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Critique de Enroute


Comme pour ses autres travaux, Bachelard laisse sa rêverie agencer ses nombreuses connaissances et les résultats de ses recherches assidues : il en résulte des associations d'idées, des conjonctions de sens qui forment d'élégantes phrases, oniriques bien sûr.
C'est peut-être le complexe de Jonas qui prend le plus de place : le désir profond de rejoindre le giron maternel, de se faire plus petit que le minuscule en suivant la rêverie de l'intimité, mais surtout la rêverie de l'avalage et de la résurrection, comme Jonas et la baleine. le rêve de maison appelle lui aussi le retour à l'enfance, de la cave qui abrite l'inconscient au grenier, domaine de la bouderie. Et la grotte alors ? archétype de tout lieu de repos et de retour dans l'enveloppe maternelle, elle réconforte le rêveur, torturé, de labyrinthes. le plus terrestre des animaux, le serpent, qui se faufile sous la terre et va jusqu'à la gober est un symbole multiple, archétype du mouvement et des contraires, symbole mâle par sa forme, femelle par son estomac, de vie par son mouvement, de mort par sa froideur, la racine est son équivalent altéré.
Pourtant, malgré ces trésors, ce volume un peu dodu accuse une densité moindre ; l'impression que l'on s'embourbe un peu dans ces rêveries de la terre...
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