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EAN : 9782742799336
244 pages
Actes Sud (01/09/2011)
2.98/5   20 notes
Résumé :
LE POINT DE VUE DES ÉDITEURS

Première traduction en France d'un roman venu de la République populaire démocratique de Corée (du Nord), ce livre nous invite à partager les investigations d'un magistrat qu'une femme a saisi d'une demande de divorce - et qui se trouve donc confronté à un dysfonctionnement social. Là-bas, en effet, les affaires privées engagent l'intérêt public. Et en l'occurrence, la requête est rendue particulièrement délicate par les p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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La note de lecture de ce livre n'est pas évidente à faire. Parce que, quoi qu'en dise le traducteur et éditeur de cet ouvrage, on ne le lit pas pour ses qualités littéraires, et on ne le lit pas forcément pour les bonnes raisons. Ce n'est pas le titre ou la couverture, ou bien le résumé ou la note d'un autre lecteur qui m'a donné envie de le lire, mais bien le simple fait que, publié en 2011, il s'agisse du premier roman nord-coréen publié en France, et je ne suis pas sûre qu'il y en ait eu beaucoup d'autres depuis.
J'étais curieuse d'une oeuvre qui n'est pas celle d'un dissident maintenant emprisonné, ni celle d'un opposant au régime, passé « à l'ouest » comme on disait en un autre temps. Non, il s'agit d'une oeuvre publiée en Corée du Nord, donc approuvée par le régime en place, et qui en plus a pu passer les frontières (je me demande dans quelle mesure ce sont les éditeurs étrangers qui ont choisi de traduire ce livre ou si ce sont les autorités qui ont considéré que cette oeuvre était une vitrine acceptable pour leur pays et en ont orchestré la diffusion…). Il n'en a pas fallu beaucoup plus pour attiser ma curiosité, et j'ai acheté ce livre dès que j'ai su qu'il existait. Il m'a ensuite fallu quelques années pour me décider à l'ouvrir, mais le temps que mes livres passent sur mes étagères avant que je ne me décide enfin à les lire, voilà une autre histoire, trop longue pour cette note de lecture…

Arrivons-en au fait, donc. Des Amis, un titre un peu énigmatique puisqu'il s'agit de l'histoire d'un divorce. Une femme, Chai Soon-Hwi, se rend chez un juge pour demander le divorce d'avec son mari, Ri Sok-Chun. Tous deux ouvriers lorsqu'ils se sont rencontrés, elle est maintenant cantatrice alors que lui travaille toujours au même poste dans la même usine. Leurs aspirations et leurs modes de vie ne semblent donc plus compatibles et tous deux sont donc d'accord pour ce divorce.
Mais les choses ne sont pas si simples. La cellule familiale est la base de la société nord-coréenne, une cellule familiale qui disparaît, c'est donc tout le parti et tout le pays qui est affaibli. Une demande de divorce entraîne donc une enquête, à l'issue de laquelle un juge décidera si le divorce est justifié ou non. Et c'est toute cette enquête, menée par le juge Jong Jin-Woo, le véritable personnage principal de ce roman, que l'on suit. Une façon de retracer la vie des époux depuis leur rencontre, mais aussi les pensées que cette enquête suscite chez le juge, tant à propos d'affaires passées qu'au sujet de son propre mariage.

Si les qualités littéraires de ce roman ne m'ont pas convaincue et que l'on sent beaucoup le poids de la rhétorique et de la doctrine du parti dans ce livre, si l'intrigue est cousue de fil blanc et qu'il ne faut pas être un grand devin pour savoir comment tout cela va se finir, j'ai tout de même trouvé cette lecture passionnante. En effet, pour avoir lu quelques romans venant de Corée du Sud ces derniers temps, j'ai été frappée d'y retrouver beaucoup de choses, l'imbrication entre la vie personnelle et la vie sociale est loin d'être propre au communisme. L'importance de la stabilité de la cellule familiale comme garante de l'équilibre social en général m'avait frappée dans d'autres livres situés de l'autre côté de la frontière, par exemple dans le récit graphique [Un matin de ce printemps-là] de Park Kun-woong, où l'on voit, entre autre, comment l'opprobre sociale touche toute une famille (parfois au sens élargi du terme) dès qu'un de ses membres est mis à l'index ou dans le parcours de [[Yi Munyol]], qui a eu beaucoup de mal à trouver sa place dans la société Sud-Coréenne parce que son père était passé au Nord.
Il est difficile, donc, dans ce roman, de démêler les influences communistes des influences culturelles habituelles, et c'est finalement cela qui le rend passionnant, la façon dont on perçoit cette imbrication, dont on peut la toucher du doigt sans pouvoir forcément la mettre facilement en mots. C'est une vision très différente de ce que la littérature que j'ai pu lire de ce pays, le dernier en date étant [La Traversée de Pyongyang] de Marc Nexon, le compte-rendu d'un journaliste passant « incognito » quelques jours dans le pays et, incapable d'en voir quoi que ce soit, ne relatant que le côté secret et fermé de cette société. Ici, nous sommes en plein coeur de la société et nous la voyons bouger et respirer, prise dans ses espoirs et ses contradictions. Si l'intrication entre culture et communisme est intéressante, on la trouve aussi exprimée dans une célébration du passé et des traditions qui m'a beaucoup surprise, comme ces canards mandarins, symboles de fidélité conjugale, brodés sur les oreillers des jeunes mariés alors que la révolution a déjà balayé toutes les féodalités du passé. Pour moi, le communisme rime avec une certaine vision positiviste de l'histoire et de sa marche en avant, qui s'accommode mal d'une célébration du passé. Ce livre a donc remis en cause une vision trop simpliste que je pouvais avoir des pays communistes, et j'en ai beaucoup appris.
Et il est intéressant de voir la rhétorique politique à l'oeuvre ici. Je me suis demandée tout au long du roman si l'auteur y croyait, ou si il récitait une leçon bien apprise… Il y a des fois où l'on a l'impression qu'il peut dire une chose et son contraire, selon ce qui arrange le parti, et toujours au nom de la doctrine. Celle qui veut avancer trop vite et renier ses origines à tort, celui qui veut rester à sa place et ne pas rechercher les honneurs a tort aussi, la bonne attitude est un compromis constant et un équilibre bien instable. Quel travail constant et exténuant de rester toujours ainsi sur la crête de la vague, dans le travail, dans la vie de famille, à chaque instant de sa vie. La pression pour donner le meilleur de soi parce que sinon ce serait comme voler le pays est déjà difficile à supporter par livre interposé, alors j'ai du mal à imaginer ce que c'est que vivre dans une telle société, et encore plus de mal à imaginer comment on peut s'y épanouir.
Avec ce livre qui se doit d'être à la gloire d'un pays et d'un système politique, c'est en fait un immense malaise que j'ai ressenti et une bien étrange expérience de lecture. Je ne peux donc que recommander ce livre à tout lecteur qui aime regarder de l'autre côté de la barrière, car c'est un moment de lecture intéressant, passionnant même, à condition de ne pas s'arrêter à un style un peu poussif (mais n'est-ce pas la rhétorique du parti qui le nécessite) et une histoire cousue de fil blanc (mais on savait tous dès le départ que le parti allait en sortir vainqueur, non?). Un livre des plus intéressants, et il est dommage qu'il n'ait pas été suivi par plus de traductions venues de ce pays, pour nous en offrir une vision plus contrastée, plus riche, plus nuancée et si possible plus juste dans sa diversité et sa complexité.
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Ce roman est un des événements de la rentrée littéraire 2011 (bien qu'écrit en 1988), le premier roman nord-coréen jamais traduit en Europe ! Ne vous attendez pas à un texte subversif. le traducteur, Patrick Maurus, nous averti dans sa préface, que ce roman a été écrit pour un public nord-coréen par un auteur partisan du régime et qu'il a été minutieusement relu par les services de la censure. Hormis une critique audacieuse sur certaines pratiques de personnages haut placés, pratiques qui nuisent à la bonne marche de la nation, vous n'apprendrez rien sur le système politique en place.

Des amis retrace le parcours d'un couple que la vie a peu a peu séparé. Soon -Hwi, cantatrice renommée ne se satisfait plus de la vie qu'elle mène avec son mari Sok-Chun, ouvrier tourneur qu'elle a rencontré 10 ans plus tôt lorsqu'elle était elle-même ouvrière. le manque d'ambition de son mari, l'essor de sa propre carrière, tout les sépare désormais. Cependant, en Corée du Nord, le divorce n'est pas seulement une affaire de couple (même si celui-ci est consenti par les deux conjoints) mais aussi une affaire de société (le mariage étant un des piliers de la Nation) qui peut entacher la réputation d'une entreprise et de ses dirigeants. C'est donc le juge Jong Jin-Woo qui va au terme d'un enquête minutieuse auprès des proches, des collègues et supérieurs hiérarchiques des deux époux, se prononcer ou non en faveur de ce divorce.

Ce n'est pas un roman désagréable à lire malgré certaines longueurs (on aurait pu faire l'impasse sur la thèse du juge, alors étudiant, sur le mariage) et assez intéressant du fait qu'il lève le voile sur la vie de (certains) nord-coréens. Cependant il ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Le personnage du juge, en proie au doute sur son propre couple est intéressant car un peu rebelle. Cependant je l'ai parfois trouvé trop chevaleresque (à l'instar de certains héros de séries télé bien franchouillardes type l'instit), n'hésitant pas à braver le froid de la rivière pour ramener un sac de sable à l'usine ou prendre en charge l'enfant de Soon -Hwi et Sok-Chun en l'absence de ses parents.

Un peu trop de bons sentiments à mon goût donc, une vision assez machiste du rôle d'épouse, et ce qui m'a un peu gênée mais pas surprise, une vision partisane sur le bon fonctionnement de la Nation nord-coréenne. Mais comme le rappelle le traducteur dans sa préface, après tout, qui sommes-nous pour juger un pays que nous ne connaissons pas.
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Camarade lecteur, Des amis est le premier roman nord-coréen à bénéficier d'une traduction en Europe. Il a été publié en 1988 dans son pays, témoignage d'une ère nouvelle car, pour l'une des premières fois, les héros y étaient des gens ordinaires et ne contait pas par le menu les faits et gestes des dirigeants du régime. Il faut lire la préface de Patrick Maurus, son traducteur, qui a priori peut sembler agaçante, par son côté "donneur de leçons", mais qui propose une grille de lecture qui n'en est pas moins utile. "Ce roman n'a pas été écrit pour des regards étrangers. Ce n'est pas un brûlot contre le régime, ce n'est pas non plus de la propagande comme on l'entend en occident, mais une fiction littéraire qui se revendique comme telle." Bien, voyons cela de plus près, camarade lecteur ! le personnage principal du roman de Baek Nam-Ryong est un juge chargé de statuer sur un divorce. On s'aperçoit très vite que cette affaire dépasse largement le domaine privé et devient une question sociale, voire politique. Ce juge va enquêter sur le couple en instance de séparation : elle est cantatrice, il est ouvrier. Elle a changé de statut au fil des années, il est plus conservateur et moins enclin à changer. Progressivement, cet homme et cette femme vont être amenés à faire leur auto-critique et à reconnaître leurs fautes respectives. Il y a là quelque chose qui rappelle la révolution culturelle chinoise, en plus doux, heureusement. Au-delà des passages dédiés à la glorification du régime, pesants, mais "obligatoires", la figure du juge est particulièrement intéressante. Il s'immisce dans la vie des autres, joue au raccommodeur de ménages, tout en vivant lui-même une situation singulière, sa femme étant le plus souvent en voyage d'affaires. Il s'en faudrait de peu, finalement, pour que son propre couple soit en difficulté, lui aussi. le livre, étonnamment, possède un humour discret et une ironie sous-jacente qui font passer les quelques chapitres, disons, dialectiques. Les dialogues sont très réussis, souvent ponctués de ?, ... ou !, qui leur donnent un caractère très vivant. Des amis a un côté fleur bleue et sentimental plutôt surprenant, l'amour et la famille semblant le socle essentiel sur lequel repose la société nord-coréenne. C'est évidemment une vision partiale et partielle, qui correspond mal à l'idée que les étrangers se font de la dictature de Pyongyang. Néanmoins, camarade lecteur, il s'agit d'un texte qui "ouvre une fenêtre sur l'un des pays les plus fermés du monde" et qui est aussi un objet littéraire de bonne facture, agréable à lire et bien construit. En espérant que de nouvelles traductions nous parviendront très bientôt car notre curiosité, camarade lecteur, et notre désir de mieux comprendre le fonctionnement de la société nord-coréenne est loin d'être étanchée.
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Une chanteuse vient consulter un juge pour obtenir le divorce. le magistrat va mener une enquête pour décider s'il doit le lui accorder. Cette affaire va l'amener à se questionner sur son propre couple.

La particularité de ce roman est d'être le premier roman nord-coréen à être traduit en français, en 2011 seulement. Aurais-je lu un livre avec un tel pitch s'il avait été écrit par un auteur occidental? Probablement pas. Aurais-je apprécié ma lecture si je n'avais pas été projetée en Corée du Nord? Sans doute que non. Telle quelle, ç'a été une découverte très intéressante!

Les protagonistes qu'on suit ne sont pas forcément très attachants, c'était difficile pour moi de m'identifier réellement à eux. Mais petit à petit, la condition des femmes, notamment, telle qu'elle est décrite ici, a su me toucher, tout comme la vie quotidienne des protagonistes et leurs questionnements. Certaines choses m'ont choquée, mais beaucoup moins que ce à quoi je m'attendais, finalement. Il est juste question de gens ordinaires, qui ont le même genre de préoccupations que vous et moi: la famille, le travail, etc.

La différence réside dans le contexte et dans la façon de raconter: l'auteur instille certains éléments qui relèvent plus ou moins de la propagande politique. Aurait-il pu critiquer le gouvernement nord-coréen et le parti de toute façon? J'en doute.

Pour mieux comprendre ce qui est en jeu dans ce roman, il est indispensable à mon avis de lire la préface avant toute chose. le traducteur y donne des éléments qui éclairent le contexte pour les lecteur-ice-s qui, comme moi, sont ignorants sur ce sujet. Il y dévoile quelques évènements importants du récit, mais sans réellement spoiler. Les notes de bas de pages sont également pertinentes, ne les zappez pas.

Une lecture très intéressante à la fois pour son contexte géographique et pour le premier pas qu'elle représente vers une littérature méconnue. Si vous connaissez d'autres auteurs nord-coréens, ça m'intéresse, vous savez quoi faire dans les commentaires
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Après avoir lu le saisissant "Rescapé du camp 14", j'ai cherché à en savoir un peu plus sur la Corée du Nord. Et là, j'apprends qu'il existe un roman (un seul !) nord-coréen traduit en français. L'auteur n'est pas un dissident, ce n'est pas le Soljenitsyne nord-coréen, il est en quelque sorte "agréé" par le régime. Il ne faut donc pas s'attendre à une quelconque dénonciation du pouvoir en place.
Curieuse, je me lance !
Heureusement que l'ouvrage est court, car franchement, ce n'est pas le livre du siècle.
Une femme va voir un juge pour demander le divorce car elle trouve que son mari manque d'ambition. le juge n'approuve pas cette demande, car le mari est un bon ouvrier.
Tout est bien qui finit bien : le couple ne divorcera pas, le désir personnel s'effacera devant l'intérêt général.
L'histoire est entrecoupée de longs passages moralisateurs, glorifiant le travail ouvrier et ceux qui oeuvrent pour la société.
Je suis contente d'avoir lu ce livre... mais je suis contente de pouvoir maintenant passer à une lecture plus intéressante.
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critiques presse (6)
Bibliobs
26 octobre 2011
Publié en 1988, «Des amis» marqua son lancement. Premier roman nord-coréen traduit en français, il parle de mariages moribonds, d'amour-propre qui tourne en détresse, d'égoïsme menaçant l'ordre social; mais aussi ce qui lui donne son parfum singulier, de la possible rédemption par la parole et l'écoute.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
12 octobre 2011
Inédit : un roman nord-coréen traduit en français et qui plus est un portrait critique montrant que le régime contrôle l'intimité des êtres. […] mélange de puritanisme doctrinal et d'ironie décalée. Le roman le plus exotique de la rentrée littéraire!
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
16 septembre 2011
Bien construit, mais non sans longueurs lorsque l'auteur se lance dans de soporifiques arguties idéologiques ou considérations sur l'origine de la vie sociale, Des amis dresse un tableau des déchirements intimes propres aux êtres enserrés dans les contraintes d'un système coercitif et en quête du bonheur laissé à leur portée.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeMonde
16 septembre 2011
Ce roman est révélateur d'une démarche littéraire qui commence dans les années 1980, visant à se déprendre du "réalisme socialiste" et du "romantisme révolutionnaire" - idéalisant le combat héroïque et le sacrifice - pour traiter de la vie des gens ordinaires.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Lexpress
02 septembre 2011
Un couple divorce. Elle est cantatrice, il est ouvrier. Ce serait un drame conjugal banal s'il n'était raconté dans le premier roman nord-coréen jamais traduit en Europe, Des Amis, ouvrant une fenêtre sur l'un des pays les plus fermés au monde.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Bibliobs
11 août 2011
[Qui] voudrait trouver dans ce livre un brulot manichéen contre le régime nord-coréen peut d’ores et déjà passer son chemin. Avant d’être une critique, l’ouvrage de Baek Nam-Ryong est surtout une fiction littéraire et se revendique comme telle.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Brûlée par le soleil, gercée par le vent, trempée par la neige et la pluie, elle parcourait la montagne pour planter des arbres. Elle gardait peu d'argent pour elle-même chaque fois qu'elle touchait son salaire et envoyait tout le reste à son mari. Contrairement aux autres femmes, elle n'achetait pas de vêtements au changement de saison et ne se maquillait jamais. Elle trouvait que ce n'était pas nécessaire , et que quelques vêtements pour sortir suffisaient, puisqu'elle travaillait dans les montagnes, dans les forêts et les vallées. Son espoir était que son mari finisse l'université et devienne un grand ingénieur. (...) Elle n'avait jamais pu s'installer dans le coeur de son mari. Son mari ne lui avait pas ouvert la porte de son coeur. Lorsque, de temps en temps, elle s'ouvrait, il en sortait un air froid comme d'un entrepôt vide. (p. 38)
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La stalactite brillante était couverte de la clarté de la lune. Les maisons d'en face apparaissaient vaguement entre les ormes enveloppés dans la neige comme des imperméables. Les toits étaient couverts d'un couette épaisse d'ouate blanche et dormaient dans une lueur bleutée. Au-delà, on voyait une paroi gris argenté couverte de neige, au loin les montagnes blanches se dressaient vers le ciel bleu-noir comme des murs antiques. les objet allongés autour de la paroi et des maisons, au pied des montagnes, semblaient comme des sculptures de marbre. Les ombres de neige et de nuit étaient en harmonie. Le silence froid et enveloppant de la nuit d'hiver mystérieuse couvrait les environs. La profonde tranquillité et le froid se firent de plus en plus profonds, mais la nature nimbée de lune ne perdit pas de sa beauté.
- Elle est vraiment belle, cette nuit... Les étoiles sont comme des diamants.
- ...
- Cette première nuit, je ne l'oublierai jamais de ma vie.
- ...
- Elle restera comme un beau souvenir. N'est-ce pas ? Eun-Ok, qu'est ce que tu en pense ?
- Camarade Jin-Woo, là bas ... au delà de ces montagnes, vers Samtaesong, il y a Yonsudok.
- !...
Ils regardèrent l'espace bleu-noir. En montant au sommet de la montagne sombre, on avait l'impression qu'on pourrait toucher de la main les étoiles brillantes.
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- L'époux Jong Jin-Woo et l'épouse Han Eun-Ok, devant leurs parents, leurs familles, leurs camarades, leurs amis... devant les anciennes et les futures générations, devant le Parti et notre pays, s'unissent par les liens sacrés du mariage et fondent une famille. Il faut insister sur le fait que l'harmonie de la famille, la cellule de la société, conditionne la solidité de la nation, qu'il faut vivre avec sincérité sans changer de sentiment pour la prospérité de notre mère le pays, en s'aidant et se soutenant jusqu'aux cheveux blancs...
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Le problème du divorce n'est pas un problème privé, ni un problème administratif qui se résumerait à rompre ou non les relations entre époux. C'est un problème social et politique qui réside dans le destin de la famille en tant que cellule de la société, et dans la solidité de la grande famille de la société. C'est pour cela que notre tribunal le traite avec sérieux.
- Camarade juge, je connais bien la supériorité de notre code.
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Jong Jin-Woo le regarda avec respect, lui qui avait le sens de la justice de la vieille génération et la conscience de ses devoirs. Pour lui, les rides de son visage de personne âgée n'étaient pas que les traces du temps. Il se dit que ses rides étaient un symbole vivant de soutien au Parti avec ses efforts pénibles de toute une vie, dans la sincérité.
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