Antoine de Baeque écrit un ouvrage partagé en deux thèmes : le récit de ses souvenirs de marche le long du GR5 (itinéraire de randonnée balisé du lac Léman à Nice) ; et un historique régionaliste alpin au spectre très large qui se mélange à un descriptif du développement des institutions administratives de la randonnées en France.
Sur les traces de
Frison-Roche ou de
Giono, les récits de marche sont souvent initiatiques ou méditatifs. Celui dans lequel nous entraîne de Baecque ressemble pourtant plus à une confrontation entre un homme résolument urbain et un chemin balisé.
Les chapitres descriptifs s'attardent ainsi plus sur les lieux transformés par l'homme que sur les paysages sauvages. Et sont ponctués des manques provoqués chez l'auteur par l'absence du confort d'un journal matinal ou du récit de l'inconfort d'un réveil nocturne dans un refuge ou un hôtel.
L'effort et le changement des petites habitudes de vie sont donc les principaux objets de cette marche, et l'engagement indéniable du marcheur ne nous faisant pas partager les extases des panoramas ou des rencontres, ce sont eux qui sont les plus présents dans le livre.
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