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Citations sur Et une voix pour chanter (19)

Le stade n’est pas encore plein, mais le public est fou d’enthousiasme. Ma seule surprise est de découvrir l’air uniformément frais et radieux des spectateurs. Des jeunes battants américains mordus de rock. « Bonjour, enfants des années quatre-vingt ! Aujourd’hui c’est votre Woodstock, et il était temps ! » Il y a une immense clameur que j’interprète comme une approbation. « Et il est agréable de savoir que l’argent sorti de vos poches va servir à nourrir des enfants qui ont faim. Leur vie s’en trouvera enrichie et la nôtre n’en sera que plus vraie. Amazing Grace, How Sweet de Sound … (Grâce merveilleuse, quels doux accents … .) Je suis contente de leur réaction. Il y a un bon esprit dans l’air ce matin, un esprit de bonté et de générosité. Je ne saurai que plusieurs jours plus tard que mes paroles et mes chansons ont touché beaucoup de monde ; je n’en demande pas d’avantage.
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Avec les militants pacifistes irlandais, nous manifestâmes, les orteils mordu par le froid glacial, au nom de l’unité, de la paix, de la liberté et pour la fin des divisions qui avaient tellement déchirées l’Irlande. Lorsque nous montâmes dans une voiture pour rentrer à Belfast et que quelqu’un tourna la clef de contact, le véhicule eut un petit soubresaut puis plus rien. J’étais absolument sûr que la voiture était piégée. Mes compagnons irlandais m’avaient déjà dit qu’ils ne se souciaient même plus de regarder sous le voiture.
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Je pris la décision de travailler avec Amnesty International tant que tous les journaux et les stations de radio qui parlaient de moi ne connaîtraient pas Amnesty International et tant que les faits divulgués par le quartier général de Londres étaient mis en doute. Il me fallut une petite année. J’ai continué à aller à des veillées, des concerts et des manifestations pour les mères des disparus, Andréi Sakharov, Anatoli Tcharanski et d’autres encore, et à militer contre la peine de mort. Je suis toujours au Conseil National. Ayant participé à la fondation et au développement d’Amnesty International depuis ses débuts, je me sens particulièrement proche de cette organisation.
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Amnesty fonctionne comme un réseau de groupes, il faut se réunir au moins une fois par mois et faire enregistrer son existence à Londres qui vous envoi le nom de trois prisonniers : un d’un pays d’extrême gauche, un d’un pays vivant sous dictature d’extrême droite et un d’un pays du tiers-monde. Puis vous commencez une campagne de lettres et vous harcelez par tous les moyens les autorités responsables de votre prisonnier afin d’obtenir sa libération.
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En 1972 Ginetta me parla d’une organisation qui s’appelait Amnesty International et de son travail en faveur tous les prisonniers politiques, quelle que soit leur idéologie, leur race et leur religion. Au cours des années qui suivirent, je découvris l’incroyable passé de Ginetta. Je n’en donnerai ici que quelques anecdotes car elle rédige enfin le livre que nous l’avions tous pressé d’écrire et elle y décrira les horreurs qu’elle a vécu à l’âge de dix-neuf ans. Membre de la résistance en Italie du Nord, elle a été arrêtée et a passé quarante jours épouvantables dans une prison où on a tenté, par toutes les formes de tortures, de lui extirper des informations. Elle survécut à grandes peines. Ginetta est dotée par naissance d’un esprit vif, d’un amour de la vie et de la beauté, d’un humour inébranlable et d’une foi dans les gens qui font pensé à Anne Frank. Son expression favorite, « Il y a tant de gens merveilleux au monde ! »
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J’avais participé à un énorme concert bénévole pour la coordination chrétienne au Coliseum d’Oakland avec Harry Belafonte et Sammy Davis. Sammy Devis Junior avait mis son bras autour de Harry, et levant les yeux sur son merveilleux visage lui dit : « Comment se fait-il que tu sois aussi grand et aussi beau et que je sois si petit et si moche ? » Harry lui avait répondu : « Je suppose que Dieu l’a voulu ainsi. Et ils éclatèrent tous les deux de rire.
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J’étais à Washington en 1963 lorsque King fit son discours le plus célèbre : « j’ai un rêve. » C’était une de ces journées fortes que l’on a si souvent racontées Je me félicitai d’avoir accepté de chanté ce jour-là.. Sous un soleil de plomb, 350 000 personnes de toutes couleurs reprirent avec moi « We Shall Overcome » et j’étais près de mon bien aimé Dr King lorsqu’il mit de côté le texte de son discours qu’il avait préparé pour laisser le souffler de Dieu s’exprimer par sa bouche.
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Lorsque je lui demandai pourquoi nous étions si différents, il me répondit que c’était très simple : je pensais pouvoir changer les choses tandis que lui savait que c’était impossible. Je fus perturbée par sa réponse. Peut-être finirait-il comme Roi du rock and roll et moi comme Reine de la Paix. Un jour nous allâmes diner avant le spectacle. Bob avait posé ce que j’appelais sa « veste torchon » sur un porte manteau dans la loge. J’avais tenté de le convaincre de porter un vêtement moins dégoûtant que cette veste trop grande et archi usée qu’il adorait. Je remportai une victoire puisqu’il mi autre chose pour aller manger. Mais lorsque nous sommes rentrés, la veste avait disparu. Je me senti terriblement coupable et Bob hurla, le visage cramoisi au gardien noir d’un mètre quatre-vingts de « foutre le camp d’ici ». Le gardien disparu immédiatement. Bob se tourna alors vers moi toujours en hurlant. Ses traits étaient tordus, ses yeux étaient cernés de rouge. Je me ressaisis et lui ordonné de plus jamais parlé ainsi ni à moi ni à personne d’autre.
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Nous étions assis dans notre chambre pour répondre à une interview sur nos carrières respectives. Ce fût sans doute cette après-midi-là que je fus le plus proche de Bob : il avait un regard vieux comme le monde mais fragile comme une feuille d’automne. C’était un enfant habillé en dimanche, vêtu d’une veste trop grande pour lui et de nouveaux boutons de manchettes et j’étais la mère. Mais j’étais aussi sa sœur métaphysique et sa compagne hors-la-loi, sa reine et son valet et comme lui une star marginale. Nous étions dans un mythe tous les deux et vivions à la dure dans le village.
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Je me représente parfois Dieu comme un vieil homme à barbe blanche avec une robe ample. J’aime ce vieil homme et lui aussi m’aime. Mais l’état de son petit monde l’attriste : il hoche la tête et fronce les sourcils lorsqu’il voit le champignon de la bombe A. Je pense que ce Dieu va nous laisser tout régir. Il va vouloir voir ce que nous faisons. Il ne nous mettra pas en garde contre le geste fatal mais sera triste et déçu lorsqu’il verra notre monde détruit par les guerres. Je veux rendre ce vieil homme heureux par mes actes. Je ne veux pas être égoïste. Lorsque je pense à Dieu, je considère la terre comme un tout petit point et moi comme un atome. Et je me dis qu’il est inutile que ce petit atome passe son temps à ne penser qu’a lui. Autant passer sa très courte vie à distraire les autres atomes moins heureux.
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