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EAN : 9782213712628
64 pages
Fayard (13/03/2019)
1.75/5   4 notes
Résumé :
« Quel que soit l’intérêt qu’on porte à la conjoncture étroitement nationale du mouvement des gilets jaunes, tout comme à l’obstination méprisante du pouvoir en place, nous devons tenir ferme sur la conviction qu’aujourd’hui, tout ce qui importe vraiment est que notre patrie est le monde.
Ce qui nous ramène aux dénommés “migrants . Il faut agir, bien évidemment, pour ne plus tolérer les noyades et les arrestations et la mise à l’écart pour des raisons de pro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le mouvement des « gilets jaunes » c'est indéniablement le nom de quelque chose qui s'est produit dans notre bonne vieille France pourrissante et qui ne pouvait être nullement déduit de ce qui ordinairement s'y exhalait. La bourgeoisie n'a rien vu venir et a dévissé en pleine ascension heureuse. L'élection présidentielle de 2017 laissait pourtant augurer tout autre chose aux amateurs d'opulentes stations et de montagnes à vache. La force de ce mouvement des « gilets jaunes », c'est qu'il a crument exposé quelque chose qui était caché, invisible parce que masqué par les lois de notre monde néolibéralisé et cloisonné. En quelques semaines, l'exaspération générée par une taxe imbécile s'est muée en un mouvement centrifuge débouchant sur un diagnostic général, à la fois social et démocratique. L'être - énigmatique multiple inorganisé– a été interrompu par les rassemblements aux ronds-points et les affrontements dans des métropoles interdites. le mouvement des « gilets jaunes » a agrégé des populations disparates, peu organisées, invisibles et il a favorisé leur politisation accélérée. Exposé à un évènement, l'individu s'est prévisiblement transformé en sujet, c'est-à-dire qu'il a encouru un processus de subjectivation sous condition de l'évènement qui a impliqué de sa part une décision d'y demeurer fidèle depuis maintenant près de dix-huit semaines.


Il serait facile de reconnaitre dans les propos ci-dessus quelques lambeaux de la théorie de l'évènement et des catégories badiousiennes de l'être, du sujet et de la fidélité. Une question se pose alors. L'intellectuel qui vit au sein d'un tel système de pensée, l'homme dont les penchants et les aptitudes poussent à des raisonnements abstraits, l'être dont la conscience esthétique est richement fournie, c'est-à-dire qui sait par coeur des strophes de la grande poésie, qui connait des tableaux célèbres de la Renaissance aussi bien que de Fluxus, et pour qui l'histoire de la philosophie et de la musique n'ont plus de secret, cet intellectuel échappe-t-il nécessairement à l'extrême surface des choses telle qu'elle est vomie par l'actualité au pouvoir ? A la lecture du dernier opus d'Alain Badiou, « Méfiez-vous des blancs habitants du rivage », force est de constater que malheureusement non. Pour le penseur, la France des « gilets jaunes » est « une France ancienne menacée (…) [celle] des salariés nationaux de bas de l'échelle, des artisans, des commerçants, petits patrons et paysans révoltés contre la régression patente de leurs statuts, de leurs revenus et anxieux du peu d'intérêt qu'on leur porte ou que l'oligarchie transnationale manifeste à leur encontre (…) Sursaut de la France périphérique de la chasse et des délibérations municipales (…) petite bourgeoisie suburbaine et retraités qui voient roder le spectre de la paupérisation». Et le philosophe, dramaturge et romancier d'ajouter, « Il se vit un abandon bien réel de l'État au service du Capital, abandon d'un vieux monde provincial, vieillissant, suburbain et colonial. L'archaïsme d'une réaction nationale compréhensible d'une partie de la société en effet menacée dans ses petits privilèges ». Il nous coute de revenir sur ces fielleux propos car nous ignorons de notre côté le bénéfice qu'un lecteur normalement informé (qui lirait par exemple régulièrement les excellents reportages de « Médiapart » ou qui parcourrait quelques livres sur le sujet, faute d'une quelconque pratique sociale) peut tirer de cette plaquette, et c'est d'ailleurs le moindre de nos soucis. Passé un certain degré d'irréalisme, les gens cessent de nous intéresser. Dans les instants de cristallisation sociale, de lutte des classes sans fard, nous rappelle Serge Halimi, chacun choisi son camp. le centre disparait, le marais s'assèche. Alors, même les plus cultivés, les plus distingués oublient les simagrées de l'engagement abstrait. Alain Badiou fait fi des bonnes manières. La « populace jauniste» est perçue par lui comme ancienne, nationale, socialement impure, anxieuse, quémandeuse de reconnaissance, réactionnaire, coloniale, provinciale, chasseuse, municipale, privilégiée, vendue, moyenne, ignorante, timorée, complotiste, extrême-droitière. Rien que cela. Mais, Alain Badiou ne se contente pas naturellement d'adjectiver la situation sociale actuelle. Les vieux ersatz du jamais réalisé marxisme mécaniste, en l'absence d'engagement, sont convoqués dans ces quelques détestables pages d'écriture. Une dialectique simpliste de la temporalité immanente aux forces de l'histoire, d'une évolution universelle de l'humanité, d'une ligne ascendante uniformément progressive des modes de production et des formations sociales contre toute attente est mise en avant. « La France petit impérialisme déclinant confronté à des monstres de type États-Unis et Chine n'est plus en état d'acheter le soutien de ses classes moyennes populaires qui sont toujours la ressource centrale de nos fameuses démocraties. Nous avons d'un côté un état soumis aux nécessités du marché mondial et de l'autre une protestation d'allure populaire dont la vision vague, timide, nationaliste, tissée de fausses rumeurs dont la seule part organisée sur la scène parlementaire est l'extrême droite. le conflit ne propose par lui-même rien qui ne persévère pas dans la structure dominante. (…) conflit qui oppose deux protagonistes sans consistance politique et non porteur d'un avenir égalitaire » nous dit Alain Badiou. Ce sont apparemment les joyeusetés du matérialisme historique, de la spirale de l'histoire, des progressions par bons et des transformations de la quantité en qualité qui renaissent de leurs cendres. Entendez, les « gilets jaunes » ne participent pas du mouvement émancipateur de l'humanité et sont destinés aux oubliettes de l'histoire loin de la planète monde et du peuple universel en constitution. Badiou en effet avertit dès l'incipit, « Ce qui importe vraiment est que notre patrie est le monde (…) il n'y a de politique contemporaine qu'avec ceux qui venu chez nous, y représentent l'universel prolétariat nomade (…) le point de départ de la pensée doit être le monde entier».


Alain Badiou apprécie sans doute dans le peuple la part humaine que sa pensée prétend moduler. Il se trouve cependant que les hommes, d'autant qu'ils ont pris conscience de la domination, sont indifférents à la pensée toute faite qui leur tombe dessus. A Paris le 15 décembre 2018, trois « gilets jaunes se relayaient place de l'Opéra pour lire une allocution adressée « au peuple français et au président de la République ». le texte annonçait d'emblée : « Ce mouvement n'appartient à personne et à tout le monde. Il est l'expression d'un peuple qui, depuis quarante ans, se voit dépossédé de tout ce qui lui permettait de croire à son avenir et à sa grandeur.» le mouvement social peut certes être pensé de trente-six façons par un tas de gens qui ont des loisirs pour s'en inquiéter mais ce sont tout de même en fin de compte ceux qui en ont vraiment besoin qui le décident et qui le font. Mais il s'agit, en période d'instabilité de persévérer dans l'abstraction et malgré tout d'encaisser les profits des « grandes consciences». Il s'agit de parler haut pour ne rien dire, échapper au réel en se laissant plonger dans le monde enchanté des songes où l'on est dispensé de poser la question des causes comme des conditions de possibilité de ce qu'on veut. Il faut trouver pour cela un sujet de sa compassion. « A ce stade, le prolétariat [immigré de fraiche date] forme une masse disséminée à travers le pays et émiettée par la concurrence [et la précarité] » qui fait parfaitement l'affaire même s'il ne participe de rien. « Les prolétaires nomades sont des jeunes qui n'ont pas trouvé de travail et qui sont nécessairement en état d'errance. Notre devoir n'est pas de l'accueillir au nom de l'éthique, de l'hospitalité. Notre devoir est de nous organiser avec lui à un niveau international si possible pour préparer avec lui la nouvelle politique communiste » nous dit Alain Badiou. Rien que cela. Il s'ensuit quelques méchants couplets et un magnifique texte poétique de Chamoiseau dont Alain Badiou est bien incapable de dire quoi que ce soit du point de vue de l'éthique sinon, après tout (sic), genou à terre, d'y consentir ; il s'en suit aussi un marginal moulin à vent derridien dont le philosophe, sans péril mais sans gloire, casse inutilement les ailes de sa hallebarde archaïque.


Alain Badiou conclus enfin, « Quelque chose m'a tenu écarté du mouvement des « gilets jaunes » : c'est la présence massive, le retour constant du triste drapeau tricolore, dont la vue, à chaque fois m'accable, et d'une marseillaise que trop de nationalismes fascisants ont entonnée pour qu'on se souvienne encore de son origine révolutionnaire ». Si on détermine son engagement, ni en fonction du nombre des drapeaux qui flottent au-dessus des cortèges, ni au nombre des hymnes nationaux qui résonnent les jours de manifestation, si du moins on souhaite conserver son estime à l'indéniable penseur de la révolte, on évitera il nous semble la lecture de ce méchant pensum.
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Je me demande pourquoi après avoir lu Trump, il y a déjà un an d'Alain Badiou, je m'attelle à cet essai très court Méfiez-vous des blancs, habitants du rivage, une soupape surement à notre climat politique actuel, celui des futurs élections présidentielles en 2022, ou le Macronisme vire vers l'extrême droite pour récolter quelque voix, une atmosphère anxiogène nous habille tous, les lois pleurent l'absurdité humaine du repli sur soi, et de la stigmatisation de l'autre, comme celle du séparatisme, celle de la sécurité globale et de l'immigration, les racines sont dangereuses, comme le dit le livre de Maurizio Bettini, Contre les racines, elles nous emmènent vers un passé que l'on décide idéale, figeant juste l'instant choisi qui somme toute évolue à tout moment comme notre monde. Dans la société occidentale où les personnes sont moins libres que les marchandises et l'argent, l'étranger, l'ouvrier, l'immigrant, le migrant sont tous des synonymes plus ou moins impersonnel à des êtres vivants cherchant la liberté de vivre sur notre terre, ils ont souvent l'impossibilité de se mouvoir dans certains pays face à l'hostilité croissant du nationaliste et de ces parties d'extrêmes droites. Mon préambule semble confus en soi, comme le sera ce pamphlet moderne d'Alain Badiou, qui se résume comme souvent par l'apologie du communisme, je me demande lequel, celui Stalinien, celui Chinois, celui de Pol Pot, celui Cubain de Fidèle Castro, car le pouvoir humain se métamorphose souvent en tyrannie, dictature, asservissement par quelque hommes et la France bascule dans cette terreur, parlons de ce texte assez bref et qui pour ma part m'a donné aucun souvenir vivace, juste une multitude de référence mises bout à bout comme un patchwork.
Je n'ai pas un souvenir impérissable du roman Trump, un ennui, juste un prétexte comme souvent à faire l'apologie du communisme, ce manifeste ne déroge pas à la règle, un écho redondant du communisme, encore un clivage à se borner à une idéologie qui restreint les valeurs et les idées, Alain Badiou de la crise des gilets jaunes brandit de son bras en faiblesse l'étendard communiste, de ces méandres flous se déversent dans le flux migratoire. Alain Badiou place ce manifeste comme livre, et s'inspire d'une chanson traditionnelle Malgache écrite par Évariste de Parny, repris par Ravel en soutien au Bolcheviks en 1926, il débute par cette chanson, les premiers mots sont le titre du livre, Méfiez-vous des blancs, habitants du rivage.
Cette chanson résume parfaitement la haine des hommes, les uns pour les autres, ce colonialisme entrainant l'anticolonialisme, cette Europe à la plénitude de sa grande puissance part en quête de pouvoir et de donner la bonne parole, être celui qui dit vrai, en apportant le modernisme, la religion et surtout l'esclavage et la servitude, pillant la terre des autres et se voulant au-dessous de tout, mais Alain Badiou dérive surtout vers notre société, et bien sûr comme nous le connaissons tous , parle de communisme, il donne la parole à un jeune Guinéen sur le notion du mot migrant, cette pensée est pertinente, et il est vrai que la fonction des mots perd de sa valeur et nous sommes devenus un monde qui aseptisons tout . Il y a l'étranger qui vient pour visiter, celui qui vient travailler, celui qui vient pour y vivre, selon l'époque ces étrangers ont eu des significations bien particulières dans les termes qui les définissaient, comme ouvriers, immigrés et migrants, chacun représentent une politique différente, d'où une changement de valeur et de mots, c'est ahurissant comment on se leurre d'un mot, en parlant d'un être humain qui quitte son pays pour venir dans un autre sans savoir pourquoi ce voyage vers l'inconnu, la misère humaine est ce flux continue de mouvement de population, ou de migration humaine, car somme toute, l'animal va vers la nourriture et le confort !
Alain Badiou cite un essaie de Patrick Chamoiseau, Frères migrants , puis disserte sur l'analyse politique et poétique de ce texte, une épée qui fend la surface d'une étendue d'eau, c'est mon impression, sans renier l'érudition de notre auteur, chacun ses opinions, ensuite du philosophe Jacques Derrida expose l'un de ces écrits ayant pour maxime « il faut dire oui à celui qui arrive, quel qu'il soit », la charité humaine, presque chrétienne, religieuse surtout, je suis panthéiste, laissons la religion aux croyants. Il y a toujours , de tout temps , une hostilité à l'autre, et l'autre c'est celui qui vient , ce qui entraine le racisme et la xénophobie, l'identité de l'autre est importante en soi, comme le colonialisme, l'esclavagisme, l'intégrisme et tout ce qui pose un soucis de conquête du pays accueillant, et enfin l'intégration…Il y a une sorte de sacralisation de la misère, souligne Alain Badiou avec Laurent Gaudé et son poème Regardez-les, mettant en lumière l'Europe spirituelle à contrario de celle matérielle et de marché , je vous invite à lire Nous, l'Europe : Banquet des peuples, une utopie de notre Europe, qui de nos jours semble perdue dans la loi des finances et de la corruption.
Et bien sûr Alain Badiou évoque ce fameux Manifeste du parti communiste de Karl Marx, pour nous rappeler que celui-ci était, deux siècles plus tôt, une forme de visionnaire sur le monde actuel, sur la conquête de la société par le système capitaliste et bourgeois, avec l'exode de masses humaines entières, et continue par définir le mot prolétariat, le mot ouvrier et la classe ouvrière, il dérive vers la notion de prolétaires nomades, ceux qui chassent l'argent pour l'envoyer à leur famille, ce sont des prolétaires nomades. Ensuite Alain Badiou s'écroule dans un romantisme poétique sur les ouvriers poètes de Chine, ceux qui sont dans les bagnes des usines chinoises, paradoxe d'utiliser ce terme de « bagnes », Alain Badiou faisant référence à ces ouvriers anglais vivant il y a plus d'un siècle et demi dans ces taudis infâmes inhumains qu'a décrit Engels, c'est ironique de ce penseur à l'idéologie communiste cette comparaison. Alain Badiou a cette douceur pour la poésie de ces ouvriers vagabonds, de leurs proses comme celle de Guo Jinniu préfacé par le poète contemporain Yang Lian, de ce monde en mouvement vers un exode ouvrier assez rude, plutôt néfaste pour cette Chine , où la question de la maison est primordiale dans la définition que notre poète contemporain en fait, celle des sentiments, la poésie est notre maison à tous, la prosaïque sur papier est un retour à la vraie vie, ce qui est troublant est beau à la fois, c'est ce passage hors du temps et du livre , comme une bulle d'air dans une eau trouble et asphyxiante, il nous donne le début d'un poème de Gui Jinniu, Un nombre massivement singulier, Alain Badiou à travers ces poèmes, s'intéresse à la question du voyage et celle des papiers que Jacques Rancière nomme « la paperasse des pauvres » , la Chine créant son livret ouvrier, que la France l'avait fait deux siècles auparavant, la bureaucratie est invasive, une vraie araignée qui tisse sa toile et surveille encore et encore mais notre auteur s'extasie de la poésie et n'effleure rien de profond à cette analyse, il est juste un observateur, repartant dans la poésie et Xin You, sur l'existentialiste de l'ouvrier, et finissant sur la déclaration des poètes du livre de Chamoiseau Frères migrants en nous faisant part des cinq derniers articles.
J'ai découvert la beauté brute de ces poèmes, comme un cri lointain de ces hommes asservis par un monde où le travail est devenu une norme à l'être humain, que Paul Lafargue dénonce dans le Droit à la paresse, Alain Badiou, revendique seulement un communisme communautaire, plus de frontière, plus de drapeau, juste la liberté du prolétaire nomade, pour une éthique du vivre monde. Je n'ai pas de solution miracle à ce monde, je me demande bien comment Alain Badiou garde cet espoir de son communisme, ce mouvement politique égalitaire qui n'aura qu'apporté dans notre monde que des dictatures, des révolutions sanguines et une forme d'esclavage humain, cet auteur a ce respect de ces convictions, sans Sophisme, juste sa liberté de pensée, comme Stéphane Hessel et son Indignez-vous.
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Un philosofeuuuuuuuuuu qui se vide d'une diarrhée haineuse et gauchisante (ne pas confondre avec le marxisme). À fuir toutes affaires cessantes.
Qu'on apporte le goudron et les plumes !
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Nous devons tenir ferme sur la conviction qu’aujourd’hui, tout ce qui importe vraiment est que notre patrie est le monde.
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Vidéo de Alain Badiou
Alain Badiou vous présente son ouvrage "Mémoires d'outre-politique : 1937-1985" aux éditions Flammarion. Entretien avec Pierre Coutelle.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2732687/alain-badiou-memoires-d-outre-politique-1937-1985-recit
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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