AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Une histoire de la marche (12)

L'être humain est un bipède, un animal qui marche. Et c'est avec la marche que la pensée prend forme.
Commenter  J’apprécie          30
La marche se double souvent d’une connotation positive, rassurante. Elle indique le cours normal des choses ; plus encore : elle semble un baume, non sur une jambe de bois, mais protégeant contre les dysfonctionnements les plus criants de la société moderne, elle signifie un bon usage, légitime, venu du fond des âges et de l’expérience, elle induit un rythme lent mais sûr et régulier. Sauf lorsqu’elle devient « forcée », et qu’elle implique dès lors fatigue, acharnement, épuisement.
Commenter  J’apprécie          10
Ce moutonnement des troupeaux le long des pentes, vaste mouvement qui bat au rythme des saisons et s'opère par la mise en marche, est comme la respiration de la montagne. (p.69)
Commenter  J’apprécie          10
Le charme incomparable de la promenade est qu'elle vous délivre d'une vie privée plus ou moins malheureuse. Vous entrez en relation, vous communiquez avec des situations et des destins absolument étrangers. Le promeneur authentique s'en rend compte à l'étonnante frayeur qu'il ressent lorsque, dans la ville rêvée de sa flânerie, il tombe à l'improviste sur quelqu'un qu'il connaît et se sent brutalement redevenir un simple individu identifiable.

Page 242
Commenter  J’apprécie          00
Apprivoiser la nature, circonvenir le corps, la description physiologique de la marche relève de cette rationalité du corps humain peu à peu conquise, ce qui a passionné les savants, des anatomistes de la Renaissance aux hommes des Lumières, puis aux médecins de la Belle Epoque. Encore aujourd’hui, les traités médicaux, manuels de physiologie, descriptions scientifiques, sont très nombreux dans le champ savant de la marche, études orthopédiques qui ont repris un réel essor depuis une trentaine d’années. Cependant, la marche fut incontestablement le grand sujet des physiologistes de la fin du XIXe siècle. L’étude de la locomotion humaine et animale s’impose alors avec une vigueur scientifique nouvelle.
Commenter  J’apprécie          00
Quand un homme marche, on voit le corps s’élever à chaque fois que le pied se détache de la terre ; on le voit s’abaisser chaque fois que le pied oscillant reprend terre par sa plante. Ces oscillations du centre de gravité deviennent nettes lorsqu’on observe sur un mur l’ombre d’un homme qui marche. Ce dernier incline son corps en avant, et cette inclinaison tend à faire passer la ligne du centre de gravité du tronc en avant des têtes de fémur qui le supportent ; cette inclinaison caractéristique est destinée à lutter contre la résistance de l’air
Commenter  J’apprécie          00
On dit « montrer le chemin », « se mettre en chemin », « être en chemin », « passer son chemin », « ouvrir un chemin », « frayer le chemin », « s’arrêter en (si bon) chemin »… On dit que le chemin « se perd », « nous trompe », « nous conduit », « nous mène »… On parle d’un « chemin des écoliers », du « grand chemin », des « chemins de traverse », des « bandits de grand chemin », d’un « chemin de croix », du « chemin de Compostelle » ou du « chemin de Saint-Jacques ».
Commenter  J’apprécie          00
La marche est une expérience d’exploration. Non seulement d’un paysage, d’un monde qui s’offre au déchiffrement. Mais évidemment de soi-même. Cela commence par le corps, qui retrouve un rythme propre à l’adapter à cette sensation première d’éprouver la nature. Marcher dans, marcher sur la nature ; faire l’expérience des sens touchant, humant, voyant, s’appropriant la vie sauvage.
Commenter  J’apprécie          00
L’histoire de la marche est un creuset, elle nécessite une méthode d’histoire totale. Comme un fleuve, elle possède de multiples affluents, dans sa chronologie, tant vers l’amont que vers l’aval, mais aussi les disciplines dont elle accueille les eaux (de la géographie à l’anthropologie, de l’urbanisme à la sociologie, de la science politique à l’étude littéraire, de la philosophie à la prosopographie), les innombrables expériences, récits, traités, poèmes, romans, essais, journaux, dont elle se nourrit, surtout lorsqu’elle est mise en perspective dans la longue durée ou considérée selon tous ses possibles.
Commenter  J’apprécie          00
"Ce premier pas, le seul qui compte selon l'adage populaire, se reproduit depuis les débuts de l'humanité à chaque génération, pour chaque individu"
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (46) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3176 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}