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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après une enfance et une adolescence de baby doll à s'exhiber dans des concours de beauté pour faire plaisir à sa mère, Alice rompt avec sa famille et sa province pour tenter sa chance à Paris. Elle y rencontre Jean, et après dix ans de parfait amour où lui est née une fille, le couple décide de se marier. Peu après les noces, Alice disparaît sans laisser de traces, plongeant mari et fille dans le désarroi et l'incompréhension. Pourtant, l'explication du mystère pourrait bien s'avérer encore plus dévastatrice que l'ignorance…


Je referme ce livre avec un curieux sentiment d'ambivalence et de perplexité : d'abord peu enthousiasmée par un début en forme de romance assez banale, ensuite sceptique face à certains hasards totalement improbables et désarçonnée par une désinhibition qui n'hésite pas à enfreindre l'un des plus grands tabous pour donner dans le carrément scabreux, j'ai finalement été emportée et impressionnée par le brio avec lequel l'auteur réussit à se tirer d'un exercice on ne peut plus périlleux.


Malgré mes réticences de taille, la puissance de la tragédie qui n'épargne aucun des personnages, tous victimes d'un premier secret de famille que l'absence de mots fera enfanter d'un drame cette fois incommensurable, a fini par déclencher mes larmes, non pas à propos de cet amour impossible et de ce couple que j'ai vu avec incompréhension s'enferrer dans l'inextricable, mais en raison des répercussions sur la fille et le petit-fils.


Si l'on peut rester dubitatif quant aux réelles intentions de ce livre - sincèrement décomplexé, délibérément choquant, ou un tantinet pervers ? -, il faut reconnaître que l'auteur se tire de sa prise de risque avec talent : ce roman qui ne laissera personne indifférent se lit d'une traite malgré les immenses réserves qu'il soulève.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Ce roman me laisse assez perplexe.On ne peut nier l'évidence, ce livre se lirait bien d'une traite, ce que j'ai à peu près fait, sauf que le début qui ressemble étrangement à du déjà lu, ainsi que l'écriture m'ont fait croire un bon moment à un "feel good", donc pour moi ça partait mal.
Mais soudain, un coup de tonnerre dans le récit, et là on entre dans une autre dimension; une tragédie belle comme du Racine qui se développe un long moment pour retomber dans une situation pour le moins scabreuse.
Il serait dommage de raconter cette histoire qui parle d'amour, mais quel amour!
Sophie de Baere dans son premier roman "La Dérobée"écrivait déjà sur des relations
difficiles dans lesquelles la mort rôde, et dans "les corps conjugaux", s'il n'y a que des victimes, il y a 2 morts tout de même, mais enrobés dans une écriture légère qui n'émeut point.
On nage dans des eaux interdites, au beau milieu d'un des derniers tabous de notre civilisation. S.de Baere le pose ainsi , tout de go. Complètement désinhibée, ou avec un brin de perversité? Je me pose encore la question.
Merci aux Edts J.C.Lattés et à NetGalley pour leur confiance renouvelée.
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J'avais beaucoup aimé le premier roman de Sophie de Baere et j'avais hâte de lire ce deuxième et j'ai retrouvé la sensibilité qui m'avait séduite dans « La dérobée ».
Un texte pour lequel je ne peux trop en dire sous peine de spoiler. Disons juste qu'il y ait question d'amour et de mensonges, que l'on passe du conte de fée à la tragédie grecque, que si quelques invraisemblances m'ont parfois chipoté, j'ai tourné avidement les pages, portée par l'écriture et le sens aiguë de la construction de l'autrice.
A lire si vous avez envie de secrets de familles et de romanesque.
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Définition des corps conjugaux ... Définition d une possibilité mais qui a fini par ne pas me convaincre sur la véracité de l issue finale... Définir l indicible probabilité des sentiments... Je ne veux pas divulguer les prémisses de cette histoire... Mais je pense que ce n' était pas convaincant et tiré par les cheveux... Comment se reconstruire après tout cela... Est peut être l unique réponse a tirée a l issue de cette lecture...
La question qui me reste c est pourquoi publier cette possibilité ?
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La vie d'Alice aurait pu être celle d'une femme lambda. Élevée par une mère qui fait d'elle une starlette de beauté suite au départ du père, elle mène une enfance à part, sûre de sa destinée. Et puis, l'âge adulte arrivant, elle va rompre avec ce chemin tout tracé, réfléchir à la vie que sa mère lui destinait et partir sur sa propre route. A Paris, elle rencontre Jean, son évidence, une relation forte, fusionnelle et intense, un mariage, un enfant.

Qu'est-ce qui pouvait laisser présager que tout cela volerait en éclats, du jour au lendemain ? C'est pourtant bien ce qu'Alice va faire, abandonnant soudainement mari et enfant, fuyant sans laisser d'adresse et poursuivant sa vie pendant des années, loin de toute relation sociale, sous une fausse identité. Elle vous parait affreuse Alice vu comme ça non ? Sauf que nous lecteurs, avons l'autre facette de l'histoire. Nous saurons dès le début pourquoi Alice part. Comment ne pas la comprendre ? Elle vient d'apprendre l'inimaginable. Sa réaction me semble assez compréhensible, saine je ne sais car elle laisse quand même aussi sa fille derrière elle. Mais qu'elle ait rompu ainsi, du jour au lendemain, je le comprends.

Sophie de Baere dresse ici le portrait d'un tabou, un élément fort qui va venir bousculer la vie de nos personnages. Jusqu'à les mener au drame. En soi, vraiment, j'ai apprécié ce roman pour le thème mis en avant. Mais si j'ai compris Alice, je n'ai pas vraiment compris les réactions des autres personnages, ce côté moralisateur, ce regard haineux, ce jugement immédiat, cette répulsion. Est-ce moi qui ai une image différente d'Alice ? Que je vois plutôt comme une victime collatérale qu'une fautive ? Je ne sais pas. Ce qui est sûr en tout cas c'est que je n'ai vraiment pas adhéré aux réactions des uns et des autres et que je trouve que ce sont eux les responsables, les créateurs de haine qui vont mener la famille au drame. Et c'est bien triste pour l'image que cela donne de notre société moralisatrice. Mais elle est vraiment comme cela notre société, malheureusement.

J'ai aimé ce roman et en même temps il ne va pas me marquer, j'aurais aimé qu'il pousse la réflexion un peu plus loin, plutôt que cette image du Mal, ce jugement qui est à mes yeux non pas infondé mais en tout cas dramatiquement maladroit; j'aurais aimé qu'il en fasse une leçon positive de vie pour nous lecteurs. J'aurais aimé aussi que l'auteure prenne le temps de développer un peu plus l'histoire d'amour entre Jean et Alice qui est le coeur du roman. Elle parle beaucoup de leurs 2 corps qui se sont trouvés, d'un désir réciproque jamais satisfait mais le sentiment amoureux quant à lui m'a semblé moins développé.
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Je n'ai pas choisi ce livre, on me l'a offert. Si je l'avais vu en librairie, je ne l'aurais probablement même pas regardé, sa couverture ne me parlait pas du tout. La quatrième de couverture ne m'aurait pas tentée non plus.Pour les livres comme pour beaucoup de choses, je fonctionne au coup de coeur, je ressens une attraction (plus fort que l'attirance!) ou pas. Mais voilà, puisqu'on me l'avait offert, je l'ai lu. Il ne m'en reste pas grand chose et je vais vous dire pourquoi.
Les points essentiels: le style d'écriture, la crédibilité ou pas, l'émotion ou son absence.
Commençons par l'intrigue: quasiment rien de positif, c'est pesant. le peu de positif est systématiquement détruit. Je sais que le sort peut parfois s'acharner sur les mêmes personnes mais là quand même... Si l'on veut comparer à d'autres auteurs qui écrivent également sur des sujets très sombres (Sandrine Collette par exemple), je n'ai pas trouvé de rythme, de vie, de dynamique.
Je pense que ce ressenti est lié à l'écriture de l'auteure. Je lui ai trouvé un caractère artificiel, trop "travaillé" pour "sonner juste", manquant de spontanéité.
J'ai visualisé Sophie de Baere assise à son bureau, une main sur le dictionnaire en permanence. Je sais bien qu'un texte, ça se travaille, mais il faut quand même conserver un côté naturel pour être crédible.
Une Babelionaute a parlé de "noeud d'émotions dans sa gorge"; je dirais que l'auteure décrit l'émotion mais ne me l'a pas fait ressentir. Il s'agit pourtant, semble-t-il, d'une histoire vraie.
L'auteure écrit page 283: "cette rue gorgée d'histoires est comme un livre trop puissant qu'on doit reposer de temps à autre. Pour être capable d'en poursuivre la nécessaire lecture." J'ai justement continué cette lecture mais c'était pour voir s'il allait enfin se produire quelque chose de réellement positif et ... pour arriver au bout.
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J'étais partie pour démolir ce roman, avec des gants tout de même. Et pour lui attribuer une étoile, voire une et demie. Parce que du début jusqu'aux trois-quarts, je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas apprécier un roman construit sur deux énormissimes invraisemblances. Et puis les premiers chapitres me semblaient fades, les personnages manquant d'épaisseur et j'étais lassée des nombreuses allusions à la beauté d'Alice et à son corps parfait comparés à la banalité des autres, à leur corps parfois disgracieux et à leur manque de goût vestimentaire.
Mais revenons à ces grossières invraisemblances.
Alors qu'il y a des millions d'hommes en France, il a fallu qu'Alice tombe sur Jean. La probabilité pour qu'ils se rencontrent était nulle. Puis après la moitié, une autre invraisemblance nous tombe dessus. Alors qu'il y a des milliers d'hôtels en France, il a fallu que Jean tombe sur celui de Charleville-Mézières. Probabilité nulle encore une fois. Je me suis dit que l'auteure faisait dans la facilité et me prenait pour une imbécile, une lectrice très crédule et pas très regardante sur la vraisemblance. Je n'arrivais pas à passer là-dessus et comme en plus, le début ne m'avait pas emballée plus que ça, mon ressenti sur le roman était scellé. Je n'arrivais pas non plus à compatir au sort des personnages.
J'ai continué malgré tout car le roman n'est pas très long et écrit gros, mais en n'hésitant pas à le délaisser régulièrement. Et puis sont arrivés les derniers chapitres. Alors que je croyais l'affaire perdue à jamais, je me suis enfin raccrochée au roman que j'ai voulu finir d'une traite, ce que j'ai fait jusqu'à 2h cette nuit.
Comme quoi il ne faut jamais désespérer d'un roman. Mais que le chemin était long, semé d'ennui et d'énervement de ma part, pour finalement apprécier ces dernières magnifiques pages. le sujet était périlleux mais l'auteure a réussi à écrire de très belles pages sur l'amour, conjugal et parental.
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Alizia est élevée pour être jolie, pour que sa mère, Silvia, qui s'occupe seule d'elle, de sa soeur ainée et de son frère handicapé mental, soit fière d'elle.

Un jour, elle rejette tout en bloc et part faire sa vie à Paris, loin de sa mère qui lui tourne le dos.

Alizia rencontre le beau Jean avec qui tout est limpide, la vie comme l'amour. Mais, en assistant à leur mariage, Silvia va faire exploser ce couple parfait.

J'ai toujours un peu de mal avec les romans dont le point de départ est invraisemblable.

Alors, quand en plus l'héroïne m'exaspère par ses choix dénués du plus élémentaire bon sens, j'ai envie de lui hurler à l'oreille d'arrêter d'être aussi stupide et que tout ira mieux.

Bref, un roman très agaçant.

A lire à la réception d'un hôtel.
Lien : https://lucioleetfeufollet.c..
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Avec le succès qu'a connu la dernière parution de Sophie de Baere, « Les ailes collées », j'avais très envie de découvrir sa plume en me procurant une de ses sorties poche. Au vu des avis plutôt unanimes, j'ai été facilement convaincue de découvrir le roman « Les corps conjugaux ». le résumé m'avait beaucoup intrigué, je n'avais aucune idée d'où l'autrice souhaitait nous emmener.

Dans ce roman, Sophie de Baere aborde un sujet tabou. Un thème choc qui nous est balancé en pleine figure sans que l'on s'y attende, sans que l'on comprenne ce qui arrive aux personnages. Ma première réaction a été de chercher la faille, de comprendre comment Alice pouvait remédier à cette situation impossible.. je ne pouvais pas croire que l'autrice tiendrait ce sujet jusqu'au bout. Et pourtant.

C'est avec une écriture magnifique que Sophie de Baere nous conte l'histoire d'un désastre, qui s'assombrit au fil des pages. C'est une histoire étouffante et frustrante, qui m'a peiné et dans laquelle j'ai eu beaucoup de mal à ressentir une quelconque émotion positive. Je suis sortie de cette lecture complètement secouée, voir déprimée . Je n'ai pas passé un bon moment de lecture, mais pourtant je garde en tête la très belle plume de l'autrice. C'est d'ailleurs ce dernier point qui me donne envie de découvrir « Les ailes collées » lorsqu'il sortira en poche.

En bref, un sujet fort traité sans détour qui m'a rendu très mal à l'aise. Ce roman m'a angoissé plus qu'il ne m'a détendu.
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Dans "Les Corps Conjugaux", la plume de Sophie de Baere, poétique, tantôt sensible tantôt acérée, m'a captée dès les premières lignes. On entre d'emblée dans l'histoire d'Alice (Alizia), une fillette issue d'une famille d'émigrés napolitains investie avec narcissisme par sa mère possessive et aigrie depuis l'abandon du domicile familial par son époux qui la laisse alors seule pour gérer les trois enfants dont un porteur d'un handicap mental.

Malgré quelques personnages trop manichéens à mon goût, les ambivalences et imperfections de la plupart des protagonistes sont analysées avec finesse, ancrées dans une exploration psychologique et sociologique profonde. le roman offre ainsi une réflexion poignante sur des thèmes universels tels que l'identité, les tabous sociétaux, les secrets de famille, la transmission, la culpabilité, la honte, le libre arbitre, le sacrifice, le deuil, le désir sexuel, le désir d'enfant et… l'amour sous toutes ses formes (conjugal, charnel, fraternel, maternel,…).
Même si je n'ai pas nécessairement adhéré au choix effectué par Alice, j'en ai compris les raisons et j'ai trouvé intéressant qu'elle soit capable (mue par des raisons dramatiques, ça biaise évidemment les choses) de rompre le cycle de l'égoïsme, de la malveillance et de la possessivité maternelles qu'elle avait vécues elle-même pour offrir à sa propre fille le bonheur qu'elle espère pour elle. Une belle manière de l'auteure de montrer qu'il est possible déconstruire un héritage familial. Ceci dit, ça n'a pas nécessairement marché et elle reproduit, en revanche, ce que son propre père a fait...dommage de sous-estimer les conséquences chez un enfant du traumatisme de l'abandon, mais je ne veux pas spoiler.

En dépit de ses qualités indéniables, ce livre n'est pas exempt de défauts dont quelques grosses ficelles peu probables mais surtout, j'ai été déconcertée par le virage abrupt pris par le récit vers une tragédie sombre et dérangeante. Cette rupture inattendue m'a laissé un sentiment de confusion, comme si l'histoire s'était soudainement échappée de son essence initiale ou en tout cas de celle que j'avais imaginée. Je me suis presque sentie flouée, trompée sur la marchandise mais il faut dire que j'ai abordé le livre sans aucun a priori et sans même avoir lu la quatrième de couverture.

En fin de compte, mon avis sur ce roman est teinté d'ambivalence. Si certains aspects m'ont déçue et mise mal à l'aise, je reste néanmoins curieuse de découvrir les autres romans de Sophie de Baere dont le talent d'écrivaine et la capacité à questionner notre part d'humanité et à explorer les recoins les plus sombres de l'âme humaine sont prometteurs.
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