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EAN : 9782897120955
100 pages
Mémoire Encrier (20/10/2013)
4.28/5   39 notes
Résumé :
Après Bâtons à message, Joséphine Bacon nous fait découvrir son territoire de manière plus marquée : la toundra. C’est une expédition où nous sommes guidés à vivre les moindres émotions que procure la toundra. La poésie nous permet d’entrer, de respirer la terre et de fouler ces espaces qui entrent en nous comme une grande prière. Par ce livre de poésie (innu & français), Joséphine Bacon confirme son talent de passeuse de la culture innue. Et cet imaginaire qui s’ap... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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C'est l'histoire d'un petit recueil de poésie, trouvé sur mon chemin, un jour de neige égaré dans l'hiver parisien.
Point de toundra à l'horizon, ni de caribous, encore moins de loups,
Juste quelques gorgées de thé brûlant pour oublier froid et vent.
Et voilà que ce thé de la Toundra, breuvage des ancêtres innus d'une poétesse canadienne
A aboli le temps, élargi l'espace.

Plus de murs, vaste l'horizon, immense l'espace
Langue syncopée de Terre nue, de feu, de glace
Brisures de vent, poussières boréales
La sagesse de Joséphine berce mon coeur
La musique de l'étoile du caribou éclaire mes pas
Il n'y a plus d'obstacle à l'infini
Toundra !

« Je ne suis pas l'errante de la ville
Je suis la nomade de la Toundra » devenue.
Aux rythmes de vers essentiels qui m'entrainent
« Je vis au présent le passé des ancêtres »
Poésie sauvage, tendre, émouvante et lumineuse
Hymne à l'identité innue, à la nature parfumée de couleurs
J'entends ta liberté !

« Si un jour tu vas à la toundra, tu sentiras que la Terre te porte. »
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J'ai écouté la voix.
J'ai vibré au son du tambour.
Sans les comprendre, j'ai lu et aimé les mots en innu aimun, échos aux poèmes écrits en français. Incantatoires, hypnotisants.

Joséphine Bacon nous entraîne dans la toundra de l'enfance, celle vers laquelle elle revient, toujours. Sur la côte Nord du Saint-Laurent.

Et ses textes purs et essentiels nous touchent. Ils ramènent au monde minéral, à la nature sauvage, aux ancêtres planant autour de la communauté innue. Ils célèbrent les origines, que l'auteure ne cesse de préserver à travers ses écrits et ses traductions. Ils nous font entrevoir un monde de spiritualité où l'homme fusionne avec son environnement, nous font entrer dans la danse , nous " murmurent un chant ancien"... Les images sont saisissantes de justesse, de beauté:

" Au loin le chant des loups
Tel un fado qui pleure l'absence"

Ou

" Je suis seule avec ma prière
Je cherche l'étoile du caribou
Mon guide"



Je vous promets un voyage sensoriel, où les aurores boréales flamboient, où les rivières chantent, une évasion musicale, des mots inspirés et sincères, dédiés à un peuple indien. Alors prenez , vous aussi, un thé dans la toundra, vous ne le regretterez pas...





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Dans le prologue d'Un thé dans la toundra, troisième recueil bilingue de poésie de Joséphine Bacon, la poétesse raconte comment elle a rencontré la toundra pour la première fois, en 1995, lors d'un rassemblement d'aîné(e)s à Schefferville. Elle lui rend hommage à travers ces poèmes, et nous invite à marcher dans ses pas, à défaut de la parcourir en vrai. Elle revient sur ses thèmes de prédilection : la dépossession de la terre, la perte du mode de vie et de la culture, la vieillesse… À travers son expérience de reconnexion, elle nous invite à être de quelque part, pour citer le titre de son deuxième recueil.

« Nous partageons
Un thé
Dans la toundra
Un réconfort
Face à l'infini. »
(p. 46)
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Joséphine Bacon, poète du Canada (Amérindienne de la province Innu) a de la neige et du vent dans les veines, mais aussi des mots. Née en 1947, également réalisatrice et parolière, est considérée comme une auteure phare du Québec. Arrachée à sa famille de nomades à l'âge de cinq ans pour entrer au pensionnat pour y apprendre à écrire et compter, elle se considère comme « une enfant de la Toundra ».

Ce qui aurait pu la détruire psychologiquement l'a rendue fière de ses origines qu'elle a pu étudier, puis faire connaître dans son pays et au-delà. La majuscule est importante, car la Terre chez les Innus est vraiment la mère de chacun. Leurs croyances, longtemps méprisées par les évangélisateurs de tout ordre, ont au moins le mérite de placer la Terre au-dessus de tout « pieds nus / je sais que je suis chez moi », « j'arrive enfin / A la terre qui espère / Ma venue ». le regard bleu de Joséphine Bacon porte en lui l'extrême empathie et la générosité qu'elle porte sur les humains, mais aussi sur les mondes animal, végétal et minéral. Un regard bleu où brille l'étincelle sombre de la souffrance passée de ces peuples premiers, décimés dans cette grande mondialisation du génocide, dénoncée aussi par Jean Metellus en Haïti.
Lien : http://www.unidivers.fr/jose..
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Joséphine Bacon nous invite à ses côtés dans la toundra canadienne, les mots en français sur une page, la langue innu-aimun sur l'autre.
On n'est pas là pour papoter en prenant le thé, on est là pour écouter. Écouter ce mystère amérindien qu'on ne peut saisir tout à fait, fait d'espace naturel, de liens ancestraux, de chants intimes. Se poser à côté de la poète et attendre l'arrivée du caribou.
C'est un livre où revenir pour entendre tous les sons.
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critiques presse (1)
LaPresse
22 décembre 2014
Dans le très beau prologue (en prose) du recueil, Joséphine relate justement sa «première fois» dans la toundra, en 1995, accompagnée d'un chasseur et de sa femme, à des kilomètres de Montréal. [...] Entre ce prologue et la dernière page du bref recueil de vers, Joséphine évoque quelquefois les femmes autochtones disparues, parfois les rites perdus, mais surtout la beauté de la toundra.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Tu es musique
Tes nuages sont sans frontières
Quand ils s’approchent
Leurs odeurs se parfument de brume
Tu danses la pureté des gouttes
Les yeux éteints
Je perçois ta beauté
Tes mélodies
Je dépose du tabac
En offrant sur une pierre
Je te suis redevable 
Pour ma liberté 
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Ce matin
Il neige à gros flocons
Je m’attarde à mon rêve
Je suis au pensionnat

Septembre, je pars avec mes parents
Sur le territoire
Je suis le saumon qui remonte les chutes
Et fraie les eaux pour la pondaison

Cette fois, impossible
Car je dois apprendre à lire et à écrire
Mon savoir devra apprendre à prendre le temps
Je dois être absente
De l’enseignement de mon identité

Aujourd’hui est aujourd’hui
J’enseigne mon identité
Dans une salle de classe

Je redeviens moi
Dans un rire

J’ignore si demain me gardera intacte
Je dis que l’espoir de se laisser être
Éloigne le désespoir
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J’ignore si demain me gardera intacte
Je dis que l’espoir de se laisser être
Éloigne le désespoir
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J'amène mon bâton de parole
Et m'adresse aux étoiles
Je m'assois pour le repos de mes pieds
Je sais être seule pour entendre
Les aurores boréales
Je dandine
Dans le bleu du bleu
D'une nuit qui endort
Mon grand-père l'ours

L'horizon sera là
À m'attendre
Et me conduira à la rivière
Au courant
Trompeur parfois

J'arrive enfin
À la terre qui espère
Ma venue
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Tu me promets une terre pure
Où tu existes
Missinaku m'abreuve
Papakassiku court avec moi
Le lichen me nourrit
La mousse soigne mes larmes

Je reviens à la grande étoile
Mon guide
C'est ici que je danse
Avec les aurores boréales
Étendue, je n'agonise pas
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Videos de Joséphine Bacon (24) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joséphine Bacon
Retrouvez tous les balados du Salon dans tes oreille ici: https://bit.ly/3sVYd6R
Joséphine Bacon et Janette Bertrand dis­cu­tent de leur par­cours qui ont mar­qué la lit­téra­ture. Ces femmes occu­pent une place de choix dans la cul­ture québé­coise et con­tin­u­ent d'être de véri­ta­bles sources d'inspiration!
Avec Joséphine Bacon, Janette Bertrand, Claudia Larochelle.
Le Site Web du #SalonDuLivreDeMontreal : https://www.salondulivredemontreal.com/
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