Davantage encore que pour " Un thé dans la Toundra ", j'ai été éblouie par ce recueil , plus profond et abouti. Sans doute que l'entrée dans la vieillesse confère à Joséphine Bacon cette sagesse empreinte de sérénité et une perception plus intense de la nature, et surtout un attachement viscéral à ses racines inuites. Son chant est pur et inspiré:
" Mon ombre se confond à mon âme
Ma vie vieillit au son du tambour
Qui rejoint mes rêves "
On se laisse glisser dans ce paysage de lac et de forêts, de neige et de glace, sous la protection des Anciens, on ressent les vibrations du tambour, on regarde s'élever une volée d'outardes...
Joséphine Bacon sait avec des mots simples et justes nous transporter dans son univers sauvage encore préservé, mais en danger:
" Je suis envahie de tristesse
Les nuits sont longues
Une tempête s'annonce
Mon inquiétude
le climat trompe le temps"
Laissez-vous envoûter par cette incantation à la Terre, la puissance de ce lien lumineux au pays des ancêtres.
" Je suis Innue dans mes veines
Je suis Innue dans mon coeur rouge"
Bel hommage à son peuple , à ses origines! Emouvante et nécessaire transmission par les mots inscrits dans le temps!
Un recueil de poésie bilingue - français/innu-aïmun - que j'ai lu avec délectation, je me suis laisser bercer par la simplicité des mots, c'est beau, très beau.
Une ode à la vie, je ne peux que vous le conseiller, c'est une poésie parlante, pour tous, les mots raisonnent en nous, pas besoin d'être Innu pour goûter les mots de Joséphine Bacon.
Un grand merci à l'émission Lire en choeur et tous les participants qui depuis 18 semaines nous offre des prescriptions littéraires et nous permettent de découvrir la littérature québécoise entre autre.
Uiesh - Quelque part est le deuxième recueil de poésie de Joséphine Bacon; il s'agit d'une édition bilingue, tout comme pour son premier, Bâtons à message. Avec des mots simples mais profonds, cette grande poétesse du Nutshimit (qui signifie « à l'intérieur des terres »), le territoire perdu des autochtones, en particulier ici ceux qui marchent les villes, l'évoque sous l'angle du vieillissement, de bien touchante façon.
« Quelque part
Dans cette ville
Je suis l'humain
Du moment
Je cherche mes traces » (p. 62)
J'ai lu ce recueil en regardant passer les outardes sur la rivière, qu'elle évoque d'ailleurs dans son recueil. Cela ne pouvait mieux tomber. de l'importance de se sentir de quelque part.
Recueil acheté après une conférence/rencontre de Joséphine Bacon et Aurélia Lassaque à la librairie Ombres Blanches de Toulouse le 31/10/19, sur le thème "Dialogue(s) en poésie".
Joséphine Bacon est une poétesse innue originaire de Pessamit.
Elle se veut la voix de ce peuple et en particulier des aînés, dont elle interprète les mots et souvenirs.
Ce recueil est d'ailleurs en version bilingue français/innu-aimun.
J'ai eu la chance de l'entendre lire certains textes en version innu-aimun et ainsi découvrir cette belle langue.
Véritable hommage à ses origines, ode à la vie nomade et à la nature, Uiesh Quelque part invite à réfléchir sur ses origines, sur le sens de sa vie et sur le respect des traditions.
Joséphine Bacon, Uiesh - Quelque part - 2018 - ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
Cette oeuvre, prix du Gouverneur Général 2019, est empreinte de simplicité et de profondeur. Son style limpide, proche des sens et de l'être est une recherche de racines, celles du pays natal, mais il peut parler à tous ceux qui, de près ou de loin, sont à la recherche de leur être et de leur identité d'humain. du moins, c'est ce que je crois moi qui ai vibré aux mots sans faire appel qu’à la seule raison du coeur...
Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?