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EAN : 9782081377721
368 pages
Flammarion (09/11/2016)
3.53/5   86 notes
Résumé :
Présentation de celle qui fut la mère de Marie-Antoinette, héritière des Habsbourg, épouse d'un mari volage, mère de seize enfants et souveraine d'un immense empire.
L'historienne tente de comprendre comment cette femme toute puissante a pu ou non concilier ses différents statuts.
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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J'attendais de lire, comme le promettait le titre, le pouvoir au féminin, une biographie inspirante. Je suis restée sur ma faim, c'est une déception.

Son père, Charles VI, n'ayant pas d'enfant mâle, avait pris soin d'assurer sa succession en la personne de sa fille aînée, Marie-Thérèse. Mais à sa mort, l'arrivée au pouvoir d'une jeune princesse de 23 ans aiguise les appétits de Frédéric II, roi de Prusse qui envahit la Silésie en 1740. Il est soutenu par la Bavière, la France et l'Espagne. Lorsque la guerre se termine en 1748, par le traité d'Aix-la-Chapelle, Marie-Thérèse a perdu la Silésie, mais surprise, son mari a été élu empereur. Si Marie-Thérèse porte le titre d'impératrice, c'est en tant qu'épouse et non qu'en tant que souveraine, une femme ne pouvait être élue impératrice (ou empereur). Elle était « roi » de Hongrie et reine de Bohème, archiduchesse d'Autriche.

Après la mort de son époux, Marie-Thérère a partagé le pouvoir avec son fils, le peu sympathique Joseph II, qui méprisait son père, craignait sa mère et admirait le cynique Frédéric II.
Mais qu'en est-il des autres ?

Elizabeth Badinter se concentre surtout sur les guerres et je n'ai pas compris pourquoi ses sujets l'appelaient Marie-Thérèse la Grande.

Lien : https://dequoilire.com/le-po..
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Voici une biographie d'une écrivaine que j'aime beaucoup, tant elle représente les femmes et leurs combats, et qui parle d'une femme qui a dû se battre non seulement contre les principes du 18ème siècle mais aussi contre une bonne part des pays européens qui désiraient pour la plupart récupérer ses territoires !

Marie-Thérèse d'Autriche qui en dehors d'être la mère de Marie-Antoinette, reine de France, est la souveraine qui a régné le plus longtemps : 40 ans ! Bien que mal préparé à ce statut, elle réussit malgré tout à défendre les possessions des Habsbourg et elle fût « Roi » de Hongrie et de Bohême, duchesse de Bourgogne, de Milan, de Brabant, de Limbourg et de Luxembourg et archiduchesse d'Autriche !

Mère de 16 enfants !!! Epouse aimante d'un homme volage, elle réussit contre vents et marées à remplir tous ses rôles et à se faire respecter, à défaut d'être aimée, des autres souverains.

J'ai beaucoup apprécié la façon d'aborder la vie de cette reine qui ne met pas de côté la mère et la femme tout en montrant bien le combat que se sont mené toutes ces contraintes ! On ne peut qu'être admirative de cette femme dans un monde uniquement masculin et dans le rôle d'un des plus grands monarques de cette période.

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Lecture instructive que cette biographie d'une femme de pouvoir dont je ne connaissais rien: Marie-Thérèse d'Autriche, mère (entre autres puisqu'elle a eu seize enfants!) de Marie-Antoinette.
Femme profondément éprise de son mari, mère plus que féconde, et femme de pouvoir, immense pouvoir même puisqu'elle parvint à régner sans partage pendant plusieurs décennies sur un royaume chahuté par l'histoire.
J'ai eu du mal à adhérer à la thèse de l'auteur qui met pourtant beaucoup d'ardeur à nous démontrer que c'est la conjonction de ces trois qualités, de ces trois corps, qui confère à Marie-Thérèse un statut et un caractère exceptionnel dans le corps régnant de l'époque, faisant de cette souveraine un personnage moderne. Une modernité contestable à mon sens au vu de la tonalité des propos rapportés, extraits de sa prolifique correspondance, dans laquelle il m'a semblé entendre essentiellement un sens somme toute très masculin et léonin du pouvoir, les atermoiements maternels ne venant qu'en arrière plan. Mais sans doute est-ce de ma part une difficulté à percevoir la vérité d'un personnage derrière l'austérité d'une époque et les charges inhérentes à la fonction de souverain(e).
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Difficile de rédiger une critique sur un livre que l'on n'a pas apprécié autant qu'on l'espérait au départ...
Le récit de la vie de Marie-Thérèse d'Autriche m'attirait pourtant lors de sa sortie: une femme qui, sous le siècle des Lumières, avait réussi à régner sur son royaume d'une main de fer, tout en donnant naissance à seize enfants, sans pour autant négliger l'épanouissement de sa vie intime (elle partagera la couche de son mari jusqu'au décès de celui-ci, ce qui à l'époque, n'est absolument pas habituel).
Et effectivement, les passages relatant la vie personnelle de Marie-Thérèse m'ont plu car la plume d'Elisabeth Badinter est simple et fluide.
Mais les passages dédiés aux magouilles des ducs, princes, rois des royaumes d'Angleterre, de France, de Germanie m'ont profondément ennuyée... Je n'ai décidemment pas l'âme d'une historienne. Les tactiques des uns et des autres pour empiéter sur le territoire de Marie-Thérèse ne m'ont vraiment pas intéressée, même s'ils ajoutent du mérite au destin de Marie-Thérèse.

Une lecture à réserver donc aux férus de l'Histoire.
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Que sait-on sur Marie-Thérèse d'Autriche sinon sa correspondance avec sa fille Marie-Antoinette ? C'est cette très riche personnalité qu' Elisabeth Badinter nous fait découvrir dans son passionnant ouvrage.Son livre n'est pas une biographie classique mais une réflexion sur les trois aspects de la reine, ces trois corps : le corps de la femme, le corps de la souveraine, le corps de la mère.
le corps de la femme, c'est Marie-Thérèse amoureuse de son mari le duc de Lorraine François. Leur union est basé sur l'amour ce qui est très rare à l'époque en particulier chez les souverains. Toutte sa vie, elle reste fidèle et amoureuse de François, homme léger , avec de piètres qualités militaires et politiques. Prendre sa défense la met souvent en contradiction avec son rôle de souveraine. Elle sait aussi user de ses atouts féminins car très belle, son pouvoir de séduction est grand.
le corps de la souveraine, c'est le pouvoir absolu qu'elle fait régner dans ses états. Elle s'impose par sa volonté, son opiniâtreté, son intelligence aux souverains en particulier à Louis XV et Frédéric II de Prusse. Elle veut tout savoir, tout décider jusqu'au plus petit détail. Elle contrôle étroitement les moeurs de ses sujets. Son mari est élu empereur des états germaniques, titre plutôt honorifique. Mais, elle refuse de se faire couronner « «  impératrice consort « . Elle préfère le titre de « Reine de Hongrie et de Bohême «  mais est rapidement appelée l'impératrice.
le corps de la mère, c'est Marie-Thérèse entourée de ses enfants. Se faire représenter avec son mari et ses onze enfants est un acte «  révolutionnaire « . Etre mère, c'est pleurer la mort d'enfants, craindre pour leur vie quand ils ont la petite vérole. Elle s'occupe de très près de leur éducation. La vie d'une bourgeoise à Vienne au 18 ème siècle. Mais, être mère, c'est aussi se heurter à son fils qui devient corégent : Joseph II. Joseph a un caractère difficile. Il se heurte avec sa mère souveraine. Il lui reproche son autoritarisme. Et leurs divergences politiques n'arrangent pas leurs relations. Pourtant, mère et fils s'aiment et s'estiment.
E.Badinter dévoile aussi le côté sombre de l'impératrice., sa dépression, ses découragements, sa tentation de tout abandonner. Ces effondrements nous la rendent plus humaines.
E. Badinter s'appuie sur des textes d'archives qu'elle cite et dont elle fait la synthèse. Son livre est clair, précis, jamais ennuyeux. Etudier les trois corps de la reine est une question qui touche les femmes d'aujourd'hui tiraillées entre leur carrière professionnelle et les exigences d'épouse et de mère.
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critiques presse (5)
LaLibreBelgique
25 août 2022
Élisabeth Badinter raconte à nouveau Marie-Thérèse, femme puissante et vraie mère
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LaLibreBelgique
27 novembre 2020
Dans un nouveau livre, Élisabeth Badinter revient sur la personnalité et la vie extraordinaire de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche. Comment elle a pu être à la fois une femme ultra-puissante et une mère très attentive (pour son époque !) à ses seize enfants.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeFigaro
12 décembre 2016
Élisabeth Badinter exhume l'histoire de l'impératrice-reine Marie-Thérèse d'Autriche dans le captivant portrait d'une femme d'influence au XVIIIe siècle, qui sut concilier maternité, amour et pouvoir absolu.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
21 novembre 2016
Il fallait bien la subtilité de la philosophe, spécialiste des Lumières, et féministe Elisabeth Badinter pour prendre la mesure de ce personnage hors du commun.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
17 novembre 2016
C'est un portrait de femme à la personnalité multiple et complexe, tour à tour exaltée et mélancolique qu'Élisabeth Badinter propose à ses lecteurs.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
A priori, l’archiduchesse Marie-Thérèse n’était pas destinée à régner sur le plus grand empire européen. Non parce qu’une loi fondamentale l’interdisait, telle la loi salique en France, ou que la maison des Habsbourg ne connaissait que l’épouse du souverain, mais parce que son père ne le désirait pas.
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Force est de constater que durant des siècles , on a répugné à l'idée que la femme puisse incarner le corps politique .Il est vrai que jusqu'au XIX siècle, on tenait pour essentiel que le monarque puisse mener ses troupes au combat , ce qui paraissait impensable pour une femme .Mais au delà de cet empêchement , il semble que le corps féminin ,tout entier occupé de la reproduction , était inapte à une fonction symbolique , telle que la souveraineté , trop englué , qu'il était dans le monde naturel et mortel.
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Elle a fait l'expérience de la duplicité des politiques, mesuré l'incompétence et parfois la lâcheté de son entourage, et s'est durcie. L'aimable princesse ne dissimule plus ses humeurs, se laisse aller à des colères et affirme de plus en plus son autorité.
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Le siècle des Lumières apporta un éclatant démenti au crédo de l'incapacité féminine. Cinq femmes montèrent sur le trône des deux plus vastes empires européens.
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"Maintenant que je la vois , je trouve que tout ce que m'en a conté , n'est qu'une ombre auprès de l’éclat du soleil.Les mots me manquent pour exprimer ses rares et précieuses qualités , comme aussi pour dire convenablement toute ma joie".
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