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Critique de verobleue


J'ai découvert Paolo Bacigalupi avec « La fille automate », livre d'anticipation complexe, reçu à l'occasion d'une masse critique en 2013. J'ai beaucoup aimé « Ferrailleur des mers » et c'est avec enthousiasme que j'ai commencé « Les cités englouties ».

Les deux derniers livres cités se déroulent dans le même milieu : l'auteur évoque des bâtiments de l'ère accélérée ( ici sans vraiment l'expliquer) puis le réchauffement climatique avec la montée des eaux, l'inondation des cités et l'épuisement des ressources. J'aimerais présenter l'univers particulier de l'auteur dans les cités englouties.

On comprend que le livre se passe aux USA car il reste quelques villes comme Manhattan Orleans, Jersey Orleans et Seascape Boston. Ces villes et leurs entreprises toutes puissantes sont retranchées et protègent leurs frontières en utilisant des créatures génétiquement modifiées, des mi-bêtes, qui patrouillent le long des frontières. de Chine viennent également les casques jaunes, des soldats de la paix, envoyés pour écraser les unités de combats des milices locales et amener du matériel et des vivres au peuple des Cités englouties. Ces casques jaunes qui sont repartis, faute d'avoir pu ramener l'apaisement, abandon attisant la colère des habitants des cités englouties.

Devant ces frontières émergent les ruines des cités englouties où des humains récupèrent tout ce qui a de la valeur, marchandent et commercent. Ils se font surtout la guerre avec diverses factions comme l'Armée de Dieu et le Front Uni Patriotique du Colonel Glenn Stern – Ces factions s'alimentent en unités combatives grâce aux enfants-soldats. Ces enfants, surnommés les « vers de guerre », sont enrôlés de force, après que leurs parents soient tués et leurs villages pillés et brûlés.

Au sud, il ne reste que des ruines, de la jungle qui s'étend dans toutes les directions puis des marais salants et l'océan.
A l'ouest, il reste quelques villages comme Barryan Town où quelques humains survivent dans des champs défrichés, des sous-sols remplis de pluie et de poissons.

L'auteur nous fait suivre le Dr Mahfouz, médecin doux et calme, formé à l'hôpital des Casques jaunes, personnage bienveillant qui vit à Barryan Town avec deux vers de guerre. Il y a Mahlia, batarde abandonnée d'un casque jaune. L'armée de Dieu a découpé sa main droite et tué sa mère. Malhia aide le médecin dont la vue baisse. Et puis, il y a Mouse, orphelin du village incendié de Brighton.
Mon protagoniste préféré, c'est Tool, le bien nommé, mi-bête pourchassé par une patrouille FUP du Colonel Stern. Tool s'est enfui de chez eux car il sait qu'il vaut mieux que la brute animale de combat et d'attaque qu'on en a fait. Il leur échappe mais se trouve à proximité du village de Barryan Town. Barryan Town où tout va commencer….

Je n'en dirai pas plus mais cette vision de société future et de ses dérèglements m'intéresse toujours autant. C'est violent mais réaliste. J'ai réellement passé, encore une fois, un bon moment avec cet auteur.

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