Chroniques post-apocalyptiques d'une enfant sage

Chroniques post-apocalyptiques d'un enfant sage, c'est une lecture jeunesse qui m'a profondément ému. Un coup de coeur. Dans un futur pas trop lointain, une grande partie de la population a succombé à une catastrophe mondiale. Laquelle ? Ce n'est pas trop important. Il suffit de savoir que seuls quelques individus et groupuscules ont survécu, certains se transformant en gangs de rue se livrant bataille pour le contrôle de quartiers et de leurs ressources. Mais l'auteure québécoise Annie Bacon délaisse les horreurs et porte essentiellement son attention sur la jeune Astride, 13 ans, qui se promène dans les rues de Montréal (ceux qui connaissent la métropole vont apprécier) en quête de nourriture, d'un repère sur mais surtout de livres ! Et toujours derrière elle sa petite valise, qui contient ses minces provisions mais qui a également une valeur symbolique.

Ce roman est bref, il est constitué de chapitres (si on peut les appeler ainsi), d'épisodes de deux ou trois pages chacuns. Fugitifs, presque éphémères. Avec un brin de poésie. Cette brièveté apporte une concision mais surtout un dépouillement. On va droit à l'essentiel, aux émotions. Et celles de la jeune Astride sont tellement justes et attendrissantes que le lecteur ne peut que se placer dans sa peau, que ressentir ses peurs et ses peines, et parfois sa joie aussi. Il faut le dire, tout n'est pas que horreurs. Il y a aussi le vieux professeur, qui partage avec elle la narration en alternance. Sa trame est un peu plus mystérieuse mais on se doute que les deux se rencontreront. Je ne connaissais pas Annie Bacon mais j'espère qu'elle nous réserve d'autres petits bijoux littéraires comme ces Chroniques, que je recommande vivement.

Par l'autrice des séries "Pétronille Inc" et "Victor Cordi", voici les chroniques d'Astride, 13 ans, ainsi que d'Armand Beauséjour, un professeur qui allait prendre sa retraite.

Montréal a connu un désastre sans précédents qui ne laisse pas beaucoup de survivants. Astride doit la sienne aux connaissances et à la présence d'esprit de son père, mais maintenant, elle se retrouve seule dans les ruines de la métropole. Elle établie son nouveau chez-soi dans la bibliothèque du Plateau Mont-Royal, où elle apprend à se composer une routine dans ce nouveau monde. Avec les rivalités entre gangs de jeunes pour les ressources, Astride tâche d'être discrète, disciplinée et proactive. Elle paie même les ressources qu'elle trouve par les livres de la bibliothèque. Peu à peu ,Astride semble voir se profiler un avenir. Pour sa part, monsieur Armand survit sans problèmes sans son école, Jeanne Mance, où il s'est donné le mandat de faire les mémoires de l'humanité. Il avait lui aussi trouvé une routine somme toute agréable quand il réalise que les restaurants qu'il visite ont tous en commun de petites piles de livres sont le sujet est toujours lié à la cuisine qu'on y servait. Ses miettes de lettres pourraient bien le mener à croiser la petite gardienne de la bibliothèque.

Cette histoire est vraiment adorable, un mot qui peut sembler étrange pour récit post-apocalyptique et pourtant! Astride est débrouillarde, organisée, autonome, timide, incroyablement honnête et scrupuleuse. Très loin de ces ados un peu écervelées et dépendantes affectives que je vois en Dystopie Jeunesse actuellement. Une jeune fille au tempérament anxieux, mais aussi discret, ce qui semble jouer en sa faveur. Elle garde même certains réflexes qui peuvent sembler inutiles, mais qui trahissent justement ce besoin d'avoir des repères, comme le nettoyage de son appareil dentaire, par exemple. Un personnage vraiment attachant qui pourrait bien réussir à survivre. En parallèle, nous avons les mémoires courts du professeurs, teintés parfois d'ironie, qui dépeint certains grand thèmes humains, comme le travail, l'argent, les livres, l'amour,etc.

Ce roman est tenu à la fois comme un journal, avec des dates et même des listes, mais il a aussi une forme poétique, avec des vers. C'est épuré et facile à lire, tout en étant intéressant et même attendrissant. La fin laisse présager une suite.

Je me demande comment les survivants vont se débrouiller dans l'avenir, car si c'est l'été dans le roman, les hivers rudes du Québec vont assurément poser problème. Je suis curieuse de voir la suite.

Un excellent petit roman de science-fiction catastrophe qui peut convenir au dernier cycle primaire ou début secondaire ( et à tout ceux que ça intéresse bien sur!), qui porte à la réflexion et qui regorge d'infos très intéressantes.

J'ai été complètement charmée par cette plaquette qui se lit à la vitesse de l'éclair, mais qui reste longtemps en mémoire. C'est l'histoire d'une fin du monde (comme il y en a beaucoup en littérature jeunesse par les temps qui courent), mais celle-ci est différente: par le ton presque poétique, par une justesse des mots qui font en sorte que peu de mots suffisent, par le très jeune âge et la solitude de l'héroïne, par le sacrifice de ses parents, par la réflexion au-delà de la simple action ou mise en situation, par les émotions que fait vivre le personnage principal au lecteur, par la triple narration qui apporte un supplément d'informations sans alourdir l'histoire.

J'ai trouvé ce roman complètement génial et je le recommande fortement à la fois aux amateurs du genre et à ceux qui sont passionnés de lecture, tout simplement: un roman aussi bien écrit, c'est pour tous les amoureux des mots et des histoires.

C'est le mélange parfait entre littérature jeunesse contemporaine, roman d'anticipation et récit initiatique. Je n'ai pas pu le déposer avant de l'avoir fini! On y retrouve tous les éléments habituels des histoires de fin du monde : ville délabrée, pillages des magasins, gangs qui essaient de prendre le contrôle des ressources, etc., mais observés du point de vue d'une jeune fille sage, entre l'enfance et l'adolescence, habituée d'obéir aux règles, qui se retrouve seule dans le chaos total et se réfugie dans un endroit bien connu et rassurant : la bibliothèque municipale! On y cueille au passage quelques leçons sur la société et l'être humain.

C'est un excellent livre jeunesse, intéressant pour les adultes aussi. Facile à lire, original, attendrissant et pertinent... Dommage qu'il soit si court!

Petit livre (120 pages) qui apporte un nouveau regard sur "l'après" d'une catastrophe. Astrisde est sage mais est ce suffisant pour survivre? Avec peu de texte, l'auteure expose la situation, les émotions et même l action. J ai aimé cette économie de mot pour décrire tant de choses. Le livre se déroule à Montréal, avec le nom des rues, ses magasins, et l une de ses bibliothèques. Ça peut sembler irritant, mais pour ma part, une ville c est une ville et découvrir avec l héroïne son quartier sous les débris ajoute à l atmosphère d'apocalypse. Un dernier mot pour ceux et celles qui travaillent dans le milieu du livre, Astrid va vous plaire 😊