ai le droit à mon moment fangirl, non^^), qui avec cet épilogue termine la première saison des Midnight Girls sur des révélations fortes, qui ne donnent qu'une envie, découvrir la saison 2 !
ARTICLE : UNE BRÈVE HISTOIRE DE LA MAGIE – PARTIE 4, L'ANTIQUITÉ – CLAIRE BARBE
Comme à la fin de chaque tome, Claire Barbe revient sur l'Historie de la magie, ici pendant l'antiquité, et notamment la Rome Antique. Les différences entre culte et magie, complexes, sont présentées ici de manière claire, et si il me semblait avant que les deux étaient similaires, j'ai découvert que leurs buts et leurs moyens différaient grandement.
MA CONCLUSION…
J'ai une fois de plus été complètement transportée dans l'univers de l'Ordre de Minuit, extrêmement riche. Tous ces Midnight Tales mettent en avant des femmes fortes, qui osent et risquent leurs vies, mais qui souffrent aussi de leur réputation. Car les sorcières sont mises au ban de la société sans que celle-ci cherche à les connaître. En plus d'avoir le défaut d'être des femmes, elles sont en plus des femmes de pouvoir. Des femmes à abattre donc dans nos sociétés basées sur le patriarcat. Merci à Mathieu Bablet d'avoir réuni au fil des quatre tomes des artistes de talent pour porter haut la voix de ses femmes, et la voix des femmes en général. Vivement la deuxième saison !

Je remercie les éditions Ankama, et Charlotte en particulier, pour m'avoir fourni les images qui illustrent l'article du blog. Par respect pour les auteurs et la maison d'édition, merci de ne pas les réutiliser sans leur accord 😉
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Fin de saison pour Midnight Tales et l'occasion d'un premier bilan de cette expérience hybride assez motivante bien qu'inégale. L'ouvrage en format comics avec couverture brochée à rabat propose comme d'habitude quatre histoires, un épilogue dessiné par Bablet, une excellente nouvelle (la meilleure des quatre volumes) et quatre articles de background et de développement thématique. Une courte biblio conclut l'ouvrage. La taille des BD est très inégale et j'ai été déçu que la meilleure (celle de Neb studio) soit la plus courte... La couverture est dessinée par Bablet comme d'habitude.

- Kiriar
chie (The neb studio): première petite claque avec cette histoire qui n'est pas reliée à l'ensemble mais très bien dessinée dans un style dessin-animé familier du Neb studio (qui a réalisé La valise et une section du troisième Midnight tales). Très politique, très liée à l'actualité, elle place une jeune fille dans un métro fantôme en proie à des démons l'agressant sexuellement... Rien de sexy dans ces pages mais clairement une tribune contre la violence faite aux femmes, le harcèlement et notamment ces pratiques déviantes dans le métro. C'est pertinent, très bien tourné et assez marquant.

- Maymaygwashi (Secheresse/Rizzo) - 34 p.: grosse histoire située dans les années soixante-dix avec un lac hanté par des créatures aquatiques. On est pas loin de Ctulhu et on reprend le thème de la bande de Midnight girls qui prennent des décisions rapides et se trompent parfois... J'ai beaucoup de mal avec ce dessin et les thématiques me semblent un peu redondantes. Oubliable.

- Zoltar le magnifique (Neyef/Bablet) - 25 p.: l'histoire la plus orientée background avec la jeunesse d'un des agents spéciaux qui seront au coeur de la seconde saison. Dessin très correcte et très dynamiques, histoire simple et intéressante de surgissement démoniaque et final punchy en diable avec l'arrivée du Bourreau, force spéciale de l'Ordre qui donne lieu à une belle séquence d'action badass.

- Devil's garden #3 (Gilbert/Bablet) : - 42 p. : le plat de résistance de l'ouvrage tombe un peu à plat avec cette vraie-fausse histoire de vampires en Roumanie. On sent l'envie de développer le thème des croyances, la magie à papa en face du vrai surnaturel, mais on passe les deux-tiers de l'histoire à suivre une bande de MG avant de voir arriver les fameuses Johnson et Sheridan qui bouclent avec le background... de très loin. du coup on ne comprend pas bien en quoi cette troisième partie de Devil's garden fait avancer l'intrigue... Dommage.

- Epilogue (Bablet): un peu comme pour le précédent, l'épilogue, si il nous montre à nouveau le QG des forces de Minuit et les Midnight trop puissantes retirées du jeu dans les précédents volumes, nous laisse un peu sur notre faim...

Pour conclure cette saison, ce volume est à l'image de l'ensemble, inégal et peut-être victime de sa forme hybride, voulant associer des choses compliquées à mettre ensemble. Si les séquences action et baston démoniaque sont toujours excellentes, si les textes de background sont dans l'ensemble intéressants et nous apprennent des choses, si les histoires one-shot, selon les dessinateurs qui officient, permettent d'élargir les thématiques, on a tout de même régulièrement des histoires pas franchement passionnantes ou pas très bien dessinées. La diversité des dessinateurs complique également les liaisons sur les fils rouges tissés par Mathieu Bablet avec des personnages qui reviennent mais sont parfois difficiles à reconnaître.

Je continue à trouver le projet très motivant dans cette volonté de développer un univers large qui ne soit pas que fantastique mais il faudrait penser à resserrer sur une intrigue plus suivie qui facilite la lecture au lecteur. Si c'est bien cela qui est prévu et que cette première saison avait pour objet l'immersion dans un univers c'est plutôt sur de bons rails...

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Dernier volume de la saison 1 de Midnight Tales et un avis en demi tête. Les histoires sont inégales. J'ai adoré le première qui fait office de tribune contre le harcèlement dans le metro, j'ai détesté le dessin de la deuxième, que j'ai trouvé franchement moche ( désolée pour ceux qui aiment le style). J'ai bien aimé l'histoire 3 et l'histoire 4.
Je trouve dommage que certaines histoires soient desservies par un dessin très moyen. Ok le titre a vocation à être un laboratoire comme les Doggy bags, mais je trouve qu'un mauvais visuel dessert un texte et pour l'histoire 2 notamment, c'est clairement le cas pour moi en tout cas.
J'ai adoré les trois premiers volets de cette série. Celui-là n'est pas à leur niveau, même si l'épilogue nous offre une révélation intéressante et me donne envie de savoir ce que Mathieu Bablet nous réserve pour la saison 2 avec un fil rouge qu'il semble vouloir plus étiré.
A suivre donc.

La série Midnight Tales m'avait été conseillée car j'aime beaucoup les recueils qui regroupent différentes histoires et différents artistes, j'ai été très contente de trouver les 4 premiers tomes qui composent la saison 1, et aussitôt reçus, aussitôt lus ! J'ai énormément apprécié l'idée de groupes de filles qui se battent contre des forces maléfiques mais cette bande dessinée ne s'arrête pas juste à cela et va encore plus loin !

L'Ordre de Minuit n'est composé que de femmes et s'étend à travers le monde. À chaque tome, on peut découvrir différentes histoires et différents groupes et, même si certaines histoires sont plus courtes que d'autres, je me suis attachée et intéressée à chaque fois car il y a toujours quelque chose d'extrêmement touchant et poignant.

Au premier regard, on pourrait se dire que les récits n'ont rien en commun mais Mathieu Bablet, le créateur, gère ça d'une main de maître et le fil rouge de l'intrigue apparait petit à petit et prendra plus de place dans la seconde saison.

En plus d'être original, c'est aussi très intéressant car de nombreux thèmes forts et/ou actuels sont abordés, souvent avec un petit côté trash mais avec justesse. Tout en parcourant le monde et les époques, la série Midnight Tales met l'accent sur l'écologie avec la pollution ou encore la fonte des glaces, le féminisme, le statut des femmes dans certaines partie du monde, la religion, et également sur les mythes et les légendes urbaines.

Et, en plus de tout cela, il y a également une remise en question ! Est-ce bien de combattre tous ces monstres ? le méritent-ils tous ? Certains ne réagissent-ils pas dans l'unique but de punir les dégâts causés par l'Homme ? J'ai trouvé ça vraiment pertinent et intelligent.

Si vous n'êtes toujours pas convaincu jusqu'à présent, je vais vous parler des dessins. Différent.e.s illustrateurices viennent sublimer l'idée de Mathieu Bablet, qui donne lui-même également un coup de crayon à chaque tome. J'adore le principe et c'est ce qui fait que parfois, on a un peu de mal à reconnaitre certaines protagonistes que l'on aurait pu voir avant, c'est très malin. Ça donne l'idée que les histoires sont indépendantes alors que c'est loin d'être le cas.

Bref, vous l'aurez compris, la première saison de Midnight Tales de Mathieu Bablet m'a convaincue à 100% ! J'ai adoré le principe qui fait la part belle au girl power tout en abordant une multitude de sujets intéressants et importants. de plus, on voit qu'il y a eu de nombreuses recherches derrière pour offrir aux lecteurices une intrigue complète et intelligemment menée.
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Ce quatrième tome vient conclure la "première saison" et il en ressort une vraie cohérence dans les thèmes abordés sur les 4 tomes. La place de la femme dans la société, son évolution,... Des thématiques plus ou moins fortes et plus ou moins profondes mais toujours un traitement qui pose des questions et c'est le point fort de ces 4 volumes.
Graphiquement, sur l'ensemble je trouve le tout très beau et très peu d'artistes ne m'ont pas convaincu. Je reste plutôt mitigé sur les nouvelles qui n'apportent pas grand chose à mon goût et elles souffrent de la comparaison avec la partie BD bien plus maîtrisée à mon goût.