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EAN : 9782811217976
288 pages
Milady (23/09/2016)
3.68/5   28 notes
Résumé :
Cela fait maintenant trois ans que Thomas Tessler vit cloîtré dans sa chambre. Un mur le sépare de son épouse Silke à qui il ne parle plus. Parce qu’il ne sait pas survivre à la perte de son enfant, Thomas s’est emmuré vivant dans son appartement de Manhattan. Il est un Hikikomori. Silke s’est renseignée sur ce syndrome typiquement japonais et, en dernier ressort, se résout à tenter l’étrange solution importée de ce pays : louer les services d’une « petite sœur », u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Aujourd'hui, cours d'origami. Tu prends une feuille de papier, tu la plies en deux, en quatre, en huit, et hop, une grue apparait. L'oiseau, pas le gros truc en métal qui sert à construire des immeubles. Ou à les démolir. Tiens, ce serait peut-être ça la solution, démolir cet immeuble pour faire sortir Thomas, seul hikikomori de Manhattan à ma connaissance. Qu'est-ce donc qu'un hikikomori, mot typiquement japonais qui n'a pas de traduction puisque théoriquement il n'y a que des hikikomori au Japon. A part donc Thomas, qui vit enfermé dans sa chambre depuis trois ans. La perte de son enfant l'a emmuré dans ce cloître et ce silence. Même sa femme, Silke, n'arrive pas à le faire sortir. Elle parle à travers le mur, elle lui dépose des plateaux repas devant la porte, qu'il ne touche pas la plupart du temps.
Devant l'absence de solutions, et sans être aussi radicale que la destruction de leur appartement, Silke va engager Megumi, une jeune étudiante japonaise. Elle s'assoit le dos à la porte, et ouvre son coeur à la discussion. Comme une « petite soeur » venue écouter le coeur de son ainé. Elle a aussi un passé lourd, qui lui donne une perception plus humaine de la situation. de toute façon, passé un stade et ce sentiment de culpabilité qui te prend d'avoir laissé dégénérer de façon aussi outrancière la relation entre un homme et une femme, elle demeure le seul espoir. Même infime, Silke ne peut se résoudre à abandonner Thomas à lui-même.

Voilà un trio atypique et improbable qui peut en bouleversé plus d'un, bison compris. Une très belle histoire pour le premier roman de Jeff Backaus. Il se crée un lien alchimique entre Megumi et Thomas, entre Megumi et Silke. Une confiance, un amour, un désir et l'envie de se donner entièrement à l'autre, pour la survie, de l'un, de l'autre. Pour retrouver goût à la vie, à l'envie, à l'amour. Tu imagines la fin, tu ne doutes pas une seule seconde que l'issue se fera dans une happy end, mais tu savoures chaque instant, chaque rencontre, chaque origami à sa juste valeur. Parce qu'il faut écouter son coeur, et celui de l'autre. Parce qu'il y a des romans sensibles qui te donnent du baume au coeur et qui réchauffe l'âme solitaire qui m'enveloppe jour et nuit.

« le soleil s'est couché, ma chambre est plongée dans le noir complet, hormis la lumière des réverbères qui pousse contre mon store, une lueur fragmentée et diffuse comme une brume. »

Les pages se tournent, la lecture me pousse toujours à découvrir la suite de l'histoire, je suis pris par mes émotions qui se diffusent en moi de façon séquentielle. de la curiosité, de l'incompréhension, de la culpabilité, de la honte même, de l'amour ensuite ou enfin. L'amour triomphe de tout, surtout de la culpabilité, dans ce roman foncièrement optimiste. Aurai-je moi eu autant de persévérance ? Me laisserai-je enfermé aussi dans mon monde ? Aurai-je cette peur et cette honte de me transformer en hikikomori. Certains événements de la vie transforment des êtres qui perdent le contrôle de la situation, jusqu'à s'enfermer dans une cellule individuelle fermée à clé dont cette dernière serait jeter au fond des chiottes en s'assurant de tirer deux fois la chasse d'eau. Alors lorsqu'un simple origami permet de desserrer les liens d'une camisole…

« Comme la honte vient facilement. Elle a dû se glisser par la porte ouverte et se répandre dans la pièce, et maintenant elle me dévore, avec ses dents pointues et sa langue humide et gluante. »

Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Hikikomori : un terme japonais pour désigner un syndrome socio-psychologique dans lequel une personne s'enferme dans sa chambre, refusant toute sociabilité (famille, école, travail...). Apparu dans les années 1990, ce syndrome touche des dizaines de milliers d'individus au Japon, principalement des adolescents ou de jeunes adultes de sexe masculin. le phénomène tend à gagner en ampleur et d'autres pays, notamment en Europe et en Amérique.

M'intéressant au Japon depuis plusieurs années, le terme hikikomori ne m'était pas inconnu. Aussi ai-je sauté sur ce titre en le croisant par hasard dans les rayonnages de la médiathèque. Et quel beau livre, à la fois sobre et très touchant!
La personne recluse ici est un Américain, Thomas Tessler. Depuis trois ans, il "vit" enfermé dans sa chambre, sans vouloir voir sa femme. La communication orale est très restreinte entre eux deux et toujours avec cette porte/muraille entre eux. En désespoir de cause, Silke, l'épouse,  fait appel à une jeune femme japonaise émigrée à New-York pour parler à Thomas et essayer dans une ultime tentative de faire évoluer cette dramatique situation. Megumi a déjà été confrontée à cela: son frère aîné était aussi hikikomori.

Tout le récit tourne autour de ce trio. Les blessures de chacun apparaissent au détour des chapitres. Il serait commode de se dire que Thomas n'est qu'un sale égoïste qui se planque et rend sa femme malheureuse. C'est plus compliqué que cela. Confrontée à ce syndrome, j'ignore comment je réagirais en tant que proche du reclus. En cela, j'admire la constance et la persévérance de Silke. Elle nous est présentée à travers les points de vue de Thomas et de Megumi et on la sent sur le point de tomber en morceaux au début du roman.

Jeff Backhaus a créé des personnages criant de vérité et troublants dans leurs rapports à eux-mêmes et aux autres. Chacun porte un lourd fardeau de souffrance. Certains dialogues ou introspections sont particulièrement émouvants et font mouche. Ce roman donne à réfléchir sur les façons de gérer - ou pas - chagrins, culpabilité, amour, etc. Qu'est ce qui nous porte quand le malheur frappe? Connait-on vraiment les autres? Et soi-même face aux épreuves? Car on ne s'improvise pas hikikomori du jour au lendemain. Jeff Backhaus décrit le cheminement de Thomas vers sa réclusion, par petites touches disséminées.

Son style fait d'ailleurs merveille, avec sa sobriété sans pathos. L'écriture est fluide et ne porte pas de jugement. Il alterne des chapitres où Thomas est le narrateur avec d'autres ou le point de vue devient celui de Megumi. Cette construction permet d'avoir une vue de l'intérieur et par une tierce personne. Les changements augmentent ainsi l'intensité du récit. Pour un premier roman, c'est une réussite déjà pleine de maturité et du sens des relations humaines, même dans ce qu'elles peuvent avoir de plus tendues et fragiles.

Je referme ce livre avec une sensation de mélancolie. Pas lourde ou oppressante, ni heureuse. Juste une note douce-amère qui correspond bien au ressenti des personnages au final.
Sur le même sujet, j'avais déjà lu La dernière métamorphose de Hirano Keiichiro, beaucoup plus dérangeante et perturbante. Mais à lire pour découvrir ce syndrome singulier.
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le titre

Hikikomori est un terme japonais qui désigne une pathologie psychosociale touchant principalement les adolescents et les jeunes adultes qui décident de se cloîtrer dans leur chambre, de se couper du monde et de toute communication. En général, ils agissent ainsi parce qu'ils se sentent accablés par la société et ne se pensent pas capables de remplir les objectifs imposés par la société, la famille, les convenances... Selon Wikipédia, le Japon comptait 264 000 hikikomori en 2011, soit un peu plus de 0,2% de la population nippone. Il ne s'agit pas d'agoraphobie, puisque les hikikomori, contrairement aux agoraphobes, n'ont pas peur de sortir et le font même quand ils le jugent nécessaire ou quand ils en ressentent l'envie, souvent la nuit quand les rues sont quasi désertes.

Ce phénomène a tendance à pendre de l'ampleur et il existe de nombreux articles sur le sujet sur le net (mais que ne trouve-t-on pas sur le net?). le journal le Monde ou encore la BBC ont déjà traité le sujet. Il existe même un site web francophone de la communauté hikikomori, c'est par ici.


Le quatrième de couverture

"Cela fait maintenant trois ans que Thomas Tessler vit cloîtré dans sa chambre. Un mur le sépare de son épouse, Silke, à qui il ne parle plus. Parce qu'il ne sait pas survivre à la perte de son enfant, Thomas s'est emmuré vivant dans son appartement de Manhattan. Il est un hikikomori. Silke s'est renseignée sur ce syndrome typiquement japonais et, en dernier ressort, se résout à tenter l'étrange solution importée de ce pays: louer les services d'une "petite soeur", une jeune femme payée pour venir s'asseoir tous les jours devant la porte de son mari, renouer le contact et le faire sortir de son isolement. Par tous les moyens, Megumi, une jeune vendeuse de pâtisseries, accepte la mission. Une façon pour elle de faire face à son propre passé et de fuir un présent trop douloureux."

La couverture

Tant le titre que la couverture m'ont fait de l'oeil. Cette couverture illustre bien sûr l'enfermement de l'hikikomori à travers la pièce et la fenêtre fermée (quand je la regarde de près je me sens d'ailleurs oppressée) versus le monde extérieur représenté par ce qui est je pense Central Park, le ciel, l'horizon et trois oiseaux qui sont des grues je crois. Si ce sont des grues, cela a d'autant plus de sens que la grue est une figure emblématique japonaise et qu'on en fait souvent des origamis. Et puis, il y a trois grues sur cette couverture, tout comme il y a trois personnages principaux dans l'histoire de Jeff Backhaus ;)


L'histoire

La majeure partie du livre est écrit à la première personne, c'est Thomas qui parle. A un tournant de l'histoire, le récit reprendra à la troisième personne. J'ai apprécié la subtilité.

L'écriture est directe, elle m'a parue claire, concise et cependant travaillée. J'y ai trouvé une forme d'élégance. Vraiment bien pour un premier roman. Avant de faire des recherches, je ne m'imaginais pas qu'il s'agissait d'un premier ouvrage d'ailleurs.

Je pense que certaines personnes pourraient trouver ce livre un brin dérangeant ou malsain. Je ne dévoile pas grand chose en vous disant qu'une idylle va naître entre Megumi et Thomas avec l'accord tacite de Silke et sous le toit marital, c'était couru d'avance ça. Cet aspect de l'histoire pourrait sembler peu banal, voire malsain donc comme je le disais. Personnellement, cela ne m'a pas dérangé. Ce qui m'a dérangé par contre, c'est la manière dont ce rapprochement s'est fait, j'aurais aimé plus de subtilité, je trouve que ça arrive un peu vite, que Thomas et Megumi ne prennent pas le temps de se jauger suffisamment ou en tout cas que cet aspect-là, que les tourments intérieurs des protagonistes ne sont pas assez décrits. Et si la relation Thomas/Megumi n'est pas mièvre (bon point), elle n'est pas non plus assez sensuelle selon moi. On sent qu'il y a de ça, mais je pense que l'auteur n'a pas réussi à bien faire passer cet aspect.

Malgré tout, l'histoire ne souffre pas de longueurs, je n'ai pas ramé pour arriver au bout, je ne l'ai pas trouvé lourde.

Conclusion: un bon premier roman, entaché selon moi par un manque de subtilité dans la manière dont la relation physique entre Thomas et Megumi est amenée par l'auteur et un manque de descriptions des émotions inhérentes à la relation qui se noue entre Thomas et Megumi, surtout vu le sujet. Silke, la femme de Thomas, est plus en retrait, on ne sait pas ce qu'elle ressent vraiment, mais cette approche s'insère naturellement dans l'histoire.

Retrouvez l'entièreté de l'article sur www.mesmotsenblog.blogspot.be
Lien : http://mesmotsenblog.blogspo..
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Hikikomori faisait parti de mes envies de septembre, alors quand Babelio l'a proposé dans une de ses masses critiques, je n'ai pas hésité. Malheureusement, j'avoue n'avoir rien ressenti lors de ma lecture.

Thomas est un hikikomori, terme japonais qui désigne des personnes restant cloitrer chez elle, sans contact avec le monde. Suite à la mort de son fils, le père s'est enfermé pour pleurer et ça fait trois ans que ça dure. Silke, sa femme, est désemparée face à cette exclusion et ce mutisme. Elle fait donc appel à une jeune japonaise, Megumi, pour aider son mari. Megumi connaît plutôt bien le syndrome, son frère était un hikikomori.

Au premier abord, Hikikomori me plaisait pour son côté dramatique et pour cette spécificité japonaise qu'est le hikikomori, d'ailleurs nous n'avons pas de mot dans nos pays occidentaux pour désigner le phénomène. Jeff Backhaus nous dessine ici le destin de deux personnes touchées par la mort et réunies par l'hikikomori.
Au fil du roman, on voit Megumi se rapprocher petit à petit de Thomas pour le faire sortir de cette pièce. L'homme est rentré dans un cercle vicieux, à force de rester enfermer, il n'a plus de raison de sortir, et que vont penser les gens, personne n'aime la culpabilité d'un père, et il ne veut d'aucune compassion.

Le style est direct et concis. On tergiverse un peu sur la façon dont est mort le garçon de Silke et Thomas, on se demande si le père est vraiment coupable. Puis vient le tour de Megumi, que lui est-il arriver, pourquoi elle a quitté le Japon, qu'est devenu son frère. Presque chaque jour Megumi est présente de l'autre côté de cette porte qui sépare Thomas du reste du monde et de sa femme. Chaque jour, elle lui parle, lui raconte sa vie, lui offre des origamis, jusqu'à ce que la porte s'entrouvre.

J'ai parfois été mal à l'aise face à ses deux personnages. Leur relation prend un tournant pas vraiment surprenant et si par moment elle m'a « touchée », elle m'a aussi gênée dans certains aspects. J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages.
Jeff Backhaus a peint Megumi comme les jeunes filles que j'ai pu rencontrer dans ma lecture de Love & Pop. D'un côté discrète et délicate, de l'autre, directe et surprenante. Elle n'hésite pas à vendre ses petites culottes au Japon pour gagner de l'argent, voire de se prostituer. Pour le coup, l'auteur retranscrit à travers Megumi des faits et mentalités ancrés au Japon.
Thomas est écorché par le décès de son fils qu'il n'a pas su sauver. Il remet en cause sa qualité de père face au destin. Il noie son angoisse de retrouver le monde et sa culpabilité dans cette simple pièce qu'il n'a pas quitté depuis des années.
Je crois que j'ai eu plus de sentiments pour Silke, cette pauvre femme qui elle aussi à perdu son fils. Elle subit la souffrance de son mari sans pouvoir l'aider. Elle lui parle tous les jours, elle se retrouve à dormir dans la chambre de son enfant, elle continue sa vie seule. Et la seule solution qu'elle trouve, c'est d'engagé une jeune fille qui potentiellement pourrait le sauver, là où elle a échoué. Elle m'a fait de la peine car dans tout le roman, c'est elle qu'on oublie alors qu'elle a autant souffert.

Hikikomori est un roman court sur la mort, la vie et sur nos rapports avec les autres. Je n'ai ni aimé, ni détesté ce roman, les personnages m'ont laissé de marbre, à part une petit gêne, leur histoire ne m'a pas ému, mais j'ai apprécié le travail de l'auteur sur les moeurs du Japon.
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Avant de vous faire part de mon avis sur ce roman, je tiens tout d'abord à remercier Babelio pour m'avoir adressé ce livre à l'occasion de la Masse critique du mois de septembre.


Ce roman avait à la base tous les ingrédients pour être un coup de coeur: de l'originalité, un sujet choisi très poignant et une intrigue alléchante. En effet, le résumé laissait entrevoir une lutte psychologique et émotive pour aider un homme qui a perdu le goût de vivre. Malheureusement, ce livre est une déception, car il n'a pas correspondu à mes attentes. Pourtant, cela commençait très bien.



Depuis trois ans, Thomas Tessler vit reclus dans sa chambre après un drame qui a couté la vie à son fils. Rongé par la culpabilité, il a d'abord eu besoin de solitude pour laisser libre court à son chagrin, avant de finalement se couper de tout le monde, principalement de sa femme.
Il est assez difficile d'imaginer ce que vivent les personnes touchées par ce mal étrange, totalement inconnu chez nous: être hikikomori. L'auteur nous décrit parfaitement la situation que ce soit du point de vue du malade, mais aussi de celui de son entourage. Car c'est d'ailleurs cet entourage qui subit jour après jour l'absence de l'être aimé. La situation est dérangeante et à un côté sinistre , presque macabre. Car rien de pire que de souffrir de l'absence de quelqu'un qui en réalité est juste à côté, mais totalement inaccessible.

Dans ce livre, nous ressentons une grande injustice pour l'épouse de Thomas, mais aussi un certain malaise face à son comportement. Elle ne veut pas accepter la fin de son mariage et s'épuise chaque jour à essayer de faire sortir son mari de sa chambre jusqu'à s'en rendre malade et à ne devenir que l'ombre d'elle-même.


Le livre est écrit selon deux points de vue, celui de Thomas et celui de Megumi. Leurs premiers échanges donnent envie au lecteur de tourner rapidement les pages afin de découvrir si cette petite Japonaise qui a connu par le passé les conséquences de ce mal va pouvoir sauver cet américain. Très vite, on s'interroge sur qui doit aider qui et puis au lieu de s'attacher à ces personnages, on commence presque à les détester face à leur comportement immoral.

Là où ce récit a commencé à me décevoir,c'est lorsque l'auteur a fait évoluer la relation entre Thomas et Megumi vers un chemin auquel je n'ai pas adhéré. A partir de ce moment, le roman m'a déplu. J'ai eu le sentiment de sortir du contexte du roman et de lire un nouveau récit. La fin nous laisse totalement sur notre faim si je peux me permettre ce jeu de mots. Là aussi, nous continuons à ressentir un grand malaise. En commençant ce roman, on ne s'attend pas forcément à un happy end vu le contexte, mais ici, il est difficile de qualifier les dernières pages.


En bref, un bon début, mais un tournant du récit qui m'a fait déchanter.


Boulimique des livres
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Nous partageons tout. La soupe tom yam, la saucisse avec les oignons crus, le gingembre et les cacahouètes. Le curry panang. On va et vient entre les plats. " Comment ça se fait que les américains n'aiment pas partager ce qu'ils mangent ? demande t-elle. Dans mon pays, on partage tout le temps. En Corée aussi. Un grand plat au milieu. Mais les américains, ils leur faut leur propre assiette. Même quand deux personnes commandent la même chose, elles veulent quand même chacune une assiette. Pourquoi ?
- Je n'y ai jamais réfléchi. C'est vrai ?
- Sauf pour la pizza. La pizza, c'est la seule chose que les Américains mangent à l'asiatique. Une grosse pizza au milieu et chacun en prend une tranche quand il veut. Et la pizza c'est la plat préféré, en Amérique, mais pourquoi ils ne font pas la même chose avec le reste ?
- Les Américains aiment ce qui est à eux. "
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Mais si Morris était ton ami, s’il sait que tu es ici, pourquoi il n’a rien fait pour t’aider ? Et tu devais avoir d’autres amis, aussi.
- Au début, peut-être. Mais le chagrin et la culpabilité, quand ils sont aussi profonds que dans mon cas, les gens les voient et ça les fait fuir. Je crois qu’en un sens, ça les a soulagés que je ne ressorte plus – ça leur a épargné d’avoir à m’éviter. Personne ne s’approche de trop près d’un clochard, c’est instinctif, j’imagine. Eh bien, là, c’est la même chose. Les gens se tiennent à distance du chagrin et de la culpabilité.
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Générique, bonus - bêtisier, scènes coupées - et c'est l'heure d'aller au lit. C'est ce que font les couples : ils sont d'accord pour aller se coucher. "Vas-y en premier", je suggère en désignant la salle de bains. Lorsqu'elle a terminé de s'asperger, de cracher et de tirer la chasse d'eau, j'y vais à mon tour et pousse le verrou. Elle a laissé un sillage de parfums. Lait démaquillant, dentifrice, bain de bouche, crème de nuit. Une femme, odorante, prête pour le coucher. Pour ce qui va se passer, une fois au lit. A côté d'elle, je suis sale. Je me brosse simplement les dents. Même pas de fil dentaire.
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Les yeux injectés de sang de Silke se plantent dans ceux de Megumi, lui vrillent la tête et continuent à descendre, traversant le nœud qui lui serre la gorge, piquant droit jusqu’à son estomac. Elle en a la nausée. Elle reconnaît l’expression de Silke. Elle avait la même, quand son frère était hikikomori. Sa mère aussi l’avait. Et son père, surtout. La peur. La honte. Le désespoir. Nulle part, pas un instant cet être barricadé dans sa chambre ne les quittait. En un sens, il n’était pas absent du tout, ni replié dans son coin. Il était enfermé dans leur cerveau, à tambouriner du poing contre leur crâne. 
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Thomas, regardez ce que je vous ai fabriqué. Elle glisse un morceau de papier plié sous la porte. C'est un pingouin. C'est à cause du froid, dehors. Vous savez, quand un Japonais amoureux veut une fille, il lui fabrique des origamis. Un millier de petites grues.
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